Ministère de la Famille
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Novembre 2022

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Préparé par la Direction de la veille et des connaissances stratégiques.

La veille a pour but d’alimenter la réflexion stratégique en rendant disponibles des informations pertinentes, utiles, rigoureuses et fiables sur des thèmes stratégiques pour le ministère de la Famille. Elle permet d’identifier les nouvelles tendances, pratiques émergentes et enjeux susceptibles d’influencer la prise de décision et de repérer les signes permettant d’anticiper les changements importants. Les conclusions des publications présentées dans ce bulletin ne reflètent pas nécessairement les points de vue ou les positions du Ministère.             

Pour toute question, n'hésitez pas à communiquer avec l'équipe de la veille.                                                                 

Activités

Qc – Apprendre à dormir comme à marcher chez les tout-petits de 0 à 5 ans
Le 22 novembre 2022 à 19 h et en rediffusion. Conférence en ligne gratuite qui aborde des pistes d’action sur le sommeil chez les enfants de 0 à 5 ans. Inscription obligatoire.

Qc – Effets des traumas interpersonnels et des relations de couple sur la santé mentale des parents : une recherche longitudinale dyadique
Le 25 novembre 2022 de 12 h à 13 h. Webinaire. Inscription gratuite.

Qc – Sommet québécois pour l’enfance - Petits trésors… le cœur du monde!
Le 1er et 2 décembre 2022. Colloque virtuel de l'Association d’éducation préscolaire du Québec. Inscription obligatoire.

Qc – Vers une saine gestion des écrans
Le 6 décembre 2022 à 19 h. Webinaire d'une heure suivi d'une période de questions pour les parents, enseignants et intervenants d’enfants du préscolaire, du primaire et du secondaire. Inscription obligatoire.                                                               

Famille

 

Dans ce mémoire universitaire, l’auteure s’intéresse à l’effet des pratiques parentales avant l’entrée à l’école sur l’adaptation sociale à la maternelle des enfants d’âge préscolaire, selon la présence ou non de difficultés intériorisées (par exemple, des comportements anxieux, dépressifs et de retrait social) chez ceux-ci. Cette adaptation est étudiée sous la forme de divers types de comportements : prosociaux, hyperactifs, agressifs, anxieux et ceux liés à l’inattention. Une recension des écrits, puis une étude effectuée auprès de 61 garçons et 50 filles âgés de 4 ans révèlent des différences notables entre les garçons et les filles. En outre, les garçons ayant des difficultés intériorisées élevées ont une plus grande probabilité d’avoir des lacunes au regard des comportements prosociaux lorsqu’ils sont exposés à un contrôle parental positif élevé. Les filles qui ont des difficultés intériorisées élevées sont plus susceptibles d’avoir des lacunes sur le plan des comportements prosociaux lorsqu’elles sont exposées à un contrôle parental négatif élevé, caractérisé par de la discipline punitive et inconstante ainsi que des punitions physiques. L’auteure suggère de favoriser des pratiques parentales telles que le contrôle positif, les attentes claires, la discipline positive, et les interactions positives avec les enfants pour favoriser leur capacité d’adaptation lors de la transition vers la maternelle.


Cette étude, qui porte sur la conciliation emploi-famille des mères et des pères dans les organisations québécoises, vise à décrire les pratiques de conciliation offertes par les employeurs durant la pandémie selon le genre dominant de la main‑d’œuvre. Elle est basée sur deux enquêtes dont les données ont été recueillies pendant les premiers mois de la pandémie de la COVID‑19. L’expérience de conciliation emploi-famille des parents québécois est analysée au regard au degré de difficulté de conciliation, à la perception des attentes et au niveau de compréhension de l’employeur. L’offre de mesures favorisant la conciliation des responsabilités professionnelles et familiales dans les organisations est également prise en compte. Selon les résultats, les milieux majoritairement masculins perçoivent plus négativement les effets des mesures de conciliation dans les organisations, alors que les milieux féminins ont une perception plus positive des effets de ces mesures sur la rétention du personnel et sur l’attractivité de l’organisation. De plus, la présence d’une majorité de femmes dans un milieu de travail concorde avec une offre plus diversifiée de mesures de conciliation emploi-famille.

 

Les auteurs de cette étude examinent si la précarité et l’imprévisibilité des horaires de travail de mères ayant un faible revenu sont associées à trois aspects de la parentalité : la difficulté à organiser la garde des enfants, le conflit entre le travail et la vie personnelle, et le stress parental. L’étude a été menée auprès de 2 971 mères d’enfants âgés de moins de 15 ans travaillant dans le secteur de la vente au détail et de la restauration, des secteurs où le personnel est souvent confronté à des horaires de travail instables et imprévisibles, et elle s’appuie sur les données d’enquête recueillies entre 2017 et 2019. Les résultats suggèrent que l’imprévisibilité des horaires de travail (par exemple, des quarts de travail sur appel, des changements d’horaires, la volatilité des heures de travail) augmente les difficultés à organiser la garde des enfants, l’absentéisme au travail et les conflits travail‑vie personnelle. L’association entre l’instabilité des horaires et le conflit entre le travail et la vie personnelle est particulièrement prononcée chez les mères monoparentales. À l’inverse, les résultats ne démontrent pas d’association directe entre l’instabilité des horaires de travail et le stress parental chez les mères célibataires ou mariées. Toutefois, le stress parental augmente avec l'instabilité des horaires de travail pour celles qui cohabitent avec leurs partenaires.


Cette étude qualitative porte sur les éléments qui peuvent entraîner des changements dans la garde d’enfants chez les familles à faible revenu aux États-Unis. Au total, 85 parents, majoritairement des mères, qui au moment du recrutement recevaient une allocation de garde pour enfant, venant de quatre régions (deux de l’Illinois et deux de l’état de New York), ont participé à cette étude. Les chercheuses ont relevé 132 changements de garde d’enfants au total parmi les familles participantes. Près de la moitié des enfants de l’échantillon (tous âgés de moins de six ans) ont connu de multiples changements de garde et un enfant sur cinq en a connu trois ou plus. Les résultats révèlent que les changements de garde souhaités par les familles sont presque tous planifiés. Les changements non désirés, soit ceux provoqués par un facteur extérieur, comportent également une part plus ou moins grande de planification. Les parents noirs ont signalé moins de changements planifiés souhaités que les familles latino-américaines et blanches, et plus de changements non souhaités, à la fois planifiés et non planifiés, ce qui semble refléter une instabilité négative plutôt qu’un changement positif.

 

Inspirées par les études sur les effets du visage immobile sur les nourrissons, deux chercheuses norvégiennes étudient les réactions comportementales de 51 nourrissons âgés de 6, 9 et 12 mois lorsque le parent interrompt une interaction avec lui, en simulant de porter son attention vers un téléphone intelligent. Selon les résultats, les nourrissons affichent un niveau accru de comportement de protestation (par exemple, pleurer, essayer de s’échapper de la chaise sur laquelle ils sont assis, donner des coups de pied, etc.) en réponse à l’interaction interrompue avec leur parent. Un niveau réduit d’engagement positif, qui revient toutefois à la normale lors des retrouvailles (après l’interruption), est également constaté par les chercheuses. Au contraire, le comportement de protestation reste élevé même au moment des retrouvailles. Les chercheuses suggèrent que ces réactions comportementales sont causées par le stress et l’inconfort du nourrisson liés à la perte de réactivité parentale.

 

Dans le but de comprendre les décisions parentales qui visent à autoriser ou non une activité de jeu extérieur, 417 parents norvégiens d’enfants âgés de 18 mois à 6 ans ont répondu à un questionnaire en ligne. Le questionnaire montrait des situations de jeu extérieur représentées par une image et une phrase décrivant le contexte pour chaque situation, qui comportait une part de bénéfices et de risques. Les participantes et participants étaient invités à répondre à des questions liées à leurs perceptions de ces situations, à leur propre expérience en tant qu’enfant, à l’expérience de leur enfant et à la permission de jouer à l’extérieur. Les parents démontraient généralement une attitude positive à l’égard des jeux extérieurs, les considérant comme une source de plaisir et une occasion de découvrir l’environnement et la nature. Toutefois, certaines activités semblaient présenter une part de risque trop importante par rapport aux bénéfices pour la majorité des parents. Les auteurs de cette étude concluent que l’autorisation de jouer à l’extérieur est principalement affectée par les perceptions parentales des avantages et des dangers. Les résultats démontrent également que l’expérience personnelle des parents durant l’enfance influence leur perception du jeu extérieur à l’âge adulte. Si les futurs parents ont moins d’expérience de jeu extérieur et que ceci augmente la perception du danger, cela se traduit par moins d’occasions pour les enfants de jouer à l’extérieur.

 

Cette étude menée aux Pays-Bas explore le fonctionnement des familles recomposées en interrogeant plus de 1 000 enfants adultes qui ont actuellement quatre figures parentales. Les auteurs ont analysé comment la proximité parent‑enfant est associée à la qualité des autres liens dans le réseau familial (c’est‑à‑dire les dyades beau‑parent/enfant et les dyades parent/parent). Selon les résultats, les enfants qui sont proches (ou distants) de leur parent biologique sont souvent aussi proches (ou distants) du nouveau partenaire de ce parent. Ainsi, les enfants adultes ont un lien étroit (ou éloigné) avec le ménage mère/beau‑père ou père/belle‑mère, plutôt qu’avec le seul parent biologique de ce ménage. Les conclusions démontrent notamment que des liens père/beau-père plus forts étaient associés à des liens beau‑père/enfant plus étroits, et des liens mère/belle‑mère plus forts étaient associés à des liens belle‑mère‑enfant plus étroits. De plus, les liens entre les mères biologiques et les enfants adultes semblent plus indépendants du système familial que les autres liens parents-enfants.


Les auteures de cette étude s’intéressent aux répercussions de l’absence de domicile familial fixe sur le développement des enfants. À la suite de l’analyse de 21 publications scientifiques parues entre 2008 et 2018 aux États-Unis (16), en Australie (2), en Irlande (2) et en Europe (1), six thèmes clés ont été examinés : l’effet de l’itinérance sur le monde d’un enfant, l’effet sur l’éducation, la relation parent-enfant, le maintien des règles et de la discipline, les problèmes de santé mentale et de comportement chez les enfants ainsi que les questions relatives à la pratique du travail social par les praticiens et praticiennes. Les résultats révèlent que l’instabilité résidentielle a des répercussions sur différents aspects de la vie quotidienne des enfants, et par conséquent sur leur développement. À titre d’exemple, les lieux d’hébergement ne procurent pas un espace adéquat pour le jeu et réduisent les possibilités d’interagir avec d’autres enfants. De plus, le changement fréquent de milieux de vie réduit leur réseau social et augmente la mobilité scolaire ainsi que le taux d’abandon chez ces enfants. Enfin, cette étude met en évidence le fait que l’expérience de l’itinérance familiale représente plus que la perte d’un foyer pour un enfant, elle a de surcroît un impact sur le développement de l’enfant et vient perturber les aspects psychologiques, physiques et sociaux du monde de l’enfant.

 Autres liens intéressants :


                                            

Enfance et services de garde

 
 

Les auteurs de cette synthèse des connaissances, qui rassemble des études menées au Canada dans les 15 dernières années, analysent les caractéristiques et l’efficacité d’interventions de prévention et de promotion susceptibles de favoriser le développement socioaffectif des enfants de la naissance à 6 ans. Trois types d’interventions sont examinées : celles visant directement l’enfant et l’amélioration de ses compétences socioaffectives, celles ciblant les compétences parentales et celles qui concernent les politiques publiques. Les résultats indiquent notamment que les effets positifs de la fréquentation des services de garde éducatifs sur le développement socioaffectif des enfants seraient plus marqués chez ceux présentant des facteurs de vulnérabilité, parce qu’ils agiraient pour eux comme facteur de protection. Les auteurs concluent qu’une combinaison d’interventions (enfant, famille, politiques publiques) est à prioriser, avec un souci d’inclure tous les enfants, dont ceux qui sont les plus vulnérables, selon un principe d’universalisme proportionné. Ils soulignent également l’importance de la qualité des services de garde éducatifs à l’enfance, considérant le fait qu’un service de qualité élevée aurait globalement des effets positifs sur le développement socioaffectif, alors qu’un service de faible qualité pourrait exacerber les difficultés liées à ce développement.

 

Publiés par l’Observatoire des tout-petits, ces 17 portraits régionaux sont adaptés du portrait provincial Comment se portent les tout‑petits au Québec - Portrait 2021. Ils présentent les données régionales les plus récentes disponibles en lien avec la santé et le bien‑être des tout‑petits ainsi que plusieurs pistes de solution et d’initiatives inspirantes. Pour chacune des régions, un portrait des tout‑petits est d’abord brossé (nombre d’enfants, structure familiale, situation économique, etc.). Ensuite, différentes données sur les suivis de grossesse, les naissances, l’allaitement, la santé physique et mentale ainsi que le développement des tout-petits sont mises de l’avant. Enfin, pour chacun des thèmes, des pistes d’action sont proposées.

 

Cette étude vise à mieux comprendre l’association entre les proportions d’enfants vulnérables dans différents domaines de développement à l’entrée à la maternelle et quatre indicateurs de maltraitance des enfants âgés de 0 à 5 ans. Elle est fondée sur une analyse secondaire des données de l’Enquête québécoise sur le développement des enfants à la maternelle de 2017 combinées aux données des dossiers de protection de l’enfance d’enfants résidant dans 759 secteurs de recensement situés dans quatre régions du Québec : Montréal (N = 517), Capitale‑Nationale (N = 143), Mauricie─Centre-du-Québec (N = 58) et SaguenayLac-Saint-Jean (N = 41). Les résultats démontrent que chaque indicateur de vulnérabilité du développement est associé significativement aux quatre indicateurs de maltraitance des enfants. En outre, la maltraitance et, dans une moindre mesure, la maturité scolaire sont géographiquement concentrées et ces deux variables sont significativement associées.


L’auteur de cet article examine les progrès réalisés au Canada sur les indicateurs d’abordabilité, d’accessibilité et de qualité des services de garde au cours des 30 dernières années. Des données des années 1980 et 1990 sont comparées avec celles de 2019. Les résultats indiquent que les frais de garde ont augmenté au fil du temps, à deux exceptions près : au Québec, où des places à 5,00 dollars par jour ont été créées en 1997 (8,70 dollars en 2022), et au Manitoba, où les frais sont plafonnés depuis de nombreuses années. Les progrès dans les provinces et territoires sont mitigés en ce qui concerne les salaires du personnel éducateur de la petite enfance et les ratios personnel-enfants, ce qui met en exergue certains risques en matière de qualité des services. À partir de l’analyse des progrès à l’échelle du Canada, des provinces et des territoires, l’auteur énonce des recommandations à l’intention des gouvernements. Il s’agit entre autres de développer rapidement les services de garde d’enfants publics et à but non lucratif, d’accroître les salaires du personnel éducateur de la petite enfance et de combler les écarts en matière de prestations de maternité et de prestations parentales.


L’auteur de cette publication s’intéresse à dix articles de la Revue européenne de recherche sur l’éducation de la petite enfance, qui eux examinent les conditions préalables à une éducation de la petite enfance de qualité. Ces articles abordent notamment les enjeux auxquels les éducatrices et les éducateurs ont fait face pendant la pandémie, le développement professionnel et pédagogique, le bien‑être des enfants en services de garde éducatifs, l’intimidation, les difficultés de langage ainsi que la place du développement durable dans la planification des institutions d’éducation à la petite enfance. L’auteur conclut en rappelant le besoin d’action de la part des décideurs sur le plan international pour l’atteinte des objectifs de développement durable, dont un accès universel à l’éducation préscolaire.


Cette étude, qui s’appuie sur les données du projet Curriculum and Quality Analysis and Impact Review of European Early Childhood Education and Care, s’intéresse à la perception des parents quant aux caractéristiques des services de garde qui favorisent le bien-être des enfants âgés de moins de 3 ans par rapport à ceux âgés de 3 à 6 ans. À cette fin, une équipe de chercheurs a interrogé 359 parents ayant au moins un enfant, issus de neuf pays européens (Angleterre, Allemagne, Finlande, Grèce, Italie, Norvège, Pays‑Bas, Pologne et Portugal). Les caractéristiques concernant les processus (par exemple, la qualité des relations et des interactions entre le personnel éducateur et les enfants) sont mentionnées plus fréquemment que les caractéristiques structurelles (comme l’environnement physique, les ratios adultes‑enfants et la taille des groupes d’enfants) pour tous les enfants âgés de 0 à 6 ans dans la majorité des pays étudiés, à l’exception de l’Italie et de la Pologne, où les caractéristiques de qualité structurelles ont été plus fréquemment mentionnées pour le groupe plus jeune. Pour les enfants âgés de 3 ans et plus, les caractéristiques qui concernent les processus comme la qualité des interactions ou le soutien au développement de l’enfant sont davantage mentionnées.


Un examen du parcours éducatif d’élèves âgés de 15 ans venant de 14 pays permet d’étudier le lien entre le temps passé au sein des services de garde à l’enfance et le développement cognitif. Les auteures comparent les performances de ces jeunes en lecture, en mathématiques et en sciences, en utilisant les données des enquêtes Programme for International Student Assessment (PISA) de 2015 à 2018, et corrèlent les résultats à la fréquentation de services de garde des jeunes enfants et de l’école préprimaire. Les résultats démontrent que la participation aux services de garde à l’enfance est associée à de meilleures évaluations à l’âge de 15 ans, mais que le bénéfice est non linéaire et culmine à 3-4 ans de fréquentation de ces services. Les auteures concluent qu’une plus longue période de fréquentation des services de garde à l’enfance a une influence bénéfique sur les performances des jeunes à l’âge de 15 ans.


Cette étude compare la perception du personnel travaillant dans les écoles maternelles suédoises et celle des parents quant aux facteurs qui favorisent la diversité, l’inclusion et la création d’un sentiment d’appartenance chez tous les enfants du préscolaire. Les résultats d’un sondage rempli par 454 parents et d’un sondage auquel 180 membres du personnel ont répondu permettent d’évaluer si les répondantes et répondants jugent que les objectifs qui visent à créer une école inclusive sont atteints. Les deux groupes ont hautement apprécié la qualité du travail d’inclusion. À certains égards, le personnel manifeste une opinion un peu plus critique que les parents, notamment en ce qui concerne l’allocation de ressources suffisantes pour réaliser les objectifs d’inclusion. De manière générale, le personnel et les parents appuient les démarches entreprises pour la réalisation d’une école plus inclusive.


Cette publication présente des indicateurs au niveau international sur les systèmes éducatifs des pays de l'Organisation de coopération et de développement économiques et des pays partenaires. Le chapitre qui concerne l’accès et la participation à l’éducation aborde entre autres les systèmes d'éducation de la petite enfance. Les taux de fréquentation des enfants aux services de garde éducatifs ou aux établissements préscolaires entre les pays sont comparés, tout comme des données sur le personnel éducateur ou enseignant ainsi que sur le financement public de ces services. Ce chapitre aborde également la question des ratios enfants-personnel et la taille des groupes ainsi que la qualification du personnel dans les services éducatifs préscolaires. Les auteurs rappellent l'importance de la qualité des services d’éducation et d'accueil de la petite enfance, en s’appuyant sur des résultats d’études qui démontrent que la fréquentation de services de haute qualité est associée à des résultats positifs à court et à long terme chez les enfants. Les progrès accomplis par les enfants à un jeune âge peuvent avoir un impact durable sur leurs résultats scolaires, leur bien-être et leurs revenus plus tard dans la vie.


En utilisant des données recueillies auprès de 947 centres d’éducation à l’enfance australiens de l’état du Queensland, les auteurs de cette étude cherchent à savoir si l’offre de repas dans les services de garde éducatifs à l’enfance se fait dans des endroits où le risque d’insécurité alimentaire est élevé. Ils vérifient si l’offre de repas est liée à des indices de désavantage social, tels que la situation géographique, la proportion de vulnérabilité concernant le développement de l’enfant, et au fonctionnement économique des services de garde (structure tarifaire, concurrence sur le marché). Les chercheurs observent que les services de garde en milieu rural et éloigné offrent moins de services alimentaires. Ils observent la même tendance, mais moins marquée, dans ceux situés en milieu urbain défavorisé où l’insécurité alimentaire est plus élevée. Selon les chercheurs, les services de garde qui offrent le repas contribuent à soutenir la santé et l’apprentissage des enfants à un moment critique de leur développement, et ce, particulièrement pour les familles défavorisées. Par conséquent, un soutien financier gouvernemental devrait être accordé aux services de garde en milieu rural et éloigné ainsi qu’en milieu urbain défavorisé afin qu’ils puissent fournir aux enfants des services alimentaires de haute qualité.


Cette étude explore l’action autonome des enfants à travers le jeu libre. Plus spécifiquement, les auteurs étudient de quelle façon et avec quoi les enfants choisissent de jouer, la durée pendant laquelle ils peuvent jouer sans être interrompus ainsi que les éléments qui limitent leurs possibilités de jeu. Les auteurs ont sondé plus de 187 éducatrices et éducateurs à la petite enfance venant de 7 pays différents (Chypre, Danemark, Espagne, Estonie, États‑Unis, Grèce, Turquie) à l’aide d’un questionnaire. Les résultats révèlent que dans tous ces pays, un horaire fixe et routinier limite le jeu libre et que l’accès aux jouets et au matériel éducatif est libre pour la grande majorité. Seulement quelques participantes et participants ont indiqué que les enfants devaient obtenir une autorisation pour accéder au matériel. Une majorité d’éducatrices et d’éducateurs rapportent que les enfants jouent pour le plaisir et pour apprendre de façon équilibrée, et ce, sur de longues périodes avec peu ou pas d’interruptions. Le rôle du personnel éducateur consiste alors à guider le jeu et à offrir du soutien socioaffectif aux enfants. Selon les auteurs, du temps supplémentaire de jeu libre et plus de liberté devraient être accordés aux enfants pour qu’ils puissent jouer à leur rythme et selon leurs intérêts.

                                         

Intimidation


 

Cette étude, qui est basée sur les résultats de l’Enquête canadienne sur la santé des enfants et des jeunes réalisée en 2019, vise à mieux comprendre l’ampleur et la gravité des expériences autodéclarées d’intimidation chez les jeunes (âgés de 15 à 17 ans) de la diversité sexuelle et de genre. Le lien entre l’intimidation, la santé et le bien-être général de ces jeunes est également analysé par les auteures. Selon les résultats, les jeunes transgenres ou non binaires et les jeunes qui avaient au moins une certaine attirance pour des personnes du même genre étaient beaucoup plus susceptibles d’avoir subi une forme d’intimidation au cours de l’année précédente (77 %) que les jeunes cisgenres attirés uniquement par des personnes d’un genre différent (69 %). Une proportion plus importante d’incidents d’intimidation se sont produits de façon hebdomadaire ou quotidienne chez les jeunes de la diversité sexuelle et de genre, comparativement à ce qui a été relevé chez leurs homologues cisgenres qui ont déclaré être attirés exclusivement par des personnes d’un genre différent. De plus, le fait d’être victime d’intimidation et de déclarer une attirance pour des personnes du même genre ou d’être transgenre ou non binaire était lié à une moins bonne santé mentale, y compris à un risque accru d’idées suicidaires.

 

Cette étude, menée auprès de 563 adolescentes et adolescents recrutés dans cinq écoles de Nouvelle‑Galles du Sud, en Australie, s’intéresse au rôle médiateur du désengagement moral dans la perpétration de la cyberintimidation aussi bien par les victimes que par les gens qui en sont témoins. Le désengagement moral se traduit par un processus progressif de justification morale des actes posés sans culpabilité par une personne qui normalement les jugerait inappropriés ou injustes. Les résultats indiquent que le désengagement moral modère de manière significative le lien entre la victimisation ou le fait d’assister à de la cyberintimidation et la perpétration. Cela signifie que tant les victimes que les témoins de cyberintimidation qui utilisent le désengagement moral signalent également une plus grande perpétration de cyberintimidation. En détachant les normes morales d’une conduite immorale, les victimes et les témoins peuvent ensuite intimider les autres même s’ils ont observé les conséquences psychologiques et émotionnelles négatives qui suivent la cyberintimidation.

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Dernière mise à jour :
22 novembre 2022