Ministère de la Famille
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Mai 2023

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Préparé par la Direction de la veille et des connaissances stratégiques.

La veille a pour but d’alimenter la réflexion stratégique en rendant disponibles des informations pertinentes, utiles, rigoureuses et fiables sur des thèmes stratégiques pour le ministère de la Famille. Elle permet d’identifier les nouvelles tendances, pratiques émergentes et enjeux susceptibles d’influencer la prise de décision et de repérer les signes permettant d’anticiper les changements importants. Les conclusions des publications présentées dans ce bulletin ne reflètent pas nécessairement les points de vue ou les positions du Ministère.             

Pour toute question, n'hésitez pas à communiquer avec l'équipe de la veille.                                                                 

Activités

Qc – Le 24 h de PAUSE – Édition famille
Le 28 mai 2023. Les familles ayant au moins un enfant âgé de 17 ans ou moins sont invitées à ne pas utiliser d’écrans (cellulaire, tablette, télévision, ordinateur, console de jeux, etc.) à des fins de loisirs pendant 24 heures.


Famille

 

Cette publication, produite par l’Institut national de santé publique du Québec, résume les résultats de 15 études publiées depuis 2015 portant sur l’usage des écrans par les parents d’enfants âgés de 0 à 6 ans. Elle porte plus particulièrement sur la façon dont les pratiques parentales peuvent être influencées lorsque le parent utilise un écran en présence de son jeune enfant. Selon les résultats, les parents de jeunes enfants font un usage des technologies mobiles dans de nombreuses situations (au parc, dans les salles d’attente, au restaurant, etc.), et leur utilisation quotidienne est importante. Les résultats indiquent également que les parents qui utilisent des technologies mobiles seraient moins sensibles et réactifs aux signaux de l’enfant, comparativement à ceux qui n’en utilisent pas en présence de leur enfant. De plus, cette utilisation pourrait réduire certaines pratiques parentales de soutien à l’apprentissage, comme les verbalisations pendant le jeu et les encouragements à manger de nouveaux aliments alors que ce type de comportements contribue grandement au développement de l’enfant. Les auteurs soulignent l’importance de mobiliser les différents milieux de vie des familles afin de mettre en place des initiatives et des politiques favorables à une utilisation réfléchie et sécuritaire des écrans.


Les auteurs de cette étude menée auprès de parents québécois d’enfants en situation de handicap explorent les défis auxquels ils font face et les répercussions sur leur santé physique et mentale, leur vie sociale et leur situation professionnelle pendant la pandémie de la COVID‑19. Des entretiens qualitatifs visant à recueillir des informations à propos des expériences associées au contexte de pandémie de la COVID‑19 ont été réalisés auprès de 40 parents d’enfants en situation de handicap, entre le 29 décembre 2020 et le 8 avril 2021. Cet échantillon a été tiré de l’étude Ma vie et la pandémie (MAVIPAN), une étude de cohorte prospective longitudinale décrivant comment les individus, les familles, les travailleurs de la santé, et les organisations de santé sont affectées par la pandémie. La moitié des parents interrogés ont témoigné d’une dégradation de leur santé mentale causée par le contexte de pandémie et les restrictions imposées. La plupart des parents ont signalé que les changements dans l’organisation et la prestation des services pour leur enfant ont eu une incidence sur le soutien demandé et reçu. Les craintes de propagation du virus et le sentiment d’isolement ont ajouté au stress vécu par les parents. Les résultats de l’étude mettent en évidence la nécessité d’offrir des services de répit aux parents d’enfants en situation de handicap pendant et après la pandémie.

 

Cette étude réalisée entre 2014 et 2019 auprès de 867 parents d’enfants âgés de 5 ans vivant à Toronto examine le mode d’utilisation des écrans (ordinateur portable et télévision) par les parents. Les auteurs vérifient également s’il existe des liens entre le mode d’utilisation des écrans et les problèmes socioémotionnels des enfants ainsi que leur utilisation des écrans. Les résultats indiquent que certains parents utilisent de façon très importante les écrans, principalement en raison du temps passé sur les appareils portables. Cette utilisation pourrait être un mécanisme d’adaptation dans des conditions où peu de ressources sont disponibles, par exemple chez les ménages à faible revenu ou monoparentaux. L’étude révèle également que les enfants dont les parents sont de grands utilisateurs d’écrans sont plus susceptibles de passer davantage de temps sur un écran et de présenter des difficultés socioémotionnelles que les autres enfants. Selon les auteurs, l’augmentation de ces difficultés chez l’enfant pourrait s’expliquer par des interactions parent-enfant perturbées, bien qu’il existe d’autres facteurs de risque de problèmes socioémotionnels chez l’enfant.


Des données recueillies en ligne en 2019 et 2020 auprès de 1 971 jeunes Canadiens âgés de 15 à 29 ans appartenant à une minorité sexuelle et de genre ont permis aux auteurs de cette étude d’explorer le phénomène de victimisation familiale. Ceux-ci se sont également intéressés à ce qui a favorisé la résilience et le bien-être des participantes et participants. Plus du tiers d’entre eux (36 %) disent avoir subi de la violence de la part des membres de leur famille au cours des douze mois précédant l’enquête. La victimisation récurrente subie au sein de la famille (13 %) était plus fréquente chez les jeunes trans, les non binaires et les personnes issues d’un milieu socioéconomique défavorisé. Les jeunes victimes de violences récurrentes étaient plus susceptibles de dissimuler leur identité de genre ou leur orientation sexuelle, de vivre de la solitude et de présenter des troubles de santé mentale. Un jeune sur dix déclare avoir été victime d’actes de vandalisme ou de violence physique, cette dernière étant perpétrée par les parents dans plus de 70 % des cas. S’éloigner de sa famille, vivre au sein d’une famille où l’on décourage la violence sont parmi les facteurs qui contribuent à l’épanouissement de cette population. Les résultats mettent en lumière la nécessité de sensibiliser les parents à la diversité sexuelle et de genre, et de renforcer le soutien communautaire offert aux jeunes de minorités sexuelles et de genre et à leur famille.

 

Les auteures de cette recherche étudient les impacts du programme parental universel Lifestart mis en place en Irlande à l’intention de parents d’enfants âgés de 0 à 5 ans. Entre mai 2008 et décembre 2009, 424 parents et leurs enfants ont été recrutés. Ils ont participé à trois évaluations entre 2009 et 2014 : un prétest pour les enfants âgés de moins de 12 mois, un test à l’âge de 3 ans et un post-test à 5 ans. Un groupe contrôle a aussi été mis en place. Les résultats démontrent que les parents qui ont participé au programme ont davantage confiance en leur rôle parental, comprennent mieux le développement de leur enfant et ont un niveau de stress moins élevé comparativement aux parents du groupe contrôle. Toutefois, les enfants des parents participants présentent seulement de très faibles améliorations comparativement à ceux du groupe contrôle : un peu moins de problèmes de langage, une très faible baisse des troubles du comportement, peu d’augmentation des comportements prosociaux et une légère amélioration du développement cognitif. Cette recherche confirme que le programme a un impact positif sur la connaissance qu’ont les parents du développement de l’enfant, sur l’efficacité parentale et le stress parental.

 

Les auteures de cette étude s’intéressent à l’impact de la division de la garde parentale sur les changements en matière de santé mentale chez les mères et chez les pères lors du premier confinement lié à la pandémie de la COVID‑19 en Allemagne. En utilisant les données du German Family Panel, 803 femmes et hommes ont été interrogés avant et après le début de la pandémie. Selon les résultats, les modalités de garde parentale et les changements apportés à ces modalités ont contribué à l’émergence d’un écart de santé mentale chez les parents, au désavantage des mères. Bien que l’épuisement et la solitude aient affecté les deux parents entre la période prépandémique et la première année de la pandémie, le niveau de stress des pères a diminué de façon significative contrairement à celui des mères, qui lui a augmenté. Les résultats démontrent que le retrait soudain de l’éducation institutionnelle et de la garde d’enfants par le gouvernement au printemps 2020 a plus affecté les mères que les pères. Cette étude confirme la persistance de l’inégalité entre les sexes dans le travail non rémunéré de soins et d’éducation des enfants.

Une étude menée en Italie auprès de 261 mères recrutées dans l’unité néonatale de huit hôpitaux permet d’analyser l’impact de la santé mentale maternelle et du tempérament du nourrisson sur le lien postnatal établi entre l’âge de 3 et 6 mois. Au moment où leur bébé était âgé de 3 mois, puis de 6 mois, les participantes ont rempli des questionnaires validés en ligne au sujet de l’attachement, des symptômes dépressifs et anxieux et du tempérament du nourrisson, basés sur sa réactivité, sa capacité d’autorégulation, son affectivité et son attention. Les résultats prédisent un lien maternel (un sentiment émotionnel de connexion d’une mère envers son bébé) plus fort avec l’enfant à 3 et 6 mois lorsque les niveaux de dépression et d’anxiété sont faibles et que le niveau de régulation du bébé est plus élevé. À l’inverse, un lien maternel plus faible entre 3 et 6 mois coïncide avec une augmentation de la dépression et de l’anxiété chez la mère et des difficultés de régulation du nourrisson durant cette période.

Cet article passe en revue six projets d’alphabétisation familiale mis en place aux États-Unis, au Canada, au Royaume-Uni, en Irlande et en Allemagne. Les projets visent à améliorer le développement du langage des enfants âgés de 0 à 3 ans en créant un environnement d’apprentissage familial positif. Les parents sont invités à participer à des ateliers et à partager leur expérience au sein d’une communauté. De plus, du matériel leur est offert pour enrichir les échanges qu’ils ont avec leur enfant au quotidien. Tous les programmes sont basés sur des données probantes, et la plupart ont généré de bons résultats qui vont au-delà de l’amélioration de la préparation scolaire des enfants tout en renforçant la confiance des parents dans leur rôle d’éducateurs. Les auteurs affirment que le succès de ces projets repose notamment sur une collaboration étroite avec des partenaires des milieux de l’éducation et de la santé et sur la valorisation de la langue d’origine des familles issues de l’immigration. Ils recommandent de concevoir les programmes en fonction des particularités de chaque groupe cible.

À partir de l’analyse de données du Programme international d’enquêtes sociales de 2012 liées à la famille et à l’évolution des rôles de genre, les auteures de cet article ont étudié les attitudes de la population de 27 pays d’Europe et d’Amérique du Nord (dont le Canada) concernant la répartition des responsabilités liées au revenu du ménage, aux tâches domestiques et aux soins des enfants. Dans de nombreux pays, le débat sur l’égalité des genres entraîne de plus en plus de discussions sur la responsabilité des hommes en matière de soins des enfants et de tâches domestiques, et sur les possibilités pour les hommes et les femmes de participer de manière égale au travail et à la famille. Il en ressort que dans la vaste majorité des pays étudiés, les femmes sont encore considérées comme étant les principales responsables de la famille et du foyer. Ce concept traditionnel est toutefois remis en question et sujet à transformation dans plusieurs pays. Les auteures constatent que les politiques gouvernementales, les institutions nationales et les normes qu’elles véhiculent ont un impact sur la conscience publique du comportement et des responsabilités souhaitables et appropriés des hommes et des femmes au travail et au sein de la famille.

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Enfance et services de garde

 
 

Cette étude évalue l’accessibilité des services pour les familles vivant à Toronto et dont le statut légal est précaire. La première partie parcourt la littérature concernant l’accès aux services et aux programmes, notamment aux services de garde et d’éducation à l’enfance et aux programmes parentaux, pour les familles dont au moins un membre n’a pas de statut migratoire légal aux États‑Unis ou au Canada. Dans un deuxième temps, les auteurs examinent si les constats mis en lumière dans la littérature scientifique peuvent être observés à Toronto, eu égard aux politiques et programmes en vigueur pour soutenir le bien-être des enfants issus de ces familles. Les auteurs constatent que les familles qui tentent d’accéder aux services pour leurs enfants vivent souvent des restrictions et des complications qui rendent l’expérience difficile et stressante. L’étude révèle les difficultés de l’harmonisation des droits fondamentaux et universels de l’enfant et des droits liés à la citoyenneté et aux frontières, une conséquence du manque d’arrimage entre les différents paliers gouvernementaux concernés.

 

Les auteures de cette étude examinent la perception du personnel éducateur des répercussions de la pandémie de la COVID-19 sur la préparation scolaire des élèves de prématernelle et de maternelle. Elles ont également examiné les facteurs qui peuvent être associés aux perceptions de la préparation globale à l’école (ex. : niveau actuel enseigné, expérience d’enseignement de classes plus âgées, années d’expérience). À cette fin, 154 enseignantes et enseignants américains de prématernelle et de maternelle ont examiné la préparation scolaire actuelle de leur cohorte d’élèves afin de la comparer avec celle de la cohorte d’avant la pandémie. En utilisant les cinq domaines de préparation scolaire Head Start, 80 % du personnel enseignant ont estimé que le fonctionnement global de leurs élèves était « pire » ou « bien pire » qu’avant la pandémie et aucune des personnes sondées n’a signalé un fonctionnement « bien meilleur ». Lorsqu’un enfant était jugé comme n’étant pas prêt pour le niveau scolaire suivant, la raison la plus courante était le manque de préparation scolaire. Aucune relation significative n’a été trouvée entre les caractéristiques des enseignantes et enseignants et la préparation globale des élèves.

 

Les auteurs de cette étude évaluent un programme en éducation à la petite enfance qui vise à favoriser l’utilisation de pratiques permettant de soutenir les enfants ayant vécu un événement traumatique. Le personnel en éducation à la petite enfance peut jouer un rôle essentiel auprès de ces enfants en établissant et en renforçant des relations saines, en promouvant les compétences d’autorégulation et en leur fournissant des environnements sûrs, stables et stimulants. L’étude démontre que le programme, qui comprend une formation avancée pour le personnel et une boîte à outils modulaire visant l’intégration de pratiques qui tiennent compte des traumatismes vécus par les enfants, répond à un besoin important du personnel. Les résultats concernant la faisabilité du programme sont encourageants, et les auteurs constatent que les obstacles liés à son intégration sont souvent de nature logistique et administrative. Les participantes et participants ont accueilli favorablement le programme et ont décrit la boîte à outils comme étant une ressource précieuse. L’importance de disposer de documents contenant des explications écrites sur lesquels le personnel peut s’appuyer a également été relevée par les personnes participantes.

 

Les auteurs de cette recherche tentent de répondre aux deux questions suivantes : comment les gestionnaires de centre de la petite enfance décrivent-ils l’intégration préscolaire des enfants en situation de handicap et qu’est-ce qui est nécessaire pour que cette intégration soit de qualité? Afin d’y répondre, un questionnaire en ligne, une entrevue semi-structurée et un questionnaire de suivi ont été réalisés et distribués à 23 gestionnaires de centre de la petite enfance d’un État de l’ouest des États-Unis. Les auteurs constatent que la conception de l’inclusion est divergente chez les participantes et participants : certains pensent que tous les enfants en situation de handicap devraient pouvoir fréquenter un centre de la petite enfance; d’autres pensent que c’est impossible de les inclure tous et que certains devraient plutôt fréquenter des centres spécialisés. Certains gestionnaires ont exprimé des inquiétudes quant à la gravité de l’incapacité et au degré des besoins de soutien médical ou thérapeutique de l’enfant. En ce qui a trait aux ressources nécessaires pour mettre en place des services inclusifs de qualité, les gestionnaires mentionnent, notamment, des ressources financières supplémentaires, davantage d’espace et de personnel ainsi qu’une formation appropriée pour celui-ci.


Bien que les études sur le développement précoce du langage démontrent une grande variabilité dans l’étendue du vocabulaire entre les enfants, plusieurs questions demeurent sur les facteurs qui influencent cette variation. Dans cette thèse universitaire, l’auteure étudie l’influence des facteurs environnementaux et biologiques sur le développement du vocabulaire chez les enfants âgés de 13 à 24 mois et cherche à savoir si ces facteurs sont liés différemment chez les garçons et les filles. Les résultats démontrent, notamment, que des variations entre les garçons et les filles peuvent être observées non seulement dans l’étendue du vocabulaire, mais aussi dans la croissance de celui-ci. Des différences sont également constatées entre les filles et les garçons, entre autres selon certains facteurs de risque, le temps passé avec leurs parents et dans un milieu de garde. L’auteure souligne l’importance d’analyser séparément les facteurs influençant le développement du langage chez les garçons et les filles afin d’obtenir un portrait plus complet des différences dans la croissance du vocabulaire chez les tous petits.


Les centres d’éducation à la petite enfance finlandais offrent des services flexibles adaptés aux parents ayant un horaire de travail non traditionnel. Ces services peuvent contrer certains risques liés aux horaires non traditionnels, tels les conflits entre le travail et la famille, le stress parental et les difficultés quant aux arrangements de garde d’enfants. Les auteures de cette étude analysent en quoi les facteurs de risque liés à la conciliation travail-famille sont associés au bien-être socioémotionnel des filles et des garçons qui fréquentent des services d’éducation à la petite enfance à horaire flexible. Elles examinent, auprès de 146 parents, si une coopération efficace entre les parents et le personnel éducateur atténue les effets négatifs de ces facteurs de risque. Les résultats démontrent que la coopération entre les parents et le personnel éducateur a des effets positifs sur le bien-être des enfants. Ceux-ci éprouvent davantage de plaisir dans leur milieu de garde et s’y ajustent bien. Les filles et les garçons sont vulnérables aux facteurs de risques, mais le type de facteurs auxquels ils sont le plus sensibles varie selon le genre.


Les auteurs de cet article tentent de mieux comprendre les caractéristiques des enfants et de leur famille qui sont associées à des problèmes socioémotionnels des enfants à l’âge de 3 ans. Pour ce faire, les auteurs ont ciblé 6 033 enfants et leur famille en utilisant les données issues d’un programme universel de promotion de la santé suédois mis en œuvre dans les services de soins de santé prénatals et infantiles entre 2010 et 2018 et des registres nationaux de la Suède. Des associations, notamment entre le contexte familial, le mode de vie des parents, leur santé mentale, les caractéristiques de l’enfant à sa naissance et les problèmes socioémotionnels des enfants, ont été effectuées. Les auteurs constatent qu’un contexte social familial moins favorable, un mode de vie préjudiciable (dont la consommation de drogues et d’alcool) pendant la grossesse et des problèmes de santé mentale chez les parents étaient associés à une probabilité plus élevée de problèmes socioémotionnels chez les enfants de 3 ans. Un temps d’écran plus élevé chez les parents et une lecture de livres partagée peu fréquente étaient aussi liés à une probabilité plus élevée de problèmes socioémotionnels chez l’enfant.

 


Intimidation


 

Ce rapport analyse les effets de la législation allemande restreignant les discours haineux en ligne, la Loi sur l’application des réseaux, en vigueur depuis janvier 2018. Cette loi oblige les médias sociaux en Allemagne à mettre en place des procédures simples permettant aux personnes qui les utilisent de signaler des contenus haineux (blasphèmes, insultes, menaces, attaques identitaires, propagande, etc.), exige des réseaux sociaux que ces contenus soient supprimés rapidement et prévoit des sanctions en cas de non-conformité avec les nouvelles règles. Le rapport mesure les effets de la loi sur la prévalence des contenus haineux dans la version allemande de Twitter, à partir de l’analyse de 160 000 tweets de personnes sympathisantes de la droite sur des sujets sensibles, tels que l’immigration et la religion, publiés de juillet 2016 à juin 2019 (1,5 année avant la loi et 1,5 année après). Les auteures constatent une diminution significative de l’intensité et du volume des discours haineux dans les tweets depuis l’entrée en vigueur de la loi.

 

Les auteurs de cette recherche tentent de déterminer ce que les adolescentes et adolescents savent au sujet de l’intimidation, des comportements qui sont considérés comme tel et si leurs connaissances sur le sujet reflètent la réalité. À cette fin, 10 795 élèves espagnols de niveau secondaire, âgés en moyenne de 14 ans, ont été interrogés au moyen d’un questionnaire. Les résultats indiquent que les comportements d’intimidation les plus souvent observés sont la destruction de biens, l’exclusion sociale et les insultes verbales. La conception de l’intimidation d’un pourcentage élevé d’adolescentes et d’adolescents est liée à des comportements tels que frapper, isoler ou ignorer, ce qui est étroitement lié à l’intimidation physique et relationnelle. Cependant, des comportements tels que déranger la victime pour l’empêcher de travailler, enlever ou cacher des choses sont moins représentatifs de l’intimidation aux yeux des élèves. La réaction la plus courante des élèves témoins d’intimidation est de partager l’information avec un membre de la famille ou avec une enseignante ou un enseignant. L’étude révèle une attitude plus passive chez les garçons de 3e et 4e année parce qu’ils auraient une moins bonne compréhension de l’intimidation, auraient subi une plus grande violence ou en auraient été témoins, ou encore craindraient les conséquences.


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Dernière mise à jour :
31 mai 2023