Ministère de la Famille
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Mars 2025

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Préparé par la Direction de la veille et des connaissances stratégiques.

La veille a pour but d’alimenter la réflexion stratégique en rendant disponibles des informations pertinentes, utiles, rigoureuses et fiables sur des thèmes stratégiques pour le ministère de la Famille. Elle permet d’identifier les nouvelles tendances, pratiques émergentes et enjeux susceptibles d’influencer la prise de décision et de repérer les signes permettant d’anticiper les changements importants. Les conclusions des publications présentées dans ce bulletin ne reflètent pas nécessairement les points de vue ou les positions du Ministère.       

Pour toute question, n'hésitez pas à communiquer avec l'équipe de la veille.                                                                

Activités

Ce webinaire propose de mettre en lumière des effets peu connus de l’éducation par la nature pour les tout-petits.

Cette conférence-midi du partenariat Familles en mouvance aura lieu le 15 avril 2025 de 12h30 à 13h30 en formule hybride au centre UCS de l’INRS et sur Zoom. La conférence-midi est gratuite et l’inscription est obligatoire.

Ce colloque, qui se tiendra le 23 mai 2025, est organisé conjointement avec la Chaire de recherche pour l’étude des relations intimes, conjugales et amoureuses (ERICA). Cette édition réunira des chercheuses et des chercheurs autour de la thématique La norme du couple à l’épreuve : intimité, parentalité et faire famille hors du cadre conjugal.

Famille

La coparentalité en contexte de séparation comporte de nombreux défis (de communication, de partage des tâches avec l’autre parent, etc.), et les parents séparés peuvent être sujets à un niveau de stress important. Face à ces situations, l’entourage peut constituer une importante source de soutien, mais aussi induire, parfois, une pression sur les parents dans l’exercice de leur rôle. L’Institut de la statistique du Québec a publié récemment un fascicule qui s’intéresse à ces questions, afin de voir de quelle manière les sources de soutien et de pression sociale interviennent sur le stress des parents séparés. Les résultats qui y sont présentés ont été produits à partir de l’Enquête québécoise sur la parentalité 2022. S’appuyant sur les réponses de près de 4 500 parents séparés, les analyses permettent de conclure que les parents qui peuvent souvent ou toujours compter sur leurs parents, sur les autres membres de leur famille et sur leurs amis ou collègues, en cas de besoin, ont une probabilité moindre de subir un niveau élevé de stress parental que les parents qui ne peuvent que rarement, voire jamais, compter sur ce soutien. De même, les parents séparés qui ressentent fréquemment de la pression des membres de la famille élargie sont plus susceptibles de vivre davantage de stress parental que les autres.

Cette thèse de doctorat examine les liens entre le contrôle psychologique parental, les stratégies de régulation des émotions et les symptômes dépressifs à l’adolescence, en tenant compte du genre du parent et de celui de l’enfant. Un échantillon de 330 élèves montréalais âgés de 14 à 17 ans ont répondu à un questionnaire visant à mesurer le contrôle psychologique maternel et paternel, la qualité de la régulation de leurs émotions de colère, de tristesse et de peur ainsi que leurs symptômes dépressifs. Le contrôle psychologique fait référence à la parentalité intrusive qui dicte les comportements et impose des modes de pensée aux jeunes. Les résultats mettent en lumière le rôle médiateur de la régulation des émotions dans l’association entre le contrôle parental et les symptômes dépressifs des adolescentes et des adolescents. Les jeunes qui rapportent un niveau élevé de contrôle parental présentent plus de difficultés de régulation de la tristesse et de la peur, qui sont à leur tour associées à des scores plus élevés de dépression. Les résultats sont nuancés par le genre des parents, par celui des jeunes ainsi que par le type de contrôle exercé par le parent. En outre, un contrôle orienté vers l’accomplissement (les pressions du parent pour que l’enfant se conforme à ses attentes en matière de réussite) par le père est lié à plus de dysrégulation de la tristesse et de la peur, alors que le contrôle paternel ou maternel orienté vers la dépendance est lié à plus d’inhibition de la peur. L’inhibition de la tristesse et de la peur est associée aux symptômes dépressifs chez les jeunes.

Qc – Vers un usage équilibré des écrans : miser sur les familles et renforcer l’effort scolaire

Ce mémoire, présenté par un groupe de chercheurs dans le cadre de la Commission spéciale sur les impacts des écrans et des réseaux sociaux sur la santé et le développement des jeunes, poursuit deux objectifs : clarifier le statut du numérique à l’école et définir le rôle de la famille en matière d’usage et d’éducation au numérique. Les auteurs proposent des solutions concrètes visant un meilleur encadrement de l’usage des écrans par les jeunes à l’école et à la maison. En outre, ils soulignent que la consommation d’écrans serait plus importante en dehors des heures de classe, donc à des moments où les jeunes sont sous la responsabilité de leurs parents. Ainsi, pour un impact positif sur le temps d’écran des jeunes, les efforts gouvernementaux devraient viser principalement les familles. Les auteurs considèrent que les parents devraient être mieux informés sur les enjeux liés au numérique; de même, un meilleur niveau de littératie numérique leur permettrait de mieux guider l’usage que leurs jeunes font des écrans. Ils suggèrent d’impliquer les parents dans l’élaboration et la mise en place des interventions ciblant les familles afin que les situations variées dans lesquelles elles vivent soient considérées.

Can. – Exploring Parenthood Intentions and Perceptions of Infertility and Assisted Reproductive Technology among 2SLGBTQIA + Young Adults in Ontario, Canada: A Mixed Methods Study

Dans le cadre de cette enquête menée en ligne, en Ontario, entre mai et octobre 2022, 286 individus 2SLGBTQIA+ ont été sondés quant à leurs intentions de parentalité, leur conception de la famille ainsi que leur perception de la procréation médicalement assistée. Toutes les personnes ayant pris part à l’enquête étaient des étudiantes et des étudiants sans enfant âgés de 18 à 30 ans. Parmi elles, 33,9 % ont indiqué qu’elles veulent avoir des enfants, alors que 33,6 % sont incertaines et que 32,5 % préfèrent ne pas en avoir. En ce qui concerne leur perception de la famille, elles conçoivent celle-ci de manière plus large et flexible que la seule famille nucléaire, puisqu’elle est choisie. À leurs yeux, la famille est constituée de partenaires dont les enfants, s’il y en a, sont biologiques, adoptifs ou en famille d’accueil, et elle véhicule des valeurs d’amour, de sécurité, de soutien mutuel et d’acceptation. Les appréhensions face à la procréation médicalement assistée diffèrent selon les sous-groupes interrogés. Tous s’entendent cependant sur le fait que son coût excessif et les discriminations auxquelles les personnes qui la demandent pourraient faire face constituent des obstacles à son recours.

É.-U. – The Family Context and the Use of Media for Emotion Regulation During Early Childhood: Testing the Tripartite Model of Children’s Emotion Regulation and Adjustment

L’utilisation des médias par les parents pour occuper leur jeune enfant lorsqu’il s’ennuie ou pour le distraire des émotions négatives est une pratique courante. Les auteurs de cette étude, réalisée aux États-Unis auprès de 449 parents d’enfants âgés de 4 à 7 ans, souhaitaient vérifier s’il existe une association entre cette pratique et la capacité de régulation émotionnelle de l’enfant. L’influence sur cette association des réactions de stress des parents face à l’expression d’émotions négatives des enfants et de la relation parent-enfant a aussi été examinée par les chercheurs. Les résultats suggèrent que l’usage des médias joue un rôle dans le développement émotionnel des enfants, et ce, parallèlement à la manière dont les parents réagissent aux émotions de leurs enfants et à la qualité de la relation enfant-parent. En outre, les réactions négatives des parents par rapport aux émotions de leur enfant et une moins bonne relation parent-enfant sont associées à des problèmes d’internalisation et d’externalisation chez l’enfant. Les auteurs suggèrent aux parents de privilégier l’usage de médias axés sur les émotions sociales, qui leur permet d’apprendre à l’enfant à réguler ses émotions. Ils soulignent aussi l’importance que les parents mettent en pratique les stratégies présentées dans ces médias avec leur enfant au lieu d’utiliser ceux-ci pour le distraire.

É.-U. – Transformative Learning to Politicized Collective Identity: How Cisgender Parents and Caregivers of Transgender and Gender Diverse Youth Become Change Makers for TGD Justice

Depuis quelques années, nous assistons à la mise en place de lois hostiles aux personnes trans, notamment dans plusieurs États américains. Les liens parentaux peuvent être un facteur crucial de renforcement de la résilience pour les jeunes trans en atténuant les effets du stress lié aux minorités. Cet article étudie le processus de transformation vécu par des parents de jeunes trans qui ont développé leur identité en tant qu’alliés, puis qui sont passés d’un sentiment d’inquiétude pour la sécurité de leur enfant à un plaidoyer actif et public pour des politiques qui protègent les personnes trans au sein de leur communauté. L’article débute avec un aperçu du climat politique hostile aux personnes trans et des répercussions sur celles-ci, sur leur famille et sur leur entourage. Ensuite, en appliquant la théorie de l’apprentissage transformationnel, l’auteur décrit le processus vécu par ces parents selon plusieurs phases distinctes.

Eur. – A Typology of US Parents’ Mental Loads: Core and Episodic Cognitive Labor

Les auteures de cette étude cherchent à savoir si le travail cognitif, concernant la prise de décisions, la planification et l’organisation de la vie familiale, est réparti en fonction du genre des partenaires, comme le sont généralement les tâches physiques dans la sphère domestique. S’appuyant sur les résultats d’un sondage mené auprès de 3000 parents états-uniens, elles établissent que les mères s’occupent davantage de ce qui touche à la vie quotidienne, comme le ménage, les horaires, le soin des enfants, les relations sociales et la nourriture. Les pères s’occupent davantage, quant à eux, du travail lié à l’entretien de la maison et du côté financier, qui sont des tâches plus épisodiques. Le caractère invisible du travail cognitif fait toutefois en sorte qu’un membre du couple ne sait pas toujours ce qui est fait par l’autre, ce qui mène également à une possible surestimation de leur propre contribution. Bien que l’ampleur de ce travail soit difficile à mesurer, les résultats tendent à montrer que, comme pour l’exécution des tâches physiques, il s’agit d’un travail réalisé en plus grande partie par les femmes.

Eur. – Minority Stress and Structural Stigma Predict Well-Being in European LGBTQ+ Parents

Les conséquences négatives de la stigmatisation structurelle envers les personnes de la communauté LGBTQ+, c’est-à-dire l’oppression exercée par le biais de lois et d’attitudes préjudiciables à leur égard, ainsi que les conséquences du stress minoritaire sur le bien-être et la santé de ces personnes sont bien étayées. En revanche, les répercussions de la stigmatisation structurelle et du stress minoritaire, c’est-à-dire le stress identitaire résultant d’une oppression systémique, sur les différents niveaux du système familial, sont moins bien connues. Les auteurs se penchent sur l’association entre l’exposition à ces facteurs de risque et le bien-être (satisfaction de vie et symptômes dépressifs) des parents LGBTQ+ en utilisant les données du EU LGBTI II Survey, 2019, réalisé dans 19 pays européens, et en s’appuyant sur les réponses fournies par 3 080 personnes. Selon les résultats, l’exposition au stress des minorités sur le plan individuel ainsi que l’exposition à la stigmatisation structurelle ciblant à la fois les individus et les familles LGBTQ+ sont significativement associées à un bien-être moindre des parents LGBTQ+. En outre, les parents trans et les personnes confrontées à des difficultés économiques sont particulièrement vulnérables à un niveau faible de bien-être.

Eur. – The Indirect Costs of Caring for a Child with a Disability

Dans quelle mesure le handicap d’un enfant a-t-il un impact sur la santé et l’emploi des parents au fil du temps? Pour répondre à cette question, l’auteur de cette thèse de doctorat, composée de trois articles, a utilisé les données d’un registre national de Statistics Norway. Le premier article aborde la participation au marché du travail des parents ayant un enfant handicapé. L’auteur constate que ces parents allouent moins de temps au travail et ont une perte de revenus, comparativement aux parents d’un enfant non handicapé. Ces conséquences négatives sont plus prononcées chez les mères que chez les pères, et chez les parents s’occupant d’enfants souffrant d’un handicap plus grave. Le deuxième article montre que les mères d’un enfant handicapé prennent davantage de congés pour cause de maladie que les autres mères. Le troisième, qui porte sur les différences en matière de retour au travail deux ans après la naissance entre les mères d’enfants handicapés et non handicapés, révèle que les mères d’un enfant handicapé sont moins susceptibles de reprendre le travail après l’accouchement. L’auteur conclut que les mères d’un enfant handicapé vivent une détérioration plus prononcée de leur santé; en outre, le taux d’emploi chez ces mères se révèle moins élevé que celui des mères d’un enfant non handicapé. Il souligne la nécessité de soutenir davantage les mères d’un enfant handicapé afin qu’elles parviennent à un meilleur équilibre entre vie professionnelle et vie privée.

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Enfance et services de garde

 

Le Classroom Assessment Scoring System (CLASS) est un outil standardisé permettant d’effectuer le suivi de la qualité des interactions dans les services de garde. L’outil a été développé en premier lieu pour les services en installation. Les auteures de cet article cherchent à savoir si un tel outil est aussi pertinent dans les services en milieu familial, en adoptant la perspective de personnes responsables de ce type de services. Dans une approche de « faire sens », treize responsables d’un service de garde éducatif en milieu familial (RSGE) du Québec ont ainsi été interrogées au sujet de leur conception des interactions qui contribuent au bien-être, au développement et à l’apprentissage des enfants. Cette conception a ensuite été comparée à ce qui est établi dans l’outil CLASS Trottineur. Selon les répondantes, les services en milieu familial permettent une grande flexibilité et un lien plus personnel avec les enfants que ceux en installation. Si les répondantes reconnaissent des continuités entre les deux milieux, les résultats présentés sont une invitation à prendre en compte la culture distincte des services de garde en milieu familial dans le suivi de la qualité des interactions qui s’y déroulent.

 

Cette étude décrit le développement et l’implantation d’un programme de la Martin Family Initiative dans la communauté de Maskwacis, en Alberta. Couvrant la période prénatale jusqu’au préscolaire, ce programme se fonde sur le savoir et les valeurs culturelles autochtones en matière de bien-être des enfants. Inspiré en partie par des initiatives venues des domaines de l’éducation et de la santé, il a été développé en étroite collaboration avec des experts et des partenaires de la communauté. Il offre un continuum de soins et comprend des visites à la maison, des programmes préscolaires et des rencontres de groupes. Il donne aux familles un accès à diverses ressources en fonction de leurs besoins. Le programme met l’aspect relationnel en priorité, que ce soit entre les partenaires, entre les membres des communautés ou entre les services. L’objectif est de créer un programme approprié et durable, bien ancré dans la communauté, qui en administre également les fonds. Bien que le succès de ce programme repose sur certains facteurs qui lui sont propres, plusieurs des apprentissages qui en sont tirés peuvent enrichir le développement d’autres initiatives en milieu autochtone.

É.-U. – Responding to the Needs of Early Literacy Teachers: Designing Online Professional Development to Improve Writing Instruction for Multilingual Learners

Cette étude s’intéresse à un projet issu d’une université visant à répondre au besoin grandissant de formation pour le personnel enseignant aux États-Unis afin de les soutenir dans leurs pratiques auprès des jeunes enfants qui grandissent dans un contexte multilingue. Dans le but de soutenir cet aspect du développement professionnel, des modules en ligne ont été conçus et mis en place, puis testés auprès de 25 membres du personnel éducateur. Un suivi des changements apportés aux pratiques de ces participantes et participants en réponse à ce programme permet de voir une meilleure adaptation des enfants en contexte multilingue, de nouvelles pratiques linguistiques et un changement d’idéologie. Le programme est clair, ciblé, adaptatif et cohérent. Il démontre l’importance de prendre en compte les besoins du personnel enseignant et d’engager les participantes et les participants dans l’apprentissage.

Une étude longitudinale réalisée auprès de parents de 554 enfants en Finlande permet d’analyser les effets de problèmes sociaux, émotionnels et comportementaux ainsi que des retards de compétences sur le développement socioémotionnel subséquent. Les parents ont été sondés lorsque leur enfant avait 18 mois, puis lorsqu’il avait 8 ans. Leurs réponses indiquent que les problèmes sont plus nombreux à 8 ans qu’à 18 mois, particulièrement chez les garçons. Ceux-ci ont davantage de retards de compétences à 18 mois et de comportements à risque à 8 ans. Les réponses illustrent également l’importance du point de vue des parents; effectivement, les inquiétudes exprimées quant au comportement et aux émotions de leur enfant à 18 mois sont généralement confirmées par l’existence de problèmes à cet âge. De même, l’inquiétude concernant le développement du langage de leur enfant à 18 mois est un prédicteur de certains problèmes à l’âge scolaire.

 

Le Royaume-Uni offre depuis peu la possibilité aux membres du personnel de l’éducation à la petite enfance qui ne possèdent pas la qualification de niveau 3 de faire reconnaître leur expérience, cette reconnaissance leur permettant d’accéder à ce niveau de leur profession. Cela permet également à leur employeur de les inclure dans le calcul des ratios personnel/enfant de niveau 3, alors qu’ils pourront représenter jusqu’à 50 % du personnel qualifié. Ce guide décrit les critères d’admissibilité au processus permettant d’obtenir la qualification de niveau 3 par la reconnaissance de l’expérience. Le processus inclut notamment des évaluations et une période de pratique supervisée. Le guide s’adresse aux prestataires de services de la petite enfance agréés tenus de se conformer au cadre réglementaire de la Early Years Foundation Stage, aux gestionnaires d’établissement, au personnel de la petite enfance ainsi qu’au personnel d’écoles qui offrent des services aux jeunes enfants.

Eur. – Emotional Exhaustion in German Preschool Teachers: The Role of Personal, Structural, and Social Conditions at the Workplace

Grâce à des données recueillies auprès d’enseignantes et d’enseignants en centres préscolaires en Allemagne, les auteures explorent le lien entre les conditions de travail et les symptômes d’épuisement émotionnel. Des différences d’ordre plus général existent entre les centres préscolaires, mais d’autres, plus marquées, sont notées du côté des facteurs individuels. Plus encore que le contexte organisationnel, les conditions personnelles et sociales ont une forte influence sur l’épuisement émotionnel. L’expérience de travail est un point important, davantage que l’éducation, la formation, l’horaire de travail et le poste occupé. Les enseignantes et les enseignants travaillant depuis plus longtemps sont plus à risque d’épuisement émotionnel. Le côté social est également crucial. Le niveau de cohésion de l’équipe de travail et la gestion des interactions avec les parents figurent parmi les facteurs les plus déterminants en matière d’épuisement du personnel enseignant.

 

Cette étude, menée en Irlande, examine l’adoption, par le personnel éducateur à l’enfance, de la pratique de la pleine conscience avec les tout-petits. Les auteures ont recueilli des données auprès de 744 éducatrices et éducateurs de la petite enfance, au moyen d’un questionnaire en ligne, afin de connaître leur opinion sur la pratique de la pleine conscience et de déceler une association entre la pratique personnelle et son adoption en milieu professionnel. Les répondantes et les répondants déclarent profiter des bienfaits de la pratique personnelle dans leur vie professionnelle, notamment en ce qui concerne la gestion du stress. La majorité des personnes interrogées sont intéressées par une formation professionnelle à ce sujet, et 91 % d’entre elles se disent en faveur d’une certification. Nombreuses sont celles qui pratiquent déjà la pleine conscience avec les enfants, même sans avoir suivi de formation formelle ou informelle sur ce sujet, bien qu’elles affirment que le manque de compréhension et l’absence de formation constituent des obstacles à l’adoption de cette pratique. Selon les auteures, offrir aux éducatrices et aux éducateurs une formation comprenant des moyens concrets pour pratiquer la pleine conscience avec les jeunes enfants, tout en leur permettant de développer et d’entretenir leur pratique personnelle, serait bénéfique pour le personnel éducateur.

 

Les auteurs de ce rapport souhaitent contribuer à la mise en place de services d’éducation et d’accueil des jeunes enfants qui soient accessibles, inclusifs et de qualité au sein de l’Union européenne. Pour ce faire, ils fournissent des données détaillées destinées aux décideurs politiques, aux chercheurs et aux parents sur les systèmes d’éducation à l’enfance européens pour faciliter la prise de décision éclairée en matière d’éducation de qualité pour les tout-petits. Les auteurs présentent aussi des exemples de politiques publiques prometteuses. Les données sur l’accessibilité aux services, la gouvernance, le financement, la dotation et la formation de la main-d’œuvre, les conditions de travail et l’évaluation mettent en évidence l’évolution du secteur depuis la publication des deux rapports précédents, diffusés en 2014 et en 2019. En deuxième partie, le rapport présente, sous forme de fiches, les spécificités des systèmes d’éducation à l’enfance de 37 pays européens.

Intern. – Reducing Inequalities by Investing in Early Childhood Education and Care

Ce document, publié par l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), est le huitième volume d’une série ayant pour objectif de soutenir la réduction des inégalités par un investissement dans les services en petite enfance. À partir d’une méthodologie visant à traduire la recherche en politiques, et avec l’objectif d’identifier les meilleures pratiques soutenant l’équité et l’inclusion dans les services en petite enfance, il présente la conclusion d’ateliers de travail réunissant plusieurs experts ainsi que le résultat de l’analyse de données internationales et de politiques des pays membres et de la littérature. On y apprend que, malgré l’important développement des services en petite enfance survenu au cours des dernières décennies, il existe toujours un écart de participation entre les enfants les plus vulnérables et les autres, particulièrement chez les enfants de moins de 2 ans. Par ailleurs, les données récentes montrent que les enfants les plus désavantagés bénéficient généralement de services de moindre qualité. Or, les services de qualité qui s’appuient sur des pratiques reconnues dans la littérature scientifique offrent une occasion sans pareil de réduire les inégalités entre les enfants. En outre, à long terme, ces services favorisent une diminution des dépenses en éducation et en services sociaux. L’OCDE promeut ainsi la combinaison de services universels et d’approches ciblées qui permettent d’investir les ressources là où elles font une réelle différence, et insiste également sur l’importance de l’intégration des services à la petite enfance à l’ensemble des politiques existantes en éducation, en santé et en services sociaux.

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Intimidation

 

Cette étude propose une analyse intersectionnelle de la cybervictimisation chez les jeunes, un sujet peu exploré jusqu’à maintenant dans la littérature. À partir des données de l’enquête California Healthy Kids Survey 2017-2019 recueillies auprès de plus de 444 000 élèves de la 9e à la 12e année, les auteurs examinent la prévalence de la cybervictimisation en tenant compte de l’entrecroisement d’identités sociales comme le sexe assigné à la naissance, le genre, l’orientation sexuelle, les origines culturelles, le niveau d’éducation et le statut socioéconomique. Ils évaluent l’impact de la discrimination intersectionnelle sur la santé mentale et le bien-être, de même qu’ils s’intéressent au rôle des plateformes numériques tant sur le plan du soutien que sur celui de l’exposition au risque. Les résultats révèlent que 22,7 % des jeunes mentionnent être victimes de cybervictimisation, ce taux pouvant être de deux à trois fois plus élevé chez les jeunes combinant plusieurs identités marginalisées. Les jeunes qui appartiennent à la fois à une minorité sexuelle et de genre et à une minorité culturelle sont particulièrement touchés.

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Dernière mise à jour :
26 mars 2025