Préparé par la
Direction de la veille et des connaissances stratégiques.
La veille a pour but d’alimenter la réflexion stratégique en rendant disponibles des informations pertinentes, utiles, rigoureuses et fiables sur des thèmes stratégiques pour le ministère de la Famille. Elle permet d’identifier les nouvelles tendances, pratiques émergentes et enjeux susceptibles d’influencer la prise de décision et de
repérer les signes permettant d’anticiper les
changements importants.
Pour toute question, n'hésitez pas à communiquer avec
l'équipe de la veille.
Activité à venir
Qc – 5 nouvelles capsules vidéo sur le droit familial
Qc – Conférence-midi du Partenariat Familles en mouvance et de l’Observatoire des réalités familiales du Québec
La conciliation famille-travail en contexte d’horaires atypiques
Le 27 janvier 2021, 12h-13h30.
Cette conférence fait suite à la publication d'un dossier thématique sur la conciliation famille-travail en contexte d'horaires atypiques, disponible en ligne:
http://www.orfq.inrs.ca/wp-content/uploads/CFTAtypique_Final.pdf
COVID-19
–
Services de garde et famille
Qc – Enfants, écoles et COVID-19 : le cas montréalais
Cette
étude présente les tendances de la COVID-19 selon l’âge, dans 26 arrondissements de l’île de Montréal, en relation avec l’évolution de l’infection dans les écoles chaque semaine entre le 25 août 2020 et le 5 janvier 2021. Les résultats révèlent que la transmission chez les enfants d’âge scolaire (0-9 et 10-19 ans) ne semble pas être la conséquence mais plutôt un déterminant important du niveau général d’infection dans les communautés avoisinantes. Les auteurs affirment que les écoles s’avèrent un véhicule important de ces tendances. Ils soulignent toutefois que l’incidence de la COVID chez les 0-9 est très faible, et celle chez les 10-19 est plus élevée. Les auteurs considèrent également que la présence à l’école est fondamentale pour le développement et la santé mentale des enfants et des jeunes. Pour assurer un retour en classe sécuritaire, des pistes d'action sont proposées : limiter le nombre d’enfants qui fréquentent l’école en présentiel, rendre obligatoire le port du masque en tout temps pour tous, mettre en place un protocole d’aération précis dans toutes les écoles et améliorer le protocole d’isolement des enfants en attente du résultat d’un test de dépistage.
Eur. – COVID-19 in Children and the Role of School Settings in Transmission - First Update
Ce document du Centre européen de prévention et de contrôle des maladies vise à fournir une mise à jour des connaissances sur le rôle des enfants dans la transmission du virus et le rôle des écoles dans la pandémie de COVID-19 au sein de l'Union européenne d'août à décembre 2020. Les auteurs relèvent que, bien que les enfants de tous âges puissent être infectés ou transmettre le virus, les jeunes enfants semblent moins sensibles à l'infection et, lorsqu'ils sont infectés, entraînent moins souvent une transmission ultérieure que les enfants plus âgés et les adultes. Les nombreux effets négatifs des fermetures proactives des écoles et des autres milieux éducatifs (p. ex., préscolaire, services de garde éducatifs, etc.) sur la santé physique, mentale et l'éducation des enfants sont abordés dans la publication. Un consensus général a émergé sur le fait que la décision de les fermer pour contrôler la pandémie de COVID-19 ne devrait être utilisée qu’en dernier recours, considérant que les effets négatifs l'emporteraient vraisemblablement sur les avantages. Dans les données de surveillance, parmi les cas de COVID-19 infantiles, les enfants âgés de 1 à 18 ans ont des taux d'hospitalisation et de décès inférieurs à ceux de tous les autres groupes d'âge. Les nouvelles variantes du virus, comme celle récemment observée au Royaume-Uni, pour lesquelles des preuves solides sur l'incidence potentielle en milieu scolaire ne sont pas encore disponibles, ne sont pas considérées dans cette publication.
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Famille
Qc ‒ Reducing Mommy Penalties with Daddy Quotas
Cette étude vise à mieux comprendre les effets des congés de paternité non transférables sur la situation professionnelle des mères au Canada. À cette fin, une comparaison des données de l’Enquête sur la population active concernant les mères québécoises et les mères ontariennes a été effectuée. Les résultats démontrent qu’à la suite de la mise en place du congé de paternité au Québec en 2006, la participation des Québécoises au marché du travail a augmenté de 5 % par rapport aux mères ontariennes. Le risque d’être au chômage est également 4 % plus faible chez les mères québécoises que chez celles de la province voisine. Toutefois, les auteurs remarquent que les effets sont plus importants dans les trois premières années suivant l’introduction du congé de paternité, ce qui soulève des questions sur la durabilité de ces effets dans le temps.
Qc – Cyberdépendances et réflexions cliniques : quelques principes pour mieux réussir l’accompagnement des familles
La cyberdépendance a des effets psychosociaux sur toute la famille, ce qui explique que l’auteur de cette étude privilégie une intervention clinique impliquant tous ses membres. Dans un premier temps, l’auteur définit le concept de la cyberdépendance, puis il explique les facteurs de risque et de protection liés à ce phénomène. Ces derniers reposent en grande partie sur l’environnement familial et les liens existant entre les membres de la famille. L’auteur fournit également des repères et des outils qui pourront être adaptés à la réalité et à la dynamique de chaque famille, et qui pourront guider les parents dans l’application de mesures préventives.
Qc ‒ Unions et désunions conjugales au Québec. Deuxième partie : Désunions et parentalité
Cette publication de l’Institut national de la recherche scientifique se concentre sur les aspects entourant la séparation et la parentalité d’une enquête menée sur les pratiques et les représentations sociales et juridiques de la vie à deux au Québec. Réalisée auprès de 3 250 personnes âgées de 25 à 50 ans, cette enquête vise à en connaître davantage sur les ententes financières et juridiques des couples qui comptent au moins un enfant. Une attention particulière a été accordée à la situation des familles recomposées afin de vérifier si certaines différences pouvaient être observées comparativement aux familles intactes. Les données indiquent que le fait d’avoir eu un enfant ensemble incite les couples, et plus spécialement les femmes, à vouloir se marier. Les auteures soulignent aussi que la durée de la cohabitation entre un enfant et un beau-parent influence la force du lien développé entre eux. Les résultats révèlent que de nombreux beaux-parents croient qu’ils auraient droit à une garde partagée ou, à tout le moins, souhaiteraient garder contact avec l’enfant dans l’éventualité d’une rupture.
Can. ‒ Soins des enfants : répercussions de la COVID-19 sur les parents
Publié par Statistique Canada et basé sur les données de la
Série d’enquêtes sur les perspectives canadiennes 3 : Reprise des activités économiques et sociales pendant la pandémie de COVID-19, cet article aborde la manière dont le sexe influence la répartition des tâches parentales dans les familles pendant la pandémie de COVID-19. Les résultats révèlent que les femmes sont plus susceptibles de déclarer accomplir la plupart des tâches parentales, mais que les hommes sont plus nombreux à indiquer que ces tâches sont partagées également. Il ressort aussi de l’enquête que l’enseignement à domicile est surtout la responsabilité des femmes. Cependant, la situation d’emploi et le lieu de travail ont une incidence sur la répartition des tâches parentales et peuvent augmenter le niveau de participation des hommes. Lorsque les hommes travaillent à domicile, l’égalité parentale est donc favorisée. Le contraire est observé quand ce sont les femmes qui travaillent à domicile : elles sont plus susceptibles de déclarer qu’elles sont les principales responsables des tâches parentales (et moins susceptibles de déclarer que ces responsabilités sont partagées également).
Can. ‒ The Division of Domestic Labor before and during the COVID-19 Pandemic in Canada: Stagnation versus Shifts in Fathers’ Contributions
Cette étude compare la perception qu’ont 1 234 parents canadiens de la répartition des tâches ménagères et des soins aux enfants avant et après le début de la pandémie de COVID-19. Les deux parents ont été questionnés sur leur perception de l’engagement des pères dans ces tâches. Les auteurs observent une légère augmentation de la participation des pères aux tâches domestiques et aux soins des enfants dans les premiers mois du confinement, particulièrement chez les pères qui travaillaient à domicile. Ils attribuent cette augmentation à une exposition accrue des pères aux besoins quotidiens de la famille. Les pères étaient moins susceptibles de s’impliquer davantage dans les tâches liées aux soins des enfants si la mère travaillait parfois ou exclusivement à la maison pendant la pandémie. Ainsi, l’association entre l’exposition aux besoins et le partage accru des tâches peut être conditionnelle aux modalités d’emploi des mères pendant la pandémie. L’étude indique également que les pères sans emploi étaient davantage impliqués dans certaines tâches liées aux soins des enfants.
É.-U. ‒ Mechanisms that Mitigate the Effects of Child Poverty and Improve Children’s Cognitive and Social-Emotional Development: A Systematic Review
La pauvreté est susceptible de nuire au développement cognitif et socioaffectif des enfants. Cependant, certains facteurs de protection peuvent atténuer les effets de la précarité économique durant l’enfance. Cet article fournit une analyse systématique des études sur les mécanismes de médiation qui se sont avérés efficaces pour réduire ces effets chez les jeunes. Les résultats révèlent que le niveau d’éducation parentale et un environnement familial stimulant sur le plan cognitif représentent des mécanismes de médiation qui exercent une influence positive sur le développement des enfants issus de famille à faible revenu. De même, la présence de livres, d’un ordinateur et la pratique d’activités d’apprentissage à domicile, telles que la lecture et le comptage, atténuent les conséquences de la privation économique. Les auteurs discutent également des effets des programmes d’éducation à la petite enfance sur le développement et le bien-être des enfants.
Eur. ‒ Potential Health-Related Behaviors for Pre-School and School-Aged Children during COVID-19 Lockdown: A Narrative Review
Dans cette revue de littérature, les auteurs se sont intéressés aux comportements associés à l'isolement et à la privation sociale (p. ex., exposition aux écrans, sédentarité, habitudes de sommeil, etc.) liés au contexte de confinement chez les enfants de 3 à 12 ans et aux effets sur leur santé. Les complications socioaffectives (p. ex., cognition sociale plus faible) et une activité physique insuffisante sont soulignées comme étant deux des principales préoccupations, en particulier chez les enfants défavorisés sur le plan socioéconomique. Selon les auteurs, les enfants des ménages à faible revenu ont généralement un accès plus facile aux écrans (télévision, jeux vidéo), mais ils ont moins accès que leurs homologues à revenu plus élevé au matériel de jeu (p. ex., cordes à sauter ou bicyclettes). Selon une étude italienne, pendant le confinement et les restrictions sanitaires, le temps d'exercice chez les enfants et les adolescents a diminué de 2,30 h par semaine. La famille joue un rôle majeur dans la promotion de l'activité physique des enfants et dans l’utilisation des écrans. Il s’agit donc d’un point essentiel à considérer lors de la mise en œuvre des stratégies de santé qui leur sont destinées, en particulier pendant des périodes de confinement.
Cette étude examine les effets à court et à long terme d’une perte d’emploi du père sur la répartition des tâches domestiques au sein du couple. Les analyses indiquent une augmentation à court terme de l’implication du père dans les tâches ménagères (1,7 h) et le soin des enfants (1,2 h) les jours de semaine. Ce changement d’habitudes se poursuit chez les pères dont la conjointe est sur le marché du travail et pour qui la perte d’emploi se prolonge. Par contre, dans le cas des pères qui retournent sur le marché du travail, les résultats s’inversent, particulièrement chez ceux dont la conjointe n’occupe pas d’emploi. La période de chômage n’a pas eu d’effets sur l’implication des pères pendant les jours de fin de semaine.
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