Cette étude présente les résultats d’une revue de la littérature réalisée par trois chercheuses québécoises sur la qualité éducative et l’approche piklérienne, une approche pédagogique destinée aux enfants âgés de 0 à 3 ans qui se base sur la relation privilégiée entre l’enfant et l’adulte, sur la valeur de l’activité autonome pour assurer le développement optimal des enfants et sur la motricité libre. Cette recension des écrits regroupe les études sous trois grands thèmes : la qualité des interactions; les connaissances, les perceptions et les croyances des éducatrices; la relation privilégiée entre l’éducatrice et l’enfant. L’analyse suggère que cette approche éducative contribuerait à rehausser la qualité éducative en milieu de garde.
Les répercussions de la pandémie de la COVID‑19 sont nombreuses et préoccupantes, surtout chez les enfants. Les risques pour le bien‑être des jeunes qui existaient avant la pandémie ont été exacerbés, à savoir les blessures involontaires et évitables, les problèmes de santé mentale, le racisme et la discrimination systémiques, les abus, les maladies évitables par la vaccination, la pauvreté, l’insécurité alimentaire, la mortalité infantile, l’intimidation et l’inactivité physique. Ce rapport fait un état de la situation et aborde également des thèmes transversaux : l’accès à l’éducation et à la garde d’enfants, l’accès aux soins de santé et aux services sociaux, les inégalités et les injustices, les changements climatiques, etc. Il établit les mesures prioritaires à mettre en place pour venir en aide aux enfants et aux jeunes, soulignant la nécessité pour les gouvernements en place de revoir les façons de faire actuelles et de mettre de l’avant les bonnes priorités.
Cette étude de l’Office of Planning, Research, and Evaluation examine si l’information sur les services de garde pour enfants est facilement accessible aux parents américains qui désirent se renseigner à ce sujet, et si elle les aide à mieux comprendre comment l’éducation à la petite enfance soutient le développement de l’enfant. L’étude analyse donc les informations disponibles sur les sites Web gouvernementaux, leur degré d’accessibilité, la facilité de navigation sur ces sites et les fonctionnalités de recherche afin de déterminer si l’information repérée répond bien aux besoins des parents. Elle révèle que huit États américains rendent accessible facilement l’ensemble des informations nécessaires aux parents, mais seulement six d’entre eux regroupent ces informations en un seul site Web. L’analyse de l’expérience des utilisatrices et des utilisateurs met en lumière la difficulté pour un parent de se renseigner adéquatement sur la garde d’enfants.
Les associations et les attitudes inconscientes et implicites peuvent affecter nos perceptions, nos décisions et nos actions professionnelles. Dans le cadre de cette étude visant à mettre en lumière les stratégies utilisées par les intervenantes et les intervenants en petite enfance pour soutenir les familles en situation de vulnérabilité, neuf groupes de discussion ont été tenus. Les personnes participantes étaient alors invitées à partager ouvertement et honnêtement leurs expériences de travail avec ces familles. Les façons dont les intervenantes et les intervenants caractérisaient les familles et les enfants ainsi que leurs interactions avec eux ont été étudiées par les chercheuses. Les résultats révèlent certains préjugés envers les familles et les enfants vulnérables, et certaines déclarations peuvent être interprétées comme des jugements qui traduisent la croyance d’une composition familiale « normale » ou idéale (par exemple, les familles biparentales). Ces types de croyances reflètent les normes culturelles dominantes des sociétés occidentales, qui tendent à favoriser les familles nucléaires à deux parents. Les auteures soulignent le manque de recherches empiriques disponibles sur les préjugés implicites chez les professionnelles et les professionnels de l’intervention en petite enfance.
La culture et la perspective contextuelle sont deux éléments importants de la théorie du développement des enfants. Pourtant, la littérature dans ce domaine a un biais en faveur de l’étude d’enfants occidentaux. Les différences et les similitudes interculturelles des compétences des enfants ne sont pas encore synthétisées dans un modèle global. Cette étude présente un cadre de conceptualisation à visée mondiale qui s’appuie sur la forme, le moment et la pertinence des compétences précoces en ce qui a trait à l’apprentissage, à la santé et à la psychosociologie, et ce, pour différentes cultures. Selon l’auteure, plus de recherches sont nécessaires pour produire des définitions et des mesures de base des compétences psychosociales des enfants dans tous les contextes culturels, ainsi que pour comprendre les apports biologiques et environnementaux qui façonnent ces compétences. Elle souligne l’importance d’une approche plus inclusive de l’étude du développement psychosocial de l’enfant qui brise les barrières établies entre les domaines, les parties prenantes et les zones géographiques. Des recommandations sont formulées afin d’accroître l’interdisciplinarité entre les domaines et les milieux d’études.
Dans le but d’établir des stratégies et des pratiques qui favorisent une transition réussie entre le programme
Head Start et la maternelle pour les enfants, leurs familles et le corps enseignant, ce rapport fait état de la littérature existante à ce sujet et examine comment la théorie du changement peut soutenir cette transition. L’étude recense les pratiques mises en œuvre par le personnel enseignant, l’école et l’ensemble du personnel impliqué dans le programme, mais explore aussi les politiques en place et le soutien professionnel offert. S’appuyant sur le développement de la théorie du changement
Head Start to Kindergarten, les auteurs ont élaboré un cadre pour saisir les approches sur l’ensemble du système. Ils soulignent l’importance de coordonner les politiques, les objectifs et les actions de tous les acteurs qui participent à cette transition.
Dans cette étude menée aux Pays‑Bas auprès de 30 enfants âgés de 0 à 4 ans fréquentant un service de garde, l’auteur observe l’effet des activités, du comportement des éducatrices et des éducateurs ainsi que des conflits entre les pairs sur leur bien‑être. Les résultats démontrent que l’effet des activités et des conflits sur le bien‑être des enfants est plus marqué que l’effet des autres variables observées. Les activités contribuent de façon positive au bien‑être des enfants, surtout lorsqu’il s’agit du jeu libre et d'activités dirigées par le personnel éducateur. Les conflits entre les pairs ont, sans surprise, un effet négatif. Le bien‑être des enfants varie de façon importante au cours d’une journée, mais certains enfants ont des niveaux de bien‑être plus constants. Il a également été remarqué que les enfants plus âgés présentent généralement des niveaux de bien‑être supérieurs.
Au cours des dernières années, un changement peut être observé dans l'éducation à la petite enfance, qui est passée des pratiques d'observation et de documentation sur papier vers des systèmes de documentation numériques. À partir d’études de cas menées dans trois établissements multiculturels de la petite enfance situés dans des quartiers présentant des niveaux élevés de désavantage socioéconomique à Londres, deux chercheuses ont travaillé conjointement avec le personnel éducateur pour tenter de comprendre leurs pratiques d’observation des enfants et la manière dont les informations sont communiquées aux parents et aux tout‑petits. Les parents et les enfants ont notamment été interrogés au sujet de la documentation reçue. Les auteures ont pu analyser comment la documentation numérique ouvre de nouvelles possibilités dans l’apprentissage des jeunes enfants et peut rendre la documentation plus accessible aux enfants et à leurs parents. Afin de favoriser une plus grande inclusion et une meilleure communication des observations liées aux apprentissages des enfants, les auteures préconisent une collaboration accrue entre les personnes qui conçoivent les systèmes de documentation numérique et le personnel sur le terrain.
Cette étude, menée en Australie, s’intéresse au lien entre le jeu et l’autorégulation chez les enfants, plus particulièrement, au jeu libre à la maison. Au cours de l’étude qui s’est étendue sur plusieurs années, les auteurs ont mesuré l’effet du temps consacré à ces jeux pendant la petite enfance sur les capacités d’autorégulation chez les enfants au fur et à mesure qu’ils grandissent. Les résultats montrent que plus les enfants consacrent du temps à des jeux libres pendant la petite enfance et les années préscolaires, meilleures sont leurs capacités d’autorégulation à l’âge de 4 à 5 ans et de 6 à 7 ans. L’autonomie possible dans un contexte de jeux libres et lors de jeux faisant appel à leur imagination est bénéfique aux enfants et les aide à développer leurs compétences d’autorégulation.
Cette étude s’intéresse à l’observation comme compétence essentielle chez les enfants pour leur développement et à son lien avec leur bien‑être. L’observation est décrite ici comme un comportement actif et une volonté d’interaction chez les enfants avec leur environnement. Une revue de la littérature permet de constater que les études à ce sujet se sont davantage concentrées sur les aspects plus cérébraux, en lien avec l’attention, et moins sur les aspects pratiques permettant de favoriser de meilleures capacités d’observation chez les enfants. Grâce aux diverses études rassemblées, les auteurs affirment qu’un lien peut être fait entre l’observation et les fonctions cognitives de l’enfant. Le portrait n’étant cependant pas complet, les auteurs formulent plusieurs suggestions pour mieux étudier le sujet, notamment sur la forme que ces études devraient prendre et les environnements qui seraient les plus appropriés pour approfondir les connaissances.
Cette étude exploratoire menée en Australie, dans laquelle douze enfants âgés de 3 à 7 ans ont mis au défi le personnel enseignant de répondre à leurs questions lors d’une activité au zoo, s’intéresse à l’enseignement des sciences dans les premières années de vie de l’enfant. Selon l’auteure, l’enseignement de cette matière s’avère insuffisant comparativement à d’autres domaines, en particulier la numératie et la littératie. Ce manque d’opportunités pour les jeunes enfants d’apprendre les sciences est principalement dû au manque de confiance des membres du corps enseignant en leur capacité à enseigner cette matière, alimenté par des préoccupations concernant une compréhension réduite des concepts scientifiques. Pour les jeunes enfants, cependant, la science est présente dans tous les aspects de leur vie alors qu’ils explorent et interagissent avec leur environnement pour donner un sens au monde qui les entoure. Il s’avère donc important que les sciences soient davantage enseignées aux jeunes enfants.
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