Ministère de la Famille
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Janvier 2025

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Préparé par la Direction de la veille et des connaissances stratégiques.

La veille a pour but d’alimenter la réflexion stratégique en rendant disponibles des informations pertinentes, utiles, rigoureuses et fiables sur des thèmes stratégiques pour le ministère de la Famille. Elle permet d’identifier les nouvelles tendances, pratiques émergentes et enjeux susceptibles d’influencer la prise de décision et de repérer les signes permettant d’anticiper les changements importants. Les conclusions des publications présentées dans ce bulletin ne reflètent pas nécessairement les points de vue ou les positions du Ministère.       

Pour toute question, n'hésitez pas à communiquer avec l'équipe de la veille.                                                                

Activités


Le jeudi 30 janvier 2025 de 12 h 30 à 13 h 30. Cette conférence-midi, organisée par le partenariat de recherche Familles en mouvance, se tiendra au Centre UCS de l’INRS, à Montréal, et sur Zoom.

Le rendez-vous annuel de tous ceux et celles qui ont à cœur la valorisation de l'engagement paternel dans la société québécoise. Prochaine édition les 20 et 21 février 2025.

Ce webinaire en rediffusion vise à mieux comprendre la réalité des parents proches aidants en explorant les difficultés qu’ils rencontrent pour concilier leurs responsabilités.

Famille



Ce fascicule préparé par l’Institut de la statistique du Québec (ISQ) s’intéresse au vécu des quelque 175 000 parents d’enfants mineurs dont la première langue officielle parlée est l’anglais, au Québec. Les données présentées sont tirées de l’Enquête québécoise sur la parentalité réalisée en 2022 par l’ISQ et permettent de comparer la situation des parents anglophones à celle des parents d’expression française. On dresse d’abord leur profil sociodémographique et économique, qui se distingue de celui des parents francophones notamment par le fait que plusieurs parents d’expression anglaise sont nés à l’étranger et qu’ils tendent à être davantage scolarisés que les parents francophones. Ils sont aussi moins présents en emploi, travaillent plus fréquemment selon des horaires atypiques et bénéficient de revenus généralement plus faibles. Ces caractéristiques peuvent teinter plusieurs aspects de leur parentalité. Sur ce plan, on observe que les parents anglophones sont plus nombreux à vivre un niveau élevé de conflit travail-famille et de stress parental, et à ne pas bénéficier du soutien dont ils auraient besoin pour accomplir leur rôle de parent.



Au regard des données fournies dans ce bulletin produit par l’Institut de la statistique du Québec, on constate que l’écart entre les mères et les pères sur le marché du travail s’est réduit entre 2008 et 2023 au Québec, tant pour les parents en couple que pour ceux des familles monoparentales. Cette analyse des données de l’Enquête sur la population active, réalisée annuellement par Statistique Canada, permet de constater que le taux d’emploi des mères a augmenté, particulièrement celui des mères ayant fait des études postsecondaires ou universitaires. Cette augmentation touche à la fois les mères non immigrantes et les mères immigrantes. Le bulletin permet de comparer la situation au Québec à celles des autres provinces et de connaître l’évolution des parents sur le marché du travail selon l’âge du plus jeune enfant dans la famille. Les données suggèrent que la conciliation travail-famille demeure un enjeu pour les mères d’enfants en bas âge.

Qc – Regard sur des mesures socio-fiscales du Québec pour les familles – Analyse des dépenses fiscales 2024

Le gouvernement du Québec a amorcé un examen de ses dépenses fiscales et budgétaires, poursuivant l’objectif d’un retour à l’équilibre budgétaire en 2029-2030. Dans ce contexte, la Chaire de recherche en fiscalité et en finances publiques de l’Université de Sherbrooke a entrepris une série de travaux sur le thème de l’analyse des dépenses fiscales. Dans le plus récent document diffusé, elle examine quatre mesures fiscales destinées aux familles, soit l’Allocation famille, le crédit pour frais de garde et les crédits pour frais d’adoption et pour traitement de l’infertilité. Les auteurs proposent une optimisation de ces mesures tout en visant le maintien d’une générosité accrue envers les familles qui disposent d’un revenu moindre. Ainsi, l’Allocation famille pourrait se concentrer sur l’aide aux familles à faible revenu, une mesure qui, combinée aux autres mesures en place au provincial et au fédéral, bénéficierait tout de même aux familles à revenu moyen. Les auteurs suggèrent également un remaniement de la grille du crédit pour frais de garde de façon à la rendre plus progressive.

Qc – Examen des facteurs associés à la médiation numérique parentale

Les auteurs de cette étude cherchent à savoir s’il existe un lien entre certains déterminants parentaux ou familiaux et le type de médiation utilisé par les parents pour contrer les effets néfastes de l’usage des technologies numériques par leur enfant. Ils ont interrogé 112 parents dont les enfants âgés de 1 à 16 ans utilisent une tablette ou un téléphone portable chaque jour. Les résultats révèlent que plus le parent considère utiliser lui-même les médias sociaux de manière problématique, plus il est susceptible d’adopter la stratégie de médiation active. Ce type de médiation préconise la co-utilisation et les discussions avec l’enfant sur les influences de la technologie. La médiation active est également associée à la taille de la fratrie ainsi qu’à la part de responsabilité dans les soins aux enfants. À l’inverse, le stress parental semble freiner l’emploi de cette stratégie. Les auteurs n’ont pu établir de lien entre les facteurs étudiés et la seconde stratégie, la médiation restrictive, qui consiste à mettre en place de règles d’utilisation des appareils ainsi que des mesures techniques, comme la mise en place de contrôles parentaux.

Qc – “It’s someone who means a lot to me, and who means even more to mom”: Children’s views on the romantic partners of their polyamorous parents

Cet article s’intéresse à la diversité des familles au Québec du point de vue d’enfants vivant avec des parents polyamoureux. À partir de 18 entrevues menées auprès d’enfants âgés de 5 à 17 ans dont les parents vivent des relations polyamoureuses, les chercheuses ont examiné le ressenti de ces jeunes par rapport aux partenaires romantiques de leurs parents et à la place qu’ils occupent dans leur vie. Il en ressort que ces partenaires ont une contribution positive dans la vie de ces enfants, notamment sur le plan des soins qu’ils leur accordent et sur le plan matériel. La présence de plusieurs adultes qui les affectionnent et se soucient d’eux est bénéfique à leur développement. Des changements apportés à la structure familiale peuvent toutefois entraîner des répercussions sur le bien-être émotionnel des enfants, et celles-ci doivent être prises en compte dans le soutien apporté à ces familles.

Can. – La famille compte 2024 : le travail des familles

Cette publication, qui représente le deuxième volet de la série La famille compte 2024, porte sur le travail des familles au Canada, c’est-à-dire l’ensemble des responsabilités rémunérées et non rémunérées associées à la vie familiale. En s’appuyant notamment sur les données récentes de Statistique Canada, les auteurs explorent la manière dont les familles organisent et gèrent ces responsabilités ainsi que les changements survenus au cours des 30 dernières années en raison de l’évolution des rôles associés aux genres, du vieillissement de la population et du sentiment d’insécurité accru sur le marché du travail et dans l’économie. Ils relèvent également les dynamiques d’inégalités dans la répartition du travail rémunéré et non rémunéré au sein des familles. L’analyse réalisée par les auteurs permet d’évaluer dans quelle mesure certaines politiques, à savoir publiques ou en milieu de travail, soutiennent, entravent, voire façonnent l’organisation du travail au sein des familles. En outre, un chapitre aborde plus particulièrement les services de garde à l’enfance propres à chacune des provinces canadiennes.

É.-U. – Exploring the Association between Parenting Stress and a Child’s Exposure to Positive Childhood Experiences (PCEs)

Cette étude utilise les données de l’Enquête nationale sur la santé des enfants de 2019-2020, menée aux États-Unis, pour déterminer si des niveaux élevés de stress parental réduisent la probabilité, pour un enfant âgé de 6 à 17 ans, de vivre des expériences positives dans l’enfance. Les auteures s’intéressent plus spécifiquement aux expériences positives suivantes : participer à des activités parascolaires; faire du bénévolat lors d’événements communautaires, scolaires ou religieux; avoir un mentor; partager des idées avec un soignant; vivre dans un quartier sûr; vivre dans un quartier solidaire; et faire partie d’une famille résiliente. Sans pouvoir établir de lien de cause à effet entre le stress parental et ces expériences positives, l’analyse démontre qu’un stress parental élevé réduit les chances de vivre certaines de ces expériences, notamment les activités parascolaires, le bénévolat et le mentorat. Toutefois, à partir des résultats, les auteures concluent que les mesures de soutien économique visant spécifiquement à réduire le stress parental permettent d’augmenter les probabilités, pour un enfant, d’être exposé à des expériences positives.

É.-U. – Family Check-Up Online Effects on Parenting and Parent Wellbeing in Families of Toddler to Preschool-Age Children

Cette étude évalue l’efficacité d’un programme étatsunien de télésanté axé sur l’accompagnement parental, le Family Check-Up Online (FCU-O), auprès de parents d’enfants âgés de 1,5 à 5 ans. L’analyse tente de démontrer l’effet du programme sur le bien-être et les compétences parentales déclarées par les parents. Les participantes et participants (N=356), en majorité des femmes blanches à faible revenu, indiquent qu’ils présentent des symptômes dépressifs ou des problèmes, actuels ou antérieurs, de consommation d’alcool et de drogue. Parmi les résultats, on apprend d’ailleurs que la présence de symptômes de dépression et d’anxiété en début de programme ainsi qu’un faible niveau de compétences initiales autodéclarées laissent présager un fort engagement à l’égard de celui-ci. Sur le plan des compétences, il appert que ce programme améliore le soutien des parents en matière de comportement positif, de fixation de limites et de compétences parentales proactives. De même, le bien-être des participantes et participants s’en trouve positivement affecté, les effets se traduisant par une augmentation du sentiment d’efficacité parentale et par une diminution des symptômes dépressifs.

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Enfance et services de garde

 

Ce rapport de l’Observatoire des tout-petits cherche à décrire les caractéristiques familiales, l’environnement physique et les milieux de garde des enfants âgés de 0 à 5 ans au Québec. Pour ce faire, il a rassemblé dans un seul document des statistiques tirées d’enquêtes, de banques de données administratives et de recensement sur des sujets divers, notamment les habitudes de vie des parents, le recours à des services psychosociaux, certaines pratiques parentales, les contaminants environnementaux, etc. Par son incursion dans divers aspects de la vie des tout-petits, le portrait permet de cibler les inégalités qui se profilent pour certains groupes d’enfants, notamment ceux issus de familles à faible revenu, monoparentales ou récemment arrivées au pays. Il souligne des éléments encourageants, par exemple le fait que le congé parental soit de plus en plus souvent partagé entre les deux parents, ainsi que certains éléments préoccupants, comme la hausse récente du coût de la vie. Le portrait s’accompagne de plusieurs pistes de solution concrètes visant à créer des environnements favorables au développement du plein potentiel des jeunes enfants.

Qc – L’utilisation des écrans chez les tout-petits d’environ un an et demi et leurs parents
 

Dans cette publication, les données de l’étude Grandir au Québec, aussi appelée Étude longitudinale du développement des enfants du Québec, 2e édition, sont utilisées pour brosser un portrait de l’utilisation des écrans chez les enfants d’environ 17 mois et leurs parents. Selon la recommandation gouvernementale, les enfants de moins de 2 ans ne devraient pas passer de temps devant des écrans. Or, les résultats révèlent que la proportion d’enfants d’environ 17 mois qui passent en moyenne une heure ou plus par jour devant un écran se situe à 25 % lors des jours de semaine et à 35 % les jours de fin de semaine. Cette proportion est plus élevée chez les enfants qui vivent dans un ménage à faible revenu que chez les autres, autant les jours de semaine (42 % c. 21 %) que les jours de fin de semaine (47 % c. 32 %). Les parents d’environ un enfant sur cinq indiquent utiliser souvent ou très souvent les écrans pour l’amuser ou lui faire plaisir (21 %), favoriser son apprentissage (16 %) et l’occuper pendant qu’ils font autre chose (19 %). Quant aux appareils utilisés quotidiennement, environ 44 % des enfants de 17 mois regardent la télévision et près d’un sur cinq (20 %) utilise un téléphone cellulaire.

 

Cette thèse est composée de quatre articles qui font état de l’attitude des gestionnaires et des éducatrices et éducateurs en services de garde éducatifs à l’enfance au Québec concernant l’éducation inclusive et, plus spécifiquement, l’inclusion des enfants ayant un diagnostic d’autisme. Une discussion et des recommandations sont ensuite présentées. Selon les résultats, bien que le personnel éducateur et les gestionnaires adoptent une attitude positive vis-à-vis de l’éducation inclusive, ils ont une connaissance limitée sur l’autisme. De plus, les participantes et participants ont exprimé des préoccupations concernant les comportements défis et un manque de ressources, humaines et matérielles, pour promouvoir l’inclusion. Les résultats suggèrent la nécessité de mettre en place des formations initiales et continues de haute qualité sur l’autisme et les pratiques d’intervention fondées sur des données probantes destinées au personnel éducateur et aux gestionnaires en services de garde afin de favoriser des attitudes positives de leur part à l’égard de l’inclusion des enfants ayant un diagnostic d’autisme.


Cette publication de l’Institut de santé publique du Québec décrit les bonnes pratiques concernant l’environnement physique, intérieur et extérieur, des services de garde éducatifs à l’enfance. La question de l’influence de l’aménagement des lieux sur le bien-être des enfants et sur la qualité des services est aussi abordée par les auteurs. En outre, on y trouve des conseils pour améliorer la qualité de l’air et réduire la présence de plusieurs contaminants ainsi qu’une description des responsabilités des propriétaires de services de garde pour s’assurer que l’eau utilisée respecte les normes de qualité. Les auteurs mentionnent que le bruit environnemental peut avoir des répercussions sur les enfants et le personnel qui y sont exposés de façon prolongée, et proposent d’utiliser des matériaux acoustiques absorbants et lavables dans les locaux pour réduire la réverbération et les niveaux de bruit. L’entretien des équipements et des lieux, notamment le système de ventilation, les planchers et les jouets, doit être fait régulièrement et adéquatement, tandis que les espaces et aires de jeux intérieurs et extérieurs doivent être aménagés en fonction de l’âge des enfants et permettre le déroulement des activités en toute sécurité.

Qc – Revenu viable en Estrie 2024. Le poids financier du manque de places en service de garde

Cette étude porte sur les revenus viables de trois situations de vie (personne seule, famille monoparentale avec un enfant d’âge préscolaire et famille biparentale avec 2 enfants d’âge préscolaire) pour 22 localités réparties dans 8 MRC de l’Estrie. L’auteure a notamment utilisé des données socioéconomiques et démographiques du recensement de 2021. Selon les résultats, plus de la moitié des personnes qui habitent seules n’atteignent pas le revenu viable dans toutes les localités visées par l’étude, à l’exception de Granby. Les familles monoparentales et biparentales s’en sortent mieux. Les résultats révèlent également que, dans la majorité des MRC, l’offre de services de garde ne permet pas de répondre à la demande et que le manque de places est source de pression pour les familles. Celles-ci doivent parfois s’éloigner considérablement du lieu où elles résident pour trouver une installation avec de la disponibilité, ce qui les incite notamment à se procurer au moins une voiture. Selon l’auteure, un réseau complété permettrait donc des économies importantes pour les familles qui habitent dans les villes avec un réseau de transport collectif.

 

La Direction régionale de santé publique de Montréal (DRSP) a le mandat d’informer la population montréalaise sur son état de santé et d’identifier des pistes d’action pour l’améliorer. Dans cette optique, elle a récemment rendu public un rapport sur l’état de santé et de développement des enfants montréalais. Axé sur les enfants de 0 à 12 ans ainsi que sur leurs expériences dans différents milieux de vie, ce document s’articule autour des enjeux émergents, pour la santé des enfants montréalais, qui ont été dégagés lors d’une tournée auprès de partenaires, de familles et d’enfants. Ces enjeux sont mis en relation avec les écrits scientifiques et des données de surveillance, dont plusieurs à l’échelle des territoires de CLSC de l’île de Montréal. Ils se rapportent au logement, à l’école, au quartier et à l’environnement familial, notamment, et sont analysés du point de vue de l’équité en santé, de la qualité des environnements, de l’accessibilité aux services, de la réalité des familles immigrantes et d’initiatives inspirantes. Chaque chapitre se conclut sur une série de recommandations prioritaires, qui sont déclinées en actions visant à mobiliser les acteurs qui travaillent auprès des enfants, et en engagements de la DRSP pour les concrétiser.

 

Les auteures de cette étude ont examiné les associations entre les trajectoires de temps d’écran des enfants d’âge préscolaire et les fonctions exécutives à l’âge de 5 ans. Au total, 315 enfants, vivant en Nouvelle-Écosse, ont été suivis à l’âge de 3,5, 4,5 et 5,5 ans dans le cadre d’une étude plus large sur l’utilisation des médias numériques par les enfants d’âge préscolaire pendant la pandémie. Les parents ont indiqué le temps moyen qu’ont pris leurs enfants pour réaliser les activités suivantes, en semaine et le week-end séparément : (1) regarder la télévision ou des DVD; (2) utiliser un ordinateur; (3) jouer à des jeux vidéo sur une console; (4) utiliser un iPad, une tablette, un LeapPad, un iTouch ou un appareil mobile similaire; ou (5) utiliser un téléphone intelligent. Selon les résultats, 23 % des enfants d’âge préscolaire ont respecté la recommandation d’une heure ou moins de temps d’écran quotidien pendant la pandémie, 56 % ont accumulé en moyenne 3 heures de temps d’écran par jour et 21 % ont utilisé en moyenne 6 heures d’écran par jour. Les résultats révèlent que les enfants participant à l’étude qui ont suivi la recommandation d’une heure par jour ou moins de temps d’écran ont développé, à l’âge de 5,5 ans, de meilleures fonctions exécutives. Ces compétences sont essentielles à la capacité future des enfants à adopter un comportement planifié et organisé.


Ce mémoire de maîtrise se penche sur la transmission intergénérationnelle du savoir des femmes autochtones dans le système éducatif ontarien. L’auteure expose les différentes stratégies mises en œuvre par ces femmes pour faire face à des barrières systémiques dans l’établissement d’un environnement d’éducation qui correspond aux valeurs culturelles autochtones. Les théories féministes autochtones sur lesquelles repose cette étude mettent de l’avant l’importance du lien au territoire, du maintien de relations enrichissantes, de la réciprocité et de la continuité culturelle. L’auteure souligne en outre le caractère tant spirituel que culturel du leadership des femmes autochtones en éducation. La relation entre cette forme de leadership et le système éducatif est souvent tendue. L’intégration des valeurs autochtones est difficile et parfois mal accueillie, et exige une constante négociation dans l’établissement d’un équilibre entre les pratiques autochtones et celles déjà établies dans le système éducatif en place.

Can. – Learning from Indigenous Perspectives: Wellbeing in the Early Years
 

Les auteures de cette étude, menée à Toronto, explorent l’impact sur les connaissances et les approches pédagogiques d’éducatrices et d’éducateurs à la petite enfance de leur participation à des activités visant à les initier aux perspectives autochtones. Ces perspectives comprennent l’importance d’aider les enfants à développer des relations réceptives et bienveillantes avec le monde naturel et l’interconnexion de l’humain avec la nature. Des membres du personnel de dix services de garde en milieu urbain ont suivi des ateliers animés par des membres de communautés autochtones et ont eu accès à des livres d’images et à des articles écrits par des Autochtones. De plus, les éducatrices et éducateurs ont eu plusieurs occasions de partager ce qu’ils apprenaient avec d’autres participantes et participants au projet. Les expériences d’apprentissage ancrées dans le territoire se sont déroulées principalement à l’extérieur, mais aussi dans les salles de classe. Le personnel a été interrogé individuellement avant le début des ateliers (à l’automne 2020), puis chaque année par la suite (2021 à 2023). Selon les résultats, le personnel éducateur déclare avoir adopté de nouvelles approches pour soutenir les enfants lorsqu’ils s’engagent dans la nature par l’observation attentive, l’exploration tactile, les liens émotionnels et l’engagement ludique. Les enfants ont développé un sentiment d’appartenance et de responsabilité par rapport au monde naturel qui les entoure. Les auteures soulignent l’importance d’intégrer les histoires, les savoirs, les perspectives et les pédagogies autochtones aux programmes éducatifs canadiens.

 

L’Union européenne (UE) a procédé à des réformes et à l’élaboration d’un cadre de la qualité des services de garde et d’éducation à la petite enfance. Ce rapport fait le point sur l’évolution de ces réformes au sein des États membres de l’UE en lien avec cinq domaines de la qualité : l’accessibilité, le personnel, les programmes d’études, le suivi et l’évaluation ainsi que la gouvernance et le financement. Les auteures constatent que les efforts déployés en matière d’accessibilité ciblent surtout les enfants âgés de 3 ans et plus, négligeant souvent les groupes d’âge plus jeunes et les enfants exposés au risque de pauvreté et d’exclusion sociale. Certaines réformes ont mis l’accent sur le rehaussement des exigences en matière de qualifications, sur l’offre de possibilités efficaces de développement professionnel continu et sur de bonnes conditions de travail, y compris les salaires et le ratio adulte-enfant, ce qui a contribué à renforcer l’attrait des professions en éducation l’enfance. En revanche, dans la plupart des États membres, des inégalités sont constatées quant aux possibilités de formation initiale et continue entre les différents groupes de personnel des services de garde; les assistantes et les gestionnaires étant souvent oubliés. Le rapport contient des recommandations et des lignes directrices, concernant entre autres la gouvernance et le financement des services.


Un rapport de l’OCDE, diffusé en 2015, faisait état de problèmes dans la qualité des services de garde d’enfants en Norvège. Cette publication présente les recherches menées depuis la diffusion de ce rapport ainsi que les interventions et les mesures adoptées dans ce pays au cours des dix dernières années pour améliorer la qualité des services de garde. On constate que malgré la mise en place de plusieurs initiatives en lien avec les recommandations de l’OCDE, les services de garde d’enfants norvégiens sont demeurés de qualité moyenne à faible, en particulier sur le plan des interactions éducatives. En outre, on note que pendant les jeux libres, le personnel est souvent absent et le matériel de jeu, fréquemment rangé hors de portée des enfants pour des raisons pratiques, dont celle de garder les salles bien rangées. L’ajout d’un développement professionnel systématique pour le personnel éducateur et de ressources pour promouvoir un jeu guidé plus intentionnel et engageant pour les enfants est l’une des initiatives proposées par les auteures pour améliorer la qualité des processus.

Eur. – National Summary - DENMARK

Ce rapport est produit dans le cadre d’un projet sur l’inclusion, la participation et le bien-être des enfants en situation de vulnérabilité dans les établissements d’éducation à la petite enfance au Danemark. Il présente les résultats d’une analyse des bonnes pratiques, des politiques et des stratégies qui visent à améliorer la qualité de la transition des enfants en situation de vulnérabilité du domicile vers le service de garde d’enfants. La législation, les politiques et les meilleures pratiques prennent leur point de départ dans la collaboration entre les parents et les professionnels. Les auteurs constatent que les parents jouent un rôle clé dans ce processus, tandis que le personnel des services de garde joue plutôt un rôle compensatoire, même si les deux sont considérés comme des acteurs essentiels dans la réussite de la transition. Les auteurs suggèrent de favoriser la participation des parents afin de leur donner un rôle plus important dans le processus de transition. Trois éléments influent aussi sur la qualité de la transition : 1) l’architecture, l’aménagement des lieux intérieurs et de l’environnement pédagogique; 2) la pédagogie et la structure; 3) le soutien offert aux enfants.

 

Cette étude, menée aux Pays-Bas, vise à tester la faisabilité et l’acceptabilité du déploiement d’une trousse de promotion d’une saine alimentation et de l’activité physique pour les enfants d’âge préscolaire. L’équipe de recherche a mis à la disposition de près de 200 familles une trousse SuperFit pour emporter à la maison. Celle-ci comprenait un jouet en peluche, des cartes d’activités physiques et nutritionnelles simples ainsi qu’un journal, dans lequel les parents étaient invités à noter leurs activités et des instructions. Des accompagnateurs SuperFit ont distribué les trousses dans les 21 centres d’éducation à la petite enfance ciblés par l’étude. Le personnel éducateur de ces centres était ensuite responsable de la présentation et de la distribution de la trousse aux parents. Trente-sept parents et le personnel de six centres ont été interrogés au sujet du contenu, de la conception et de la faisabilité d’une telle trousse. Les parents, qui devaient également évaluer son impact au sein de leur milieu familial, semblent avoir apprécié l’aspect tangible et polyvalent du matériel, les instructions claires et l’expérience de jeu avec les enfants. L’enthousiasme des enfants et leur volonté de jouer avec la peluche semblaient être un facilitateur important de la mise en œuvre à la maison.

 

Cette recherche d’ordre méthodologique propose une réflexion et un cadre permettant de mieux étudier la situation d’enfants en contexte de défavorisation, en s’appuyant sur les données relatives à une cohorte de plus de 18 000 enfants nés en France en 2011 et suivis jusqu’à l’âge de 5 ans. L’analyse, conduite à partir de données de l’Étude longitudinale française depuis l’enfance, a permis de développer un indice centré autour de l’enfant et s’appuyant sur cinq dimensions propres à l’enfance, soit l’aspect matériel, le logement, les conditions de vie extrêmes, la parentalité et les comportements en lien avec la santé. Les auteures insistent sur le fait que les enfants défavorisés ne vivent pas nécessairement en contexte de pauvreté, la défavorisation étant un phénomène beaucoup plus complexe et nuancé. À titre d’exemple, seulement 40 % des enfants de l’étude considérés comme défavorisés souffrent de pauvreté financière. Par ailleurs, les types de défavorisation varient selon les groupes populationnels, et la défavorisation multidimensionnelle est fortement influencée par la scolarité de la mère et son statut de migrante ainsi que par la situation d’emploi des parents.

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Intimidation


 

Ce mémoire a été préparé par l’Institut national de santé publique du Québec et déposé dans le cadre des consultations tenues par le ministère de la Famille pour l’élaboration du troisième plan d’action concerté pour prévenir et contrer l’intimidation et la cyberintimidation. Il porte principalement sur l’intimidation et la cyberintimidation vécues par les jeunes d’âge scolaire ainsi que par certains groupes de personnes plus susceptibles d’en subir, notamment les personnes trans ou non binaires, les personnes lesbiennes, gaies, bisexuelles ou celles qui ont une orientation sexuelle autre qu’hétérosexuelle, les personnes qui ont une incapacité qui limite leurs activités quotidiennes et les personnes autochtones vivant hors communauté. Considérant l’ampleur du phénomène et les répercussions importantes sur la santé physique, mentale et psychosociale des personnes qui la subissent, l’intimidation, y compris la cyberintimidation, constitue un problème de santé publique préoccupant. Une forte interrelation existe entre différents types de violence, et ce, particulièrement en matière de facteurs de risque et de protection. Trois axes d’intervention préventive sont recommandés dans le mémoire, soit : 1) lutter contre la discrimination, 2) soutenir le développement des compétences personnelles et sociales des enfants et des jeunes, et 3) adopter et promouvoir une perspective concertée en prévention de la violence, notamment, en déployant des stratégies ciblant des facteurs communs à plusieurs types de violence et en soutenant la concertation aux niveaux national, régional et local.

 

Les auteures de cette étude explorent le lien entre l’intimidation perpétrée par une enseignante ou un enseignant envers un élève et celle commise par les pairs de la victime. À cette fin, elles ont utilisé les données du Norwegian Annual Pupil Survey de 2018, dont l’échantillon inclut 173 372 élèves norvégiens âgés de 12 à 16 ans. Les résultats révèlent une corrélation positive entre l’intimidation d’un élève par son enseignante ou enseignant et l’intimidation par les pairs en ligne et hors ligne. Parmi les explications possibles, les auteures notent que les comportements de l’enseignante ou l’enseignant pourraient servir d’exemple à des élèves, qui commettraient à leur tour des gestes d’intimidation envers la victime. Les comportements d’intimidation des élèves pourraient aussi inciter le personnel enseignant à perpétrer ce type de comportement à l’égard de la victime. Les résultats soulignent la nécessité de sensibiliser et de former le personnel enseignant et le personnel de direction en éducation à propos de l’intimidation, des façons de la détecter et d’intervenir. 

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Dernière mise à jour :
27 janvier 2025