Cette recherche doctorale réalisée au Québec se divise en trois parties. L’auteure présente d’abord les résultats d’une recension des écrits concernant les composantes de la qualité de l’environnement éducatif dans les services de garde qui favorisent la préparation scolaire des enfants issus de familles immigrantes. Il appert que la formation du personnel, les interactions adulte-enfant et entre pairs, ainsi que le programme éducatif sont les principales composantes de qualité qui contribuent à leur développement cognitif et langagier. L’auteure examine ensuite l’association entre la qualité de l’environnement éducatif et la préparation scolaire d’enfants immigrants et non immigrants auprès de 76 enfants âgés de 4 à 5 ans qui fréquentent des centres de la petite enfance. Elle constate que les enfants immigrants ont des résultats significativement inférieurs à ceux non immigrants dans les domaines du développement cognitif et langagier et des habiletés de communication et connaissances générales. Finalement, l’auteure mène des entrevues individuelles semi-dirigées avec des parents immigrants afin de connaître leur point de vue à propos de la qualité de l’environnement éducatif du milieu de garde fréquenté par leur enfant et de son apport à sa préparation scolaire. Ces derniers perçoivent qu’elle a un effet positif sur la préparation scolaire de leur enfant, notamment sur son développement physique, moteur, social et affectif, mais pas sur le développement de ses compétences en littératie et en numératie.
Ce rapport présente les résultats de l’Enquête canadienne sur la prestation de services de garde de 2022, qui donne un aperçu des services de garde qui accueillent des enfants âgés de 12 ans ou moins au Canada. Pour ce rapport, seuls les services de garde offerts en centre et destinés aux enfants âgés de 5 ans ou moins ont été considérés. Selon les résultats, en avril 2022, 12 664 centres ont offert des services de garde à des enfants âgés de 0 à 5 ans dans l’ensemble du Canada. La grande majorité des centres (88 %) offraient des services de garde à plein temps et les deux tiers offraient des services de garde à temps partiel. Les options moins courantes comprenaient les services de garde en haltes-garderies ou les services de garde à horaires flexibles (16 %), ainsi que les services de garde pendant les soirées, les fins de semaine ou la nuit (2 %). Environ la moitié des centres étaient sans but lucratif ou étaient administrés par l’État. De plus, près de la moitié des centres avaient pris des mesures d’adaptation pour accueillir au moins un enfant ayant une incapacité. Les membres du personnel étaient titulaires d’un certificat, d’un diplôme ou d’un grade supérieur en éducation de la petite enfance dans plus des deux tiers des centres. Parmi les répercussions négatives de la COVID-19, les fournisseurs de services de garde ont notamment mentionné les coûts liés aux exigences en matière de santé et de sécurité liées à la COVID-19, ainsi que la difficulté à recruter et à maintenir en poste des employés qualifiés.
Les auteures de cet article proposent de nouvelles perspectives théoriques sur l’inclusion et l’exclusion sociales des jeunes enfants en situation de handicap durant la pandémie de la COVID‑19. Elles utilisent notamment les résultats du projet Inclusive
Early Childhood Service System, une étude longitudinale canadienne qui s’intéresse aux expériences que vivent les familles de ces enfants avec les services à la petite enfance. Les auteures présentent d’abord la situation des services destinés aux enfants en situation de handicap avant la pandémie et abordent l’accès à ceux‑ci. Elles explorent ensuite le degré de flexibilité des services éducatifs à l’enfance dans leur offre de services aux familles au cours de la pandémie. Elles examinent les répercussions de la pandémie sur l’accès à ces services ainsi que les choix que ces familles pouvaient faire en fonction de l’offre de service pendant cette période. Elles constatent notamment que la rigidité des structures institutionnelles limite les choix des familles et que la façon différente dont la sécurité est apportée aux enfants en situation de handicap contribue à leur exclusion.
Les auteures de cette étude s’intéressent aux expériences des familles autochtones en matière d’accès à des services de garde de qualité dans un contexte urbain canadien. Elles cherchent à connaître les perceptions de ces familles concernant les indicateurs de qualité et les dispositions essentielles du personnel éducateur (c’est‑à‑dire les valeurs, les engagements et l’éthique professionnelle). En ce qui a trait à la qualité, les résultats démontrent qu’il est important que le personnel des services de garde, les parents et la communauté définissent la qualité en fonction de leurs expériences culturelles et des meilleures pratiques établies. De manière générale, les familles souhaitent établir une relation étroite avec le personnel éducateur et avoir accès à des services qui misent sur les étapes du développement de l’enfant, ainsi que sur la culture et les connaissances autochtones. Les résultats démontrent aussi que des problèmes d’accès, tels que le coût et le transport, ont une incidence sur la capacité de nombreuses familles autochtones à vivre des expériences de garde d’enfants de qualité.
Les auteures de cette étude examinent les pratiques d’expulsion pendant la première année de la pandémie de la COVID‑19 dans les services de garde communautaires à l’enfance dans un État du nord-est des États‑Unis. Elles ont interrogé 161 administratrices et administrateurs de services de garde à l’enfance et ont constaté une diminution des taux d’expulsion au cours de la première année de la pandémie de la COVID‑19. En ce qui concerne les raisons de l’expulsion, blesser d’autres enfants et afficher un comportement difficile constituent les plus fréquemment mentionnées par les administratrices et les administrateurs, ce qui est cohérent avec les résultats de recherches antérieures. Les participantes et participants n’ont pas signalé de changement dans la fréquence et l’intensité des comportements difficiles, malgré le manque d’assiduité, la perturbation des routines et l’augmentation des niveaux de stress qui se sont produits pendant la pandémie. La plupart des services ont été contraints de fermer pendant un certain temps, et la majorité des administratrices et administrateurs ont invité l’ensemble de leur personnel enseignant à revenir au travail par la suite.
L’auteure de cette dissertation explore les facteurs liés à la qualité des relations entre les parents et les responsables de services de garde en milieu familial aux États-Unis. Elle y décrit ces contextes de garde et cherche à établir des liens entre certaines caractéristiques des responsables de services de garde en milieu familial (dont le niveau de scolarité, les années d'expérience, le bien-être et le développement professionnel) et celles des familles des enfants qui fréquentent ces services. Des entretiens ont été réalisés auprès de responsables de services de garde en milieu familial et de parents d’enfants âgés de 6 à 36 mois. Les résultats démontrent que le niveau de scolarité et le plaisir que retirent les responsables de leur travail sont positivement associés à la qualité de la relation qu’ils tissent avec les familles. La qualité de cette relation contribue, quant à elle, à la satisfaction professionnelle des responsables et à la santé mentale des parents. En revanche, la qualité de la relation avec les familles ne semble pas liée aux années d’expérience des responsables et aux sentiments d’épuisement professionnel. Néanmoins, les résultats indiquent que le bien-être des responsables, en particulier leur satisfaction au travail, est associé à de meilleures relations avec les familles.
Cette étude évalue une politique mise en place en Allemagne pour financer des services spécialisés d’éducation à la petite enfance destinés aux enfants réfugiés nouvellement arrivés. Les projets concernés dans le cadre de cette politique étaient variés et mis en œuvre différemment dans des installations temporaires, des environnements improvisés ou éducatifs (écoles maternelles, écoles élémentaires). Les auteurs comparent les différentes stratégies de mise en place et la qualité en tant que services éducatifs à la petite enfance. Il en ressort que malgré leurs différences, la qualité structurelle de ces services était dans l’ensemble acceptable, mais différait selon les contextes de mise en œuvre, et la qualité de processus était globalement élevée. Le personnel avait toutefois, en moyenne, un faible niveau de formation et des bénévoles soutenaient généralement le personnel formé. Selon les résultats, les services spécialisés étudiés offrent un soutien adapté et accessible pour les enfants réfugiés et leur famille.
Les auteures de cette étude menée en Suède cherchent à établir les liens possibles entre le tempérament des enfants, leur comportement durant le jeu et leurs besoins particuliers, le cas échéant, afin d’aider le personnel éducateur à la petite enfance à favoriser leur inclusion. Les enfants ont été divisés en quatre groupes selon leurs besoins particuliers : troubles du langage, difficultés d’autorégulation, handicaps graves et sans besoins particuliers. Le tempérament de chaque enfant a été évalué par ses parents à l’aide d’un questionnaire, et leur comportement durant le jeu a été observé par le personnel éducateur. Au total, 332 enfants âgés de 3 à 7 ans ont participé à l’étude. En fonction des observations réalisées et des réponses obtenues aux questionnaires, les auteures établissent l’importance de prendre en compte non seulement les besoins particuliers, mais aussi le tempérament individuel des enfants. Selon elles, des différences significatives dans les tempéraments et les comportements de jeu existent entre les enfants ayant des besoins particuliers et ceux n’en n’ayant pas, mais également entre les enfants ayant des besoins particuliers.
En prenant le point de vue d’enseignantes et d’enseignants (N = 535), les auteures de cette étude explorent le processus de transition vers l’école maternelle qui est destinée aux enfants âgés de 1 à 5 ans en Suède. Elles tentent de déterminer les meilleures stratégies pour introduire l’enfant à ce nouveau milieu. Pour ce faire, elles comparent divers modèles appliqués en Suède en fonction desquels les caractéristiques structurelles et la participation des parents diffèrent. Une relation plus forte entre les parents et les éducatrices ou les éducateurs au moment de cette période de transition serait favorable à l’ajustement de l’enfant à son nouveau milieu. La présence des parents aiderait également les enfants d’un point de vue émotionnel.
Cet article présente les données issues de l’étape 2 du projet national de recherche en amélioration de la qualité des services de garde et d’éducation à l’enfance en Australie. Ce projet vise à mieux comprendre le rôle joué par les technologies numériques dans la réalisation des plans d’amélioration de la qualité et des rapports d’évaluation des services de garde. Les données présentées sont le résultat de l’analyse des plans d’amélioration de la qualité de 60 établissements, élaborés par des éducatrices et des éducateurs à l’enfance, qui ont ensuite été comparés avec 60 rapports d’évaluation réalisés par des évaluatrices et des évaluateurs lors de visites de ces établissements. Les auteurs ont constaté une large utilisation des technologies numériques par le personnel, et ce, particulièrement dans trois domaines de qualité : le programme et les pratiques pédagogiques, les partenariats et la communication avec la famille et la communauté, ainsi que la gouvernance et le leadership. Les résultats ont notamment révélé que les éducatrices et les éducateurs utilisent une gamme d’outils numériques pour la documentation pédagogique et pour rendre visible l’apprentissage quotidien des enfants aux familles.
Cet article aborde les thèmes de l’équité, de l’inclusion et de l’appartenance pour le personnel de l’éducation à la petite enfance à Aotearoa (Nouvelle-Zélande en maori). La politique éducative de ce pays cherche à remédier à la marginalisation du peuple et des visions du monde maoris grâce à l’intégration d’approches et à des valeurs pédagogiques maories. Les auteurs ont réalisé des groupes de discussion avec huit éducatrices et des entrevues individuelles semi-structurées avec dix-sept gestionnaires de centres de la petite enfance de Aotearoa qui ont été invités à parler de leur travail, de leurs priorités et de leurs engagements dans le contexte national d’éducation à la petite enfance. Les discussions mettent en lumière des relations tendues entre les éducatrices liées à des différences culturelles qui provoquent de l’exclusion, de la discrimination et de l’iniquité. Le manque d’occasions d’échanges entre les milieux et le sous-financement du secteur contribuent à cette situation. Les auteurs proposent d’explorer des formes nouvelles de communication issues des traditions maories.
Autres liens intéressants :