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Centres de la petite enfance et garderies

 
Il fait chaud, allons faire trempette!


Par Denis Gauvin, Institut national de santé publique du Québec

Avec l’arrivée du beau temps, bon nombre de services de garde à l’enfance profiteront des prochaines périodes ensoleillées pour permettre aux enfants de s’adonner à une activité des plus plaisantes : la baignade. Toutefois, que ce soit en milieu naturel ou en piscine, certaines précautions sont de mise pour une pratique en toute sécurité.

La piscine au service de garde

Photo d'un bébé jouant dans une piscine.Plusieurs services de garde possèdent une piscine (avec un système de traitement qui permet la recirculation et la filtration de l’eau) ou encore une pataugeoire que l’on remplit et vide chaque jour. Sachez que le gouvernement impose, pour ces types d’installations, des exigences visant à assurer la bonne qualité de l’eau pour la baignade. Ainsi, dans le cas des piscines avec système de recirculation de l’eau, une analyse des paramètres microbiologiques doit être effectuée toutes les deux semaines par un laboratoire accrédité. Il faut de plus s’assurer de la présence d’un désinfectant résiduel dans le bassin. Pour ce qui est des bassins empli-vide, communément appelés « pataugeoires », les prestataires de services de garde doivent les désinfecter avant usage et s’assurer de les vider lorsqu’elles ne sont pas utilisées1.

La procédure de désinfection est décrite en détail dans un article précédent du bulletin Bye-bye les microbes!2.

Les risques liés à la baignade

Le principal risque pour la santé de la baignade demeure la noyade. Il convient donc de suivre toutes les mesures de sécurité et d’assurer une surveillance étroite et constante des baigneurs. Quant au risque infectieux, la principale source de contamination de l’eau de la piscine ou de la pataugeoire par les bactéries, virus et parasites provient habituellement des baigneurs eux-mêmes.

La qualité de l’eau : j’y contribue!

Pour préserver une bonne qualité de l’eau, les utilisateurs doivent fournir leur part d’efforts. Pour rendre le traitement de l’eau plus efficace ou pour réduire les risques de propagation des microbes, il suffit de suivre les simples règles suivantes :

  • Ne pas se baigner si l’on souffre de diarrhée (ex. : cryptosporidiose, giardiase) ou de certaines maladies contagieuses telles que la conjonctivite (si écoulement de l’oeil) ou le pied d’athlète (tinea pedis) (si présence de lésions actives).
  • Aller aux toilettes et se laver les mains avant d’entrer dans la piscine.
  • Éviter d’avaler l’eau de la piscine ou de la pataugeoire.
  • Ne pas utiliser les abords de la piscine pour changer une couche.
  • Pour les très jeunes enfants, prévoir des changements de couche réguliers et des visites fréquentes aux toilettes (toutes les 30 à 60 minutes) pour éviter les accidents urinaires ou fécaux. Attention, l’utilisation d’une couche spéciale peut donner un faux sentiment de sécurité.
  • À la piscine, prendre une douche avant de se baigner. En piscine intérieure, il est recommandé de prendre une douche savonneuse. En piscine extérieure, une douche sans savon est à privilégier afin de conserver la crème solaire qui aura été appliquée 30 minutes avant de s’exposer au soleil.
  • En cas d’accident fécal ou vomitif, aviser le responsable du lieu de baignade pour qu’il procède à l’évacuation du bassin et à son nettoyage selon les règles prescrites : augmentation des concentrations de chlore pour les systèmes avec recirculation de l’eau; vidange et désinfection pour les bassins empli-vide.

Allons à la plage!

Photo d'un enfant qui joue dans le sable.Pour les activités à la plage, choisissez un endroit supervisé par des sauveteurs et où l’on procède à des analyses régulières de la qualité de l’eau. On peut trouver, sur le site Web du ministère du Développement durable, de l’Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques, la liste des endroits qui participent au programme Environnement- Plage et qui respectent ces deux conditions (l’adresse de ce site Web figure à la fin de cet article).

Présentes de façon plus ou moins régulière dans certains plans d’eau du Québec, les cyanobactéries (algues bleu-vert) peuvent former des fleurs d’eau donnant une coloration bleu-vert ou rougeâtre à l’eau. Certaines produisent des toxines qui peuvent occasionner des problèmes de santé comme des gastro-entérites ou de l’irritation de la peau et de la gorge. Il est recommandé de ne pas se baigner aux endroits où il y a présence visible de cyanobactéries.


  1. En vertu de l’article 106 du Règlement sur les services de garde éducatifs à l’enfance (RSGEE) (RLRQ, chapitre S-4.1.1, r. 2.).
  2. Denis GAUVIN, « Une piscine bien propre », Bye-bye les microbes, vol. 11, no 2, dernière mise à jour, juillet 2011. Disponible à cette adresse : http://www.mfa.gouv.qc.ca/fr/services-de-garde/cpe-garderies/sante-securite/bye-bye-microbes/bye-byemicrobes/ no11-2/Pages/article2.aspx.
Dernière mise à jour :
8 juin 2015