Préparé par la
Direction de la veille et des connaissances stratégiques.
La veille a pour but d’alimenter la réflexion stratégique en rendant disponibles des informations pertinentes, utiles, rigoureuses et fiables sur des thèmes stratégiques pour le ministère de la Famille. Elle permet d’identifier les nouvelles tendances, pratiques émergentes et enjeux susceptibles d’influencer la prise de décision et de
repérer les signes permettant d’anticiper les
changements importants.
Pour toute question, n'hésitez pas à communiquer avec
l'équipe de la veille.
Activité à venir
Qc – La grande semaine des tout-petits du 15 au 21 novembre 2020
Plusieurs évènements en ligne.
Qc – Horizon 0-5 tiendra une rencontre, États généraux de la petite enfance
Le 18 novembre 2020, Montréal.
Qc – Colloque virtuel de l’Association d’Éducation Préscolaire du Québec (AÉPQ)
Les 27 et 28 novembre 2020.
Qc – Des capsules vidéos au sujet des Centres de la petite enfance chez les Premières Nations
COVID-19
–
Services de garde et famille
Qc ‒ Étude
Réactions : rapport d’étape
L’étude
Réactions a pour but de comprendre, de façon longitudinale, l’expérience des enfants et des jeunes d’âge scolaire en contexte de pandémie de la COVID-19 ainsi que ses effets sur eux-mêmes et leurs parents. Elle repose sur un devis comprenant trois temps de mesure. Ce rapport dresse un bilan du premier temps de mesure. Selon les résultats, peu de jeunes craignent d’être infectés par le virus ou d’être malades. Par contre, tous indiquent avoir peur de transmettre le virus à leurs proches et être inquiets pour la santé de leurs grands-parents. Ils indiquent tous très bien connaître les mesures de protection et de prévention à respecter (hygiène, distanciation, etc.) et reconnaissent leur importance. Les enfants s’accommodent plutôt bien du confinement qui représente, pour plusieurs d’entre eux, une période de temps privilégié en famille. Par contre, les récits de jeunes révèlent plusieurs liens significatifs (amicaux, amoureux, etc.) compromis ou mis sur pause pendant la période de confinement, alors que ces liens sont perçus comme essentiels à leur bien-être. Parmi les parents participants, 65 % ont un niveau d’anxiété plus élevé que la moyenne habituelle. Cependant, la majorité d'entre eux affirment que la pandémie les a rapprochés de leurs enfants.
Can. – Du risque à la résilience : Une approche axée sur l’équité concernant la COVID-19
Ce rapport de la santé publique du Canada décrit les répercussions de la pandémie, qu'elles soient directes ou résultant des mesures adoptées pour en atténuer les effets. Le ralentissement marqué de l’économie lié aux mesures d’urgence de la santé publique continue d’affecter la population canadienne en raison de pertes d’emplois ou de revenus. Celles-ci touchent davantage les femmes et les mères, étant donné qu’elles sont largement représentées dans les secteurs des services et du commerce au détail, et qu’en l’absence de services de garde, elles ne sont pas en mesure de retourner au travail. La participation des femmes au marché du travail a atteint son plus bas niveau en trois décennies. L’évolution du taux d’activité suggère qu’en août 2020, les femmes exerçaient toujours des activités non liées à l’emploi, telles que la prestation de soins, à un taux plus élevé qu’avant la fermeture des services non essentiels, des écoles et des services de garde. À cette même période, 51 % des mères de jeunes enfants qui faisaient du télétravail craignaient que le retour sur leur lieu de travail ne crée des difficultés en matière de garde d’enfants ou de prestation de soins.
Can. – The She-Covery Project: Confronting the Gendered Economic Impacts of COVID-19 in Ontario
Ce mémoire, diffusé par la Chambre de commerce de l'Ontario, présente les répercussions économiques de la pandémie, particulièrement pour les femmes. Les fermetures et les licenciements ont plus gravement touché les professions et les secteurs qui emploient principalement des femmes. En raison des restrictions touchant les écoles et les garderies, les soins aux enfants ont surtout été repris par les mères. La pandémie a également exacerbé les inégalités existantes pour les groupes de femmes minoritaires (monoparentales, autochtones, immigrantes, en situation de handicap, etc.), qui subissent des conséquences financières plus importantes que la plupart des Ontariennes et des Ontariens. Selon les auteurs, il s’agit d’un moment décisif pour l’économie et la société en général. La participation des femmes au marché du travail constitue une condition préalable à sa reprise économique et à sa prospérité.
Autres liens intéressants :
Famille
Qc ‒ La politique québécoise
Les enfants au cœur de nos choix : Un pari audacieux néanmoins gagnant
Cet article analyse la conjoncture – démographique, politique et économique – qui a conduit, en 1997, à une transformation importante de la politique familiale au Québec. Les mesures instaurées par la politique
Les enfants au cœur de nos choix visaient l’atteinte de trois objectifs, soit favoriser l’égalité des chances, faciliter la conciliation travail-famille et soutenir les familles à faible revenu. L’auteure pose un regard sociohistorique sur la mise en œuvre de cette politique familiale novatrice et unique en Amérique du Nord, et explique les retombées qui peuvent être constatées aujourd’hui.
Qc – La pauvreté, les inégalités et l’exclusion sociale au Québec. État de situation 2019
Ce rapport, produit par le Centre d’étude sur la pauvreté et l’exclusion, utilise la mesure du panier de consommation (MPC) ainsi que la mesure de faible revenu (MFR) pour suivre les situations de pauvreté sous l’angle de la couverture des besoins de base. Il indique qu’entre 2006 et 2017, le taux de faible revenu a diminué au Québec, passant de 13,1 % à 9,0 %. Des variations entre les différents types de ménages sont toutefois observables, selon l’absence ou la présence d’enfants. Ainsi, 9 % de l’ensemble des Québécois se trouvaient sous la MPC, donc sous le seuil de couverture des besoins de base, en 2017, alors que cette proportion était de 6,1 % pour les couples avec enfants et de près de 19 % pour les familles monoparentales. La situation des familles et des enfants s’est globalement améliorée pendant cette décennie grâce aux avancées en matière de politiques familiales et de lutte contre la pauvreté au Québec. Cependant, le fait de vivre seul réduit le revenu disponible et ne permet pas le partage de certaines dépenses, comme celles liées au loyer et au chauffage. La pauvreté se conjugue alors notamment avec la monoparentalité, surtout pour les femmes.
Qc ‒ L’incapacité chez les enfants au Québec : portrait selon le Recensement de 2016
À partir des données du recensement canadien de 2016, ce document illustre le taux d’incapacité et les caractéristiques de l’incapacité chez les enfants de 0 à 17 ans au Québec. Il trace un portrait des caractéristiques familiales, sociodémographiques et économiques des familles dans lesquelles vivent les enfants ayant ou non une incapacité. On y apprend notamment que le taux d’incapacité chez les enfants au Québec est de 16,4 % et que les deux tiers d’entre eux présentent une incapacité liée à l’apprentissage. Les données indiquent que les garçons sont proportionnellement plus nombreux que les filles à avoir une incapacité. De plus, les enfants qui ont une incapacité vivent plus souvent que les autres enfants dans une famille monoparentale, avec un parent de sexe féminin, et sont proportionnellement plus nombreux à vivre dans une famille à faible revenu.
Qc ‒ Une politique familiale visant une meilleure articulation famille-travail. Enjeux pour des parents québécois de milieu socioéconomique modeste
Le réseau public des services de garde et le Régime québécois d’assurance parentale répondent bien aux besoins des parents qui occupent un emploi dont l’horaire est stable et régulier, mais ce n’est pas nécessairement le cas pour les parents qui doivent composer avec des horaires atypiques et des emplois précaires. Cette analyse publiée dans
Enfances Familles Générations se base sur des entretiens menés auprès de parents québécois (dix-sept pères et treize mères) ayant un revenu modeste et ne possédant pas de diplôme universitaire. Selon l’auteure, malgré la mise en place de la politique familiale québécoise, la conciliation travail-famille reste encore difficile pour les familles en situation de précarité.
Can. ‒ Exploration of the Role of Education in Intergenerational Income Mobility in Canada: Evidence from the Longitudinal and International Study of Adults
Les auteurs de cette étude analysent les données recueillies entre 1982 et 2013 dans le cadre de l’Étude longitudinale et internationale des adultes (ELIA) pour déterminer les facteurs qui jouent un rôle dans la mobilité intergénérationnelle des Canadiens et des Canadiennes. Selon leurs résultats, le niveau de scolarité est responsable de 40,5 % à 50,1 % de la corrélation entre le revenu des enfants et celui de leurs parents, au Canada comme aux États-Unis. Pourtant, les chercheurs observent une plus grande mobilité sociale au Canada qu’aux États-Unis. La mobilité sociale désigne le mouvement des personnes, des familles et des groupes d'une situation sociale à une autre. Selon Statistique Canada, la mobilité sociale est souvent vue comme une mesure générale de l’égalité des chances et un niveau de mobilité sociale plus élevé signifie que les résultats individuels de l’enfant sont déterminés par des facteurs autres que la situation familiale initiale. Les résultats indiquent que la faible association entre le niveau de scolarité des enfants et le revenu de leurs parents joue un rôle significatif dans cette mobilité plus élevée. De plus, près de la moitié de l’effet lié à l’éducation serait associé aux compétences que les répondants et répondantes utilisent au travail, comme la lecture et la communication verbale.
Can. ‒ Enhancing Children’s Social-Emotional Learning (SEL) Skills in Early Childhood: A Handbook for Parents Based on Authentic Activities
Ce mémoire de maîtrise en éducation réalisé à l’Université Brock présente une revue de la littérature sur l’importance de l’apprentissage social et émotionnel dans le développement des enfants d’âge préscolaire. Bien qu’ils n’en soient pas nécessairement conscients, les parents jouent un rôle significatif dans ce développement. Dans le but de les sensibiliser aux apprentissages socio-émotionnels de leur enfant et de les aider à favoriser cet aspect du développement dans l’environnement familial, l’auteure a réalisé un guide pratique qui présente des activités spécialement conçues pour la maison. En complément, elle suggère quelques livres destinés aux tout-petits qui offrent une occasion supplémentaire de développer les aptitudes sociales et émotionnelles.
É.-U. ‒ Mothers’ and Fathers’ Coparenting: Structure, Stability, and Relations with Family Functioning
Réalisée dans le cadre d’un doctorat en psychologie à l’Université du Texas, cette étude analyse la dynamique coparentale de pères et de mères d’enfants âgés de 2 à 4 ans. L’auteur tente d’établir un lien entre la satisfaction relationnelle des parents et les comportements d’extériorisation des enfants. Les résultats suggèrent que plus les enfants vieillissent, plus l’implication dans la coparentalité diminue. En même temps, les mères ont moins tendance à être d’accord avec le rôle parental de leur partenaire. Cette observation s’explique par le fait que le partage des tâches serait plus équitable durant les deux premières années de l’enfant. Par ailleurs, les résultats ne démontrent pas d’effets entre l’implication coparentale et la satisfaction relationnelle ou les comportements d’extériorisation des enfants.
É.-U. ‒ Grandparenting Children with Disabilities
Aux États-Unis, l’État offre peu de soutien aux familles, ce qui amène les grands-parents à prendre en charge une partie des soins donnés à leurs petits-enfants, tant sur le plan financier que relationnel. Cette dépendance est encore plus marquée lorsque l’enfant présente un handicap, et ce, en raison du faible filet social dont bénéficient les familles. Cette situation accentue les inégalités qui s’étendent sur plusieurs générations. Ce livre aborde plusieurs facettes de l’implication des grands-parents et présente les répercussions positives et négatives sur leur qualité de vie – physique, financière et psychologique – et sur celle des parents.
Eur. ‒ Family Health Competence: Attachment, Detachment and Health Practices in the Early Years of Parenthood
En adoptant une approche longitudinale, des chercheurs ont tenté de comprendre comment les pratiques et les compétences en santé de dix-huit nouveaux parents âgés de 18 à 41 ans se sont développées au cours de la première année de vie de leur enfant. Pour documenter leur étude, ils ont mené des entretiens et observé les participants à leur domicile familial. L’étude démontre que les pratiques et les compétences des parents en santé familiale concernant l’alimentation, le sommeil et l’attachement sont influencées par les structures sociales de genre et de classe. En effet, les parents doivent constamment équilibrer les normes culturelles, les demandes de leur enfant, leurs propres demandes et celles de la société en général.
Une étude menée auprès de 2 619 parents actifs sur le marché du travail dans neuf pays européens cherche à savoir si les mères ressentent plus de culpabilité que les pères lorsqu’elles travaillent plus d’heures que ce que prévoit la semaine de travail régulière. Le lien entre ce sentiment de culpabilité et, d’une part, les croyances personnelles sur le rôle des hommes et des femmes, et, d’autre part, les normes de genre véhiculées dans les milieux de travail, est aussi exploré. Les résultats indiquent que les deux parents éprouvent davantage de culpabilité envers leur famille lorsqu’ils travaillent de plus longues heures, mais que les pères ayant des croyances traditionnelles sur le rôle des hommes et des femmes ont tendance à en ressentir moins que les autres. De plus le contexte organisationnel influence la culpabilité des mères : elles se sentent moins coupables lorsque leur milieu de travail offre un contexte plus égalitaire et un bon soutien en matière de conciliation famille-travail, aux mères comme aux pères. Ces résultats peuvent orienter la mise en place de mesures qui visent un traitement plus égalitaire entre les sexes dans les milieux de travail.
La Convention des Nations Unies a introduit en 1989 la notion « d’intérêt supérieur de l’enfant », un concept adopté désormais par de nombreuses juridictions dans le monde. La Suède a, quant à elle, décidé d’opter pour la notion de « perspective de l’enfant » pour régir ses services sociaux, notamment dans l’octroi des prestations d’aide sociale. Cette étude analyse les différents sens donnés au concept de « perspective de l’enfant » par l’assistance sociale suédoise. Deux chercheurs de l’Université de Stockholm ont réalisé des entretiens avec des représentants et des représentantes des services sociaux de six municipalités afin de répertorier les différentes traductions locales de la « perspective de l’enfant » dans l’application concrète de l’assistance sociale. Les auteurs remarquent que chacune des interprétations peut être sujette à controverse. Ils notent également qu’aucune place n’est accordée à la participation des enfants dans la notion même de « perspective de l’enfant ».
Dans le cadre d’une étude longitudinale menée à l’Université de Vienne, onze couples ont été rencontrés concernant les sentiments associés à l’implication des grands-parents lors de la transition à la parentalité. Les résultats révèlent que trois stratégies sont adoptées : l’inclusion, c’est-à-dire inviter les grands-parents à s’impliquer davantage; la délimitation de frontières claires, pour maintenir une certaine distance avec les grands-parents, et l’exclusion, visant à réduire les contacts avec les grands-parents. Les auteurs remarquent que les deux partenaires n’adoptent pas toujours la même stratégie, que cela évolue au fil du temps, et que les liens intergénérationnels sont façonnés essentiellement par les parents.
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