Les organismes bénéficiant d’une subvention de l’État pour offrir le programme Head Start aux États-Unis peuvent soumettre une demande de conversion des services destinés aux enfants d’âge préscolaire vers des services destinés aux femmes enceintes, aux nourrissons et aux tout-petits (Early Head Start). Ils doivent s’assurer que le personnel possède les qualifications adéquates pour offrir à cette clientèle un accompagnement de qualité répondant aux normes du programme. À partir des données recueillies entre 2017 et 2021, ce rapport décrit les qualifications du personnel avant et après la conversion des services. Selon les résultats, bien que la plupart des bénéficiaires aient indiqué qu’ils prévoyaient offrir les emplois en classe Early Head Start au personnel en place après la conversion, 70 % ont mentionné la nécessité d’embaucher du nouveau personnel en raison de la conversion. Les résultats révèlent aussi que, pour la cohorte 2020, le nombre d’éducatrices ou d’éducateurs au sein des classes Head Start a diminué au cours de l’année qui a suivi la conversion. De plus, pour la cohorte 2018, la proportion du personnel éducateur n’ayant aucune qualification et qui était inscrit à un programme visant à obtenir le diplôme requis pour travailler en classe Early Head Start a augmenté dans l’année suivant la conversion. La majorité des éducatrices et éducateurs en classe Early Head Start après la conversion étaient qualifiés ou dépassaient les qualifications exigées.
Les auteures de cette étude s’intéressent à la perception des éducatrices concernant la planification des activités pédagogiques, et plus particulièrement celles basées sur le jeu, lors de leur formation en éducation à l’enfance. Des éducatrices (N=135) suivant un programme de perfectionnement professionnel en développement de l’enfant et travaillant au sein de 31 centres d’éducation à l’enfance d’une ville du Midwest aux États-Unis ont participé à cette étude. Elles ont soumis au total 382 plans d’activités pédagogiques ciblant neuf domaines d’apprentissage. Les auteures ont découvert que la plupart des plans incluent des activités ludiques. Le type de jeu diffère selon l’âge des enfants et le domaine d’apprentissage visé. Par exemple, il n’y a pas eu de planification de jeu libre pour l’apprentissage des mathématiques, et ce, peu importe l’âge des enfants. Les plans conçus pour les enfants plus âgés (d’âge préscolaire) contenaient davantage de formes de jeu dirigées par l’éducatrice et moins de jeu libre comparativement à ceux élaborés pour les plus jeunes (les nourrissons et les tout-petits). Selon les auteures, les raisons pour lesquelles les éducatrices préfèrent diriger le jeu avec les enfants plus âgés devraient être étudiées dans le futur.
Cette publication diffusée par l’Office of Planning, Research and Evaluation, un organisme gouvernemental américain, présente deux études sur les compétences du personnel éducateur qui travaille auprès des nourrissons et des tout-petits. Les auteurs souhaitent obtenir une meilleure compréhension des compétences nécessaires et des possibilités de formation continue adéquate pour cette main-d’œuvre. Aux États-Unis, les exigences en matière de qualification du personnel éducateur varient d’un État à l’autre. Selon les auteurs, l’adoption d’un cadre universel permettrait d’uniformiser et d’optimiser l’encadrement des compétences du personnel éducateur à la petite enfance. Ces compétences devraient également faire l’objet de mesures de développement professionnel ciblé. De plus, bien que les programmes de développement professionnel en ligne soient plus accessibles et permettent de soutenir le développement des compétences du personnel éducateur, les auteurs mentionnent que les programmes dont le contenu porte spécifiquement sur les compétences du personnel éducateur auprès des nourrissons et des tout-petits sont peu nombreux et que peu d’évaluations de ces programmes ont été réalisées.
Le personnel éducateur à l’enfance constitue l’un des groupes de travailleuses et de travailleurs les moins bien payés aux États-Unis. De plus, les salaires des éducatrices et des éducateurs qui travaillent avec des nourrissons ou des tout-petits sont inférieurs à ceux des personnes travaillant avec des enfants d’âge préscolaire. En 2018, le Conseil du District de Columbia, à Washington, a adopté le Birth-to-Three for All DC Act qui s’est notamment traduit par la création d’un fonds permettant de compenser certaines inégalités de revenu vécues par le personnel travaillant auprès des nourrissons et des enfants en bas âge. Cet article propose d’examiner les effets immédiats de la mise en place de ces mesures, notamment de l’impact de l’augmentation de la rémunération du personnel éducateur sur le roulement du personnel. En 2022, une augmentation de 101 éducatrices a été constatée, soit le double de ce qui était initialement prévu. Des études ultérieures sont prévues pour dégager les effets à long terme de l’application de ces mesures.
Cette étude, réalisée en Allemagne, examine les effets du développement du réseau public d’éducation à la petite enfance sur le travail, le revenu et la mobilité professionnelle des mères. L’analyse des données sur l’emploi révèle une diminution des répercussions sur le revenu et l’emploi des mères pendant les sept années suivant l’accouchement, se concrétisant notamment par une hausse de leur revenu et du nombre de jours travaillés depuis les années 2000. Les mères sont également plus nombreuses à retourner à temps plein sur le marché du travail après la naissance. De plus, les auteures estiment qu’une augmentation de 10 points de pourcentage du taux de couverture publique des services de garde d’enfants réduit la pénalité salariale des mères de 1,4 point de pourcentage pendant les cinq années suivant l’accouchement. Ceci s’explique principalement par l’augmentation du nombre de jours travaillés, un salaire quotidien plus élevé et une plus faible probabilité d’occuper un emploi dans un secteur à faible rémunération.
Cette revue systématique de la littérature aborde l’état des connaissances concernant la formation à la sensibilisation aux traumatismes dans le domaine de l’éducation à la petite enfance. Au total, 10 articles publiés entre 2016 et 2022 ont été analysés, provenant du Canada, des États-Unis, de la Finlande et de la Nouvelle-Zélande. Selon les chercheurs, l’efficacité et l’impact des interventions axées sur la sensibilisation aux traumatismes sont bien démontrés dans la littérature. Ils constatent toutefois que le nombre de recherches internationales menées sur ce sujet est limité. Ils notent également un manque d’outils de mesure normalisés pour évaluer les interventions axées sur la sensibilisation aux traumatismes dans le contexte de la petite enfance. Finalement, l’étude souligne le manque de clarté de la recherche quant à la conception de l’intervention la plus efficace pour garantir des résultats positifs et significatifs.
Cette étude se penche sur l’apport de l’activité physique dans les services de garde éducatifs à l’enfance en s’appuyant sur l’exemple du contexte du peuple autochtone des Samis en Norvège. L’analyse des programmes et des entrevues menées auprès du personnel éducateur, dans ces communautés, démontre que les activités extérieures y sont particulièrement encouragées. Le contact avec la nature est vu comme un outil pédagogique qui permet aux enfants de mieux connaître leur culture et leurs traditions. Ce contact est plus encouragé que dans les programmes d’éducation à la petite enfance classiques, tout comme est encouragée une approche valorisant une grande autonomie des enfants. L’approche des services de la communauté samie englobe à la fois le bien-être physique, mental, émotionnel et culturel, ce qui en fait un modèle intéressant, unique et inspirant.
Cette étude s’intéresse aux outils utilisés pour bien soutenir le développement émotionnel des jeunes enfants dans l’État de Mecklembourg-Poméranie occidentale, en Allemagne. Dans cette région, les garderies et les écoles maternelles en milieu défavorisé ont droit à un soutien financier visant à favoriser le développement des enfants et à réduire les inégalités. Cette étude analyse les données recueillies auprès d’enfants âgés 5 à 6 ans, qui permettent de voir comment les compétences et les interactions sociales des enfants s’améliorent au cours d’une année. À la lumière des résultats, les auteurs jugent valide la méthode employée dans ce programme gouvernemental pour suivre et aider les enfants dans leur développement. Elle montre la valeur d’activités de prévention au niveau préscolaire pour soutenir la transition des enfants vers l’école. Les auteurs insistent par ailleurs sur l’importance de prendre en compte tous les enfants, et non seulement ceux qui sont manifestement plus vulnérables.
Cette étude porte sur les facteurs et les relations qui influencent les pratiques de lecture partagée dans les services de garde en Australie. Elle a été menée auprès de 24 éducatrices et de 110 enfants au sein de quatre services de garde à l'enfance. Les auteures ont analysé des vidéos d'entretiens semi-structurés avec les éducatrices, des observations sur le terrain et 148 vidéos de séances de lecture partagée pour en dégager les caractéristiques liées à la qualité des pratiques en la matière et à l'engagement des enfants. Selon les résultats, les séances enrichies d'un échange avec l'éducatrice et d'un soutien pédagogique sont associées à un meilleur engagement des enfants. Durant ces séances, les enfants choisissaient librement de participer, la taille des groupes était petite, le climat des séances était positif et la prestation de lecture était de qualité. Des séances caractérisées par un faible soutien, une gestion de comportement moins efficace et des réponses/actions négatives de l'éducatrice semblaient avoir un impact négatif sur les interactions entre les enfants et l'éducatrice et sur l'engagement des enfants. Les deux services de garde qui accueillent le plus d'enfants vivant en milieu défavorisé étaient ceux qui réalisaient le moins d'activités de lecture partagée et de séances de haute qualité.
Ce rapport est le second d’une série de trois documents produits dans le cadre d’une étude approfondie des services de garde en Australie en lien avec le soutien financier offert par l’État. Il s’intéresse plus particulièrement aux services de garde reconnus en installation pour les enfants d’âge préscolaire et aux services offerts en dehors des heures d’école pour ceux qui sont plus âgés (moins de 13 ans). Les observations et les recommandations qu’il contient se rapportent aux coûts, aux caractéristiques du marché, à la profitabilité et aux mesures mises en place pour rendre ces services abordables. Le rapport contient une analyse des effets des politiques établies par le gouvernement, particulièrement quant à la régulation des prix, et offre des pistes en partie inspirées par celles utilisées au niveau international. En effet, en plus de présenter un portrait des services de garde en Australie, le rapport fait une comparaison avec d’autres pays membres de l’Organisation de coopération et de développement économiques.
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