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Centres de la petite enfance et garderies

 
À vos gardes! les poux de tête sont de retour...les remèdes miracles aussi!


Par Julio C. Soto, Institut national de santé publique du Québec

On dirait une vieille chanson de Noël qui se répète chaque année, n'est ce pas ! Ne vous découragez pas, car il en sera ainsi pour les siècles des siècles, Amen ! Peu importe le remède miracle qu'on inventera, les poux de tête sont là pour de bon. Il faut comprendre qu'après tout ces insectes minuscules et incommodants se sont bien adaptés aux humains depuis des milliers (peut-être même des millions) d'années et, bien sûr, ils ne sont pas près de disparaître, du moins tant que nous aurons des cheveux !

Puisqu'on ne peut pas envisager l'éradication du problème, il faut laisser une grande place à la prévention et au contrôle en utilisant des moyens raisonnables et acceptables. Déjà, nos ancêtres, les... singes, avaient trouvé que la pince « pouce-index » et les dents étaient des armes relativement efficaces pour se débarrasser de ces bestioles ou pour contrôler leur population. Par la suite, d'anciennes civilisations ont introduit le peigne fin qui perdure jusqu'à nos jours. Signe des temps, on trouve aujourd'hui des peignes électriques qui enlèvent et « grillent » en même temps les poux et les très « collantes » lentes.

 

Des pistes intéressantes mais souvent farfelues ont été imaginées pour résoudre ce problème « piquant ». Conscients que les poux doivent respirer par des orifices situés sur leur corps, on a utilisé des moyens pour les « noyer » ou les « asphyxier » : par exemple, des huiles de toutes sortes, des onguents, de la boue, de l'eau de mer, de la fumée, etc. Lorsqu'on a appris que ces insectes vivaient à des températures très précises (entre 28o C et 33o C) on a essayé de les « geler » avec de la glace ou des compresses glacées ou encore de les « surchauffer » avec des compresses très chaudes ou en utilisant un séchoir à cheveux : un moyen évidemment dangereux à cause du risque de brûlures. Les courants « bio » et « écolo » ont apporté, entre autres, certaines options comme le vinaigre et la citronnelle. Leur efficacité n'a toujours pas été démontrée par des études vérifiées et publiées. Depuis l'introduction du DDT au siècle dernier, on a essayé plusieurs insecticides chimiques avec succès sous la forme d'aérosol, de shampooing ou d'après-shampooing (rince-crème). Les insecticides demeurent le traitement de choix malgré l'efficacité réduite de certains d'entre eux, en raison de la résistance constatée chez les poux. Toutefois, les aérosols ne sont plus recommandés à cause de leur toxicité potentielle pour les humains et les animaux.

Par ailleurs, certaines croyances erronées et surtout les réactions excessives chez les personnes infestées par des poux ou qui risquent de l'être contribuent à susciter un certain émoi dans les milieux aux prises avec le problème. Le mauvais diagnostic, souvent basé sur la présence de lentes sans que l'on tienne compte du fait que celles-ci soient vivantes ou non amène la discrimination et le sur-traitement avec des conséquences fâcheuses pour tout le monde, sauf pour les poux.

Souvenez-vous, devant ce problème, gardez la tête froide, pensez au vieux principe primun non noscere (d'abord ne pas nuire) et, avant d'utiliser un médicament contre les poux de tête, suivez les recommandations suivantes.

Recommandations générales pour éliminer les poux de tête
  • Vérifiez la tête de l'enfant et regardez près de la racine des cheveux, particulièrement à la nuque et derrière les oreilles. Les poux sont de petits insectes grisâtres (2 à 3 mm). Les lentes (ou œufs) sont plus petites encore, de couleur blanchâtre luisante. Elles sont solidement collées aux cheveux. Les lentes situées à plus de 1 cm de la racine (donc plus visibles) sont déjà probablement mortes ou vides. Elles n'ont pas besoin d'être traitées à nouveau par des médicaments. Vous pouvez les enlever à l'aide d'un peigne fin.
  • Si l'enfant a des poux, avisez le service de garde. Il faut aussi examiner la tête de tous les membres de la famille et traiter tous ceux qui sont infestés. Tant qu'il y a des personnes infestées la réinfestation est possible. D'ailleurs, elle est la première cause d'échec des traitements.
  • Pour le traitement, utilisez uniquement des médicaments dont l'efficacité a été prouvée scientifiquement. Appelez INFO-SANTÉ ou consultez un professionnel ou une professionnelle de la santé pour obtenir des recommandations. Les CLSC et les directions régionales de la santé publique possèdent des outils d'information et de sensibilisation à jour pouvant vous aider à venir à bout du problème

 

Dernière mise à jour :
30 avril 2009