Ministère de la Famille
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Octobre 2023


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Préparé par la Direction de la veille et des connaissances stratégiques.

La veille a pour but d’alimenter la réflexion stratégique en rendant disponibles des informations pertinentes, utiles, rigoureuses et fiables sur des thèmes stratégiques pour le ministère de la Famille. Elle permet d’identifier les nouvelles tendances, pratiques émergentes et enjeux susceptibles d’influencer la prise de décision et de repérer les signes permettant d’anticiper les changements importants. Les conclusions des publications présentées dans ce bulletin ne reflètent pas nécessairement les points de vue ou les positions du Ministère.             

Pour toute question, n'hésitez pas à communiquer avec l'équipe de la veille.                                                                

Activités

Du 23 au 29 octobre 2023, la semaine des éducatrices et éducateurs de la petite enfance veut faire rayonner l’extraordinaire métier qu’est celui d’éducatrice ou d’éducateur.

Du 20 au 26 novembre 2023, la 8e édition de la Grande semaine des tout-petits vise à donner une voix aux quelques
509 000 tout-petits du Québec afin de faire de la petite enfance une véritable priorité de société.

Le 7 novembre 2023, de 12 h 00 à 13 h 00, conférence midi gratuite du partenariat de recherche Familles en mouvance.

Famille

Ce rapport présente les résultats de l’Enquête québécoise sur la parentalité, une enquête qui brosse un portrait complet des parents québécois et de leur expérience parentale en portant une attention particulière aux familles en contexte de défavorisation socioéconomique. L’enquête, qui a été menée auprès de 19 127 parents d’enfants âgés de 6 mois à 17 ans, permet de comparer les réalités des pères et des mères, selon différents contextes familiaux, notamment en situation de séparation. Elle aborde également plusieurs facteurs associés à la parentalité, dont la santé des parents, leur situation d’emploi, la conciliation famille-travail ainsi que l’utilisation des écrans. Selon les résultats, bien que 98 % des parents déclarent être heureux dans leur rôle parental, 61 % d’entre eux considèrent que prendre soin de leur enfant leur demande plus d’énergie et de temps qu’ils en ont. Près de la moitié des parents ont fréquemment l’impression de manquer de temps dans la journée pour accomplir leurs tâches quotidiennes, et 35 % perçoivent être épuisés à la fin de celle-ci. De plus, 27 % des parents considèrent leurs revenus comme insuffisants pour répondre aux besoins de base de leur famille (logement, alimentation, habillement) et environ 17 % des parents vivent dans un ménage à faible revenu. Les résultats révèlent aussi que les mères sont plus susceptibles que les pères d’avoir un niveau de stress parental plus élevé et déclarent assumer plus souvent les responsabilités parentales et les tâches ménagères. La gestion de l’utilisation des écrans par leur enfant pose des difficultés pour 39 % des parents.

L’auteure de ce mémoire doctoral analyse les trajectoires de problèmes intériorisés et extériorisés des enfants durant les années qui suivent la séparation de leurs parents. Elle s’intéresse également à la co-évolution de ces problèmes et à l’association entre des caractéristiques de l’enfant et de sa famille et les trajectoires de problèmes intériorisés et extériorisés. Les données utilisées par l’auteure sont tirées de l’Étude longitudinale du développement des enfants du Québec. Un échantillon de 240 enfants âgés de 2 à 6,5 ans au moment de la séparation ont été suivis jusqu’à trois ans après la séparation de leurs parents. Les résultats mettent en évidence une trajectoire croissante de problèmes intériorisés et une trajectoire décroissante de problèmes extériorisés dans les trois années post-séparation. Les enfants plus âgés au moment de la séparation sont plus susceptibles de présenter des problèmes intériorisés, tandis que les plus jeunes sont plus enclins à manifester des problèmes extériorisés. Le tempérament plus difficile de l’enfant et le faible statut socioéconomique sont associés à davantage de difficultés au moment de la séparation. Les résultats montrent aussi l’importance de s’intéresser à l’adaptation des garçons qui vivent la séparation de leurs parents, car la présence de problèmes extériorisés les rend plus susceptibles de développer des problèmes intériorisés ultérieurement.

 

Les auteurs de cette étude estiment la prévalence des enfants, nés entre 2000 et 2017, signalés ou pris en charge par le système de protection de la jeunesse au Québec. Des données longitudinales sur la population, qui relient des données d’enquête aux données administratives de placement, ont été analysées par les auteurs. Selon les résultats, plus de 18 % des enfants âgés de 0 à 17 ans ont fait l’objet d’au moins un signalement à la direction de la protection de la jeunesse, et pour 16 % de l’ensemble des enfants, le signalement a été retenu. Pour 10 % de la population infantile, l’évaluation a mené à la conclusion que la sécurité ou le développement de l’enfant était compromis, après quoi, environ 5 % de tous les enfants ont été placés hors du foyer familial pendant un certain temps. Les résultats suggèrent que près de la moitié des préoccupations initiales fondées en matière de protection de la jeunesse concernent principalement la négligence plutôt que d’autres problèmes de maltraitance. Selon les auteurs, plus d’attention devrait être accordée à la prévention et à l’accessibilité des enfants et de leur famille aux services. Les conclusions du rapport de la Commission spéciale sur les droits des enfants et la protection de la jeunesse soulignaient en 2021 la nécessité de mettre en place davantage de services préventifs pour les jeunes faisant ainsi du système de protection de la jeunesse un dernier recours plutôt qu’une porte d’entrée permettant aux familles d’accéder à des services.

 

À partir de données d’enquête recueillies auprès de bénéficiaires de subventions pour la garde d’enfants aux États-Unis, les auteurs de cette étude vérifient s’il existe un lien entre les horaires de travail précaires de parents ayant un faible revenu et les problèmes de comportement des enfants. Ils ont recueilli des informations sur les expériences de 376 parents d’enfants âgés de 2 à 6,9 ans concernant le programme de subventions, les caractéristiques d’emploi, les modalités de garde d’enfants ainsi que d’autres caractéristiques familiales. En tenant compte de l’effet médiateur des conflits entre le travail et la garde, de l’insécurité économique et de l’instabilité de la garde d’enfants, un horaire de travail instable ou imprévisible du parent semble être associé à un niveau plus élevé de problèmes comportementaux chez l’enfant. À l’inverse, les auteurs n’ont pu établir ce lien avec le contrôle de l’horaire.

 

Cette étude longitudinale examine les trajectoires de difficultés économiques de 537 familles à faible revenu dont au moins un des parents avait fait des études universitaires lorsque son enfant était à la maternelle. L’analyse de la situation économique familiale entre l’entrée de l’enfant en maternelle et la fin de sa cinquième année permet de distinguer deux trajectoires : la trajectoire passagère et la trajectoire longue ou chronique. Les familles ayant éprouvé des difficultés passagères ont vu leur situation s’améliorer dès la première année de l’enfant. À l’inverse, les familles appartenant au groupe dont la trajectoire est chronique vivent toujours des difficultés économiques lorsque l’enfant est en cinquième année. Parmi tous les prédicteurs étudiés, seules les exigences liées à l’accession à la profession semblent déterminer le type de trajectoire empruntée. Les parents dont le métier exige un diplôme d’études postsecondaires surmontent plus rapidement les difficultés économiques.

 

L’objectif de cette étude est de décrire les attentes des parents concernant les sources d’information et les conseils relatifs à l’utilisation des médias par leur jeune enfant. Les auteurs ont interrogé 20 parents finlandais ayant un ou plusieurs enfants âgés de moins de 6 ans entre janvier et mars 2020. Les parents ont déclaré que leurs enfants passaient d’une à deux heures par jour de semaine devant un écran. Les parents indiquent que les cliniques de santé infantile et les services d’éducation à l’enfance sont les sources d’information les plus utilisées lorsqu’ils veulent se renseigner sur une utilisation saine des médias par leurs enfants. Ils considéraient important de disposer de sites Web sur lesquels ils peuvent rechercher des informations fiables, actuelles et empiriques sur l’utilisation des médias par les enfants. Les parents souhaitent que les renseignements fournis incluent des recommandations sur l’utilisation des médias par les enfants, les avantages et les inconvénients de leur utilisation par les enfants, la responsabilité des parents en ce sens et la co-utilisation des médias entre parents et enfants.

 

L’entrée à l’école représente une période importante non seulement pour les enfants, mais aussi pour leurs parents. Cette étude, menée au Royaume-Uni auprès de parents (à partir de la grossesse et jusqu’à ce que l’enfant atteigne l’âge de 5 ans), s’intéresse aux expériences vécues par les mères et les pères lors de la transition de l’enfant vers l’école et aux liens entre ces expériences, à la détresse psychologique parentale et à la transformation de la routine familiale. Quatre thèmes sont identifiés : la réaction émotionnelle, l’expérience avec l’école, le soutien et les relations ainsi que les routines et les responsabilités. L’expérience avec l’école est majoritairement positive, tandis que le changement de routine et de responsabilités entraîne davantage d’émotions négatives liées au stress de cette période de transition. Tant les pères que les mères traversent une expérience fortement émotive et personnelle, les mères ayant toutefois des signes plus accrus de détresse psychologique et vivant davantage de perturbation dans la routine familiale. Selon les auteures, considérant que le changement de routine et de responsabilités semble être le plus grand défi de la transition pour les parents, les efforts de soutien aux parents devraient être centrés sur celui-ci.

 

Plusieurs chercheurs se sont intéressés au développement du langage chez les enfants prématurés. La présente étude cherche à couvrir le sujet plus largement en considérant d’autres aspects du développement des enfants, leur tempérament et le contexte parental. En utilisant des données provenant d’une étude longitudinale représentative à l’échelle nationale en Irlande auprès d’enfants nés prématurément (N = 535) et recueillies lorsqu’ils avaient 9 mois, 3 ans puis 5 ans, un lien peut être établi entre une naissance prématurée et le stress parental, un comportement plus exigeant chez l’enfant ainsi que des difficultés liées à son développement. Par rapport à leurs pairs nés à terme, les enfants nés prématurément présentent de moins bonnes aptitudes au langage expressif à l’âge de 3 ans, mais pas à l’âge de 5 ans. Pour les mères comme pour les pères, la prématurité a un effet négatif indirect sur la qualité de la relation parent-enfant à 3 ans en raison du stress parental vécu à 9 mois et du tempérament difficile de l’enfant. Des recherches futures sur les enfants prématurés ne se limitant pas à un seul élément de leur développement, mais tenant compte de l’influence directe ou indirecte de divers autres aspects du développement, permettraient de mieux prévoir les interventions et les pratiques aptes à les soutenir.

 

Les auteurs de cette recherche s’intéressent aux effets de la migration parentale sur le bien-être subjectif et la satisfaction à l’égard de la vie familiale et scolaire des enfants restés dans leur pays d’origine, tandis que leurs parents migrent dans un autre pays en quête de travail. En utilisant des données recueillies lors d’une initiative de recherche internationale, les auteurs analysent des informations fiables et inclusives sur la vie et les expériences quotidiennes des enfants (13 203 enfants âgés de 10 et 12 ans) venant de six pays européens (l’Albanie, la Croatie, l’Estonie, la Hongrie, la Pologne et la Roumanie). Ils se concentrent notamment sur l’évaluation que font ces enfants de leur propre bien-être dans divers contextes culturels. Les résultats démontrent que les répercussions du départ des parents varient en fonction de la structure familiale, des normes propres à chaque culture, ainsi que des raisons et des conditions liées à la migration. Les effets se font sentir sur le plan tant familial que scolaire. Les filles sont souvent plus vulnérables que les garçons aux conséquences négatives de la migration parentale, et les enfants plus âgés sont souvent plus aptes à s’adapter aux nouvelles conditions de vie.

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Enfance et services de garde

 
 

Ce rapport aborde la situation des enfants âgés de 0 à 5 ans pour lesquels du soutien ou des interventions supplémentaires sont nécessaires pour s’assurer qu’ils atteignent leur plein potentiel, et qui présentent une difficulté dans leur développement ou une incapacité pouvant entraîner une situation de handicap. Les auteures décrivent les nombreux obstacles et les délais d’attente vécus par les familles de ces enfants pour obtenir un diagnostic et accéder à des services spécialisés en santé et en éducation. Pour ces raisons, des enfants se retrouvent sans services pendant plusieurs mois ou années en attendant leur évaluation diagnostique. Pourtant, l’absence d’intervention précoce peut nuire au développement du plein potentiel de l’enfant. De plus, l’évaluation des difficultés de l’enfant ou le diagnostic sont essentiels pour l’obtention d’une aide financière gouvernementale. Ces obstacles auxquels font face les familles entraînent également des effets négatifs sur la santé physique, mentale et financière des parents. Selon les auteures, des actions qui visent à centrer les interventions sur les besoins des enfants et de leur famille, à fournir les ressources nécessaires au personnel des services de garde éducatifs à l’enfance (SGEE) et à améliorer la collaboration et la continuité des services entre le réseau de la santé et des services sociaux, les SGEE et les milieux scolaires et communautaires sont nécessaires pour favoriser le plein potentiel des tout-petits ayant des besoins de soutien particulier.

 

Les auteures de cette étude ont analysé les trajectoires de développement langagier de 69 enfants ayant vécu de la négligence au cours des années préscolaires et les ont comparées à celles de 99 enfants qui n’en ont pas vécu (groupe témoin). Les données proviennent de l’étude du Projet ELLAN réalisée au Québec entre 2014 et 2019 auprès d’enfants âgés de 3 à 5 ans et demi. Dans l’ensemble, le développement du langage chez les enfants négligés est inférieur à celui de leurs pairs. Parmi les enfants victimes de négligence, certains avaient une trajectoire développementale similaire à celle des enfants non négligés, et d’autres une trajectoire bien inférieure à celle du groupe témoin. Les résultats suggèrent qu’une grande proportion d’enfants victimes de négligence présentent des difficultés importantes d’élocution et de langage dès l’âge de 3 ans, mais certains d’entre eux rattrapent leur retard et se développent de manière similaire aux enfants non négligés.

Cette étude vise à proposer des lignes directrices et des stratégies pour encadrer le temps d’écran et soutenir la citoyenneté numérique des enfants autistes. En utilisant la méthode Delphi, (approche utilisée pour recueillir les idées et opinions d’un groupe d’experts sur un sujet précis), 30 experts canadiens, dont 20 cliniciennes ou cliniciens et 10 soignantes ou soignants auprès d’enfants autistes, ont été notamment invités à évaluer leur degré d’accord sur une série d’affirmations comprenant des lignes directrices et des stratégies possibles. Les experts étaient largement d’accord sur la nécessité de gérer le temps passé devant un écran pour les enfants et les jeunes autistes tout en reconnaissant les avantages de la technologie basée sur les écrans dans leur vie quotidienne. Les directives approuvées par ce panel peuvent être divisées en deux catégories : la gestion du temps d’écran et la gestion du contenu. Cette dernière comprenait les types de contenu à privilégier pour les enfants et les jeunes autistes, des stratégies pour gérer le contenu et des recommandations sur la manière dont les enfants et les jeunes autistes devraient participer à des activités sans écran. Les lignes directrices élaborées dans le cadre de cette étude pourraient servir de point de départ à des interventions cliniques ciblant l’utilisation excessive du temps d’écran chez les enfants autistes.

 

Cet article présente une revue de la littérature qui illustre le corpus des connaissances actuelles sur les services de garde d’enfants en milieu familial et les lacunes de la recherche à ce sujet. Parmi ces lacunes, l’auteure relève notamment que les services de garde en milieu familial sont souvent considérés de la même manière que les services de garde d’enfants en établissement. Ainsi, la recherche néglige les expériences et les besoins des éducatrices et des éducateurs en milieu familial. Par conséquent, le soutien qui leur est offert n’est pas nécessairement ciblé ou efficace compte tenu de leurs conditions de travail uniques. L’auteure met en lumière la nécessité de réaliser des recherches qui se concentrent sur les expériences des éducatrices et des éducateurs en milieu familial au Canada et sur leurs besoins spécifiques. Selon l’auteure, si la voix des éducatrices et des éducateurs en milieu familial ne se fait pas entendre davantage et si leurs besoins ne sont pas soutenus de façon adéquate, la simple création d’un plus grand nombre de places dans ces milieux ne pourra constituer une solution à long terme pour accroître l’offre de services de garde.

 

Les défis liés à la transition vers la maternelle incitent les écoles à mettre en place du soutien pour les familles qui peut influencer le parcours des enfants dans cette étape importante de leur développement. En examinant l’ensemble de données de l’Étude longitudinale sur la petite enfance de 2011 (N = 13 813 enfants), menée aux États-Unis, les auteurs de cette étude ont cherché à savoir si les enfants et les familles avaient accès à différentes combinaisons d’activités de transition et si ces combinaisons étaient associées aux résultats des enfants. Les rapports des enseignants et des parents sur les activités de transition vers la maternelle ont été utilisés, notamment au regard des informations reçues ou non du personnel enseignant ou de l’école elle-même. Selon leurs observations, quatre groupes, qui varient en fonction de la quantité d’information fournie aux familles et des activités de transition auxquelles elles participent, peuvent être distingués dans le cadre de cette étude. Le statut socioéconomique des enfants détermine souvent à quel groupe ils seront intégrés : ceux de familles à faible revenu sont moins susceptibles de recevoir un ensemble plus complet d’activités de transition que ceux de milieux favorisés. L’appartenance à un groupe permettait de prédire l’adaptation initiale des enfants à la maternelle, la participation des parents à l’école et la satisfaction des parents à l’égard de l’école.

En analysant les données recueillies dans le cadre de l’Étude de l’Institut national de la santé infantile et du développement humain sur les soins à la petite enfance et le développement des jeunes (N = 1 096), menée aux États-Unis, cette étude démontre qu’un haut niveau de qualité des services d’éducation et de soins à la petite enfance a une influence positive à long terme sur les enfants, notamment du point de vue scolaire. Les résultats révèlent notamment des associations à long terme entre la sensibilité et la réactivité du personnel et la stimulation cognitive (c’est-à-dire la qualité des soins) dans ces services et la réussite des enfants en sciences et technologie, en ingénierie et en mathématiques au secondaire. Des services de grande qualité peuvent également avoir des effets positifs sur la réduction des inégalités entre les groupes issus de milieux plus défavorisés. Selon les auteurs, il importe de tirer profit de cette influence positive particulièrement bénéfique aux enfants de milieux défavorisés pour l’élaboration et la mise en œuvre de politiques et de pratiques qui favorisent le développement cognitif des enfants au cours des cinq premières années de leur vie.

L’environnement de littératie physique en classe est façonné par le matériel, les espaces ainsi que les activités dirigées qui exposent les enfants à la lecture et à l’écriture, deux compétences importantes dans la réussite scolaire. La présente étude, menée aux États-Unis auprès de 895 enfants âgés de 4 ans au sein de 223 classes d’âge mixte (2 à 4 ans), se concentre sur l’environnement de littératie physique en classe, car il représente un aspect essentiel de l’environnement structurel de la classe qui est non seulement plus susceptible de changer par rapport à la qualité des processus, mais qui s’est également avéré fortement associé au développement émergent de l’alphabétisation des enfants. Plus précisément, cette étude examine si la composition par âge des classes influence l’environnement de littératie physique en classe et dans quelle mesure l’association entre la composition par âge de la classe et l’acquisition par les enfants de compétences émergentes en littératie repose sur cet environnement. Les résultats suggèrent que plus la proportion de jeunes enfants est grande en classe, moins ils sont exposés à du matériel et à des espaces de littératie. De plus, l’accès à moins de matériel d’écriture est associé à des gains plus faibles en ce qui concerne le vocabulaire expressif.

Cette étude s’intéresse à la manière dont les pédagogues danois comprennent la notion de la vulnérabilité chez l’enfant âgé de 0 à 6 ans. L’auteure a réalisé des entretiens individuels et de groupe auprès de 15 pédagogues en services d’éducation à la petite enfance pour mieux saisir leur perception des signes, des indicateurs et des causes de la vulnérabilité. Les résultats révèlent une ambiguïté quant à la compréhension de la vulnérabilité chez l’enfant. En outre, les participantes et participants ne font pas nécessairement la distinction entre les signes, les indicateurs et les causes de la vulnérabilité. Ils perçoivent la vulnérabilité comme étant principalement liée à des traits personnels exprimés par des comportements spécifiques de l’enfant ou au contexte familial, sans tenir compte du contexte institutionnel. Par exemple, la possibilité que la manière dont le pédagogue interagit avec l’enfant puisse contribuer à créer une situation de vulnérabilité chez l’enfant n’est pas considérée. L’auteure souligne l’importance de réévaluer les approches actuelles en matière de détection de la vulnérabilité dans les services d’éducation à la petite enfance.

Les auteurs de cette étude, portant sur 13 763 enfants âgés de 2 ans, 3 ans et demi et 5 ans et demi, évaluent les associations entre le développement cognitif et l’utilisation de divers écrans par les jeunes enfants. L’utilisation des écrans a été obtenue pour cinq appareils, soit la télévision, le téléphone intelligent, la console de jeux vidéo, la tablette et l’ordinateur. L’analyse des données provenant de l’Étude longitudinale française depuis l’enfance, une étude de cohorte de naissances de 2011, met en lumière l’importance du contexte d’utilisation des écrans. Selon les résultats, le temps passé devant la télévision pendant les repas familiaux à l’âge de 2 ans est associé négativement au développement du langage à 2 ans et au développement cognitif général à l’âge de 3 ans et demi. La principale explication de ce résultat est que la télévision en arrière-plan interfère avec la qualité et la quantité des interactions parent-enfant, ce qui est crucial pour l’acquisition du langage dans la petite enfance. Le temps passé devant un écran était associé négativement au développement cognitif à 3 ans et demi et à 5 ans et demi, en particulier dans les domaines de la motricité fine, du langage et de l’autonomie, mais lié positivement au raisonnement non verbal à 3 ans et demi. Selon les auteurs, les études futures doivent mieux tenir compte du contexte d’utilisation de l’écran, et non pas seulement du temps passé devant un écran.

L’auteure de cet article fait une synthèse de l’état de la recherche sur le système d’éducation à la petite enfance au Danemark. Elle note que, dans le cadre d’efforts visant à renforcer la qualité des services d’éducation à la petite enfance, un supplément au programme éducatif a été adopté par le Parlement danois en 2018. Les services d’éducation à la petite enfance sont tenus de préparer un programme éducatif conformément aux lignes directrices de ce programme national renforcé. Au cours des dix dernières années, la charge de travail du personnel éducateur a augmenté et le nombre d’enfants par éducatrice ou éducateur s’est également accru. Selon de nouvelles orientations prévues à la Loi sur l’éducation et l’accueil de la petite enfance en décembre 2021, des ratios d’un membre du personnel pour trois enfants âgés de 0 à 2 ans et d’un membre du personnel pour six enfants âgés de 3 à 5 ans devront être respectés, d’ici 2024, par les services d’éducation à la petite enfance.

En 2019, 14 % des enfants italiens âgés de 0 à 3 ans étaient issus de l’immigration. Pourtant, très peu de recherches ont été réalisées sur les différences en ce qui concerne la garde d’enfants entre les Italiens natifs et ceux issus de l’immigration. En utilisant les données de l’enquête sur les naissances de 2012 de l’Institut national des statistiques de l’Italie, les auteurs ont pu consulter les réponses de mères interrogées de 18 à 21 mois après leur accouchement à propos des caractéristiques sociodémographiques des deux parents, de leur utilisation des services de garde d’enfants et de leurs besoins non satisfaits en la matière. Ils ont constaté une probabilité plus élevée de recourir à la garde d’enfants (sous quelque forme que ce soit) chez les mères nées en Italie comparativement aux mères issues de l’immigration. Ces dernières ont davantage recours aux soins de garde d’enfant de type formel (ex. : service de garde) et une proportion plus élevée (de 9 à 19 %) d’entre elles ne connaît personne dans leur réseau pour prendre soin de leur enfant (contre 2 % pour les mères nées en Italie). Les mères italiennes natives, quant à elles, utilisent davantage des soins dits informels (ex. : membre de la famille) et rencontrent moins de problèmes logistiques pour accéder à un service formel.

Cette étude se penche sur le travail des éducatrices au sein de services de garde d’enfants de grande qualité en Australie. Les services de garde visés sont ceux dont la qualité a été jugée supérieure aux normes nationales australiennes dans les sept domaines de qualité. L’étude est divisée en trois phases : établir une journée type de l’éducatrice (321 participantes), vérifier leur emploi du temps à travers des groupes de discussion (111 participantes) et déterminer la façon dont les organisations soutiennent la qualité de leur travail (113 participantes). Selon les résultats, les éducatrices étaient encouragées à s’engager dans des activités de développement professionnel et elles étaient soutenues par leur service à cette fin. Les participantes ont indiqué qu’elles bénéficiaient d’un niveau élevé de soutien organisationnel, mais elles ont également souligné leur besoin d’être davantage impliquées dans la prise de décision concernant les ressources disponibles, l’organisation des lieux et la dotation en personnel. Les résultats montrent également un niveau de charge mentale élevé et une prise de décision complexe chez les éducatrices et les gestionnaires. Malgré le contexte de pénurie de personnel, les résultats suggèrent que les exigences liées à la qualification du personnel ne doivent pas être diminuées pour maintenir la qualité. Par ailleurs, le salaire, le leadership et des attentes claires jouent un rôle important dans la rétention des éducatrices.

Intimidation

 

Les élèves qui manifestent des problèmes de comportement extériorisés à l’école sont plus susceptibles d’établir des relations conflictuelles avec leurs pairs. L’auteure de ce mémoire de maîtrise en psychoéducation vérifie si la victimisation (physique, verbale ou indirecte) explique l’association entre les problèmes de comportement extériorisés et ceux intériorisés chez des enfants (N = 288) qui fréquentent des écoles primaires au Québec et bénéficient de services éducatifs complémentaires. Les résultats indiquent que la victimisation vécue par ces enfants peut susciter des problèmes de comportement intériorisés. Ils démontrent également que les services éducatifs complémentaires pour des problèmes de comportement extériorisés peuvent avoir des effets négatifs sur les enfants qui les reçoivent, car ils risquent d’être tenus à l’écart des autres élèves et de devenir des victimes d’intimidation physique ou verbale, entraînant ainsi des problèmes de comportement intériorisés. En outre, une augmentation des problèmes de comportement intériorisés est observée chez les filles qui subissent la victimisation physique et qui reçoivent ces services pendant une année. Cette étude suggère que les pratiques éducatives doivent prendre en compte ces risques pour mieux soutenir les enfants, à la fois du point de vue de leurs problèmes de comportement extériorisés, mais aussi de celui des interactions avec leurs pairs. La prévention de la victimisation permettrait également de prévenir les problèmes de comportement intériorisés.

 

Les auteures de ce rapport examinent la prévalence et les corrélats en matière de santé mentale de la cybervictimisation chez les jeunes Canadiens. Elles ont analysé les données de l’Enquête canadienne sur la santé des enfants et des jeunes de 2019 concernant 13 602 adolescentes et adolescents âgés de 12 à 17 ans. Cette enquête est représentative des jeunes vivant dans les 10 provinces et les 3 territoires, mais elle exclut ceux qui vivent dans les réserves de Premières Nations et d’autres établissements autochtones, dans des foyers d’accueil et dans des établissements institutionnels. Selon les résultats, près de 25 % des jeunes âgés de 12 à 17 ans avaient subi au moins un incident de cybervictimisation au cours des 12 derniers mois. Les probabilités d’être victime de cybervictimisation étaient plus élevées chez les jeunes transgenres et non binaires, les filles attirées par les personnes du même genre ainsi que les adolescentes et adolescents atteints de problèmes de santé chroniques. Les jeunes ayant subi de la cybervictimisation étaient beaucoup plus susceptibles de connaître de multiples problèmes de santé mentale : une santé mentale générale moins bonne, de la dépression ou de l’anxiété, des symptômes élevés de troubles de l’alimentation, des idées suicidaires et des tentatives de suicide.

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Dernière mise à jour :
2 novembre 2023