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Décembre 2021

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Préparé par la Direction de la veille et des connaissances stratégiques.

La veille a pour but d’alimenter la réflexion stratégique en rendant disponibles des informations pertinentes, utiles, rigoureuses et fiables sur des thèmes stratégiques pour le ministère de la Famille. Elle permet d’identifier les nouvelles tendances, pratiques émergentes et enjeux susceptibles d’influencer la prise de décision et de repérer les signes  permettant d’anticiper les changements importants.

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Famille

Qc  Agir sur les politiques familiales. La recherche : un outil indispensable
 

Des membres du partenariat de recherche Familles en mouvance, qui se consacre à l’avancement et à la mobilisation des connaissances scientifiques sur les réalités familiales, ont réalisé une mise à jour du guide de fiches synthèses sur la politique familiale, Agir sur les politiques familiales. Ces fiches synthèses se veulent un outil pratique pour les acteurs qui travaillent en soutien à la famille, qu’ils soient du secteur communautaire, politique ou de la recherche. Au total, dix-huit fiches ont été retravaillées, chacune issue d’une revue des écrits scientifiques qui abordent la politique familiale sous toutes ses coutures. Par exemple, l’une d’elles porte sur l’offre de services de garde éducatifs au Québec, qui a connu une série de revirements contrastés au cours des vingt dernières années selon l’accent mis sur le développement des centres de la petite enfance (CPE) ou des garderies privées non subventionnées. Les auteurs soulignent aussi que deux décennies après la mise en œuvre de la politique familiale Les enfants au cœur de nos choix, l’État québécois tend davantage à parler de « stratégie » que de « politique familiale ».

 

Ce rapport, qui présente l’évolution de l’état de santé et du développement des enfants âgés de 0 à 5 ans au Québec, s’articule autour de quatre thèmes : la grossesse et la naissance, la santé physique, la santé mentale et le développement de l’enfant. Selon les résultats, les taux de prématurité et de violence conjugale en période périnatale demeurent préoccupants. Par exemple, des données de 2018 indiquent que près de 11 % des mères biologiques d’enfants âgés de 6 mois à 5 ans auraient été victimes de violence conjugale durant la période périnatale. D’autre part, 40 % des enfants âgés de 3 à 5 ans ne respectaient pas les directives canadiennes en matière d’activité physique alors que 52 % ne respectaient pas celles en matière de temps passé devant les écrans. De plus, près de 1 700 enfants âgés de 1 à 5 ans avaient reçu un diagnostic de troubles anxiodépressifs en 2019-2020 au Québec. L’accumulation des sources de stress au sein des familles durant la pandémie de la COVID-19 semble avoir contribué à une hausse du risque de problèmes de santé mentale chez les enfants. La pandémie a également des effets négatifs sur le développement cognitif, socioémotionnel et langagier des jeunes enfants qui pourraient, à long terme, nuire à leur santé et à leur bien-être.

 

Malgré la documentation abondante au sujet de la vulnérabilité, les différentes interprétations de ce concept font débat et ses usages demeurent souvent imprécis et vagues. Dans l’objectif de mieux comprendre la vulnérabilité au sein de la famille, des auteurs venant du Canada, de la France, de la Suisse, de l’Italie et de l’Espagne ont répondu à un appel de textes initié par le Centre d’études interdisciplinaires sur le développement de l’enfant et la famille (CEIDEF) pour constituer cette édition des cahiers. Les auteurs s’appuient sur la notion de vulnérabilité pour expliquer ce qui se produit sur le plan du développement des enfants lorsque ces derniers sont exposés à des facteurs de risque ou d’adversité au cours de leur vie, ou pour aborder les relations que ces enfants et leurs familles entretiennent avec les institutions sociales qui interviennent dans leur vie.

 

La pandémie de la COVID-19 et les mesures prises par les gouvernements pour y faire face auront des effets à long terme sur les enfants en situation de handicap et leur famille. Cette étude présente les résultats préliminaires du projet de Système inclusif de services à la petite enfance pour lequel 65 familles canadiennes ont été interviewées entre mars et novembre 2020. Ce projet vise à mieux connaître leurs interactions avec les services et les professionnels de la petite enfance durant cette période. Les résultats révèlent un manque de considération de la part des autorités pour les besoins spécifiques de cette population. La fermeture de soins de santé et de services d’intervention précoce jugés non essentiels a forcé les familles avec un enfant en situation de handicap à occuper le rôle de thérapeute ou d’intervenant précoce pour lequel une formation est requise. Généralement, un recul des droits des personnes handicapées a été constaté durant la pandémie.

 

Les auteurs de cette étude analysent la perception des parents par rapport à la santé mentale de leur jeune enfant. Des parents de 917 enfants âgés de 2 à 6 ans ont ainsi réalisé un entretien diagnostique à propos de leur enfant visant à détecter des symptômes de dépression, d’anxiété, de trouble du déficit de l’attention avec ou sans hyperactivité et de trouble d’opposition. Ces parents ont été interrogés à propos de leur perception des besoins en santé mentale de leur enfant et de leur propre expérience par rapport aux symptômes dépressifs ou d’anxiété. Selon les résultats, seulement 38,8 % des parents dont l’enfant remplissait les critères diagnostiques percevaient que leur enfant avait un besoin en matière de santé mentale. Les troubles dépressifs des jeunes enfants étaient plus susceptibles d’être détectés par leurs parents que les troubles extériorisés. La perception parentale des besoins en santé mentale de leur jeune enfant était aussi associée à l’état psychologique des parents.

 

L’application des lignes directrices officielles sur l’utilisation des écrans selon l’âge des enfants par les parents varie selon leur connaissance de ces recommandations ainsi que selon leur propre attitude face aux écrans. Cette étude visait à déterminer si le niveau d’éducation parental et le stress maternel sont des facteurs associés à l’exposition aux écrans chez les enfants de 6 mois. Selon les résultats, la moitié des mères (n = 40) ont indiqué que leur enfant avait été exposé à au moins un type d’écran avant l’âge de 6 mois. Les mères ayant un niveau d’éducation moins élevé (moyenne de 13,3 ans) ont rapporté plus fréquemment une exposition aux écrans avant 6 mois, comparativement aux mères ayant un niveau d’éducation plus élevé. Parmi les enfants exposés aux écrans, la durée quotidienne moyenne d’exposition est de 2,9 heures, et la majorité des mères affirment qu’elles interagissent régulièrement avec leur enfant durant ces activités. L’utilisation des écrans pour calmer l’enfant et lors des repas est rapportée par plus de la moitié des mères.

 

Cette étude vise à mettre en lumière l’apport des frères et des sœurs dans la mise en œuvre d’interventions favorisant le développement de l’enfant. Les trois domaines particulièrement abordés sont le comportement prosocial, la communication et la littératie. Les frères et les sœurs sont d’abord souvent un exemple à suivre, ayant davantage d’expérience et d’aise dans ces domaines. Les relations qu’ils entretiennent avec les plus jeunes enfants de la fratrie ont une influence bénéfique, étant souvent positives, actives et motivantes. Les auteures présentent les avantages potentiels de l’implication des frères et des sœurs dans les interventions touchant à ces aspects et incluent des éléments pour guider les praticiens qui souhaitent mettre en œuvre ces interventions.

 

L’intimité familiale et la communication au sein d’une famille ont été longtemps considérées comme dépendantes de la proximité spatiale et physique des membres qui la composent. Or, les interactions familiales et les formes de communication se sont transformées considérablement avec la multiplication, l’individualisation et la mise en réseau des moyens de communication. Cette étude examine les actions quotidiennes qui permettent à six familles multigénérationnelles, dont les membres sont répartis en dix-huit ménages en Suède et aux États-Unis, de maintenir les liens familiaux grâce aux technologies de l’information et de la communication. Les chercheuses tentent également de comprendre la place qu’occupe la maison familiale dans cette nouvelle dynamique communicationnelle. Elles observent, notamment, qu’en raison de la personnalisation de la technologie, les responsabilités et les pratiques de communication familiale, appelées le « travail de l’intimité familiale », reposent sur chaque membre de la famille. De plus, l’émergence de la communication vidéo semble faciliter le partage du domicile familial.

 

Cette publication gouvernementale australienne dresse le portrait des programmes internationaux de prévention et d’intervention précoce permettant d’améliorer les compétences sociales, émotionnelles et comportementales des enfants à risque âgés de moins de 5 ans. Les auteures incluent parmi les enfants à risque ceux présentant des problèmes de comportement, les enfants prématurés ou de faible poids à la naissance, les enfants de parents atteints de problèmes de santé mentale (plus particulièrement, la mère) et ceux provenant de milieux vulnérables. Ces programmes, qui ciblent notamment les relations parents-enfants, peuvent être offerts sous différentes formes pour répondre aux besoins des praticiens et des familles. Les résultats suggèrent que différents types de programmes peuvent convenir aux enfants et aux familles confrontés à différents types de facteurs de risque. En outre, la détermination des facteurs de risque auxquels est confronté l’enfant peut aider les praticiens à choisir le type de programme le mieux adapté à sa situation. 

 

La pauvreté durant l’enfance est associée à des changements dans le fonctionnement du cerveau et à des impacts cognitifs sur la sensibilité au stress et l’autorégulation des émotions et des comportements. La recherche considère de plus en plus que les contextes sociaux et culturels, y compris la qualité de l’éducation reçue à la petite enfance, contribuent à l’autorégulation et au niveau de stress ressenti à l’âge adulte. Dans cette étude, deux lignes de recherche parallèles sont étudiées, et ce, dans deux contextes culturels différents : les États-Unis et l’Argentine. Entre 2002 et 2018, les auteurs ont mis en œuvre et évalué sept interventions destinées à optimiser les performances cognitives d’enfants argentins âgés de 4 à 5 ans. Ces interventions utilisaient diverses stratégies comme des exercices et des entraînements cognitifs avec des jouets ou des jeux informatiques et des activités ludiques entre les mères et les enfants. Aux États-Unis, une intervention bigénérationnelle destinée elle aussi à optimiser les performances cognitives des enfants a été mise en place et évaluée. Les données indiquent que ces interventions ont contribué à réduire le stress parental et à améliorer la cognition et le comportement des enfants.

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Enfance et services de garde

 
 

Dans cet article, l’auteure retrace les différentes étapes de réouverture des services de garde et des écoles au Québec entre mars et décembre 2020, donc pendant les deux premières vagues de la pandémie de la COVID-19. Elle présente le système québécois de services de garde puis étudie leur réouverture sous quatre objectifs, à savoir la protection de la santé publique, la favorisation de la réussite scolaire, la lutte contre les inégalités sociales et le soutien aux parents dans la conciliation famille-travail. Elle met en évidence les priorités établies par le gouvernement dans ses décisions lors de ce processus. La réponse québécoise est présentée comme plus agile que celle des autres provinces, ce qui est dû à la culture, selon l’auteure, et non seulement aux circonstances. Il existe toutefois au sein du système québécois un défi quant à l’équilibre entre l’offre de services au plus grand nombre et la qualité de ces services, particulièrement pour les enfants vulnérables.

 

À l’aide des données de l’Enquête sur les modes d’apprentissage et de garde des jeunes enfants de 2019, cette étude porte sur le recours aux services de garde de trois types de familles présentant des désavantages socioéconomiques potentiels : les familles à faible revenu, les familles dont les parents sont peu scolarisés et les familles monoparentales. Selon les résultats, les familles à faible revenu et les familles dont les parents sont peu scolarisés étaient moins susceptibles d’avoir recours à des services de garde offerts par une personne non apparentée, c’est-à-dire en dehors du cercle familial ou de l’entourage immédiat. Elles étaient également moins portées à avoir recours à des services de garde agréés comme mode de garde principal. Cela pourrait notamment s’expliquer par le fait que les parents gagnant un faible revenu et les parents peu scolarisés sont plus susceptibles de rencontrer des obstacles supplémentaires en ce qui a trait à l’accès à des services de garde, comme des horaires de travail atypiques. Les parents gagnant un faible revenu et les parents seuls étaient plus portés à avoir recours à des services de garde le soir ou la fin de semaine. De plus, en raison des difficultés à trouver un mode de garde, les parents gagnant un faible revenu et les parents seuls étaient plus susceptibles de reporter ou de mettre fin à leurs études, à leur formation ou à leur retour au travail que les parents n’étant pas en situation de faible revenu et les familles biparentales.

 

Cette étude porte sur les caractéristiques sociodémographiques et d’emploi du personnel autochtone des services d’apprentissage et de garde des jeunes enfants (SAGJE) qui s’est identifié comme Métis, Inuit ou membre des Premières Nations lors du Recensement de 2016. Des comparaisons ont notamment été effectuées avec le personnel non autochtone des SAGJE. L’étude révèle que les travailleuses et les travailleurs autochtones des SAGJE membres des Premières Nations, métis et inuits étaient plus susceptibles d’être plus jeunes et moins susceptibles d’avoir fait des études postsecondaires que leurs homologues non autochtones. En outre, la proportion d’hommes parmi le personnel des Première Nations était plus élevée que parmi le personnel non autochtone. Le personnel des Premières Nations et inuits était également moins susceptible de travailler à temps plein que le personnel non autochtone.

 

Cette étude de Statistique Canada analyse des données administratives en lien avec le marché des services de garde et d’apprentissage préscolaire au Canada afin d’obtenir un portrait des entreprises qui y participent, d’examiner leur revenu et d’évaluer le produit intérieur brut (PIB) lié à cette industrie. La grande majorité des 100 000 entreprises de services de garde étudiées, soit 99 %, sont de petites garderies appartenant généralement à des femmes, la plupart du temps en milieu familial, et générant un revenu annuel moyen de 22 000 $. Leur durée de vie est très courte. En effet, deux tiers d’entre elles ferment leurs portes au cours des trois années suivant leur création. Le PIB au Canada associé à ce secteur d’activité est estimé à plus de 15 milliards de dollars, et c’est au Québec que le PIB par enfant est de loin le plus élevé.

 

La première vague de la pandémie de la COVID-19 a été marquée par la fermeture complète ou partielle des services de garde, et ce, sur l’ensemble du territoire canadien. Cette étude examine les effets de cette fermeture sur le réseau de garde à l’enfance dans chacune des provinces canadiennes. Une enquête menée auprès de 8 300 CPE et garderies en milieu familial durant la dernière semaine d’avril 2020 révèle que 72 % des établissements étaient alors fermés, à l’exception des services offerts aux enfants des travailleurs essentiels. Les données démontrent que l’absence de financement public adéquat a nui à la survie des services de garde qui dépendent généralement des frais exigés aux parents. La fragilité du réseau ainsi observée durant cette période a mis en lumière la nécessité de revoir la politique canadienne en termes de financement des services de garde à l’enfance et de développer une approche systémique financée par l’État.

 

Dans cet article, les auteures explorent l’importance de l’autorégulation pour la réussite des élèves, concept qui, en Ontario, a été intégré dans le programme d’éducation préscolaire à temps plein. Elles présentent notamment l’autorégulation comme la capacité à bien maîtriser son comportement, ses émotions, son processus cognitif et ses interactions sociales en tenant compte de l’implication des autres. Les auteures comparent la conceptualisation de l’autorégulation dans le curriculum du programme avec les modèles théoriques sur le sujet. Les résultats révèlent que celles-ci évoluent à la fois dans la littérature empirique et dans les programmes de maternelle basés sur le jeu. Plusieurs thèmes se dégagent de leur analyse dont : le pouvoir de la corégulation, soit le déroulement continu de l’action individuelle susceptible d’être modifiée par les actions de l’autre, la régulation des émotions plutôt que du comportement et la régulation cognitive, comme étant plus vaste que le simple contrôle inhibiteur. Les auteures soulignent les réussites du programme ontarien et présentent des recommandations pour le développement des curriculums.

 

Dans le but d’orienter de prochaines études en matière de services de garde en milieu familial et de déceler les lacunes de la recherche existante, l’Office of Planning, Research, and Evaluation, Administration for Children and Families a réalisé une revue de la littérature sur le sujet. Celle-ci s’intéresse spécifiquement aux publications qui consignent des informations sur les caractéristiques des milieux de garde à domicile, la qualité de leurs services ainsi que l’influence des caractéristiques du fournisseur et du quartier sur cette qualité. Le rapport final recommande, notamment, d’approfondir les recherches sur les fournisseurs, sur les services offerts aux enfants issus de groupes ethniques marginalisés et à ceux présentant un handicap. Il cible également les méthodes de recherche négligées jusqu’à présent et qui apporteraient un éclairage nouveau sur ce domaine de recherche.

 

Deux facteurs motivent cette étude, soit l’apport de l’activité physique chez les enfants et l’influence des enseignants du préscolaire sur la place donnée à l’activité physique dans le quotidien des enfants. Pour explorer ces sujets, les auteures examinent les effets des interventions en matière d’activité physique menées en classe par les enseignants dans des écoles situées en milieux défavorisés aux États-Unis. Par la mesure du niveau d’activité physique des enfants lors du temps passé en classe, les chercheuses ont pu noter que celui-ci est en effet plus élevé grâce aux activités prévues par les enseignants. L’ajout d’activités plus spontanées changeant la routine est toutefois un défi, d’où l’importance des activités planifiées.

 

Ce rapport annuel de la Défenseure des droits et de son adjoint Défenseur des enfants en France est consacré aux droits à la santé mentale des enfants. Basé notamment sur les témoignages de centaines d’enfants et de jeunes, il aborde, entre autres, les effets des confinements sur eux, leur dépendance aux écrans et surtout les conséquences du harcèlement scolaire. Le rapport souligne également les difficultés d’accès aux services de santé mentale et les manquements aux droits qui en découlent, ce qui constitue une entrave au bon développement de l’enfant. Le droit à la santé mentale est considéré comme indissociable de l’ensemble des autres droits; il en est la condition et la conséquence. En ce sens, le gouvernement français est directement interpellé sur la nécessité de considérer la santé mentale des enfants comme une priorité des politiques publiques et de tendre vers une approche plus globale et préventive. Le rapport présente 29 recommandations, dont l’urgence d’agir pour développer des dispositifs d’accueil des jeunes enfants, l’accompagnement à la parentalité et la formation aux droits contre le harcèlement scolaire.

 

Depuis dix ans, le secteur de l’éducation à l’enfance en Irlande a connu des changements considérables, comme l’introduction de nouveaux rôles de leadership pour les éducatrices et les éducateurs de la petite enfance. Selon une perspective basée sur le féminisme social, cette thèse se penche sur la façon dont ce leadership est pratiqué et soutenu au sein des services de garde. Elle s’appuie sur des entretiens avec 50 intervenants du domaine de l’éducation à la petite enfance : personnel éducateur, conférenciers, représentants d’organisations professionnelles et membres du gouvernement irlandais. Les participants ont eu de la difficulté à faire ressortir les buts du leadership dans le domaine de la petite enfance à travers un réseau d’organisations et de ministères travaillant souvent en vase clos.

 

Les bienfaits et l’attrait d’une part de risque dans les jeux pour les enfants dans les milieux préscolaires ont inspiré l’ajout de programmes d’apprentissage des premiers soins chez les enfants, notamment en Norvège. Ces programmes leur apportent des connaissances sur les blessures et les problèmes de santé pour les aider à gérer les risques lors des jeux. Parmi ceux-ci, le programme d’apprentissage norvégien nommé Henry, destiné aux enfants âgés de 3 à 6 ans, comprend des situations illustrées, des chansons et des marionnettes. Les résultats de cette étude montrent l’enthousiasme des enseignants pour ce programme et une meilleure compréhension des premiers soins par les enfants participants. Ce programme s’avère être une ressource utile pour les enseignants de maternelle pour structurer leurs conversations autour des premiers secours, dans un langage et des représentations visuelles adaptés aux enfants.

 

Peu de recherches se penchent sur les effets des activités de plein air sur les enfants âgés de moins de 2 ans qui fréquentent un milieu de garde. Au moyen d’un sondage transmis à tous les établissements accueillant des enfants de moins de 2 ans dans le comté du Kent, au Royaume-Uni, les auteurs de cette étude examinent comment les services de garde permettent aux bébés et aux tout-petits d’entrer en contact avec l’environnement extérieur. Bien que les activités pratiquées à l’extérieur soient courantes et envisagées de manière bénéfique par les répondants, les résultats illustrent des écarts significatifs dans la pratique quotidienne entre les divers services de garde. De plus, à l’échelle internationale, l’engagement politique à l’égard de l’apprentissage en plein air varie grandement en ce qui concerne tant les programmes et les réglementations que les lignes directrices. Par conséquent, les auteurs concluent qu’en l’absence de politiques publiques concrètes, les inégalités risquent de se creuser davantage.

 

À partir des données de l’étude norvégienne Mother, Father and Child portant sur plus de 7 000 enfants, les auteures de cette étude ont tenté de déterminer le rôle que jouent les éducatrices et les éducateurs à la petite enfance dans le processus d’adaptation sociale et scolaire à long terme des enfants présentant des signes précoces de problèmes de comportements d’extériorisation. Selon les résultats, les comportements d’extériorisation précoce à l’âge de 3 ans prédisent négativement la maturité scolaire des enfants à l’âge de 5 ans. Ils démontrent aussi qu’une relation entre l’éducatrice ou l’éducateur et l’enfant qui est positive, de façon précoce, a un impact favorable à la fois sur la maturité scolaire et sur l’adaptation sociale et scolaire de l’enfant. Ces conclusions peuvent servir à améliorer le développement des compétences du personnel éducateur.

 

Le jeu numérique suscite parfois des craintes liées à la socialisation des tout-petits. Des chercheuses australiennes ont observé pendant quatre semaines les comportements sociaux et les niveaux d’engagement de 80 enfants âgés de 3 et 4 ans en milieu de garde lors de l’utilisation d’une tablette numérique, dans un contexte d’apprentissage basé sur le jeu. Elles ont relevé sept formes d’interactions sociales entre les enfants pendant la période de jeu. L’enfant peut choisir d’interagir avec ses pairs pour demander de l’aide, par exemple, ou pour les inciter à participer, ou alors décider de les ignorer. Les auteures concluent que, contrairement aux craintes manifestées par certains, le jeu numérique participe au développement des comportements sociaux. Toutefois, un bémol demeure quant aux interactions impliquant un échange verbal qui, selon elles, font figure d’exceptions.

                                            

Intimidation

 

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Dernière mise à jour :
21 décembre 2021