Centres de la petite enfance et garderies

Article 2

Petit jeu-questionnaire sur la rougeole : vrai ou faux (voir les réponses à la fin de l'article)

1. La rougeole est une maladie grave, très contagieuse.
2. La vaccination prévient la rougeole et ses complications ; 1 enfant sur 3000 atteint de la rougeole peut en mourir.

3. Il n'y a pas de traitement contre la rougeole.
   

Au Québec et ailleurs dans le monde, certaines maladies potentiellement graves devraient être éradiquées ou éliminées par la vaccination. Une vaccination adéquate de la population diminuerait de façon considérable la circulation de plusieurs maladies infectieuses potentiellement sévères dans la population.

Mais l'Organisation mondiale de la santé (OMS) estimait en 2020 que 23 millions d'enfants de moins d'un an n'avaient pas reçu les vaccins de base, soit le chiffre le plus élevé depuis 2009. (Source : OMS, Couverture vaccinale). En avril 2022, l'OMS indiquait que l'Afrique était confrontée à une hausse de maladies évitables par la vaccination et qu'elle était particulièrement touchée par la rougeole, avec un bond de 400 % au premier trimestre 2022 par rapport à la même période de 2021, en raison du retard dans la vaccination des enfants (OMS). Dernièrement en août 2022, le gouvernement du Zimbabwe a rapporté une éclosion de rougeole comprenant plus de 2000 cas d'infections et le décès de 157 enfants.

Il faudrait qu'au moins 95 % de la population soit protégée contre la rougeole pour en limiter la transmission, car c'est la plus contagieuse des maladies évitables par la vaccination. Il est à noter qu'une campagne de rattrapage est en cours au Québec afin de joindre environ 250 000 enfants âgés de 2 à 15 ans qui n'auraient pas encore reçu les deux doses de vaccin contre la rougeole qui sont requises pour qu'ils soient considérés comme étant adéquatement immunisés à cet âge.

La pandémie de COVID-19 a sans doute contribué à cette problématique en perturbant la prise ou le respect de certains rendez-vous de vaccination des nourrissons. Un retard vaccinal chez les enfants entraîne un risque plus élevé d'infections (coqueluche, varicelle, gastroentérites virales) dès leurs premières années de vie. La vaccination est un geste essentiel en matière de santé et est reconnue comme étant la mesure de santé publique la plus efficace. Bien que non obligatoire d'un point de vue légal, son efficacité est démontrée pour prévenir de nombreuses maladies entraînant des conséquences potentiellement graves.

Étant donné la vulnérabilité des jeunes enfants aux infections et le nombre élevé de contacts en milieu de garde, les directions des services de garde sont encouragées à informer les parents de l'existence du Programme québécois d'immunisation et à diriger toute personne soucieuse de prendre une décision éclairée vers les infirmières de leur CISSS ou CIUSSS, vers leur médecin ou encore vers le service téléphonique Info-Santé 811. Au besoin, une professionnelle ou un professionnel de la santé pourra répondre aux questions du parent et vérifier avec lui le carnet de vaccination de l'enfant. Il sera facile pour le parent, le cas échéant, de faire compléter la vaccination de son enfant en prenant un rendez-vous sur le portail Clic Santé , au CLSC ou dans une clinique médicale.

De nos jours, il existe des vaccins qui protègent contre plusieurs maladies à la fois, ce qui réduit le nombre d'injections nécessaires pour protéger les enfants et facilite la mise à jour du carnet de vaccination. Plusieurs vaccins peuvent être administrés en même temps de façon sécuritaire. Il existe aussi plusieurs moyens pour diminuer la douleur et l'anxiété liées à la vaccination chez les enfants.

QUATRE VISITES AU CALENDRIER RÉGULIER DE VACCINATION DES NOURRISSONS

* Une visite de vaccination à l'âge de 6 mois peut aussi être requise pour mieux protéger certains enfants ayant des facteurs de risque de complications.

** Les enfants nés avant le 1^er juin 2019 devraient recevoir une dose de vaccin contre la varicelle entre l'âge de 4 et 6 ans (non reçue à l'âge de 1 an).

Des parents pourraient avoir été confrontés pendant la pandémie à des mythes ou à de fausses croyances sur les vaccins qui continuent de circuler au sein de la population. Pour plus de détails sur la vaccination des enfants et les services offerts, vous pouvez diriger les parents des enfants de votre milieu de garde vers les ressources fiables suivantes :

• Vaccination des enfants
• Démystifier les croyances sur les risques de la vaccination
• Diminuer la douleur et l'anxiété liées à la vaccination chez les enfants
• Programme québécois d'immunisation
• Portail Clic Santé
• Vaccination des enfants : À quoi s'attendre lors de la visite de vaccination
• Objectifs nationaux de couverture vaccinale et cibles nationales de réduction des maladies évitables par la vaccination d'ici 2025

RÉPONSES AU PETIT JEU-QUESTIONNAIRE SUR LA ROUGEOLE

1. La rougeole est une maladie grave, très contagieuse. Réponse : vrai. La rougeole est une maladie respiratoire virale grave et extrêmement contagieuse. Elle se présente sous forme de fièvre et d'éruptions sur la peau qui sont généralisées et surélevées. Les symptômes sont notamment la toux, l'écoulement nasal et la conjonctivite. L'infection par le virus de la rougeole peut entraîner de graves complications (telles qu'une infection respiratoire aiguë comme une pneumonie, une perte de la vision, une infection du cerveau) et même la mort.

2. La vaccination prévient la rougeole et ses complications ; 1 enfant sur 3000 atteint de la rougeole peut en mourir. Réponse : vrai. Encore aujourd'hui, 1 enfant qui contracte la rougeole sur 3000 enfants en meurt au Canada. Avant la vaccination, au Canada, de 1 à 2 enfants mourraient de la rougeole par 1000 enfants atteints. Actuellement, au Zimbabwe, le nombre de décès chez les enfants serait encore plus important.

3. Il n'y a pas de traitement contre la rougeole. Réponse : vrai. Heureusement, on peut prévenir la maladie et ses complications par la vaccination. Deux doses de vaccin contre la rougeole sont prévues pour les enfants. La première dose à l'âge d'un an et la deuxième dose à l'âge de 18 mois.