Diffusé par l’Institut de la statistique du Québec, ce rapport présente les données recueillies dans le cadre de l’étude Grandir au Québec, visant à suivre les enfants nés au Québec entre le 1er octobre 2020 et le 30 septembre 2021 au fil de leur avancée en âge. Les aspects analysés dans le rapport concernent les services utilisés par les mères durant la grossesse, le contexte de la naissance des bébés, et les habitudes de vie et la santé des mères. Les répercussions de la pandémie sur l’expérience périnatale des pères sont également abordées dans le rapport. Selon les données étudiées, la majorité des mères avaient de bonnes habitudes de vie durant la grossesse, mais plusieurs ont rapporté des événements stressants qui les ont affectés. La solitude, l’isolement et le stress causés par la pandémie ont été ressentis chez un certain nombre de parents, tant les mères que les pères. Par ailleurs, les services offerts aux parents pendant la période périnatale ont été perturbés par le contexte pandémique : l’offre a diminué ou a changé de format, se déroulant parfois en ligne.
Cinquante organismes issus du réseau des organismes communautaires Famille et du réseau des centres de pédiatrie sociale en communauté participent à un projet pilote initié par le ministère de la Famille (Ministère) sur les retombées d’une approche de travail de proximité auprès de familles qui ont de jeunes enfants et qui ont peu ou pas recours aux ressources de leur communauté. Dans le cadre du projet pilote et du partage des bonnes pratiques d’intervention ayant cours entre travailleuses et travailleurs de proximité, et en lien avec la démarche
Constellation, qui vise à soutenir les personnes qui interviennent auprès des familles isolées dans leurs pratiques, ce recueil rassemble les témoignages de personnes qui agissent concrètement pour donner un pouvoir d’agir aux familles. Les travailleuses et travailleurs de proximité illustrent ainsi les bonnes pratiques qu’elles et ils aiment mettre en œuvre. Certaines s’inscrivent directement dans l’esprit du travail de proximité et du projet pilote auquel elles et ils participent; d’autres répondent à une vision plus holistique propre à la démarche Constellation prenant en compte la personne intervenante et l’organisme auquel elle se rattache.
Ce document, préparé par l’Institut national de santé publique du Québec, présente une synthèse des connaissances concernant la violence communautaire commise et subie par les jeunes de 25 ans et moins. La violence communautaire est principalement commise par une ou des personnes qui n’ont pas de lien de parenté avec la personne victime, elle exclut explicitement la violence familiale et la violence entre partenaires intimes. Elle peut survenir dans des espaces publics, dans le voisinage ou à l’école et se produire en ligne, notamment par le biais des réseaux sociaux. Certains facteurs, comme le fait d’être un garçon, sont associés à un plus grand risque de subir de la violence communautaire, en tant que victime ou témoin. Au contraire, certains facteurs, comme le soutien des parents, auraient un effet protecteur. La violence communautaire peut entraîner des perturbations majeures sur le développement cognitif, émotionnel et social des jeunes. Les auteures recensent des stratégies prometteuses pour prévenir la violence chez les jeunes, dont la promotion d’environnements familiaux favorisant un développement sain et le renforcement des compétences personnelles et sociales des jeunes.
Can. – Ensemble pour la résilience : garder les enfants et les jeunes actifs dans un climat en changement. L’édition 2024 du Bulletin de l’activité physique chez les enfants et les jeunes de ParticipACTION
Ce bulletin présente une évaluation détaillée de l’activité physique des enfants et des jeunes âgés de 5 à 17 ans au Canada. Les auteurs ont analysé des données provenant de multiples sources pour attribuer une note à 14 indicateurs regroupés en quatre catégories : les comportements quotidiens (ex. : transport actif, comportements sédentaires, sommeil, mouvements sur 24 heures); les caractéristiques individuelles (littératie physique, condition physique); l’environnement (famille, école, communauté) et les stratégies et les investissements (gouvernement). Selon les résultats, 49 % des enfants (5 à 11 ans) et 17 % des jeunes (12 à 17 ans) ont respecté la limite de temps d’écran recommandé à des fins de loisir, soit un maximum de deux heures par jour. De plus, 39 % des enfants et des jeunes ont respecté la recommandation d’accumuler 60 minutes d’activité physique d’intensité moyenne à élevée chaque jour. L’augmentation du temps d’écran, la diminution des occasions de transport actif, l’accès limité aux espaces verts propices aux jeux et les impacts des changements climatiques constituent des barrières à l’activité physique pour les enfants et les jeunes. Les auteurs formulent des recommandations et proposent des outils pour aider les gouvernements, les écoles, le personnel éducateur, les parents et les individus à mettre en œuvre les conclusions du bulletin. En outre, les parents et les personnes qui s’occupent des enfants et des jeunes devraient fixer des limites quant à l’usage des écrans, éviter de créer des occasions de temps d’écran passif, retirer les écrans des chambres des enfants et les fermer au moment des repas en famille.
Can. – La structure des familles : la configuration des familles et de la vie familiale (de la série; La famille, compte 2024)
Produit par l’Institut Vanier de la famille, le rapport vise à étudier l’évolution des familles et des relations entre les membres qui les composent, les changements apportés par les événements de vie et les transformations des structures familiales dans la société. Ainsi, les structures familiales se sont considérablement diversifiées au cours des dernières décennies, entraînant parfois des modifications au chapitre du droit de la famille. Les mariages sont moins fréquents, les couples vivant de façon séparée sont plus nombreux, tout comme les ménages multigénérationnels. Certains événements de vie, tels le mariage ou le fait de quitter le foyer parental, surviennent à un âge plus avancé qu’autrefois. Les taux de fécondité sont bas. Le rapport aborde également les questions de l’adoption et des familles d’accueil.
É.-U. – Shared Placement and Parenting Stress Among Low-Income Noncustodial Fathers
Les auteurs de cette étude tentent de comprendre s’il existe une association entre le type de garde partagée d’un enfant et le stress parental chez les pères. L’étude s’appuie sur des données de l’enquête du programme Child Support Noncustodial Parent Employment Demonstration (CSPED), menée dans huit États américains auprès de 5 755 pères à faible revenu n’ayant pas la garde de leur enfant, et dont la plupart ont eu une naissance hors mariage. Afin d’obtenir une meilleure compréhension des effets des différents types de gardes, les auteurs comparent trois types de gardes partagées : le partage égal, le partage inégal dont le principal gardien est soit le père, soit la mère. Les résultats suggèrent que parmi un échantillon de pères à faible revenu, la garde partagée est associée à des niveaux de stress parental d’environ 5 à 10 % inférieurs à ceux dont les enfants vivent uniquement avec leur mère. Les résultats indiquent également une légère hausse du stress chez les pères et les mères ayant la garde complète.
É.-U. – Trajectories of Parents’ Gendered Play Attitudes During Early Childhood and Implications for Children’s Gender Development
Les auteurs de cette étude s’intéressent aux attitudes stéréotypées des parents à l’égard des jeux de leur enfant pendant ses quatre premières années de vie. Ils examinent plus particulièrement l’approbation des parents pour les jeux qui sont, ou ne sont pas, traditionnellement associés au genre de leur enfant et à l’influence de cette approbation sur les préférences de l’enfant pour ces jeux. Les données proviennent d’une étude menée aux États-Unis permettant de suivre le développement des enfants de 501 familles. Les résultats indiquent que les parents qui ont participé à l’étude exprimaient généralement un plus grand soutien à l’égard des activités traditionnellement associées au genre de leur enfant, et une préférence globale pour les jeux entre pairs du même genre. Néanmoins, les attitudes parentales à l’égard des jeux évoluaient et les parents, en particulier ceux de garçons, devenaient plus flexibles avec le temps. Les attitudes parentales sont associées de manière prospective à certaines préférences de leur enfant à l’âge de 4 ans pour certains jeux. Les auteurs constatent plus d’associations entre les préférences des enfants et les attitudes des pères comparativement à celles des mères.
É.-U. – Adolescents’ Subjective Well-Being: The Unique Contribution of Fathers
Cette étude examine les associations directes entre la qualité de la relation entre le père et son enfant à l’adolescence et trois composantes du bien-être subjectif des jeunes, soit la persévérance, la connectivité et le bonheur. L’échantillon est composé de 2 509 adolescentes et adolescents, âgé en moyenne de 15,5 ans, dont la majorité ne vivait pas avec leur père (tout le temps ou la plupart du temps). Les données proviennent de l’étude longitudinale Future of Families and Child Wellbeing Study (FFCWBS). Les résultats révèlent que la qualité de la relation entre le père et son enfant à l’adolescence est significativement associée aux trois aspects du bien-être subjectif, la persévérance, la connectivité et le bonheur, et ce, indépendamment de la relation de l’enfant avec sa mère et de son sentiment d’appartenance à l’école. Ces résultats suggèrent notamment que les praticiennes et praticiens qui travaillent avec les adolescentes et adolescents devraient tenir compte du point de vue des pères sur le comportement et le bien-être émotionnel des jeunes plutôt que de se fier exclusivement à l’avis des mères.
Cette étude, menée aux Pays-Bas, examine les attitudes stéréotypées des adolescentes et adolescents âgés de 10 à 18 ans à l’égard des professions dans les domaines des soins de santé et de l’éducation à la petite enfance, leur intérêt pour ces professions et le rôle des attitudes stéréotypées de leurs parents à ce sujet. Les données proviennent de trois échantillons d’un projet de recherche longitudinal qui s’est déroulé entre avril 2018 et avril 2021 auprès de 501 familles. Les résultats indiquent que les attitudes stéréotypées des adolescentes et adolescents prédisent leur intérêt pour des carrières en santé et en éducation à l’enfance (c’est-à-dire un moindre intérêt pour ces professions chez les garçons et un intérêt plus élevé chez les filles). En effet, pour les garçons, les valeurs de socialisation des pères et les attitudes stéréotypées des mères sont liées à leurs attitudes stéréotypées à l’égard de ce type de profession. En outre, lorsque les pères accordaient plus d’importance à l’expression de soi pour leurs enfants, leurs fils avaient moins d’attitudes stéréotypées de genre à l’égard de professions dans le domaine des soins de santé et de l’éducation à la petite enfance. Pour les filles, les attitudes stéréotypées du père et de la mère sont liées à leurs attitudes stéréotypées à l’égard de ces mêmes professions.
Cette étude qualitative vise à mieux comprendre l’expérience des enfants et des jeunes transgenres espagnols à travers les récits de leurs parents avant, pendant et après leur transition sociale. Les chercheurs s’intéressent à la manière dont la transition sociale a amélioré la qualité de vie des enfants et des jeunes et, par extension, celle de leurs parents et de leur famille. À cette fin, 22 récits de vie écrits par des parents d’enfants et de jeunes transgenres ont été analysés. Les récits débutent par des signes constants de non-conformité au genre assigné à la naissance pour l’enfant ou le jeune, de même que par un profond malaise et une détresse importante avant sa transition sociale. Les résultats indiquent que les enfants et les jeunes ressentent un sentiment de soulagement après la transition ainsi qu’un bien-être accru une fois que leur cercle social a accepté leur identité de genre. En ce qui concerne les expériences des parents, tous les récits décrivent un processus similaire, allant du déni et du manque de connaissances au soutien actif pendant la transition. Les parents décrivent comment l’acceptation et le soutien de la transition ont conduit à une amélioration considérable de la vie de leurs enfants. Selon les auteurs, le personnel qui travaille avec des enfants et de jeunes transgenres et leur famille, notamment en éducation et en santé, doit être conscient des besoins et des avantages qui accompagnent la transition sociale et doit contribuer à créer un environnement favorable et soutenant pour les enfants et les jeunes transgenres et leur famille.
Les auteurs de cette étude australienne examinent l’association entre le temps passé devant un écran par l’enfant âgé de 12 à 36 mois et trois mesures du dialogue parent-enfant (mots de l’adulte, vocalisations de l’enfant et interactions aller-retour). Les données ont été recueillies auprès de 220 familles une fois tous les 6 mois au domicile familial entre janvier 2018 et décembre 2021. Les résultats révèlent que l’augmentation du temps passé devant un écran était associée à une diminution du nombre de mots prononcés par les parents et à une réduction de vocalisations et des interactions aller-retour pour les enfants âgés de 18 à 36 mois. À l’âge de 36 mois, ces effets sont plus importants qu’à un plus jeune âge. Selon les auteurs, considérant l’omniprésence des écrans dans le quotidien des familles, une interdiction complète de leur utilisation par les enfants est peu réaliste. Pour favoriser le développement du langage de l’enfant, ils suggèrent plutôt d’encourager les parents à utiliser le temps passé devant un écran comme une occasion d’interaction avec leur enfant, par le biais par exemple du covisionnement interactif.
Autres liens intéressants :