Une enquête menée au Québec en mai 2020 indique que la majorité des parents (62 %), et plus particulièrement les pères (65 %), en comparaison avec les mères (58 %), ont jugé la conciliation du travail et de la famille assez facile pendant la pandémie. En effet, tant les pères que les mères ont bénéficié d’une bonne compréhension de la part de leurs employeurs quant à leurs responsabilités familiales, mais les attentes de ces employeurs sont majoritairement restées les mêmes. Les mesures de conciliation offertes variaient selon qu’il s’agissait d’organisations employant une majorité d’hommes ou d’organisations employant une majorité de femmes. Pour les premières, les mesures ont été plus nombreuses, mais aussi plus informelles, et ont pris souvent la forme de mesures financières. De plus, elles ont été jugées comme ayant eu peu d’effets positifs. Malgré que les hommes aient participé davantage à la vie familiale pendant la pandémie, les soins aux enfants ont continué de reposer majoritairement sur les femmes.
L’objectif de cette étude est de quantifier la prévalence des pratiques de thérapie de conversion définies comme des efforts organisés et soutenus pour éviter l'adoption d'orientations sexuelles non hétérosexuelles ou d'identités de genre non attribuées à la naissance chez les hommes appartenant à des minorités sexuelles et de genre au Canada. La durée d’exposition, l’âge d’initiation et le contexte sont également étudiés. À cette fin, 9 214 hommes canadiens âgés de plus de 15 ans et issus de minorités sexuelles et de genre ont été interrogés par l’intermédiaire de sites Web et d’applications de médias sociaux entre novembre 2019 et février 2020. Selon les résultats, 10 % d’entre eux avaient participé à une thérapie de conversion au cours de leur vie, en majorité avant l’âge de 20 ans (72 %), et la plupart du temps, dans des contextes religieux (67 %). Cette forte prévalence chez les hommes âgés de moins de 20 ans suggère que les mesures existantes pour réduire les thérapies de conversion sont insuffisantes. Selon les auteurs, toutes les personnes au Canada, et en particulier celles qui travaillent avec les jeunes, ont un rôle à jouer pour communiquer clairement et de manière cohérente que les expériences et les identités lesbienne, gaie, bisexuelle, transgenre, queer et bispirituelle sont valorisées et compatibles avec des vies saines.
Cette étude vise à mieux comprendre comment les mères célibataires à faible revenu choisissent le type de service de garde que reçoit leur enfant en ces temps de pandémie prolongée. Comme elles vivent dans des environnements aux ressources limitées, leur décision est très importante. Des entretiens semi‑structurés ont été réalisés avec 34 mères américaines célibataires à faible revenu. Les résultats nous montrent que les finances familiales et la sécurité du milieu sont les deux enjeux les plus importants lors de leur prise de décision. La moitié des répondantes ont choisi une garde en milieu institutionnel tandis que l’autre moitié a préféré la garde en milieu familial. Les mères d’origine afro‑américaine ont tendance à choisir un milieu familial plutôt qu’institutionnel en raison de leur méfiance. Les auteurs concluent qu’il serait opportun de créer des partenariats avec les communautés noires afin de rétablir la confiance et d’apaiser les craintes de certaines mères.
Cet article aborde l’association entre la sensibilité parentale et le développement langagier de l’enfant. La sensibilité parentale est définie, dans cette étude, comme l’aptitude des parents à percevoir et à bien interpréter les besoins de leurs enfants et à y répondre rapidement et de façon adéquate. Il s’agit d’un comportement parental clé dans la formation d’une relation d’attachement sécurisante entre le parent et l’enfant. L’échantillon de l’étude était composé de 103 enfants âgés de 3 ans et de leurs parents aux Pays‑Bas. Toutes les familles ont été visitées à domicile par deux observateurs qualifiés. Lors de ces visites, les pères et les mères ont été observés chacun séparément avec leur enfant. Le degré d’implication des pères et des mères dans les activités d’éducation des enfants était aussi considéré et évalué. Les résultats ne révèlent pas de lien clair entre la sensibilité des pères et des mères et la capacité linguistique de l’enfant.
Cette étude menée en Italie auprès de parents d’un premier enfant s’intéresse aux différences entre les représentations mentales qu’ils ont d’eux‑mêmes sur leur futur rôle de parents avant la naissance, de leur enfant mais également de leur relation avec celui‑ci et l’ajustement qu’ils doivent faire pendant les trois premiers mois de la vie de l’enfant, en tant que couple, mais aussi par rapport au tempérament de leur enfant. Lorsque ces représentations sont négatives, l’ajustement du couple et la vision du tempérament de l’enfant le sont également et cela peut nuire au développement d’une relation positive avec l’enfant. Par conséquent, la période précédant la naissance ne devrait pas être négligée dans les interventions auprès des parents. Les prédispositions de ceux‑ci devraient être considérées afin que soient diminués les risques de détresse émotionnelle.
Un groupe de chercheurs a réalisé une revue de la littérature au sujet des interactions langagières entre les parents et leur enfant dans certains contextes d’activités. Les 59 études retenues concernent des enfants unilingues d’âge préscolaire dont le développement du langage progresse de manière régulière. Pour faciliter la comparaison des données, cinq thèmes sont retenus, soit les activités de jeu, la lecture de livres, les routines naturalistes, les activités impliquant des appareils électroniques et les études en lien avec les approches méthodologiques. Les auteurs constatent le peu de diversité des populations observées et soulignent le manque d’études réalisées dans la vie quotidienne des familles par rapport à celles faites dans un contexte d’activités dirigées par un chercheur.