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Août 2023

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Préparé par la Direction de la veille et des connaissances stratégiques.

La veille a pour but d’alimenter la réflexion stratégique en rendant disponibles des informations pertinentes, utiles, rigoureuses et fiables sur des thèmes stratégiques pour le ministère de la Famille. Elle permet d’identifier les nouvelles tendances, pratiques émergentes et enjeux susceptibles d’influencer la prise de décision et de repérer les signes permettant d’anticiper les changements importants. Les conclusions des publications présentées dans ce bulletin ne reflètent pas nécessairement les points de vue ou les positions du Ministère.             

Pour toute question, n'hésitez pas à communiquer avec l'équipe de la veille.                                                                

Activités


Documents de présentations et captation du colloque.


Conférence-midi du Partenariat Familles en mouvance. Le mercredi 27 septembre 2023 de 12 h 30 à 13 h 30, en formule hybride : sur place au Centre Urbanisation Culture Société de l’Institut national de la recherche scientifique (INRS) et en ligne.


Enregistrements des conférences du colloque organisé par le Partenariat Familles en mouvance en collaboration avec le Réseau pour un Québec famille et la Chaire-Réseau de recherche sur la jeunesse du Québec.


Des responsables de services de garde municipaux expliquent le fonctionnement du système de garde et d’éducation à la petite enfance au Danemark, y compris : la législation, le type d'installation, les ratios personnel-enfants, l'inspection et la formation du personnel (partie 1).

Famille


Les enfants en contexte de précarité financière ont généralement une moins bonne compréhension des émotions que leurs pairs issus de familles plus aisées. L’orientation mentale parentale, ou l’habileté des parents à s’intéresser à l’activité mentale de leurs enfants et à la commenter adéquatement, contribuerait au développement socioémotionnel des enfants. Cette étude, menée auprès de familles en contexte de précarité financière, vise à décrire différents types de commentaires d’orientation mentale des parents durant leurs interactions de jeu avec leur enfant. Les auteures vérifient aussi si ces commentaires sont liés à la compréhension des émotions des enfants. L’échantillon est constitué de 78 enfants âgés de 3 et 5 ans vivant au Québec et de leurs parents prestataires de l’aide sociale. Les interactions parent-enfant ont été filmées lors d’une visite à domicile, puis chaque commentaire de la mère et du père a été évalué comme étant approprié (cohérent avec l’état de l’enfant, associé à un événement présent, passé ou futur, clarifiant une ambiguïté) ou non approprié. Les résultats révèlent que les enfants qui présentent une meilleure compréhension des émotions ont une mère qui fait davantage de commentaires appropriés à propos des désirs de l’enfant. Bien que les auteures constatent des similitudes (et certaines différences) dans la façon dont les mères et les pères commentent les états mentaux de leur enfant, aucun lien entre l’orientation mentale du père et la compréhension des émotions des enfants n’a été observé.


Les auteures de cette étude utilisent l’Étude longitudinale et internationale des adultes couplée à des dossiers administratifs couvrant la période de 1982 à 2018 pour estimer les effets négatifs de la parentalité (ou pénalités liées aux enfants) au Canada, tant au niveau des revenus que de l’emploi, pour une période allant de cinq ans avant la naissance du premier enfant à dix ans après. Les auteures démontrent que les pères ne semblent pas être affectés par les enfants en ce qui concerne leurs revenus et leur emploi, alors que les femmes subissent des pénalités sur leur revenu qui persistent à long terme ainsi que des pertes d’emploi. L’effet négatif de la parentalité est plus important pour les femmes qui ont eu plusieurs enfants ou qui ont un niveau d’éducation inférieur. L’effet potentiel des politiques publiques sur l’écart entre les femmes et les hommes est également examiné par les auteures. Celles-ci comparent notamment les mesures prises au Québec à celles adoptées dans le reste du Canada. Selon les résultats, les mesures de la politique familiale du Québec, telles que les congés parentaux et les services de garde d’enfants subventionnés, peuvent contribuer à réduire considérablement les effets différentiels des enfants sur la situation professionnelle des femmes. Les auteures soulignent néanmoins l’importance d’améliorer la qualité des services de garde, en particulier dans les secteurs les plus défavorisés.

 

Les auteurs de cette étude ont notamment utilisé des données de l’Enquête sur la santé dans les collectivités canadiennes pour estimer l’association entre l’insécurité alimentaire des ménages et le contact avec les services de santé pour les troubles mentaux ou liés à l’utilisation de substances chez les enfants et les adolescents en Ontario. L’échantillon comprenait 32 321 enfants et adolescents (âgés de 1 à 17 ans), dont 5 216 (16,1 %) vivaient dans des ménages en situation d’insécurité alimentaire en Ontario. Selon les résultats, ces derniers avaient une prévalence plus élevée de contacts avec les services de santé au cours de l’année précédente pour des troubles mentaux ou des troubles liés à l’utilisation de substances. L’utilisation disproportionnellement plus élevée des services de santé pour les troubles mentaux et les troubles liés à l’utilisation de substances chez les enfants et les adolescents vivant dans des ménages en situation d’insécurité alimentaire était principalement due aux visites pour troubles neurodéveloppementaux, aux troubles de l’humeur et aux troubles anxieux. Des efforts pour soutenir les familles en situation d’insécurité alimentaire devraient être explorés par les autorités de santé publique pour améliorer la santé mentale des enfants et des adolescents.

 

Les auteures de cette étude menée au Portugal évaluent le rôle médiateur de la coparentalité, ou la façon dont les parents partagent les perspectives parentales et les points de vue sur l’éducation des enfants, dans l’interaction entre l’implication du père et le stress maternel. Au total, 254 mères d’enfants âgés de 2 à 6 ans ont participé à l’étude. Leurs réponses indiquent que malgré une implication accrue des pères dans les soins aux enfants, la plus grande part revient encore aux mères. L’implication du père peut expliquer différemment le stress maternel par le biais de la coparentalité, suggérant qu’elle n’est pas suffisante pour réduire le stress maternel. En outre, lorsque les mères percevaient moins de conflits dans la coparentalité, une plus grande implication du père dans les activités liées aux soins indirects (tâches de gestion) contribuait à une diminution du stress maternel. Les résultats suggèrent que l’implication des pères et la coopération des parents contribuent au bien-être des mères, et améliorent par conséquent la dynamique familiale.

 

Le parcours de vie de mères monoparentales est analysé par les auteurs de cette étude grâce à des données recueillies en Norvège entre 1993 et 2014 à propos de l’emploi, de l’éducation, de l’aide sociale, de la vie familiale et des caractéristiques socioéconomiques. Les résultats mettent en exergue la variété des cheminements suivis par les mères monoparentales, pour lesquelles le travail représente l’aspect le plus décisif quant à leur qualité de vie. Malgré ces différences, la population de ce groupe de mères est à la fois plus jeune et moins scolarisée que la population comparable de mères non célibataires. Près de la moitié des mères monoparentales ont suivi des trajectoires caractérisées par une forte intégration au marché du travail et une réinsertion familiale, et l’autre moitié a suivi des trajectoires plus précaires caractérisées par le chômage et les prestations liées à la santé.

 

En interrogeant 20 pères de la région de York au Royaume-Uni, l’auteure de cette étude explore les effets du droit aux congés parentaux et de la culture en milieu de travail sur leurs expériences de père et leur bien-être psychologique. Les résultats suggèrent que même si les pères souhaitent assumer davantage des rôles actifs dans la famille, leur droit au congé, les constructions organisationnelles et sociales autour de la masculinité hégémonique et la perception de la division du travail selon le sexe sont des obstacles à la paternité. En outre, lorsque les pères ont droit à un congé de paternité, celui-ci est clairement insuffisant pour leur permettre de tisser un lien significatif avec le nouveau-né ou de s’adapter au changement de routine induit par la naissance d’un enfant. Les obstacles liés au droit au congé des pères ont des répercussions négatives sur la santé mentale du père et de la mère ainsi que sur le lien père-enfant.

 

Les auteures de cet article s’intéressent aux pratiques qui favorisent la fréquentation de services de garde des familles confrontées à l’adversité ou à la précarité socioéconomique en Australie. Elles ont réalisé une revue de la littérature internationale et interrogé des parties prenantes (décideurs politiques et intervenants du milieu) à propos des stratégies et des pratiques qui facilitent le processus d’engagement de ces familles à ces services. Les familles plus susceptibles de vivre des obstacles à cet égard étaient celles à faible revenu, celles en contact avec le système de protection de l’enfance, celles dont les enfants souffrent de traumatismes, les parents ayant des problèmes de santé mentale, les familles aborigènes ainsi que les demandeurs d’asile et les réfugiés. Les auteures proposent un modèle de services de garde comportant cinq caractéristiques qui favorisent leur utilisation par ces familles : l’abordabilité, l’acceptabilité (ou la sécurité culturelle), l’accessibilité, la pertinence (ou l’adéquation avec les besoins des familles) et le contact avec ces familles. Les résultats révèlent l’importance d’un réseautage pour que le personnel éducateur puisse établir des relations de collaboration avec d’autres professionnels qui ont la confiance des familles isolées. Selon les parties prenantes, le système de subventions est trop complexe et crée des obstacles administratifs pour les familles qui tentent d’accéder aux services de garde. De plus, il y avait un haut niveau de consensus dans les entretiens sur la nécessité d’une formation de qualité pour soutenir les enfants vivant dans des contextes de grande pauvreté.

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Enfance et services de garde

 
 

Ce mémoire retrace l’évolution des politiques en matière de services de garde éducatifs à l’enfance au Québec. L’auteur examine trois périodes entre 1945 et 2015 au cours desquelles les politiques publiques en matière de petite enfance reflètent notamment l’évolution du discours politique et la vision économique des gouvernements successifs. Dans les décennies d’après-guerre, la tendance est à la « familialisation » des soins et de l’éducation des jeunes enfants, c’est-à-dire leur prise en charge au foyer, par les mères. Durant cette période, l’idéologie conservatrice partagée par la population et par les principales institutions demeure défavorable à une intervention de l’État qui pourrait moindrement déplacer la mission éducative des jeunes enfants à l’extérieur de la famille traditionnelle. Au cours des années 70, la question des garderies est investie par le mouvement féministe en plein essor et l’idée d’avoir accès aux garderies se popularise. À partir de 1980, l’État québécois s’intéresse de plus en plus aux services de garde et vers la fin des années 90, l’investissement public dans ce secteur d’activité connaît des avancées spectaculaires. En 1997, le Québec se dote d’un programme de places en service de garde à tarif réduit subventionné par l’État. De 2003 à 2015, les politiques néolibérales, accompagnées de programmes fiscaux, encouragent l’essor de la privatisation de l’offre et les sommes consacrées aux subventions directes aux services de garde sont graduellement redirigées vers les crédits d’impôt versés aux parents.

 

Au Québec, les politiques et les subventions accordées aux services de garde éducatifs à l’enfance (SGEE) visant à favoriser l’intégration des enfants ayant des besoins particuliers permettent à plus d’enfants ayant différents diagnostics de troubles neurodéveloppementaux de fréquenter ces services. Ces enfants peuvent présenter des besoins de soutien et d’accompagnement différents, notamment en lien avec la présence de certains comportements dits problématiques. Une formation adéquate et de qualité destinée au personnel éducateur en SGEE est nécessaire pour que celui-ci puisse adopter les meilleures pratiques pour accompagner ces enfants. Cette thèse évalue, dans un premier temps, les effets d’une formation destinée au personnel éducateur et visant à soutenir le développement socioémotionnel des enfants, dont ceux ayant des particularités développementales. L’auteure examine les effets d’un programme d’accompagnement individualisé offert à la suite de la formation visant à faciliter l’application des stratégies par le personnel éducateur. Les résultats indiquent que même si les participants perçoivent la formation et le programme comme étant très adéquats et répondant à leurs besoins, un soutien supplémentaire et des ressources plus importantes sont nécessaires. L’accompagnement individualisé permet d’obtenir des améliorations significatives dans les pratiques du personnel éducateur et les compétences socioémotionnelles des enfants.


À l’aide du Fichier de données longitudinales sur la main-d’œuvre (FDLMO), du Recensement de la population de 2016 et de l’Enquête sur la population active, les auteurs de cette étude quantifient la proportion d’éducatrices et d’aide-éducatrices qui ont quitté le secteur de l’éducation à la petite enfance dans les années suivantes, et ce, à la suite d'une absence du travail liée à une blessure ou une maladie. Les données indiquent qu’environ 8 % d’entre elles se sont absentées du travail en 2016 en raison d’une blessure ou d’une maladie. De ce nombre, 14 % ont quitté le secteur au cours de la même année. Il s’agit de 1,1 % par rapport à un taux de départ global de 11 %. Ainsi, l’absentéisme lié à une maladie ou à une blessure est associé à une plus grande probabilité de quitter le secteur des services de garde au cours de l’année. Les auteurs estiment que les efforts de rétention du personnel doivent néanmoins s’appuyer sur un ensemble d’outils plus large que ceux visant simplement à réduire les absences du travail en raison d’une blessure ou d’une maladie.

 

Ce document de travail vise à alimenter la réflexion sur le rôle des programmes postsecondaires d’éducation de la petite enfance dans l’augmentation du nombre de travailleuses et travailleurs qui entrent et restent dans ce domaine d’activité au Canada. Les auteures se concentrent sur les différentes initiatives mises en place en Colombie-Britannique, en Alberta et en Ontario, tout en gardant un œil sur ce qui est appliqué ailleurs au Canada. En Alberta et en Colombie-Britannique, les étudiantes et étudiants inscrits à des programmes postsecondaires en éducation de la petite enfance peuvent bénéficier d’un financement gouvernemental pour les cours et les livres. En Colombie-Britannique, des bourses sont aussi offertes au personnel des services de garde pour lui permettre d’améliorer ses qualifications. Les auteures mettent en doute la durabilité des initiatives gouvernementales de recrutement et de rétention par le biais des programmes d’enseignement postsecondaire en éducation de la petite enfance. Selon leur analyse, un bon emploi professionnel ainsi que des salaires décents basés sur une grille salariale, des avantages sociaux et un régime de retraite comme pour les autres professionnels au Canada sont les éléments qui motiveront un plus grand nombre de candidates et de candidats à s’inscrire à des programmes d’études postsecondaires en éducation de la petite enfance et à rester dans la profession.


Cette étude menée auprès d’un échantillon de 2 000 enseignantes et enseignants ayant travaillé dans le secteur de l’éducation à la petite enfance aux États-Unis entre 2007 et 2019 examine les caractéristiques liées au roulement et à la rétention du personnel. Les données révèlent qu’une personne employée est plus susceptible de quitter son emploi au cours de ses trois premières années en poste, si elle détient un niveau de scolarité plus élevé. À l’inverse, les personnes employées d’expérience, celles ayant une attitude positive par rapport à leur milieu de travail et celles qui travaillent auprès des nourrissons sont plus susceptibles de demeurer en poste. Par ailleurs, les symptômes de dépression augmentent le risque de départ du personnel enseignant, mais n’ont pas d’incidence sur la rétention du personnel de soutien à l’enseignement. Au vu des résultats, les auteures suggèrent des changements d’ordre systémique et politique, mais formulent aussi quelques recommandations aux directeurs d’établissement.


Les auteurs de cette revue systématique ont analysé 53 études (transversales et prospectives) afin de mettre en exergue les corrélats du temps passé devant un écran chez les enfants âgés de 0 à 5 ans. La qualité méthodologique de la majorité des études incluses a été jugée de moyenne à faible ou faible. Les auteurs notent que le type de temps d’écran mesuré (temps total d’écran, temps de télévision, temps d’appareils portatifs) variait considérablement d’une étude à l’autre. Des preuves modérées d’une association positive entre la présence d’un appareil électronique dans la chambre à coucher, le temps d’écran des parents et le fait que la télévision soit allumée à la maison sur le temps d’écran des enfants ont été relevées par les auteurs. Ils ont constaté une association négative entre la durée du sommeil, l’importance accordée à l’activité physique, la surveillance du temps d’écran, le fait de fréquenter un service de garde, l’autoefficacité des parents et le temps d’écran. Cependant, les preuves pour la plupart des corrélats étaient incohérentes ou insuffisantes et, à ce titre, des recherches de haute qualité sont nécessaires pour permettre d’en tirer des conclusions. En outre, considérant que les corrélats peuvent différer selon le type de temps passé devant un écran, les études futures devraient porter sur divers types de temps passé devant un écran, dont l’utilisation de téléphones intelligents et de tablettes.


Cette étude explore les points de vue de responsables d’établissements d’éducation à la petite enfance (EPE) sur la pédagogie numérique en Finlande. Les données ont été recueillies dans le cadre d’une formation à laquelle participaient 39 responsables d’établissement d’EPE. Les participantes et participants devaient élaborer un plan de développement de l’environnement numérique pour leur établissement qui incluait les sections suivantes : la vision, la pédagogie numérique, la culture, la capacité, l’équipe, la collaboration, le financement et l’évaluation. La section sur la pédagogie numérique a été analysée par les chercheurs pour permettre de comprendre les perspectives des responsables relatives au développement de la pédagogie numérique. La recherche indique qu’ils ont des perspectives diverses sur la pédagogie numérique, mais reconnaissent que sa mise en œuvre dépend de la compétence du personnel qui a besoin de formation et d’accompagnement pour la développer. Les participantes et participants mettent aussi l’accent sur la création d’une culture numérique partagée qui permet l’application du programme éducatif basé sur le jeu et centré sur l’enfant. La pédagogie numérique est considérée comme ayant le potentiel d’améliorer la collaboration entre le domicile et le milieu éducatif, mais des efforts supplémentaires sont requis pour créer des environnements pédagogiques numériques efficaces.


En Norvège, 19 éducatrices et éducateurs à la petite enfance ont participé à un projet pilote dans le but d’évaluer un processus de développement professionnel visant à améliorer la qualité de leurs interactions avec les enfants. L’étude se penche sur six aspects clés de l’interaction tirés du Caregiver Interaction Profile, tels que la réactivité sensible, le respect de l’autonomie et la communication verbale. Le projet, qui consiste à mener des entretiens individuels et à effectuer des observations vidéo à des fins d’amélioration des interactions, a permis d’augmenter la motivation des participantes et participants et d’améliorer leur autonomie, leur confiance en eux et leur bien-être. Selon eux, le processus de développement professionnel était pertinent et ils sont heureux de recevoir à la fois des commentaires positifs et des conseils sur ce qui aurait pu être fait autrement. Ils ont perçu la vidéo comme un outil utile pour le dialogue et la réflexion sur leur pratique. Ils ont pris davantage conscience des aspects interactionnels et modifié leur pratique en matière de réactivité sensible, de respect de l’autonomie et de communication verbale, ce qui a mené à une qualité d’interaction significativement plus élevée.


Les auteurs de cette étude s’intéressent aux effets des programmes d’accès universel de garde et d’éducation à la petite enfance sur la santé mentale des enfants en Norvège. Deux domaines de facteurs de risque sont abordés : les risques familiaux et biologiques et les expériences au sein des milieux d’éducation à la petite enfance. Les données utilisées pour cette recherche sont issues d’un échantillon d’enfants norvégiens (N=7 355) nés entre 2006 et 2009 et répartis entre 2 738 services d’éducation à la petite enfance. Les chercheurs ont découvert que la qualité des services a modéré l’association entre les risques et les problèmes de santé mentale à l’âge de 5 ans : une qualité supérieure réduisant et une qualité inférieure exacerbant l’effet néfaste des risques sur les problèmes d’extériorisation et les problèmes de santé mentale des enfants. Une qualité élevée de la relation entre l’éducatrice ou l’éducateur et l’enfant contribue à réduire les effets des risques familiaux et biologiques sur la santé mentale des jeunes enfants. Les résultats démontrent que la fréquentation d’un service d’éducation à la petite enfance de qualité réduit significativement les problèmes de santé mentale infantiles.


Cette recherche étudie les effets de l’implantation d’un nouveau programme norvégien d’apprentissage par le jeu sur les compétences des enfants en matière de préparation à l’école. Quatre-vingt-seize services d’éducation à la petite enfance en Norvège, incluant au total 1 313 enfants âgés de 5 ans, ont participé à l’étude. Les chercheurs ont également vérifié si les enfants de familles à faible revenu profitaient davantage de l’intervention. Les services ont implanté le programme de septembre 2017 à mai 2018 avec une durée de huit heures par semaine. Les résultats ont démontré une amélioration des résultats scolaires des enfants en mathématique, mais peu d’effets sur le développement du langage et sur la mémoire de travail, et n’ont révélé aucun gain supplémentaire de l’intervention pour les enfants de parents peu scolarisés ou à faible revenu. Les auteurs concluent que l’implantation à grande échelle de ce nouveau programme aurait des effets bénéfiques sur le développement des mathématiques chez les enfants avant leur entrée à l’école.


Les auteurs de cet article présentent une synthèse des conclusions de recherches menées sur les différents programmes mis en place par les gouvernements afin de répondre aux objectifs d’accès et d’inclusion fixés pour 2030 par les Nations Unies dans les services d’éducation à l’enfance de qualité. Les résultats ont été divisés en trois niveaux : micro (parents, familles et communauté), méso (garderies, centres de la petite enfance) et macro (gouvernement). Les résultats démontrent qu’au niveau micro, il est important de favoriser des approches pédagogiques et des environnements inclusifs. Au niveau méso, les stratégies mises en place doivent porter sur le développement professionnel du personnel par des programmes qui leur permettront de renforcer sa préparation et ses compétences en matière d’éducation inclusive. Au niveau macro, plusieurs éléments structurants sont notés : la réglementation des programmes nationaux, l’accès universel à l’éducation à la petite enfance et le financement. Les auteurs soulignent que les investissements dans les services de garde auront l’effet inverse de celui escompté si les familles à faible revenu ne peuvent y accéder. En effet, les familles plus aisées sont plus susceptibles de les utiliser et de bénéficier du soutien offert, ce qui augmente leur avantage et creuse l’écart entre eux. Pour que les familles à faible revenu aient des places en services de garde accessibles et de bonne qualité, un investissement délibéré est nécessaire dans les politiques de garde d’enfants.


Intimidation


 

Ce rapport fait état des avancées récentes en matière de recherche sur la cyberintimidation des populations de jeunes appartenant à des groupes de minorités sexuelles, de genre ou ethnoraciales au Canada et à l’étranger. Les auteurs ont analysé 162 articles publiés de 2004 à 2021. Un thème commun a été repéré : les jeunes issus de ces minorités sont plus à risque d’être la cible de cybervictimisation en ligne et d’intimidation hors ligne, et ils subissent des préjudices généralement plus graves. Les résultats suggèrent que les programmes visant à prévenir et à intervenir dans les cas d’intimidation hors ligne ciblée peuvent être efficaces pour réduire le risque de cybervictimisation et atténuer les effets associés. L’examen de la documentation sur les initiatives de prévention et d’intervention en matière de cyberintimidation et sur les jeunes issus de minorités sexuelles, de genre ou ethnoraciales a permis de relever un manque de programmes axés sur les jeunes appartenant à ces groupes.

 

Les auteures de cette étude ont voulu mieux connaître le rôle et les comportements de défense lors de situations d’intimidation durant la période de la petite enfance. Le défenseur se définit comme une personne qui est témoin d’un comportement d’intimidation et qui cherche à protéger et à soutenir la victime. En Nouvelle-Zélande, 87 enfants provenant de trois services de garde ont participé à cette recherche. Dix éducatrices qui travaillent dans ces services de garde ont rempli plusieurs rapports pour identifier les comportements de défense des enfants lors de situations d’intimidation et les facteurs sociaux, émotionnels et cognitifs qui y sont associés. À la suite de l’analyse des données, les auteures ont pu constater que le sexe des enfants ne joue pas un rôle significatif dans la prédiction des comportements de défense. Les éducatrices ont indiqué que les enfants plus âgés agissent généralement comme des défenseurs des plus jeunes. Les facteurs associés à l’empathie et à une sociabilité élevée sont importants et prédisent les comportements de défense chez les enfants.

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Dernière mise à jour :
30 août 2023