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L’hépatite B, une maladie qui existe encore au Québec


Par Michèle Tremblay, Agence de la santé et des services sociaux de Montréal

L’hépatite B en déclin

L’hépatite B (VHB) est une infection grave du foie, causée par un virus. Elle est, depuis au moins 20 ans, en diminution constante au Québec. Actuellement au Canada, moins d’un demi pour cent de la population vit avec le virus, ce qui est très peu. Au Québec, des chercheurs estiment que, chaque année, pas plus de trois enfants de moins de neuf ans développeront une hépatite B aiguë.

Une des raisons de ce déclin est l’utilisation d’un vaccin très efficace qui, selon les estimations, protège toute la vie. Depuis 1994, tous les enfants du Québec, en 4année, peuvent recevoir gratuitement le vaccin à l'école. La vaccination est également offerte aux personnes qui pourraient plus facilement être en contact avec le virus et s'infecter.

La vaccination contre l’hépatite B

Elle est administrée, dès la naissance, aux nouveaunés dont la maman est infectée par le virus. Elle est aussi recommandée aux enfants qui vivent dans la même maison qu’une personne infectée (le papa, ou toute autre personne) ou dans la même maison qu’une personne qui, à cause de ses habitudes de vie, a plus de risque de se trouver infectée. Parce que l’hépatite B est plus fréquente dans certaines parties du monde, le vaccin est aussi offert aux enfants dont un des parents ou un membre de la famille, vivant ici, vient d'un pays où l’hépatite B est très répandue.

Cette mesure préventive est très importante chez les très jeunes enfants, parce que 90 % des enfants de moins de un an infectés par le VHB ne pourront pas se débarrasser du virus et deviendront « porteurs chroniques ». En plus de pouvoir transmettre la maladie aussi longtemps qu’ils restent porteurs (le plus souvent toute leur vie), à long terme, ils risquent de développer des complications telles que la cirrhose ou le cancer du foie. Un enfant âgé de un à cinq ans a un risque estimé à 30 % de demeurer porteur chronique. À partir de l’âge de cinq ans, ce risque de chronicité devient semblable à celui d’un adulte infecté, soit 5 %.

La vaccination offerte après une exposition

Chez les personnes non vaccinées, la vaccination est offerte à la suite d’une exposition possible au virus. Le virus étant concentré dans le sang d’une personne infectée, certains contacts accidentels avec du sang sont considérés comme des situations à risque. Il est aussi possible qu’un partenaire infecté transmette l’infection au cours d’une relation sexuelle non protégée.

Chez les jeunes enfants, une exposition au virus peut survenir, entre autres, si l'enfant se pique accidentellement avec une aiguille contaminée trouvée dans un parc ou dans un carré de sable, s’il a une exposition significative au sang d’une personne infectée (ce peut être un enfant infecté avec lequel il joue et qui saigne) ou, plus rarement, s’il se fait mordre par une personne infectée, comme il en est question dans un article de ce numéro de Bye-bye les microbes! En cas de doute, une responsable de service de garde doit contacter Info-Santé 8-1-1 ou son CLSC.

Un nouveau programme

Le nouveau vaccin (voir l’article de Dominique Fortier) permettra aux enfants d’arriver protégés au service de garde, car ils auront, pour la très grande majorité d’entre eux, reçu deux ou trois doses de vaccin. Même s’il était minime, le risque d’infection en service de garde s’en trouvera pratiquement éliminé.

Demeurer vigilant

Même en service de garde, et compte tenu du fait qu’un enfant ou un adulte ayant une hépatite B n’a souvent aucun symptôme, il faut prendre des mesures préventives (dont le port de gants jetables) chaque fois qu’on est en contact avec du sang.

Dernière mise à jour :
18 février 2014