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Centres de la petite enfance et garderies

 
À propos de la « picotte volante » ou varicelle...


Par Pierre Déry, Centre hospitalier universitaire de Québec

Qu'est-ce que la varicelle ?

La varicelle est une infection virale causée par le virus varicelle-zona. Elle est très courante chez les enfants, mais les symptômes sont généralement bénins. Elle est toutefois beaucoup plus grave chez les adultes, surtout chez ceux dont le système immunitaire est défaillant, comme les personnes souffrant de leucémie ou faisant l'objet d'un traitement prolongé à la cortisone.

Quels sont les symptômes ?

La maladie se manifeste d'abord par de la fièvre, suivie de l'apparition de taches rouges qui se transforment en vésicules (petits boutons contenant du liquide). La formation de nouvelles vésicules peut se poursuivre pendant quelques jours, puis les lésions se couvrent d'une croûte.

Quelles sont les complications ?

Les vésicules peuvent s'infecter, laisser des cicatrices et, dans de très rares cas, cette surinfection peut être grave ou même causer la mort. Parmi les autres complications rares, on trouve la pneumonie ou l'encéphalite (inflammation du cerveau). La varicelle est souvent grave pour les personnes qui ont une déficience du système immunitaire et pour le nouveau-né dont la mère a fait cette infection peu avant la naissance. Par ailleurs, si la mère fait une varicelle en début de grossesse, l'enfant peut naître avec des malformations.

Comment la maladie se transmet-elle ?

La varicelle est une maladie très contagieuse. La contagion peut même n'avoir lieu que jusqu'à deux jours avant l'apparition des boutons sur la peau. Ensuite, elle se produit par contact direct avec les vésicules et se poursuit jusqu'à l'apparition des croûtes sur les dernières lésions (environ cinq jours après le début de l'éruption). Une étude réalisée dans des écoles a cependant démontré que l'exclusion des enfants atteints de varicelle n'interrompt pas la propagation de cette maladie. C'est pour cette raison que le Comité de prévention des infections dans les centres de la petite enfance du Québec et la Société canadienne de pédiatrie recommandent que les enfants atteints soient autorisés à revenir à l'école ou au service de garde dès qu'ils se sentent assez bien pour participer aux activités du groupe, quel que soit l'état des lésions cutanées.

Que peuvent faire les parents ?

Si un enfant contracte la varicelle, il ne faut lui administrer ni aspirine (acide acétylsalicylique [AAS]) ni autres produits contenant de l'aspirine, car cette dernière augmente le risque du syndrome de Reye, maladie grave pouvant porter atteinte au foie et au cerveau. Pour contrôler la fièvre, il faut plutôt donner de l'acétaminophène (TylenolMC, TempraMC, PanadolMC, etc.). Si un enfant qui présente des problèmes immunitaires a été en contact avec une personne atteinte de varicelle, il faut communiquer avec le médecin le plus rapidement possible. Ce dernier pourra prescrire à l'enfant un type spécial d'immunoglobuline contenant une grande quantité d'anticorps (substances protectrices présentes dans le sang), afin d'aider à prévenir l'infection.

Existe-t-il un vaccin contre la varicelle ?

Depuis 1999, il existe au Canada un vaccin contre la varicelle. Il est très sécuritaire et efficace lorsqu'il est administré aux enfants en santé ; il prévient la varicelle chez plus de 80 % d'entre eux. Présentement, ce vaccin n'est toutefois pas offert gratuitement par le ministère de la Santé et des Services sociaux du Québec. Il est cependant recommandé pour les adultes qui n'ont pas eu la varicelle et plus particulièrement pour ceux travaillant avec des enfants, comme c'est le cas du personnel des services de garde. Il est aussi recommandé pour tout enfant âgé de plus de un an qui n'a pas encore eu la varicelle.
 

Note : Pour rédiger cet article, l'auteur s'est inspiré des « Conseils à l'intention des parents et des soignants » publiés par la Société canadienne de pédiatrie.

Dernière mise à jour :
30 avril 2009