Ministère de la Famille
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Mai 2022

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Préparé par la Direction de la veille et des connaissances stratégiques.

La veille a pour but d’alimenter la réflexion stratégique en rendant disponibles des informations pertinentes, utiles, rigoureuses et fiables sur des thèmes stratégiques pour le ministère de la Famille. Elle permet d’identifier les nouvelles tendances, pratiques émergentes et enjeux susceptibles d’influencer la prise de décision et de repérer les signes permettant d’anticiper les changements importants. Les conclusions des publications présentées dans ce bulletin ne reflètent pas nécessairement les points de vue ou les positions du Ministère.             

Pour toute question, n'hésitez pas à communiquer avec l'équipe de la veille.                                                                 

Activités

Qc – Cohorte Conception : grossesse en temps de pandémie
Enregistrement de la conférence virtuelle présentée par l’Observatoire pour l’éducation et la santé des enfants, le 11 février 2022. Anick Bérard, chercheuse au Centre hospitalier universitaire Sainte Justine, présente les premiers résultats de l'étude Conception qui concerne l’impact de la pandémie de la COVID-19 sur la santé des femmes enceintes et de leurs bébés.

Qc – Sexes, genres et orientations sexuelles : comprendre la diversité
Les personnes de la diversité sexuelle et de la pluralité des genres, ainsi que leurs proches, sont particulièrement touchés par la stigmatisation, la discrimination et l’intimidation. Cette formation vise à promouvoir leur inclusion, la reconnaissance de leurs réalités et de leurs besoins lors d’interventions professionnelles et communautaires.                                                              

Famille

 

Ce mémoire aborde les facteurs liés à la prestation de services et aux politiques qui soutiennent ou nuisent à l’inclusion des pères dans les interventions familiales, du point de vue des personnes intervenantes du réseau de la santé et des services sociaux. Afin de mieux comprendre comment les discours et les politiques d’efficience peuvent avoir une influence dans le choix d’inclure ou non le parent selon son genre, l’auteure a réalisé des entretiens auprès de huit travailleuses et travailleurs sociaux et d’un infirmier travaillant au sein d’équipes qui se consacrent à la famille et à la petite enfance. Selon les résultats, le contexte institutionnel actuel d’efficience et de performance du réseau rend plus fastidieuse l’inclusion des pères dans les services. Malgré l’existence de politiques qui prévoient l’inclusion des pères et des mères dans le cadre des services institutionnels destinés à la famille, les mères demeurent le pilier central des suivis psychosociaux en petite enfance, les pères restant encore à l’écart, quoiqu’inclus sous certaines conditions précises. L’auteure souligne que l’inclusion des pères dans les services va bien au-delà du choix de la personne intervenante qui est conscientisée à l’importance d’inclure les pères, mais qui est difficilement capable de le faire à moins d’avoir un soutien clair et concret de son organisation.

 

Cette synthèse des connaissances, réalisée par l’Institut national de santé publique du Québec, présente les facteurs qui émergent de la littérature scientifique concernant la consommation de substances psychoactives pendant la période périnatale chez les femmes autochtones sous l’angle des déterminants sociaux de la santé. L’auteure met en lumière certains facteurs de protection de la consommation de substances psychoactives associés à l’environnement social et à la continuité culturelle tels que des liens familiaux forts, le soutien social et la connexion à la communauté, aux valeurs traditionnelles et à la culture. Au contraire, des conditions de vie difficiles (précarité d’emploi, faible niveau d’éducation et délocalisation fréquente) ainsi que la violence interpersonnelle vécue tendent à augmenter la consommation de substances psychoactives des femmes autochtones avant, pendant et après la grossesse. L’auteure relève aussi les conséquences, sur la santé et le bien-être des femmes et des communautés autochtones, des traumatismes historiques vécus par les peuples autochtones qui sont notamment liés aux comportements de consommation de substances psychoactives et aux problèmes de dépendance.

 

Les auteures de cette étude qualitative s’intéressent aux effets de la pandémie de la COVID-19 sur la charge mentale des travailleuses. Elles ont réalisé des entrevues individuelles auprès de 22 travailleuses de la région de Chaudière-Appalaches, dont la majorité a au moins un enfant. Les résultats montrent un alourdissement de la charge mentale des femmes, tant sur le plan de la vie familiale que sur les plans de la vie professionnelle et de la conciliation famille-travail. En outre, cet alourdissement de la charge mentale depuis le début de la pandémie a eu des effets concrets sur leur santé mentale et physique. La sensibilisation des employeurs à la réalité des travailleuses dans leur globalité et celle des hommes à l’enjeu de la charge mentale, ainsi que la bonification des services publics de soutien aux femmes dans leurs différents rôles (répit, services aux enfants et aux proches dépendants, etc.) font partie des pistes d’actions collectives suggérées dans ce rapport et sont considérées, par les auteures, comme des leviers de transformation sociale dans une perspective d’égalité entre les hommes et les femmes.

 

Cette étude s’intéresse à la prévalence des efforts de conversion de l’orientation sexuelle, de l’identité de genre ou de l’expression de genre parmi les personnes LGBTQI2+ au Québec. Elle a été menée à partir d’un échantillon de 3 261 personnes LGBTQI2+ âgées de 18 ans et plus recrutées de septembre 2019 à août 2020, avant l’interdiction légale de la thérapie de conversion au Canada (2021). Les résultats montrent que la prévalence des efforts de conversion est élevée, car le quart des personnes qui ont participé à l’enquête ont fait l’objet de tentatives de conversion, et que la famille joue un rôle clé dans ce phénomène. Les auteurs suggèrent que les interventions visant à protéger les personnes LGBTQI2+ des tentatives de conversion devraient notamment se concentrer sur le soutien aux familles, lesquelles doivent être conseillées dans l’acceptation de la diversité sexuelle et de genre.

 

Un nouvel ensemble de questions filtres a été introduit dans le questionnaire détaillé du Recensement de 2016 de Statistique Canada afin d’améliorer la couverture des différents types d’incapacités. La présente étude dresse un profil sociodémographique des enfants âgés de 0 à 14 ans pour qui les parents ont signalé des difficultés à accomplir certaines activités de la vie quotidienne en raison de conditions physiques, mentales ou d’autres problèmes de santé. La répartition des limitations d’activités est présentée selon l’âge, le sexe et les caractéristiques socioéconomiques de la famille des enfants. Selon les résultats, 13,5 % des enfants âgés de 0 à 14 ans avaient une réponse affirmative à au moins une des questions du filtre, et sont donc susceptibles d’avoir une incapacité. La difficulté à apprendre, à retenir de l’information ou à se concentrer constitue le type de limitation d’activités le plus répandu pour tous les groupes d’âge. Parmi les enfants âgés de 0 à 3 ans, on déclare que 2,2 % d’entre eux ont de la difficulté à apprendre, à retenir de l’information ou à se concentrer, alors que cette proportion s’élève à 5,3 % chez ceux âgés de 4 à 5 ans et à 10,1 % chez ceux âgés de 6 à 9 ans.

 

Cette étude porte sur la répartition de cinq groupes de population d’intérêt au Canada (les ménages à faible revenu; les familles monoparentales; les personnes ayant déclaré avoir un trouble anxieux ou de l’humeur; celles ayant déclaré appartenir à une minorité visible ainsi que les immigrantes et les immigrants) selon un ensemble de caractéristiques de leur quartier. Des variables au niveau des quartiers (comme la densité de la population, l’accès aux transports en commun ou la criminalité) ont été tirées d’une variété de sources et intégrées aux réponses de l’Enquête sur la santé dans les collectivités canadiennes. Selon les résultats, les membres de familles à faible revenu et de familles monoparentales, les immigrantes et les immigrants ainsi que les minorités visibles ont tendance à résider dans des quartiers où la densité de population est plus élevée, où les logements multiples prévalent et où le revenu familial médian est plus faible. Les auteurs relèvent aussi qu’une plus grande proportion de familles monoparentales dirigées par des femmes vivent dans des quartiers caractérisés par une forte densité de population, la prévalence de logements multiples, des revenus familiaux plus faibles, une criminalité plus élevée et moins d’espaces verts, comparativement à celles dirigées par des hommes.

 

Cette étude vise à décrire l’évolution des facteurs de risque associés à des maladies chroniques ainsi qu’à des habitudes d’activités physiques chez les adultes canadiens vivant avec ou sans enfant âgé de moins de 18 ans. Les résultats indiquent qu’une forte proportion des personnes participantes ont déclaré une augmentation de ces facteurs de risque causés par l’adoption de comportements de vie malsains depuis le début de la pandémie. En outre, les adultes canadiens vivant avec un enfant étaient plus susceptibles de déclarer une augmentation de leur consommation de malbouffe, d’alcool et de sucreries, ainsi que de leur navigation sur Internet au cours des cinq premiers mois de la pandémie, comparativement aux adultes vivant sans enfant. Selon les auteurs, des interventions en santé publique sont nécessaires pour cibler et soutenir les ménages ayant des enfants et atténuer les répercussions à long terme de la pandémie sur la santé de la population et le risque de maladies chroniques.

 

Les données de l’Enquête canadienne sur le revenu de 2020, publiée par Statistique Canada, illustrent l’effet des mesures de soutien au revenu déployées par le gouvernement fédéral pour contrer les répercussions de la pandémie de la COVID-19 sur la situation économique des Canadiens. Elles révèlent une hausse de 7,1 % du revenu médian dans l’ensemble du Canada, se traduisant par une diminution du taux de pauvreté pour tous les groupes d’âge durant l’année 2020. Le revenu médian après impôt des couples ayant des enfants a, pour sa part, augmenté de 4,7 %, ce qui réduit de 50 % le nombre d’enfants en situation de pauvreté. Cependant, certains groupes de la population sont plus exposés au risque de pauvreté; c’est le cas des familles monoparentales, des Autochtones et des personnes seules. Les familles monoparentales dont le parent est une femme sont plus susceptibles d’être en situation de pauvreté que celles dont le parent est un homme. De plus, les enfants vivant dans des familles monoparentales dont le parent est une femme (16,9 %) étaient plus exposés à la pauvreté que les enfants vivant dans des familles biparentales (3,0 %) en 2020.

 

L’auteure de cette étude américaine examine les modifications survenues dans les structures familiales pendant la pandémie de la COVID-19 du point de vue de 373 pères qui n’habitent pas avec leurs enfants la majorité du temps. Elle s’intéresse notamment à la coparentalité, à la perception qu’en ont les pères et à son effet sur leur implication et leur relation avec leurs enfants. Malgré qu’en moyenne, l’implication des pères, la qualité de la relation père-enfant et le soutien à la coparentalité ont diminué, l’auteure constate que la pandémie a permis à certains pères de passer plus de temps avec leurs enfants. Elle affirme qu’un soutien supplémentaire doit être offert aux pères qui n’habitent pas avec leurs enfants la majorité du temps pour promouvoir leur implication et leur relation d'une manière compatible avec l'évolution des restrictions en contexte de pandémie.

 

Cette étude réalisée au États-Unis examine les effets du crédit d’impôt sur le revenu et sur le temps investi par les parents dans les activités liées à l’éducation comme le jeu et la lecture. Les données provenant du sondage ATUS-CPS réalisé entre 2003 et 2017 auprès de 61 355 parents vivant avec un ou plusieurs enfants âgés de 18 ans et moins ont été analysées. À court terme, peu de liens immédiats ont été trouvés entre le crédit d’impôt et le temps investi par les parents avec leur enfant. Par contre, à plus long terme, on constate seulement une légère augmentation du temps de lecture des jeunes enfants avec leur mère et une légère diminution du temps passé par le père à participer à des activités ou à des événements avec leurs enfants d’âge scolaire. L’auteure affirme que ces résultats peuvent être utilisés pour maximiser les effets positifs liés à ce crédit d’impôt sur les enfants et les familles américaines.

 

Cette étude menée au Danemark auprès de réfugiés syriens, qui ont quitté leur pays d’origine en raison des conditions difficiles, explore les défis auxquels font face les parents concernant les soins aux enfants. Pour ce faire, l’auteure tient compte du point de vue familial, tant celui des parents que des enfants. Les points abordés plus particulièrement sont la transition lors de la migration et l’arrivée, la rupture des liens sociaux et l’entrée à l’école des enfants. Les trajectoires de migration ont un effet sur le développement des enfants, les forçant à développer une maturité plus rapidement, ce qui implique une adaptation de la part des parents. Les liens de coopération entre les parents et leurs enfants sont également modifiés. L’auteure souhaite contribuer à la mise en œuvre de pratiques et de politiques permettant un meilleur accueil des familles dans les pays où elles se réfugient.

 

Cette étude aborde les types de préoccupations qui font l’objet d’échanges entre les parents et le personnel éducateur des services de garde à l’enfance ainsi que leurs perceptions respectives de la qualité de ces échanges. Des données auprès de 302 parents et de 118 membres du personnel des services de garde à Victoria, en Australie, ont été recueillies. Mises à part quelques expériences négatives, les parents se disent satisfaits des interactions qu’ils ont avec le personnel éducateur. La sensibilité et le respect du personnel par rapport à leurs préoccupations ont été largement reconnus par les parents comme des facteurs favorables à leurs échanges. De même, le personnel évalue positivement les discussions qu’ils ont eues avec les parents, ces derniers se montrant généralement ouverts et réceptifs aux préoccupations soulevées. Les chercheurs rappellent l’importance de la communication et de la collaboration entre le personnel éducateur et les parents pour développer une compréhension commune des préoccupations et pour résoudre les problèmes d'une manière mutuellement acceptée.                                                                                

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Enfance et services de garde

 
 

En 2013, le gouvernement québécois mettait en place la maternelle 4 ans à temps plein en milieu défavorisé dans le but de donner une chance aux enfants qui vivent dans ce contexte de s’épanouir dans un environnement sain. Cette étude vise à évaluer la qualité des interactions dans ces classes de maternelle 4 ans ainsi que la qualité de l’environnement écrit et oral. Durant l’année scolaire 2018-2019, des observations ont été réalisées dans les classes de maternelle 4 ans de trente enseignantes de neuf commissions scolaires du Québec. Des épreuves qui évaluaient l’écrit et le langage oral ont aussi été administrées à 338 enfants âgés de 4 ans. À la suite de l’analyse des résultats, les auteures constatent que la qualité de l’environnement interactif et physique au niveau de l’écrit et de l’oral est faible. Selon elles, une mise en place trop rapide de cette maternelle pourrait expliquer en partie cette performance décevante.

 

Ce rapport produit par l’Atkinson Centre for Society and Child Development de l’Université de Toronto porte sur la main‑d'œuvre dans le domaine de l'éducation à la petite enfance au Canada. Les auteures brossent un portrait de la main‑d'œuvre actuelle en service de garde, qui demeure très majoritairement féminine (96 %). Les difficultés de recrutement et de rétention du personnel qualifié, en particulier dans les services de garde régis, sont notamment abordées par les auteures. Elles relèvent que le personnel qualifié souhaite non seulement un salaire décent, mais aussi le soutien nécessaire pour bien faire son travail, ce qui comprend du temps rémunéré pour la planification et le perfectionnement professionnel, ainsi que l'accès à d'autres spécialistes qui peuvent aider les enfants et les familles en détresse ou ayant des besoins plus importants. Les avantages d'une main‑d'œuvre qualifiée, les différentes exigences de formation au sein des provinces et des territoires ainsi que des recommandations sont aussi présentées.

 

Les services de garde à l’enfance sont des lieux privilégiés pour les jeux actifs et non structurés à l’extérieur qui favorisent le développement sain des enfants. Les auteures de cette étude ont exploré les obstacles à la pratique de ces activités. Elles ont interrogé 40 membres du personnel éducateur de la Colombie‑Britannique qui ont été répartis en cinq groupes de discussion. Les expériences et les défis recensés ont été discutés selon le modèle écosystémique de Bronfenbrenner. Les principales préoccupations concernaient le microsystème, qui représente le personnel éducateur, ses connaissances, ses compétences et ses expériences, le mésosystème, qui inclut le manque de compréhension partagée entre les parents et les collègues, l’exosystème, notamment en lien avec la réglementation du réseau des services de garde et enfin, le macrosystème, qui est caractérisé par les normes sociales et culturelles, dont les comportements, les règles ou les attentes socialement acceptables. Les auteures soulignent l’importance de sensibiliser le personnel éducateur concernant les bienfaits des jeux actifs et non structurés à l’extérieur sur le développement des enfants et de soutenir une communication ouverte entre toutes les parties impliquées.


Les capacités d’autorégulation, qui permettent une réponse adaptée à l’environnement selon l’objectif souhaité, ont été négativement affectées par le contexte de la pandémie de la COVID‑19, tant chez les enfants que chez les adultes prenant soin d’eux. Les auteures de cette revue de littérature s’intéressent particulièrement aux interventions liées aux méthodes de pleine conscience dans un contexte éducatif chez les enfants âgés de 3 à 6 ans, pouvant aider à développer l’autorégulation. Selon les articles analysés, ce type d’intervention est en effet bénéfique à l’autorégulation, à la fois sur les plans cognitif, émotionnel et comportemental. Les interventions liées aux méthodes de pleine conscience sont également appréciées des éducateurs et des éducatrices qui les utilisent. Les auteures encouragent donc leur mise en place, leur étude ayant permis d’établir de nombreux avantages, pour les enfants, l’environnement scolaire, le personnel éducateur ainsi que pour les familles.


Plusieurs études confirment que la crise de la COVID-19 a affaibli le secteur des services de garde aux États-Unis. Toutefois, peu de recherches ont été effectuées sur les variations des impacts au sein des différents programmes et types de prestataires dans ce pays. En juin 2020, un sondage a été effectué auprès de 953 prestataires de services de garde en Californie. Les résultats indiquent que l’ensemble des prestataires ont subi de fortes pressions financières et logistiques. Les prestataires qui étaient plus susceptibles de manquer de ressources et d’être plus précaires avant la pandémie, soit les garderies en milieu familial, celles qui n’adhéraient pas au programme Head Start ou qui ne bénéficiaient pas d’un contrat avec l’État, ont reçu moins de soutien et de conseils dans les premiers mois de la pandémie. Selon les auteures, les décideurs devront tenir compte de ces constats pour rebâtir un réseau de services de garde universellement stable, équitable et de qualité, et qui soit avantageux pour les enfants, les familles et la main-d’œuvre, quel que soit le type de financement du programme.


Le Conseil économique, social et environnemental publie cet avis concernant le système français d’accueil du jeune enfant (services de garde) et propose des pistes d’amélioration structurelles pour développer un véritable service public de la petite enfance. Selon le rapport, malgré un financement adéquat, le système actuel ne répond pas aux besoins réels des parents, souffre d’un manque de main‑d’œuvre et contribue à maintenir les inégalités entre les hommes et les femmes. Les auteures constatent en effet qu’il est loin de satisfaire les exigences d’égalité, d’accessibilité, de continuité sur le territoire et d’adaptation aux besoins que l’on est en droit d’attendre d’un service public. Le service public de la petite enfance doit aussi se développer autour d’un objectif global : l’intérêt supérieur de l’enfant, le respect de ses droits, tels qu’ils sont définis dans la convention internationale des droits de l’enfant, et la promotion de son bien-être. Cela passe par la reconnaissance des métiers de la petite enfance (salaires, qualification, formation continue, etc.) et implique de concevoir les services en interaction permanente avec les autres politiques qui ont un impact majeur sur la petite enfance : la conciliation vie familiale et vie professionnelle, le soutien à la parentalité, l’aide sociale à l’enfance, les politiques de l’emploi et du travail ainsi que la lutte contre la pauvreté et les inégalités.


Cette étude se penche sur le processus de détection des enfants présentant des difficultés langagières et sur les dispositions prises par les services de garde avant que ces derniers soient dirigés vers les services de psychologie éducative. L’étude fait partie du projet Stavanger -The learning child qui a suivi plus de 1 000 enfants de l’âge de 2 ans à 10 ans. Une analyse qualitative du contenu de plusieurs documents concernant quatre enfants ayant des difficultés de langage, et fréquentant des milieux de garde différents en Norvège, a été réalisée. Selon les chercheurs, bien que les observations quotidiennes des interactions sociales et du jeu soient utiles pour soulever des préoccupations concernant le développement du langage des enfants, celles‑ci ne suffisent pas pour déterminer la gravité et l’étendue des difficultés de langage des enfants. Ce manque de précisions limite la mise en œuvre de mesures adaptées aux besoins des enfants et réduit ainsi les bienfaits attendus d’une intervention précoce.


Cette étude explore l’idée parfois critiquée d’intégrer les dix‑sept objectifs de développement durable de l’Agenda 2030 des Nations Unies à l’éducation des enfants. Les auteures explorent plus particulièrement le potentiel des arts dans ce désir de transformer les environnements d’apprentissage ainsi que les efforts nécessaires pour mener à bien ces objectifs qui demandent une transformation majeure de nombreux aspects de la société, y compris l’éducation. Selon elles, intégrer les objectifs de développement durable à l’éducation à la petite enfance offre des apports bénéfiques aux enfants, du point de vue émotionnel, spirituel, intellectuel, social et culturel. En effet, selon les auteures, les arts sont une façon efficace d’aider les enfants à s’exprimer et à mieux comprendre leur environnement. Elles présentent des approches pouvant être mises en œuvre à cette fin ainsi qu’une vision à privilégier, plus globale et internationale que celle adoptée actuellement.

 

Intimidation

 

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Dernière mise à jour :
25 mai 2022