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Un nouveau vaccin contre les infections à méningocoque


Par Dominique Fortier, ministère de la Santé et des Services sociaux

Le méningocoque est une bactérie. On peut l’attraper lorsqu’on est en contact avec les sécrétions du nez ou de la gorge d’une personne infectée, même si cette personne ne présente pas de symptômes de la maladie. Par contre, pour qu’il y ait transmission, le contact entre les deux personnes doit être étroit et intime.

Le méningocoque peut causer des infections graves, comme la méningite, qui est une infection des enveloppes du cerveau, et la méningococcémie, qui est une infection du sang. Environ 1 personne sur 15 atteinte de la maladie en meurt, et environ 1 personne sur 3 qui survit à la maladie en garde des séquelles graves : surdité, retard mental ou amputation. Les jeunes âgés de 20 ans ou moins, surtout les enfants de 0 à 4 ans et les adolescents, sont les plus à risque de contracter l’infection à méningocoque.

Il existe plusieurs sérogroupes de méningocoque, par exemple les sérogroupes B et C. Au Québec, le vaccin contre le sérogroupe C a été ajouté au calendrier régulier de vaccination des enfants âgés de 12 mois en 2002. Une dose de rappel a ensuite été ajoutée pour les adolescents en 2013. Au fil des ans, cette vaccination gratuite a pratiquement permis l’élimination des cas d’infections causées par le sérogroupe C. Maintenant, la grande majorité des infections à méningocoque au Québec sont causées par des souches du sérogroupe B, dont les 2/3 touchent les jeunes âgés de 20 ans ou moins.

Jusqu’à tout récemment, aucun vaccin n’était disponible contre le sérogroupe B. En décembre 2013, le Bexsero, un nouveau vaccin contre les infections à méningocoque de sérogroupe B, a été homologué au Canada.

Même si ce vaccin a été approuvé récemment au Canada, des vaccins similaires ont été utilisés avec succès depuis les années 1980 chez des centaines de milliers de jeunes en Nouvelle-Zélande, en France, en Norvège, au Chili et dans d’autres pays. Les tests réalisés chez plus de 9 000 personnes montrent que de 95 à 100 % des personnes vaccinées ont développé des anticorps contre le méningocoque de sérogroupe B après la vaccination. L’apparition d’anticorps n’est pas une garantie absolue de protection contre la maladie. On sait par contre qu’un vaccin semblable au Bexsero est utilisé en Nouvelle-Zélande et qu’il a démontré une efficacité à prévenir la maladie allant jusqu’à 85 %. La durée de protection du vaccin n’est pas connue.

À ce jour, aucun effet indésirable persistant n’a été associé au vaccin.

Pourquoi ne pas offrir ce vaccin gratuitement à tous?

Une campagne de vaccination ciblée contre le méningocoque de sérogroupe B est présentement en cours au Saguenay–Lac-Saint-Jean. Depuis plusieurs années, le nombre de personnes atteintes de l’infection à méningocoque de sérogroupe B par rapport à la population est beaucoup plus élevé dans cette région qu’ailleurs au Québec. Pour cette raison et puisqu’un nouveau vaccin est disponible, une campagne de vaccination gratuite pour les jeunes de 0 à 20 ans a été organisée dans cette région.

Ailleurs au Québec, la situation ne justifiait pas l’élargissement de la vaccination. Le vaccin est donc disponible gratuitement uniquement pour les personnes qui présentent une condition personnelle qui les rend particulièrement vulnérables à une infection à méningocoque (par exemple, les personnes qui n’ont plus de rate). Le vaccin est également offert aux personnes ayant eu un contact étroit avec une personne qui a fait une infection grave à méningocoque de sérogroupe B. Les autres personnes peuvent recevoir le vaccin, mais doivent en assumer les frais.

Pour toute information complémentaire sur l’infection à méningocoque ou sur le vaccin contre le méningocoque de sérogroupe B, visitez le santesaglac.com et le msss.gouv.qc.ca/vaccination.

Dernière mise à jour :
17 novembre 2014