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Centres de la petite enfance et garderies

 
Dans la ferme à Mathurin, il n’y a pas que des animaux!

Les expositions animalières comme les fermettes sont des activités éducatives et amusantes qui sont populaires pendant la saison estivale. Toutefois, ces attractions peuvent également être une source d’infections et de maladies qu’on appelle zoonoses. Les expositions animalières ont été associées à de nombreuses éclosions de maladies humaines au Canada et aux États-Unis dans les dernières années. Tous les animaux, domestiques, sauvages et exotiques, peuvent être une source d’infections même s’ils ont l’air propres et en bonne santé. Il n’est pas nécessaire de toucher un animal pour tomber malade, car l’environnement où se trouve l’animal peut aussi être contaminé.

Bien que le risque de transmission soit faible, il est quand même réel. Il faut donc connaître les dangers pour la santé liés aux contacts avec les animaux de même que les mesures de prévention requises pour minimiser ces risques d’infections.

Les germes nocifs les plus couramment transmis par les animaux lors des visites dans ces attractions sont les infections à E. coli O157:H7 (maladie du hamburger) et à Salmonella, mais il en existe de nombreux autres. Les enfants de 5 ans et moins, les femmes enceintes, les personnes atteintes d’une maladie chronique, les personnes dont le système immunitaire est affaibli et les adultes de plus de 65 ans sont plus susceptibles d’être malades et doivent prendre des précautions supplémentaires lors de ces activités. De plus, les enfants de moins de 5 ans ne doivent pas avoir de contact direct avec les animaux.

Voici d’autres facteurs pouvant augmenter le risque de transmission :

  • La période de l’année – les animaux sont plus susceptibles d’excréter certains agents (p. ex. : Salmonella, E. coli O157:H7) en été et en automne;
  • L’âge de l’animal – les jeunes animaux peuvent excréter plus d’agents infectieux que les adultes;
  • Les expositions d’oiseaux, de reptiles et d’amphibiens, car ils libèrent plus d’agents infectieux que d’autres animaux. Les enfants de 5 ans et moins ne devraient pas entrer en contact avec ces animaux ou leur environnement.
Pour que ces activités ne deviennent pas aussi une occasion de transmission d’infections, certaines précautions doivent être prises. Voici trois façons simples de rendre la sortie récréative amusante et sécuritaire :

  1. Pratiquer l’hygiène des mains après tout contact avec des animaux ou leur environnement. Cette hygiène est importante et nécessaire :
  • Immédiatement après avoir touché des animaux ou après avoir fréquenté l’environnement où se trouvent les animaux et en quittant les zones animalières (même si les animaux n’ont pas été touchés et même si des gants ont été portés);
  • Toujours avant de manger ou de boire.

Dans ces cas, une hygiène des mains avec de l’eau et du savon est la meilleure technique à utiliser pour réduire le risque de contamination aux excréments ou autres liquides biologiques d’animaux. Si l’eau et le savon ne sont pas accessibles, utiliser une solution hydroalcoolique (SHA) avec un produit contenant au moins 60 % d’alcool et procéder à l’hygiène des mains avec de l’eau et du savon dès que possible.

Pour la technique d’hygiène des mains à l’eau et au savon ou avec une SHA, voir la section Hygiène des mains dans le Guide d’intervention – Prévention et contrôle desinfections dans les services de garde et écoles du Québec.

  1. Garder les aliments et les animaux séparés
  • Éviter de manger et de boire près des animaux et garder la nourriture et les breuvages à l’écart des zones où se trouvent les animaux;
  • Ne pas partager la nourriture avec les animaux, même si celle-ci fait partie du régime alimentaire normal de l’animal;
  • Éviter de manger et de boire les produits crus (non pasteurisés) offerts sur place (ex. : lait, fromage ou jus).
  1. Garder les enfants en sécurité
  • Surveiller toujours les enfants autour des animaux;
  • Laisser des articles tels que les poussettes, les sucettes, les biberons, les gobelets et les jouets à l’extérieur de l’exposition;
  • Laver les sucettes, les jouets et les autres objets qui sont tombés au sol, ou qui ont été en contact avec les animaux, avec de l’eau chaude savonneuse avant de les rendre à l’enfant;
  • Ne pas laisser les enfants mettre leurs doigts ou des objets (comme les sucettes) dans leur bouche ou celle d’un animal;
  • Couvrir les plaies ouvertes avant d’entrer dans la zone des animaux pour éviter la contamination de la plaie par des agents infectieux;
  • Ne pas laisser les enfants s’asseoir ou jouer par terre dans les zones réservées aux animaux;
  • Nettoyer les souliers qui ont été souillés par les excréments d’animaux, s’il y a lieu;
  • Apprendre aux enfants à approcher les animaux avec prudence et à suivre les consignes.

QUE FAUT-IL FAIRE SI L’ENFANT A ÉTÉ BLESSÉ PAR UN ANIMAL OU S’IL DÉVELOPPE DES SYMPTÔMES À LA SUITE DE CONTACTS AVEC UN ANIMAL OU SON ENVIRONNEMENT?

Lorsqu’un enfant subit une blessure causée par un animal (ex. : morsure, piqûre ou griffure), il faut appliquer les premiers soins, soit laver et désinfecter la plaie et mettre un pansement. Un appel auprès d’une professionnelle ou d’un professionnel du service Info- Santé (811) pourra valider le besoin d’une intervention additionnelle comme un vaccin ou un médicament, en plus des premiers soins usuels.

Il faut également aviser les parents de consulter une professionnelle ou un professionnel de la santé dès que possible si leur enfant a été blessé par un animal ou s’il souffre de diarrhée, s’il a des nausées ou des vomissements dans le mois suivant une exposition à un animal. Il est très important de mentionner la nature du contact avec cet animal ou avec des zones animalières dans le dernier mois lors d’une consultation avec une professionnelle ou un professionnel de la santé.

Rappelons pour terminer qu’en vertu du Règlement sur les services de garde éducatifs à l’enfance, « Le prestataire de services de garde, à l’exception de la responsable d’un service de garde en milieu familial, ne doit pas permettre la présence d’animaux dans ses locaux. » (Art. 109, RSGEE.)

Un service de garde peut toutefois présenter une demande de dérogation au Ministère dans le cas où un chien-guide ou un chien d’assistance devrait, pour des besoins spécifiques, avoir accès à l’installation.

Voir également :

Dernière mise à jour :
11 août 2022