Ministère de la Famille
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Janvier 2023

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Préparé par la Direction de la veille et des connaissances stratégiques.

La veille a pour but d’alimenter la réflexion stratégique en rendant disponibles des informations pertinentes, utiles, rigoureuses et fiables sur des thèmes stratégiques pour le ministère de la Famille. Elle permet d’identifier les nouvelles tendances, pratiques émergentes et enjeux susceptibles d’influencer la prise de décision et de repérer les signes permettant d’anticiper les changements importants. Les conclusions des publications présentées dans ce bulletin ne reflètent pas nécessairement les points de vue ou les positions du Ministère.             

Pour toute question, n'hésitez pas à communiquer avec l'équipe de la veille.                                                                 

Activités

Qc – Rediffusion du webinaire Le développement socioaffectif de l’enfant de 0 à 6 ans : un outil destiné aux acteurs en petite enfance
Ce webinaire, tenu le 8 novembre dernier et organisé par l’Institut national de santé publique du Québec, vise à diffuser les connaissances sur la trajectoire développementale socioaffective présentée dans l’outil de transfert de connaissance à ce sujet et à favoriser leur prise en compte par les intervenants et intervenantes en petite enfance.

Qc – « Ma maman rend une autre famille heureuse » - L’expérience des enfants de femmes porteuses au regard du projet de gestation pour autrui de leur mère
Le mardi 14 février 2023 se tiendra une conférence-midi du Partenariat Familles en mouvance, en présence et en ligne. Inscription obligatoire.

Qc – LA SU-PÈRE CONFÉRENCE du Regroupement pour la Valorisation de la Paternité
Les 16 et 17 février 2023 se tiendra une conférence pour ceux et celles qui ont à cœur de valoriser l’engagement paternel dans la société québécoise et qui sont en faveur d’une meilleure égalité entre les parents. Inscriptions jusqu’au 2 février 2023.

Eur. – Le harcèlement entre jeunes : Les clés pour comprendre et agir
Ce webinaire, mandaté par la Fédération Wallonie Bruxelles et réalisé par Bienveillance à l’École, vise à sensibiliser le personnel enseignant au harcèlement (ou intimidation) scolaire et à l’outiller dans le cadre de la prévention et de la gestion du phénomène. Il est constitué de 16 vidéos.


Famille

 

Les auteurs de cet ouvrage pluridisciplinaire, sous la direction de Julie Poissant, George Tarabulsy et Thomas Saïas, souhaitent outiller les personnes intervenantes, les étudiantes et les professionnelles à propos des facteurs de risque périnataux et des interventions préventives qui y sont associés. La première partie du livre aborde les mécanismes entourant le développement prénatal. La deuxième partie concerne les principaux facteurs de risque durant la période périnatale, dont les stress environnementaux et la malnutrition ainsi que les facteurs de risque prénataux comme la consommation de substances pendant la grossesse. La dernière partie de l’ouvrage porte sur les programmes globaux de prévention et d’intervention précoce. Entre autres, un chapitre est consacré à la Maison Bleue, dont la mission est de réduire les inégalités sociales en intervenant auprès des femmes enceintes en situation de vulnérabilité, considérée comme étant un modèle de services novateurs en périnatalité sociale.


Cet essai doctoral a deux objectifs. Le premier objectif est de vérifier dans quelle mesure les difficultés de sommeil des enfants âgés de moins de 5 ans expliquent les pratiques parentales au sein de familles vivant en contexte d’adversité, contexte dans lequel les parents seraient plus susceptibles d’utiliser des pratiques parentales inadéquates en interaction avec leur enfant. Le deuxième objectif est d’explorer les effets de l’amélioration du sommeil des enfants, par l’entremise d’une intervention, sur les pratiques parentales. L’auteure présente d’abord les caractéristiques du sommeil normal des enfants d’âge préscolaire et les facteurs familiaux qui sont associés au contexte d’adversité. Les facteurs liés aux difficultés de sommeil chez les enfants vivant en contexte d’adversité et l’impact de celles-ci sur les pratiques parentales sont ensuite abordés. Selon les résultats, plus l’enfant présente de la somnolence diurne, plus le parent éprouve de la difficulté à répondre à ses besoins. De plus, l’enfant qui présente des comportements de résistance au coucher et des éveils nocturnes fréquents est perçu par son parent comme étant plus exigeant et ayant plus de besoins au cours de la journée. Bien que ces difficultés de sommeil affectent la perception du parent des besoins de l’enfant, elles ne modifient pas la réponse parentale à ces besoins. L’intervention visant le sommeil des enfants âgés de 3 à 5 ans vivant en contexte d’adversité a permis d’améliorer de façon significative leur sommeil ainsi que la réponse parentale à leurs besoins.

 

Le programme de soutien à la parentalité Triple P (Pratiques Parentales Positives) a pour but d’outiller les parents afin de réduire les problèmes socioémotionnels et comportementaux des enfants âgés de 0 à 12 ans. Le programme suit le principe d’universalisme proportionné selon lequel la réduction des inégalités sociales passe par des interventions à grande échelle dont l’intensité est proportionnellement liée au degré de défavorisation et de vulnérabilité. Ainsi, la structure de Triple P se segmente en cinq niveaux d’intervention dont l’intensité s’accroît jusqu’au niveau 5. Ce mémoire évalue la valeur ajoutée du Triple P de cheminement (niveau 5), tel qu’il a été implanté au Québec, soit une intervention plus longue et enrichie destinée aux familles présentant plusieurs facteurs de risque, par rapport aux interventions plus brèves et ciblées des niveaux 3 et 4. Il compare les résultats des interventions menées auprès de 284 parents, dont 26 ont bénéficié d’un soutien de niveau 5, à ceux qui ont reçu le soutien des niveaux 3 ou 4 seulement. L’auteure constate que pour tous les participantes et participants, des bienfaits sur les difficultés émotionnelles, les problèmes de conduite, les symptômes d’hyperactivité et d’inattention et les problèmes relationnels avec les pairs sont observés à la suite des interventions des niveaux 3 et 4. L’intervention de niveau 5 ne démontre pas de bénéfices supplémentaires permettant d’augmenter les comportements prosociaux ou de réduire les difficultés émotionnelles, comportementales ou relationnelles et n’offre donc pas de valeur ajoutée nette aux niveaux 3 et 4 pour l’amélioration du comportement des enfants.


Les auteures de cet article s’intéressent aux facteurs susceptibles de jouer un rôle dans l’engagement initial des parents dans des programmes d’habiletés parentales ayant pour but de prévenir et de traiter les comportements extériorisés chez les enfants (p. ex. : la désobéissance, l’impulsivité, l’opposition, l’agressivité et l’hyperactivité). Ces programmes visent principalement à encourager les parents à utiliser des pratiques parentales positives. Les chercheuses ont examiné plus de 500 articles publiés sur ce sujet entre janvier 2000 et juin 2020. Les résultats de sept études concernant les différences entre les parents qui acceptent ou refusent de s’engager initialement dans différents programmes ont été retenus et organisés par catégorie : les obstacles et stratégies de recrutement, les caractéristiques sociodémographiques, le contexte écologique familial et les facteurs liés à l’enfant. L’analyse démontre qu’une flexibilité de l’horaire du programme, un statut socioéconomique plus élevé des parents et des comportements extériorisés plus sévères et fréquents chez les enfants sont liés à un plus haut taux d’engagement initial dans ces programmes.

 

L’Institut de la statistique du Québec produit annuellement le bilan démographique du Québec qui porte essentiellement sur l’évolution et la structure par âge de la population québécoise de même que sur les tendances récentes concernant la fécondité, la mortalité, les mouvements migratoires, les mariages et les divorces. Cette édition est centrée sur l’année 2021 et donne un aperçu de la tendance anticipée pour 2022 lorsque les données le permettent. Des comparaisons avec le Canada et quelques autres pays sont également présentées. Selon le bilan, au 1er juillet 2022, 20,6 % de la population québécoise était âgée de moins de 20 ans, 58,6 % avait entre 20 ans et 64 ans et 20,8 % était âgé de 65 ans et plus. La part des 65 ans et plus surpasse pour la première fois celle des jeunes âgés de moins de 20 ans. Le nombre de naissances au Québec en 2021 (84 900) est en hausse de près de 4 % par rapport à 2020 (82 008). L’indice synthétique de fécondité s’établit à 1,58 enfant par femme en 2021 ce qui représente une légère hausse par rapport à 2020 (1,52). Les auteurs notent que les taux de fécondité des femmes âgées de moins de 30 ans ont diminué au cours des dernières décennies, alors que ceux des femmes plus âgées ont augmenté.

 

L’auteure de cet article brosse un portrait de la victimisation pendant l’enfance, soit toute expérience de violence physique ou sexuelle subie de la part d’un adulte avant l’âge de 15 ans, au Canada. Son analyse s’appuie sur les données de l’Enquête sur la sécurité dans les espaces publics et privés de 2018, dans laquelle on a demandé aux Canadiennes et Canadiens âgés de 15 ans et plus de déclarer les incidents de victimisation qu’ils ont vécus durant leur enfance. Selon les résultats, 27 % des participantes et participants ont été victimes de violence physique ou sexuelle perpétrée par un adulte durant leur enfance. La grande majorité (92,3 %) de ces personnes n’ont pas signalé l’incident ou les incidents aux autorités ou aux services de protection de l’enfance avant l’âge de 15 ans. Les femmes étaient légèrement plus susceptibles que les hommes d’avoir subi de la victimisation durant l’enfance. Les probabilités d’avoir vécu de la victimisation étaient également plus élevées chez les peuples autochtones, les cohortes d’adultes plus âgés et les personnes lesbiennes, gaies ou bisexuelles. Plusieurs répercussions négatives à l’âge adulte sont associées à des antécédents de victimisation subie pendant l’enfance, dont une mauvaise santé mentale et physique, la consommation de drogues et d’alcool ainsi que la victimisation subséquente.

 

Les auteures de cette étude évaluent les bénéfices d’une intervention visant à améliorer les compétences parentales en matière de partage de livres avec les enfants. Une quinzaine de parents, accompagnés de leur enfant âgé de 12 à 36 mois, ont reçu une formation en groupe et un accompagnement individuel hebdomadaire sur une période de huit semaines pour développer des compétences de lecture partagée de haute qualité. Les compétences spécifiques ciblées dans le cadre de l’intervention visaient notamment à utiliser une voix vive; à pointer et à nommer; à utiliser des commentaires positifs; à parler de sentiments et à poser des questions pertinentes. Les auteures ont évalué l’acquisition de ces aptitudes chez les parents qui ont reçu la formation et l’accompagnement individuel, puis ont comparé leurs résultats à ceux du groupe contrôle qui n’a pas bénéficié de l’intervention. Les résultats démontrent que les parents participant à l’intervention ont amélioré leur façon de lire avec les enfants. L’utilisation de ces compétences par les parents améliore non seulement la qualité de la lecture partagée en permettant une stimulation du langage et des occasions constantes d’interactions avec l’enfant, mais elle favorise aussi l’engagement de ce dernier dans les expériences de partage de livres.

 

Par une revue de littérature, les auteures s’intéressent aux normes sociales encadrant la maternité et aux réponses des mères par rapport à celles-ci. Les chercheuses ont analysé 115 articles publiés de 2001 à 2021, au sujet de ces normes dans les pays occidentaux. Elles décrivent cinq normes contemporaines de la maternité : 1) La mère doit être physiquement et émotionnellement présente pour son enfant et lui accorder toute son attention; 2) Elle est la meilleure personne pour assurer le bon développement et l’avenir de son enfant; 3) Les engagements professionnels de la mère ne devraient pas interférer avec ses responsabilités familiales ou réduire le temps et l’énergie dont elle dispose pour son enfant; 4) Elle doit être performante (en contrôle de la situation) et projeter l’image d’être une « bonne mère » et 5) Elle doit être heureuse dans son rôle de mère, puisqu’on s’attend d’une femme qu’elle veuille devenir mère et soit satisfaite dans son rôle maternel. Certaines dimensions de ces normes persistent dans le temps et d’autres se transforment ou s’ajoutent. Il peut être difficile de se conformer à ces normes sociales, elles suscitent chez les mères des réponses variées (dont le sentiment de culpabilité) et nuisent potentiellement à leur bien-être.


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Enfance et services de garde

 
 

L’auteure de ce mémoire vérifie s’il existe une association entre l’utilisation des écrans par les enfants âgés 3 à 5 ans et leurs habiletés socioémotionnelles, et si la médiation parentale modère ce lien. L’analyse des données fournies par 116 parents francophones habitant au Québec ne permet pas d’établir un lien entre le temps d’écran et les habiletés socioémotionnelles des enfants. En revanche, les résultats révèlent un lien direct entre ces habiletés et deux types de médiation parentale : la supervision et les restrictions techniques au moyen d’applications ou de logiciels de sécurité. D’une part, l’analyse souligne que plus la supervision était présente, plus les habiletés socioémotionnelles de l’enfant étaient élevées. L’auteure suggère que l’encadrement du parent au moment de l’utilisation des dispositifs numériques par l’enfant fait que ce dernier respecte davantage les règles parentales en la matière (p. ex. : le temps maximum d’écran et le type de contenu), et c’est la relation complexe entre ces divers éléments qui influence les habiletés socioémotionnelles positivement. D’autre part, l’analyse indique que dans une situation précise (temps d’écran actif), plus les restrictions techniques augmentaient, plus les habiletés socioémotionnelles diminuaient. Selon l’auteure, d’autres recherches sont requises pour permettre l’explication de ce résultat.

 

Cette recherche réalisée par le partenariat de recherche « Ensemble pour des milieux de garde inclusifs! » sonde la perception d’acteurs des milieux de la petite enfance, de l’éducation, de la santé et des services sociaux ainsi que celle de parents concernant les pratiques inclusives en milieux de garde. Il s’agit de la première étape d’un projet plus vaste dont l’objectif consiste à développer, à implanter et à évaluer un modèle de soutien au développement global en milieu de garde. Ce rapport brosse un portrait des pratiques éducatives inclusives au sein des services de garde éducatifs à l’enfance (SGEE). Au total, 1 446 participantes et participants de toutes les régions du Québec ont répondu à des questions au sujet notamment des pratiques éducatives au sein du milieu de garde, de la collaboration entre les différents milieux spécialisés, de la transition vers le milieu scolaire, de l’implication des parents, de la formation initiale et continue, de même qu’au sujet de l’utilisation du soutien financier. Les résultats révèlent, entre autres, que 75 % du personnel d’encadrement et 56 % du personnel éducateur déclarent se sentir outillés pour accueillir les enfants ayant des besoins particuliers ou en situation de handicap. La présence de ces enfants en milieu de garde est perçue comme étant bénéfique par la grande majorité des milieux de garde et des parents questionnés. Les résultats permettent une meilleure compréhension des actions à mettre en œuvre pour favoriser l’accueil, le maintien et la pleine participation de tous les enfants au sein des SGEE.

 

Les auteurs de cette étude examinent comment la durée (nombre d’années) et l’intensité (nombre d’heures par semaine) de la participation au programme préscolaire « Head Start » sont liées aux compétences d’autorégulation des enfants à la maternelle, et comment la qualité des interactions enseignant-enfant modère cette association. L’analyse se base sur les données de l’Enquête sur les expériences des familles et des enfants, menée aux États‑Unis en 2009, dont l’échantillon est composé de 2 383 enfants qui ont commencé le programme à 3 ou 4 ans. Le nombre d’années de fréquentation (un ou deux ans) et le nombre d’heures par semaine varient d’un enfant à l’autre. Les résultats démontrent qu’une année supplémentaire de participation au programme était associée de manière positive à l’autorégulation des enfants à la maternelle. Le lien entre le nombre d’heures par semaine et l’autorégulation n’a toutefois pu être établi que lorsque la qualité des interactions était élevée. En effet, les enfants qui ont participé au programme « Head Start » de façon plus intensive (soit un plus grand nombre d’heures par semaine) avaient de meilleures compétences d’autorégulation à la maternelle seulement lorsque la qualité des interactions enseignant‑enfant était élevée.

 

Cet article aborde une approche en éducation à la petite enfance axée sur le côté humain, respectueuse des autres et de la nature, qui favorise l’équité et la justice sociale. Les auteures explorent les théories soutenant cette approche et les façons dont elle peut être intégrée aux pratiques éducatives pour aider les enfants à adopter des comportements et une philosophie où l’humain, la nature et l’environnement sont valorisés. Elles mettent de l’avant les interactions prosociales et la cohésion sociale et proposent des orientations pour favoriser l’adoption d’une perspective écocentrique où les enfants comprennent leur rôle dans ce monde et leur capacité d’agir. Une feuille de route pour ce type d’enseignement, qui relie les besoins des humains et de l’environnement dans la période cruciale du développement de la petite enfance, est suggérée par les auteures.


Les services universels gratuits d’éducation et de garde de la petite enfance de grande qualité procurent des avantages socioéconomiques à court et à long terme pour le gouvernement, mais également pour l’ensemble de la population. L’auteur de cet article évalue, dans un premier temps, le coût de la mise en place d’un système de services de garde universels pour les enfants âgés de 6 mois à 4,5 ans au Royaume‑Uni. Il examine ensuite les possibilités de financer les investissements nécessaires à partir des retombées fiscales et salariales que le système génère. Différents scénarios prenant en considération la demande de main‑d’œuvre, le taux de participation, l’augmentation de revenus et d’obligations fiscales des ménages de même que la diminution des dépenses de sécurité sociale sont analysés à l’aide d’un outil de microsimulation. L’auteur propose d’explorer deux méthodes de financement, soit une augmentation progressive des impôts et la récupération de l’investissement à long terme grâce à l’augmentation des revenus, notamment celui des mères.


Les auteures de cet article s’intéressent aux défis et aux doutes rencontrés par le personnel éducateur à l’enfance lors de l’utilisation d’un outil de dépistage standardisé, conçu pour évaluer le bien‑être psychosocial des enfants. Elles présentent les commentaires et les réflexions à propos des formulaires d’évaluation de dix‑neuf éducatrices et éducateurs norvégiens qui ont rencontré des difficultés à remplir l’outil. Selon ces personnes, les formulaires d’évaluation présentent plusieurs enjeux. D’abord, le concept de normalité y est trop vague, tout comme la compréhension des comportements, des perspectives et des intentions des enfants qui, selon le personnel, doit tenir compte du contexte, ce que ne permet pas l’outil. Selon les auteures, une plus grande attention devrait être donnée au jugement des éducatrices et éducateurs pour mieux formuler le langage utilisé dans ces outils. Les réflexions du personnel interrogé sont révélatrices d’un écart entre une perspective individuelle demandée pour remplir l’outil d’évaluation et une discrétion professionnelle basée sur une compréhension sociale et contextuelle de la perspective des enfants, qui doit être valorisée.


Les auteurs de cet article évaluent les effets de la qualité de l’environnement de services de garde norvégiens sur les activités physiques et le temps sédentaire des enfants. Les auteurs ont analysé les données d’accéléromètre provenant de 794 enfants norvégiens âgés de 3 à 5 ans. Ces données ont été associées à celles sur la qualité de l’environnement et la pratique éducative provenant de 46 services de garde norvégiens, et collectées à l’aide d’un nouvel instrument d’observation, The Movement Environment Rating Scale (MOVERS), une échelle d’évaluation de l’environnement de mouvement. Les auteurs constatent que la qualité de l’environnement favorisant les activités physiques des enfants des services de garde est faible. Il est à noter que les activités physiques, en Norvège, se déroulent souvent à l’extérieur. Selon les auteurs, une implication plus importante du personnel éducateur, une meilleure planification des activités et un meilleur environnement favoriseraient davantage l’activité physique chez les enfants.


Les auteurs de cette revue systématique de la littérature explorent les effets du jeu dans un environnement en nature sur le développement des jeunes enfants âgés de 2 à 8 ans. Ils s’intéressent notamment à la manière dont la qualité du jeu peut être soutenue par l’environnement physique dans lequel les enfants jouent, et plus particulièrement pendant les activités de jeu en plein air dans un contexte éducatif à la petite enfance. Au total, 28 études qualitatives ont été sélectionnées par les chercheurs, pour un échantillon global de 998 enfants. Les résultats démontrent que le jeu dans un environnement en nature contribue au développement des enfants tant du point de vue physique que sur les plans socioémotionnel, moteur et cognitif. L’environnement naturel offre des perspectives nouvelles et enrichissantes aux enfants, particulièrement lorsque le personnel éducateur sait bien favoriser les interactions entre les enfants et la nature. Les auteurs concluent que les enfants ont besoin de ces opportunités de jeu dans un environnement naturel et qu’elles doivent donc être encouragées dans les services de garde à l’enfance.


Certaines études établissent une relation entre le temps passé en service de garde à la petite enfance et un taux plus élevé de problèmes de comportements chez les enfants, alors que d’autres démontrent le contraire. Afin de mieux comprendre ce phénomène, les auteurs ont analysé les données de sept études longitudinales réalisées en Allemagne, aux États‑Unis, aux Pays‑Bas, en Norvège et au Canada (plus précisément au Québec). Pour ces études, ils ont examiné les associations linéaires et non linéaires entre les heures passées par les enfants en service de garde et les problèmes de comportement extériorisés, afin de vérifier si l’association peut devenir de plus en plus importante à mesure que le nombre d’heures en service de garde augmente. Selon les auteurs, les résultats sont sans équivoque; aucune preuve ne permet d’établir que plus d’heures passées en service de garde posent un risque de développer des problèmes de comportement extériorisés dans la petite enfance. Ils précisent néanmoins que seuls les effets à court terme du temps passé en service de garde sur les problèmes d’extériorisation des enfants ont été examinés et qu’ils ne sont donc pas en mesure de déterminer si des répercussions à long terme pourraient survenir.


Ce rapport produit par l'Organisation des Nations unies pour l'éducation, la science et la culture (UNESCO) s’intéresse à l’implication des acteurs non étatiques en éducation à travers le monde. Le chapitre 6 porte plus spécifiquement sur l’éducation et la protection de la petite enfance et aborde, notamment, les problèmes de gouvernance et de règlementation que peuvent poser les services non étatiques. En outre, le volume de l’offre non étatique et la multiplicité des acteurs complexifient la gouvernance. La présence des acteurs non étatiques est particulièrement forte dans l’éducation de la petite enfance, et ce, parfois, au détriment de l’équité et de la qualité. De plus, l’offre non étatique est beaucoup moins accessible aux enfants issus des zones rurales et de milieux défavorisés, et répond surtout à la demande dans les zones urbaines, où seuls les ménages plus aisés ont les moyens d’y accéder. Le degré de tolérance des États vis‑à‑vis de l’orientation lucrative des établissements varie d’un pays à l’autre. En Islande, par exemple, l’offre à but lucratif n’est autorisée que si les bénéfices sont réinvestis dans le développement du service éducatif à l’enfance; en Norvège, la loi autorise les écoles maternelles privées à réaliser un bénéfice dit « raisonnable ». Selon les auteurs, la manière la plus directe de soutenir les familles consisterait à miser davantage sur l’offre publique de services éducatifs à l’enfance.

                                         

Intimidation


 

Malgré l’étendue des recherches sur l’intimidation et les interventions à l’école, il y a peu de connaissances sur les meilleures pratiques d’intervention pour contrer l’intimidation à l’école. Les auteurs de cet article brossent un portrait de la recherche sur le rôle des enseignantes et enseignants du primaire lors de situations d’intimidation et de victimisation. Pour cette revue de la littérature, 75 études publiées entre 1997 et 2021 ont été examinées de façon systématique. L’analyse porte notamment sur la prévalence de l’intimidation, l’auto‑efficacité des enseignantes et enseignants, leur attitude, leurs connaissances, les probabilités qu’ils interviennent et les types d’interventions qui sont menées par le personnel enseignant au primaire. Les résultats indiquent que les attitudes du personnel enseignant face à l’intimidation et leur auto‑efficacité sont des facteurs importants pour favoriser la mise en œuvre des programmes ou des politiques visant à lutter contre l’intimidation. L’auto‑efficacité fait référence à la confiance des enseignantes et enseignants dans leur capacité à lutter contre l’intimidation ou à mettre en œuvre un programme anti‑intimidation, ce qui augmente leurs efforts pour réduire l’intimidation. En somme, les auteurs s’entendent pour affirmer qu’un appui marqué de la direction de l’école favorise les probabilités d’intervention de même que l’auto‑efficacité du personnel enseignant.

 

Cette recherche a pour but de faire connaître la prévalence de l’intimidation vécue par le personnel dans le domaine de l’éducation à l’enfance, et de déterminer si certaines caractéristiques des employés ou des milieux de travail sont liées aux comportements d’intimidation. Les auteures explorent également les facteurs de protection sur le lieu de travail associés à une prévalence plus faible de l’intimidation. Près de 600 professionnelles et professionnels ont été interrogés dans le cadre d’une plus vaste étude sur le bien-être du personnel en éducation à la petite enfance en Australie. Les résultats révèlent que 24,6 % des personnes sondées ont été victimes d’intimidation dans leur milieu de travail. L’intimidation était perpétrée le plus souvent par des collègues (50,7 %), suivi des gestionnaires ou superviseurs (40,4 %) et des membres de la famille des enfants (21 %). Les auteures affirment que le facteur de prévention de l’intimidation le plus efficace est l’adoption d’une attitude de coopération et de soutien mutuel entre les membres de l’équipe. Elles suggèrent qu’une attention accrue portée à la conception des tâches et à l’autonomie peut également contribuer à la prévention de l’intimidation.

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Dernière mise à jour :
26 janvier 2023