Les auteurs de cette synthèse des connaissances, qui rassemble des études menées au Canada dans les 15 dernières années, analysent les caractéristiques et l’efficacité d’interventions de prévention et de promotion susceptibles de favoriser le développement socioaffectif des enfants de la naissance à 6 ans. Trois types d’interventions sont examinées : celles visant directement l’enfant et l’amélioration de ses compétences socioaffectives, celles ciblant les compétences parentales et celles qui concernent les politiques publiques. Les résultats indiquent notamment que les effets positifs de la fréquentation des services de garde éducatifs sur le développement socioaffectif des enfants seraient plus marqués chez ceux présentant des facteurs de vulnérabilité, parce qu’ils agiraient pour eux comme facteur de protection. Les auteurs concluent qu’une combinaison d’interventions (enfant, famille, politiques publiques) est à prioriser, avec un souci d’inclure tous les enfants, dont ceux qui sont les plus vulnérables, selon un principe d’universalisme proportionné. Ils soulignent également l’importance de la qualité des services de garde éducatifs à l’enfance, considérant le fait qu’un service de qualité élevée aurait globalement des effets positifs sur le développement socioaffectif, alors qu’un service de faible qualité pourrait exacerber les difficultés liées à ce développement.
Publiés par l’Observatoire des tout-petits, ces 17 portraits régionaux sont adaptés du portrait provincial
Comment se portent les tout‑petits au Québec - Portrait 2021. Ils présentent les données régionales les plus récentes disponibles en lien avec la santé et le bien‑être des tout‑petits ainsi que plusieurs pistes de solution et d’initiatives inspirantes. Pour chacune des régions, un portrait des tout‑petits est d’abord brossé (nombre d’enfants, structure familiale, situation économique, etc.). Ensuite, différentes données sur les suivis de grossesse, les naissances, l’allaitement, la santé physique et mentale ainsi que le développement des tout-petits sont mises de l’avant. Enfin, pour chacun des thèmes, des pistes d’action sont proposées.
Cette étude vise à mieux comprendre l’association entre les proportions d’enfants vulnérables dans différents domaines de développement à l’entrée à la maternelle et quatre indicateurs de maltraitance des enfants âgés de 0 à 5 ans. Elle est fondée sur une analyse secondaire des données de l’Enquête québécoise sur le développement des enfants à la maternelle de 2017 combinées aux données des dossiers de protection de l’enfance d’enfants résidant dans 759 secteurs de recensement situés dans quatre régions du Québec : Montréal (N = 517), Capitale‑Nationale (N = 143), Mauricie─Centre-du-Québec (N = 58) et Saguenay–Lac-Saint-Jean (N = 41). Les résultats démontrent que chaque indicateur de vulnérabilité du développement est associé significativement aux quatre indicateurs de maltraitance des enfants. En outre, la maltraitance et, dans une moindre mesure, la maturité scolaire sont géographiquement concentrées et ces deux variables sont significativement associées.
L’auteur de cet article examine les progrès réalisés au Canada sur les indicateurs d’abordabilité, d’accessibilité et de qualité des services de garde au cours des 30 dernières années. Des données des années 1980 et 1990 sont comparées avec celles de 2019. Les résultats indiquent que les frais de garde ont augmenté au fil du temps, à deux exceptions près : au Québec, où des places à 5,00 dollars par jour ont été créées en 1997 (8,70 dollars en 2022), et au Manitoba, où les frais sont plafonnés depuis de nombreuses années. Les progrès dans les provinces et territoires sont mitigés en ce qui concerne les salaires du personnel éducateur de la petite enfance et les ratios personnel-enfants, ce qui met en exergue certains risques en matière de qualité des services. À partir de l’analyse des progrès à l’échelle du Canada, des provinces et des territoires, l’auteur énonce des recommandations à l’intention des gouvernements. Il s’agit entre autres de développer rapidement les services de garde d’enfants publics et à but non lucratif, d’accroître les salaires du personnel éducateur de la petite enfance et de combler les écarts en matière de prestations de maternité et de prestations parentales.
L’auteur de cette publication s’intéresse à dix articles de la
Revue européenne de recherche sur l’éducation de la petite enfance, qui eux examinent les conditions préalables à une éducation de la petite enfance de qualité. Ces articles abordent notamment les enjeux auxquels les éducatrices et les éducateurs ont fait face pendant la pandémie, le développement professionnel et pédagogique, le bien‑être des enfants en services de garde éducatifs, l’intimidation, les difficultés de langage ainsi que la place du développement durable dans la planification des institutions d’éducation à la petite enfance. L’auteur conclut en rappelant le besoin d’action de la part des décideurs sur le plan international pour l’atteinte des objectifs de développement durable, dont un accès universel à l’éducation préscolaire.
Cette étude, qui s’appuie sur les données du projet
Curriculum and Quality Analysis and Impact Review of European Early Childhood Education and Care, s’intéresse à la perception des parents quant aux caractéristiques des services de garde qui favorisent le bien-être des enfants âgés de moins de 3 ans par rapport à ceux âgés de 3 à 6 ans. À cette fin, une équipe de chercheurs a interrogé 359 parents ayant au moins un enfant, issus de neuf pays européens (Angleterre, Allemagne, Finlande, Grèce, Italie, Norvège, Pays‑Bas, Pologne et Portugal). Les caractéristiques concernant les processus (par exemple, la qualité des relations et des interactions entre le personnel éducateur et les enfants) sont mentionnées plus fréquemment que les caractéristiques structurelles (comme l’environnement physique, les ratios adultes‑enfants et la taille des groupes d’enfants) pour tous les enfants âgés de 0 à 6 ans dans la majorité des pays étudiés, à l’exception de l’Italie et de la Pologne, où les caractéristiques de qualité structurelles ont été plus fréquemment mentionnées pour le groupe plus jeune. Pour les enfants âgés de 3 ans et plus, les caractéristiques qui concernent les processus comme la qualité des interactions ou le soutien au développement de l’enfant sont davantage mentionnées.
Un examen du parcours éducatif d’élèves âgés de 15 ans venant de 14 pays permet d’étudier le lien entre le temps passé au sein des services de garde à l’enfance et le développement cognitif. Les auteures comparent les performances de ces jeunes en lecture, en mathématiques et en sciences, en utilisant les données des enquêtes
Programme for International Student Assessment (PISA) de 2015 à 2018, et corrèlent les résultats à la fréquentation de services de garde des jeunes enfants et de l’école préprimaire. Les résultats démontrent que la participation aux services de garde à l’enfance est associée à de meilleures évaluations à l’âge de 15 ans, mais que le bénéfice est non linéaire et culmine à 3-4 ans de fréquentation de ces services. Les auteures concluent qu’une plus longue période de fréquentation des services de garde à l’enfance a une influence bénéfique sur les performances des jeunes à l’âge de 15 ans.
Cette étude compare la perception du personnel travaillant dans les écoles maternelles suédoises et celle des parents quant aux facteurs qui favorisent la diversité, l’inclusion et la création d’un sentiment d’appartenance chez tous les enfants du préscolaire. Les résultats d’un sondage rempli par 454 parents et d’un sondage auquel 180 membres du personnel ont répondu permettent d’évaluer si les répondantes et répondants jugent que les objectifs qui visent à créer une école inclusive sont atteints. Les deux groupes ont hautement apprécié la qualité du travail d’inclusion. À certains égards, le personnel manifeste une opinion un peu plus critique que les parents, notamment en ce qui concerne l’allocation de ressources suffisantes pour réaliser les objectifs d’inclusion. De manière générale, le personnel et les parents appuient les démarches entreprises pour la réalisation d’une école plus inclusive.
Cette publication présente des indicateurs au niveau international sur les systèmes éducatifs des pays de l'Organisation de coopération et de développement économiques et des pays partenaires. Le chapitre qui concerne l’accès et la participation à l’éducation aborde entre autres les systèmes d'éducation de la petite enfance. Les taux de fréquentation des enfants aux services de garde éducatifs ou aux établissements préscolaires entre les pays sont comparés, tout comme des données sur le personnel éducateur ou enseignant ainsi que sur le financement public de ces services. Ce chapitre aborde également la question des ratios enfants-personnel et la taille des groupes ainsi que la qualification du personnel dans les services éducatifs préscolaires. Les auteurs rappellent l'importance de la qualité des services d’éducation et d'accueil de la petite enfance, en s’appuyant sur des résultats d’études qui démontrent que la fréquentation de services de haute qualité est associée à des résultats positifs à court et à long terme chez les enfants. Les progrès accomplis par les enfants à un jeune âge peuvent avoir un impact durable sur leurs résultats scolaires, leur bien-être et leurs revenus plus tard dans la vie.
En utilisant des données recueillies auprès de 947 centres d’éducation à l’enfance australiens de l’état du Queensland, les auteurs de cette étude cherchent à savoir si l’offre de repas dans les services de garde éducatifs à l’enfance se fait dans des endroits où le risque d’insécurité alimentaire est élevé. Ils vérifient si l’offre de repas est liée à des indices de désavantage social, tels que la situation géographique, la proportion de vulnérabilité concernant le développement de l’enfant, et au fonctionnement économique des services de garde (structure tarifaire, concurrence sur le marché). Les chercheurs observent que les services de garde en milieu rural et éloigné offrent moins de services alimentaires. Ils observent la même tendance, mais moins marquée, dans ceux situés en milieu urbain défavorisé où l’insécurité alimentaire est plus élevée. Selon les chercheurs, les services de garde qui offrent le repas contribuent à soutenir la santé et l’apprentissage des enfants à un moment critique de leur développement, et ce, particulièrement pour les familles défavorisées. Par conséquent, un soutien financier gouvernemental devrait être accordé aux services de garde en milieu rural et éloigné ainsi qu’en milieu urbain défavorisé afin qu’ils puissent fournir aux enfants des services alimentaires de haute qualité.
Cette étude explore l’action autonome des enfants à travers le jeu libre. Plus spécifiquement, les auteurs étudient de quelle façon et avec quoi les enfants choisissent de jouer, la durée pendant laquelle ils peuvent jouer sans être interrompus ainsi que les éléments qui limitent leurs possibilités de jeu. Les auteurs ont sondé plus de 187 éducatrices et éducateurs à la petite enfance venant de 7 pays différents (Chypre, Danemark, Espagne, Estonie, États‑Unis, Grèce, Turquie) à l’aide d’un questionnaire. Les résultats révèlent que dans tous ces pays, un horaire fixe et routinier limite le jeu libre et que l’accès aux jouets et au matériel éducatif est libre pour la grande majorité. Seulement quelques participantes et participants ont indiqué que les enfants devaient obtenir une autorisation pour accéder au matériel. Une majorité d’éducatrices et d’éducateurs rapportent que les enfants jouent pour le plaisir et pour apprendre de façon équilibrée, et ce, sur de longues périodes avec peu ou pas d’interruptions. Le rôle du personnel éducateur consiste alors à guider le jeu et à offrir du soutien socioaffectif aux enfants. Selon les auteurs, du temps supplémentaire de jeu libre et plus de liberté devraient être accordés aux enfants pour qu’ils puissent jouer à leur rythme et selon leurs intérêts.
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