Ministère de la Famille
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Juin 2024

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Préparé par la Direction de la veille et des connaissances stratégiques.

La veille a pour but d’alimenter la réflexion stratégique en rendant disponibles des informations pertinentes, utiles, rigoureuses et fiables sur des thèmes stratégiques pour le ministère de la Famille. Elle permet d’identifier les nouvelles tendances, pratiques émergentes et enjeux susceptibles d’influencer la prise de décision et de repérer les signes permettant d’anticiper les changements importants. Les conclusions des publications présentées dans ce bulletin ne reflètent pas nécessairement les points de vue ou les positions du Ministère.             

Pour toute question, n'hésitez pas à communiquer avec l'équipe de la veille.                                                                

Activités


Présentation par Célia Matte-Gagné, titulaire de la Chaire de recherche du Canada sur la trajectoire de développement de l’enfant et le rôle du père.


Enregistrement du webinaire dans lequel les résultats de l’enquête nationale sur l’impact des crises sociales sur le bien-être des familles du Québec sont dévoilés, notamment par la Dre Mélissa Généreux, médecin spécialiste en santé publique et professeure titulaire à la Faculté de médecine et des sciences de la santé de l’Université de Sherbrooke.


Ce balado aborde une nouvelle analyse, réalisée par Statistique Canada, qui concerne la culture en ligne dans laquelle les enfants grandissent.

Famille


Diffusé par l’Institut de la statistique du Québec, ce rapport présente les données recueillies dans le cadre de l’étude Grandir au Québec, visant à suivre les enfants nés au Québec entre le 1er octobre 2020 et le 30 septembre 2021 au fil de leur avancée en âge. Les aspects analysés dans le rapport concernent les services utilisés par les mères durant la grossesse, le contexte de la naissance des bébés, et les habitudes de vie et la santé des mères. Les répercussions de la pandémie sur l’expérience périnatale des pères sont également abordées dans le rapport. Selon les données étudiées, la majorité des mères avaient de bonnes habitudes de vie durant la grossesse, mais plusieurs ont rapporté des événements stressants qui les ont affectés. La solitude, l’isolement et le stress causés par la pandémie ont été ressentis chez un certain nombre de parents, tant les mères que les pères. Par ailleurs, les services offerts aux parents pendant la période périnatale ont été perturbés par le contexte pandémique : l’offre a diminué ou a changé de format, se déroulant parfois en ligne.


Cinquante organismes issus du réseau des organismes communautaires Famille et du réseau des centres de pédiatrie sociale en communauté participent à un projet pilote initié par le ministère de la Famille (Ministère) sur les retombées d’une approche de travail de proximité auprès de familles qui ont de jeunes enfants et qui ont peu ou pas recours aux ressources de leur communauté. Dans le cadre du projet pilote et du partage des bonnes pratiques d’intervention ayant cours entre travailleuses et travailleurs de proximité, et en lien avec la démarche Constellation, qui vise à soutenir les personnes qui interviennent auprès des familles isolées dans leurs pratiques, ce recueil rassemble les témoignages de personnes qui agissent concrètement pour donner un pouvoir d’agir aux familles. Les travailleuses et travailleurs de proximité illustrent ainsi les bonnes pratiques qu’elles et ils aiment mettre en œuvre. Certaines s’inscrivent directement dans l’esprit du travail de proximité et du projet pilote auquel elles et ils participent; d’autres répondent à une vision plus holistique propre à la démarche Constellation prenant en compte la personne intervenante et l’organisme auquel elle se rattache.

 

Ce document, préparé par l’Institut national de santé publique du Québec, présente une synthèse des connaissances concernant la violence communautaire commise et subie par les jeunes de 25 ans et moins. La violence communautaire est principalement commise par une ou des personnes qui n’ont pas de lien de parenté avec la personne victime, elle exclut explicitement la violence familiale et la violence entre partenaires intimes. Elle peut survenir dans des espaces publics, dans le voisinage ou à l’école et se produire en ligne, notamment par le biais des réseaux sociaux. Certains facteurs, comme le fait d’être un garçon, sont associés à un plus grand risque de subir de la violence communautaire, en tant que victime ou témoin. Au contraire, certains facteurs, comme le soutien des parents, auraient un effet protecteur. La violence communautaire peut entraîner des perturbations majeures sur le développement cognitif, émotionnel et social des jeunes. Les auteures recensent des stratégies prometteuses pour prévenir la violence chez les jeunes, dont la promotion d’environnements familiaux favorisant un développement sain et le renforcement des compétences personnelles et sociales des jeunes.

Can. – Ensemble pour la résilience : garder les enfants et les jeunes actifs dans un climat en changement. L’édition 2024 du Bulletin de l’activité physique chez les enfants et les jeunes de ParticipACTION

Ce bulletin présente une évaluation détaillée de l’activité physique des enfants et des jeunes âgés de 5 à 17 ans au Canada. Les auteurs ont analysé des données provenant de multiples sources pour attribuer une note à 14 indicateurs regroupés en quatre catégories : les comportements quotidiens (ex. : transport actif, comportements sédentaires, sommeil, mouvements sur 24 heures); les caractéristiques individuelles (littératie physique, condition physique); l’environnement (famille, école, communauté) et les stratégies et les investissements (gouvernement). Selon les résultats, 49 % des enfants (5 à 11 ans) et 17 % des jeunes (12 à 17 ans) ont respecté la limite de temps d’écran recommandé à des fins de loisir, soit un maximum de deux heures par jour. De plus, 39 % des enfants et des jeunes ont respecté la recommandation d’accumuler 60 minutes d’activité physique d’intensité moyenne à élevée chaque jour. L’augmentation du temps d’écran, la diminution des occasions de transport actif, l’accès limité aux espaces verts propices aux jeux et les impacts des changements climatiques constituent des barrières à l’activité physique pour les enfants et les jeunes. Les auteurs formulent des recommandations et proposent des outils pour aider les gouvernements, les écoles, le personnel éducateur, les parents et les individus à mettre en œuvre les conclusions du bulletin. En outre, les parents et les personnes qui s’occupent des enfants et des jeunes devraient fixer des limites quant à l’usage des écrans, éviter de créer des occasions de temps d’écran passif, retirer les écrans des chambres des enfants et les fermer au moment des repas en famille.

Can. – La structure des familles : la configuration des familles et de la vie familiale (de la série; La famille, compte 2024)

Produit par l’Institut Vanier de la famille, le rapport vise à étudier l’évolution des familles et des relations entre les membres qui les composent, les changements apportés par les événements de vie et les transformations des structures familiales dans la société. Ainsi, les structures familiales se sont considérablement diversifiées au cours des dernières décennies, entraînant parfois des modifications au chapitre du droit de la famille. Les mariages sont moins fréquents, les couples vivant de façon séparée sont plus nombreux, tout comme les ménages multigénérationnels. Certains événements de vie, tels le mariage ou le fait de quitter le foyer parental, surviennent à un âge plus avancé qu’autrefois. Les taux de fécondité sont bas. Le rapport aborde également les questions de l’adoption et des familles d’accueil.

É.-U. – Shared Placement and Parenting Stress Among Low-Income Noncustodial Fathers

Les auteurs de cette étude tentent de comprendre s’il existe une association entre le type de garde partagée d’un enfant et le stress parental chez les pères. L’étude s’appuie sur des données de l’enquête du programme Child Support Noncustodial Parent Employment Demonstration (CSPED), menée dans huit États américains auprès de 5 755 pères à faible revenu n’ayant pas la garde de leur enfant, et dont la plupart ont eu une naissance hors mariage. Afin d’obtenir une meilleure compréhension  des  effets  des différents  types de  gardes,  les auteurs  comparent  trois  types  de  gardes  partagées : le partage égal, le partage inégal dont le principal gardien est soit le père, soit la mère. Les résultats suggèrent que parmi un échantillon de pères à faible revenu, la garde partagée est associée à des niveaux de stress parental d’environ 5 à 10 % inférieurs à ceux dont les enfants vivent uniquement avec leur mère. Les résultats indiquent également une légère hausse du stress chez les pères et les mères ayant la garde complète.

É.-U. – Trajectories of Parents’ Gendered Play Attitudes During Early Childhood and Implications for Children’s Gender Development

Les auteurs de cette étude s’intéressent aux attitudes stéréotypées des parents à l’égard des jeux de leur enfant pendant ses quatre premières années de vie. Ils examinent plus particulièrement l’approbation des parents pour les jeux qui sont, ou ne sont pas, traditionnellement associés au genre de leur enfant et à l’influence de cette approbation sur les préférences de l’enfant pour ces jeux. Les données proviennent d’une étude menée aux États-Unis permettant de suivre le développement des enfants de 501 familles. Les résultats indiquent que les parents qui ont participé à l’étude exprimaient généralement un plus grand soutien à l’égard des activités traditionnellement associées au genre de leur enfant, et une préférence globale pour les jeux entre pairs du même genre. Néanmoins, les attitudes parentales à l’égard des jeux évoluaient et les parents, en particulier ceux de garçons, devenaient plus flexibles avec le temps. Les attitudes parentales sont associées de manière prospective à certaines préférences de leur enfant à l’âge de 4 ans pour certains jeux. Les auteurs constatent plus d’associations entre les préférences des enfants et les attitudes des pères comparativement à celles des mères.

É.-U. – Adolescents’ Subjective Well-Being: The Unique Contribution of Fathers

Cette étude examine les associations directes entre la qualité de la relation entre le père et son enfant à l’adolescence et trois composantes du bien-être subjectif des jeunes, soit la persévérance, la connectivité et le bonheur. L’échantillon est composé de 2 509 adolescentes et adolescents, âgé  en moyenne de 15,5 ans, dont la majorité ne vivait pas avec leur père (tout le temps ou la plupart du temps). Les données proviennent de l’étude longitudinale Future of Families and Child Wellbeing Study (FFCWBS). Les résultats révèlent que la qualité de la relation entre le père et son enfant à l’adolescence est significativement associée aux trois aspects du bien-être subjectif, la persévérance, la connectivité et le bonheur, et ce, indépendamment de la relation de l’enfant avec sa mère et de son sentiment d’appartenance à l’école. Ces résultats suggèrent notamment que les praticiennes et praticiens qui travaillent avec les adolescentes et adolescents devraient tenir compte du point de vue des pères sur le comportement et le bien-être émotionnel des jeunes plutôt que de se fier exclusivement à l’avis des mères.


Cette étude, menée aux Pays-Bas, examine les attitudes stéréotypées des adolescentes et adolescents âgés de 10 à 18 ans à l’égard des professions dans les domaines des soins de santé et de l’éducation à la petite enfance, leur intérêt pour ces professions et le rôle des attitudes stéréotypées de leurs parents à ce sujet. Les données proviennent de trois échantillons d’un projet de recherche longitudinal qui s’est déroulé entre avril 2018 et avril 2021 auprès de 501 familles. Les résultats indiquent que les attitudes stéréotypées des adolescentes et adolescents prédisent leur intérêt pour des carrières en santé et en éducation à l’enfance (c’est-à-dire un moindre intérêt pour ces professions chez les garçons et un intérêt plus élevé chez les filles). En effet, pour les garçons, les valeurs de socialisation des pères et les attitudes stéréotypées des mères sont liées à leurs attitudes stéréotypées à l’égard de ce type de profession. En outre, lorsque les pères accordaient plus d’importance à l’expression de soi pour leurs enfants, leurs fils avaient moins d’attitudes stéréotypées de genre à l’égard de professions dans le domaine des soins de santé et de l’éducation à la petite enfance. Pour les filles, les attitudes stéréotypées du père et de la mère sont liées à leurs attitudes stéréotypées à l’égard de ces mêmes professions.


Cette étude qualitative vise à mieux comprendre l’expérience des enfants et des jeunes transgenres espagnols à travers les récits de leurs parents avant, pendant et après leur transition sociale. Les chercheurs s’intéressent à la manière dont la transition sociale a amélioré la qualité de vie des enfants et des jeunes et, par extension, celle de leurs parents et de leur famille. À cette fin, 22 récits de vie écrits par des parents d’enfants et de jeunes transgenres ont été analysés. Les récits débutent par des signes constants de non-conformité au genre assigné à la naissance pour l’enfant ou le jeune, de même que par un profond malaise et une détresse importante avant sa transition sociale. Les résultats indiquent que les enfants et les jeunes ressentent un sentiment de soulagement après la transition ainsi qu’un bien-être accru une fois que leur cercle social a accepté leur identité de genre. En ce qui concerne les expériences des parents, tous les récits décrivent un processus similaire, allant du déni et du manque de connaissances au soutien actif pendant la transition. Les parents décrivent comment l’acceptation et le soutien de la transition ont conduit à une amélioration considérable de la vie de leurs enfants. Selon les auteurs, le personnel qui travaille avec des enfants et de jeunes transgenres et leur famille, notamment en éducation et en santé, doit être conscient des besoins et des avantages qui accompagnent la transition sociale et doit contribuer à créer un environnement favorable et soutenant pour les enfants et les jeunes transgenres et leur famille.


Les auteurs de cette étude australienne examinent l’association entre le temps passé devant un écran par l’enfant âgé de 12 à 36 mois et trois mesures du dialogue parent-enfant (mots de l’adulte, vocalisations de l’enfant et interactions aller-retour). Les données ont été recueillies auprès de 220 familles une fois tous les 6 mois au domicile familial entre janvier 2018 et décembre 2021. Les résultats révèlent que l’augmentation du temps passé devant un écran était associée à une diminution du nombre de mots prononcés par les parents et à une réduction de vocalisations et des interactions aller-retour pour les enfants âgés de 18 à 36 mois. À l’âge de 36 mois, ces effets sont plus importants qu’à un plus jeune âge. Selon les auteurs, considérant l’omniprésence des écrans dans le quotidien des familles, une interdiction complète de leur utilisation par les enfants est peu réaliste. Pour favoriser le développement du langage de l’enfant, ils suggèrent plutôt d’encourager les parents à utiliser le temps passé devant un écran comme une occasion d’interaction avec leur enfant, par le biais par exemple du covisionnement interactif.

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Enfance et services de garde

 
 

Ce rapport présente les résultats de l’évaluation de l’implantation et des effets d’ateliers de lecture interactive en centres de la petite enfance (CPE) de milieux ruraux défavorisés. Ces ateliers visent à favoriser le développement de trois habiletés langagières chez les enfants âgés de 3 à 5 ans : les inférences causales, la conscience de l’écrit et le vocabulaire. Les changements dans les pratiques des éducatrices, les adaptations apportées au projet, les obstacles et les facilitateurs de l’implantation, ainsi que les points forts et les points faibles du projet sont mis en lumière dans ce rapport. Les résultats révèlent que les ateliers de lecture interactive, suivant un modèle non-directif s’intégrant bien à l’approche du développement  global  en  CPE,  peuvent  favoriser  le  développement  des  habiletés  langagières chez les enfants âgés de 3 à 5 ans en milieux ruraux défavorisés. Les éléments favorisant l’implantation de ces ateliers en CPE comprennent notamment une formation complète des éducatrices, qui s’appuie sur leurs savoirs acquis et qui est assortie de ressources facilement accessibles en ligne laissant place à une grande autonomie, ainsi qu’une relation de qualité entre les éducatrices et les enfants. Le principal obstacle est le manque de temps pour intégrer les activités dans l’horaire quotidien des CPE.

Can. – Early Childhood Education Report 2023
 

Ce rapport présente un portrait de la situation actuelle des services de garde au Canada. Les résolutions prises du côté législatif par les gouvernements, d’abord au niveau fédéral puis au niveau provincial, touchent notamment le soutien financier et ont suscité des éloges, mais aussi des inquiétudes. L’équilibre entre l’intention d’offrir des services de garde abordables et celle de garder un haut niveau de qualité pour ceux-ci est difficile, mais important à maintenir. Le rapport fait état des suites des résolutions gouvernementales, notamment les répercussions sur la gouvernance, le financement, l’accès, l’environnement d’apprentissage et la reddition de comptes. L’accès aux services est amélioré, ainsi que les conditions de travail du personnel éducateur, mais des inégalités persistent. Les réalités propres à chaque province et à chaque territoire ne sont pas identiques, et répondre aux directives établies ne se fait pas aisément. Les problèmes financiers sont souvent la cause des retards pris dans la mise en place d’améliorations.

 

Cette étude vise à obtenir un consensus sur les éléments d’une politique en matière d’activité physique et de comportement sédentaire à utiliser dans les structures de garde d’enfants au Canada. Deux panels d’experts ont été formés pour identifier les éléments les plus importants d’une politique canadienne sur ces sujets. Ils ont été jugés selon leur efficacité et leur facilité de mise en place. Parmi les pratiques ayant reçu un bon appui des experts  se  trouvent  la  durée  minimale  de  120 minutes par jour passées à l’extérieur pour les enfants, la création d’environnements de jeu appropriés et sécuritaires, l’implication active du personnel éducateur dans les activités physiques pour donner l’exemple aux enfants, et la combinaison d’activités libres et structurées. Les auteurs soulignent toutefois l’importance de prendre en compte le fait que les situations peuvent varier selon le contexte, que ce soit selon la région, l’âge des enfants concernés ou la structure des services de garde.

 

Cette étude suit  l’implantation d’un  programme  visant  à  préparer  les  enfants  d’âge  préscolaire à  l’entrée  à  l’école. Ce programme, appelé Head Start Research based, Developmentally Informed (REDI), s’attarde sur les compétences socio-émotionnelles et les aptitudes de littératie des enfants. Il comprend un curriculum à mettre en place en classe et un modèle de développement professionnel pour le personnel éducateur. Dans le cadre de cette étude, l’implantation a eu lieu dans une réserve autochtone ainsi que dans une communauté voisine. Les intervenantes et les intervenants ont été appelés à commenter leur expérience. Un manque a été souligné concernant les apprentissages en science et en mathématiques. Les éducatrices et les éducateurs ont apprécié le programme, mais ont manqué de temps pour utiliser l’ensemble de la matière, possiblement parce qu’ils n’avaient pu se familiariser avec ce programme encore nouveau pour eux.


Une commission composée d’experts a été mise sur pied par le gouvernement français pour évaluer les enjeux relatifs à l’exposition des enfants aux écrans et pour formuler des recommandations. La commission a rencontré près de 150 jeunes et plus d’une centaine d’experts et professionnels de plusieurs domaines (ex. : santé, éducation, petite enfance, secteurs économiques) dans l’objectif de couvrir les différents aspects du rapport des enfants et des jeunes aux écrans et au numérique. Les constats de la commission indiquent notamment que les enfants sont, de plus en plus jeunes, très largement exposés aux écrans, que ce soit au domicile, à l’école ou dans l’espace public et qu’un consensus scientifique émerge sur les conséquences néfastes des écrans sur plusieurs aspects de la santé des enfants et des jeunes. Elle appelle à une grande vigilance dans l’usage des écrans et des outils numériques par les parents en présence de leurs enfants de moins de 4 ans, et par le personnel en petite enfance. L’usage des écrans et des outils numériques affecte la quantité et la qualité des interactions avec l’enfant, ce qui peut altérer les capacités socio-émotionnelles et le développement du langage de l’enfant. La commission formule 29 propositions directrices, dont celle de ne pas exposer les enfants de moins de 3 ans aux écrans et de déconseiller leur usage jusqu’à l’âge de 6 ans, ou tout au moins que cet usage soit fortement limité, occasionnel, avec des contenus éducatifs de qualité et en compagnie d’un adulte.

 

Au cours des 30 dernières années, le Royaume-Uni a vu croître le rôle des entreprises privées à but lucratif appartenant à des fonds d’investissement dans les secteurs des soins aux aînés et des services de garde à la petite enfance, deux secteurs largement financés par des fonds publics. Selon les auteures, cette financiarisation aurait pour effet d’augmenter les coûts des soins et des services pour la population, de créer des inégalités dans l’offre de services et d’amoindrir la qualité des services et les conditions de travail du personnel. Cet article analyse le processus de corporisation et de financiarisation des deux secteurs. Il s’attarde plus particulièrement aux modèles économiques qui en découlent, à la propriété (maisons de retraite et services de garde), ainsi qu’au traitement de la main-d’œuvre offrant des services de garde d’enfants ou des services sociaux pour aînés. Bien que la recherche se concentre sur le Royaume-Uni, les auteures observent une tendance similaire ailleurs dans le monde.

 

Les auteures de cette étude utilisent des données concernant 29 311 enfants nés entre 2009 et 2015 résidant à Copenhague, au Danemark, afin d’évaluer les effets de  l’âge  d’entrée  de  l’enfant  en  service  de  garde subventionné (en installation et en milieu familial) sur son développement. Selon elles, le contexte danois, caractérisé par un taux élevé de fréquentation des services de garde, une sélection minimale vers les modes de garde informels et une qualité généralement élevée des services de garde, offre un cadre unique pour cette évaluation. L’étude se concentre sur les enfants ayant commencé à fréquenter un service de garde entre l’âge de 6 et 18 mois. Selon les résultats, une fréquentation plus précoce d’un milieu de garde ne nuit pas au développement et peut même contribuer à améliorer les compétences linguistiques à l’âge de 5 ans, particulièrement chez les garçons. Les résultats suggèrent également que si la qualité du service de garde est élevée, la fréquentation précoce de celui-ci profite à tous les enfants de la même manière, quel que soit le niveau d’éducation de leurs parents. Selon les résultats, la participation plus tardive au service de garde n’a pas d’effet significatif sur le retard scolaire, ni pour les garçons ni pour les filles.

 

Cette étude vise à vérifier si le processus d’inscription aux services de garde nuit aux enfants issus d’une famille à faible revenu et si la levée de certains obstacles augmente la fréquentation d’un service de garde par ces enfants. Deux villes allemandes ont mené l’expérience auprès de 607 familles en offrant à 320 d’entre elles une assistance personnelle et l’information nécessaire pour effectuer les démarches d’inscription. Les auteurs de l’étude constatent que le programme réduit de moitié l’écart de statut socioéconomique en ce qui concerne les inscriptions aux services de garde. Le soutien apporté aux parents augmente de 21 points la probabilité pour les familles à faible revenu de demander une place en garderie et de 16 points celle de concrétiser l’inscription. Les familles à statut social plus élevé ne semblent pas tirer profit d’un soutien additionnel. Par conséquent, l’élimination des obstacles liés au processus d’inscription réduit considérablement les inégalités socioéconomiques en matière d’inscription dans les services de garde d’enfants.


L’auteure de cet article étudie les répercussions du nombre d’heures passées en service de garde formel des enfants âgés de moins de 3 ans sur leurs habiletés non cognitives lorsqu’ils sont plus âgés. Elle utilise des données du Millennium Cohort Study (MCS)  qui a suivi, de façon longitudinale, 18 818 enfants nés entre le 1er septembre 2000 et le 11 janvier 2002. Afin de suivre l’évolution des enfants, les données ont été collectées aux âges suivants : 9 mois, 3, 5, 7, 11 et 14 ans.Les résultats montrent qu’un nombre plus élevé d’heures en service de garde avant l’âge de 3 ans a des répercussions positives sur les habiletés non cognitives qui persistent à moyen terme. Les enfants venant d’un milieu socioéconomique défavorisé bénéficient plus particulièrement d’un nombre plus élevé d’heures passées en service de garde.


Les auteurs de cette étude s’intéressent à deux types de perfectionnement professionnel (structuré et intégré au centre d’éducation à la petite enfance) et à l’intérêt du personnel éducateur à l’enfance pour ces types de perfectionnement dans quatre pays européens (Chypre, Grèce, Portugal et Roumanie). Ils ont également exploré les effets de certains incitatifs au développement professionnel (ex. : dispense du travail auprès des enfants; remboursement et paiement des frais) et le soutien perçu par le personnel à y participer. Les éducatrices et éducateurs ayant pris part à l’étude ont notamment rendu compte de leur fréquentation au perfectionnement professionnel (PP) structuré (cours/séminaires, conférences) et intégré au centre (ex. : visites d’observation, observation par les pairs ou auto-observation), de leur niveau d’intérêt pour le PP et du soutien perçu sur le lieu de travail. Les résultats indiquent que, dans tous les pays, les incitatifs étaient associés à une participation accrue au perfectionnement professionnel intégré au centre, mais pas au perfectionnement professionnel structuré. De plus, le soutien perçu de la part de son milieu était positivement associé à un plus grand intérêt du personnel éducateur pour le développement professionnel.

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Intimidation


 

Les auteurs de cette étude s’intéressent à l’intimidation dans le domaine du sport, et plus particulièrement aux facteurs de risque et de protection ainsi qu’au rôle joué par le personnel entraîneur. Ils ont cherché, sur plusieurs bases de données, des études publiées entre 2 000 et 2022 et ils ont réalisé une revue de 37 articles sur le sujet. Selon les résultats, les caractéristiques du contexte sportif jouent un rôle déterminant quant au risque d’intimidation. L’intimidation est plus courante dans les sports d’équipe que dans les sports individuels. La pression pour gagner ainsi que l’environnement compétitif dans les sports d’équipe ou individuels augmentent la probabilité de comportements d’intimidation. Le manque de supervision, notamment dans les vestiaires, et une influence négative des entraîneurs ou entraîneuses sont des facteurs de risques. Bien que les différences en ce qui concerne le genre, l’orientation sexuelle, l’ethnicité ou la présence d’un handicap puissent constituer des facteurs de risque, le véritable risque vient plutôt des attitudes et des environnements qui permettent et tolèrent les comportements discriminatoires et l’intimidation. Les stratégies de prévention qui font la promotion d’un climat positif entre les athlètes sont le facteur le plus important pour réduire l’intimidation. En outre, étant donné le rôle crucial des entraîneurs ou entraîneuses dans la création d’un environnement favorable et la réduction du risque d’intimidation, il importe d’examiner le type de ressources et les formations dont le personnel entraîneur a besoin pour remplir ce rôle et de lui donner accès à celles-ci.

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Dernière mise à jour :
24 juillet 2024