Ministère de la Famille
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Décembre 2022

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Préparé par la Direction de la veille et des connaissances stratégiques.

La veille a pour but d’alimenter la réflexion stratégique en rendant disponibles des informations pertinentes, utiles, rigoureuses et fiables sur des thèmes stratégiques pour le ministère de la Famille. Elle permet d’identifier les nouvelles tendances, pratiques émergentes et enjeux susceptibles d’influencer la prise de décision et de repérer les signes permettant d’anticiper les changements importants. Les conclusions des publications présentées dans ce bulletin ne reflètent pas nécessairement les points de vue ou les positions du Ministère.             

Pour toute question, n'hésitez pas à communiquer avec l'équipe de la veille.                                                                 

Activités

Qc – Les problèmes émotifs et comportementaux à l’école : une sélection de pratiques exemplaires
Animation par Dr Égide Royer, psychologue et spécialiste de la réussite et de l'adaptation scolaires. 
Le mardi 24 janvier 2023 à 19 h. Webinaire d'une heure suivi d'une période de questions. Inscription obligatoire.

Qc – L’anxiété chez les enfants : comprendre pour mieux prévenir, soutenir et intervenir
Le mardi 7 février 2023 à 19 h et en rediffusion. Webinaire d'une heure suivi d'une période de questions pour les parents, les enseignants et les intervenants d’enfants du préscolaire et du primaire. Inscription obligatoire.

Qc – L’insécurité alimentaire au Québec : comment la réduire durablement?
Enregistrement du webinaire du 27 octobre 2022 qui réunissait des organismes qui œuvrent en sécurité ou insécurité alimentaire ainsi que des organismes qui travaillent sur la pauvreté et le filet social.


Famille

 

Cet article porte sur les expériences de pauvreté au Canada en 2020, sur la base des données du Recensement de la population de 2021. Les tendances selon le type de famille, le genre, l’âge, l’identité autochtone, le groupe racisé et le statut d’immigrant sont présentées, et ces données sont comparées avec celles de 2016. En 2020, le taux de pauvreté des familles monoparentales dirigées par une femme ayant un enfant âgé de 0 à 5 ans était de 31,3 %, ce qui est cinq fois plus élevé que celui des familles comptant un couple avec un enfant du même âge (6,0 %), et constitue le taux le plus élevé parmi tous les types de familles. La pauvreté était également plus répandue chez les immigrants que dans la population née au Canada, en particulier chez les réfugiés et les immigrants récents (ceux qui sont arrivés au pays au cours des cinq années précédant l’année de recensement) et chez les membres des Premières Nations, les Métis et les Inuits. Comparativement à 2015, le taux de pauvreté a diminué en 2020 parmi tous les groupes d’âge, et ce, particulièrement chez les enfants et les jeunes âgés de 17 ans et moins. Les auteurs mentionnent que les paiements plus élevés de l’allocation canadienne pour enfants (ACE) destinés aux familles à faible et à moyen revenu et le revenu provenant des prestations temporaires liées à la pandémie de la COVID-19 en 2020 auraient contribué à diminuer considérablement le taux de pauvreté chez les enfants au cours de la première année de la pandémie.


Cette analyse est basée sur les données de l’Enquête sociale canadienne, portant sur le bien-être et les soins donnés, qui ont été collectées du 25 juillet 2022 au 28 août 2022. Les résultats mettent en exergue les expériences des personnes ayant fourni des soins à des enfants ou à des adultes dépendants de soins au cours des douze derniers mois. En 2022, un peu plus de trois personnes sur dix (31 %) au Canada s’occupaient d’enfants âgés de moins de 15 ans ou leur fournissaient des soins quelconques. Plus précisément, 29 % d’entre elles prodiguaient des soins non rémunérés à des enfants, et 3 % fournissaient des soins rémunérés à des enfants. En outre, 6 % de toutes les personnes assuraient une double prestation de soins non rémunérés, c’est-à-dire qu’elles s’occupaient en même temps d’enfants et d’adultes dépendants de soins. Plus de la moitié des femmes âgées de 15 ans et plus (52 %) ont fourni des soins quelconques à des enfants ou à des adultes dépendants de soins, moyennant une rémunération ou non. Peu importe si elles s’occupaient d’enfants ou d’adultes, les femmes étaient considérablement plus susceptibles que les hommes de fournir des soins et de subir des répercussions négatives liées à la prestation de soins, comme de la fatigue, de l’inquiétude et de l’anxiété. De plus,16 % des personnes qui ont fourni des soins non rémunérés (à des enfants ou à des adultes) avaient dû ajuster leur horaire de travail pour mieux accommoder leurs responsabilités en matière de soins, et 5 % avaient dû abandonner tout travail rémunéré.

 

L’auteure de ce mémoire de maîtrise souhaite répondre à la question suivante : comment la qualité de l’emploi et la satisfaction au travail des mères québécoises se comparent avec celles des mères ontariennes et des femmes sans enfant. Au Québec, les mères d’enfants d’âge scolaire sont avantagées par rapport à celles ayant des enfants d’âge préscolaire sur le plan de la sécurité d’emploi et des perspectives de carrière. Peu de résultats significatifs démontrent que les mères ontariennes d’enfants d’âge préscolaire ou scolaire seraient désavantagées en ce qui concerne la satisfaction d’emploi et la qualité de leur emploi. Toutefois, les mères québécoises sont avantagées par rapport aux mères ontariennes grâce aux politiques du Québec qui favorisent une participation plus équitable des mères au marché du travail. La possibilité de mieux choisir leur emploi et les conditions qui y sont associées offriraient ainsi potentiellement de meilleures perspectives. Le financement de la garde d’enfants, les congés parentaux flexibles et mieux rémunérés ainsi que le programme de places à contribution réduite en service de garde en sont des exemples. Finalement, les résultats indiquent que les femmes sans enfant de la province de Québec sont avantagées sur le plan de la satisfaction globale au travail par rapport à celles de l’Ontario.


Les auteures de cette étude ont mené des entrevues auprès de parents-étudiants d’une université aux États-Unis pour mieux connaître la manière dont ils choisissent le milieu de garde de leurs enfants âgés de 5 ans et moins, et les facteurs influençant leurs choix. Ces facteurs relèvent notamment de leurs ressources financières, de leurs croyances et préférences, du contexte communautaire (par exemple, l’offre et la disponibilité des ressources dans la communauté) et de leur réseau social. Pour plusieurs, les frais de garde d’enfants étaient trop élevés, ce qui les obligeait à s’appuyer sur leur réseau personnel pour s’occuper de leurs enfants. L’accès à des services de garde subventionnés sur le campus offrait aux parents-étudiants la tranquillité d’esprit et l’assurance d’un environnement sécuritaire pendant qu’ils poursuivaient leurs études. Toutefois, plusieurs participantes et participants n’ont pas pu y avoir accès en raison d’une longue liste d’attente. Les besoins particuliers des parents-étudiants ont poussé plusieurs d’entre eux à combiner diverses formes de garde pour répondre à leurs exigences professionnelles et scolaires. Les auteures suggèrent notamment aux établissements d’enseignement d’offrir un plus grand nombre de cours en mode hybride et en ligne en mode asynchrone, ainsi que des services de garde plus accessibles et abordables sur les campus pour favoriser la poursuite des études des parents-étudiants.

 

Les auteurs de cette étude tentent de savoir si le Programme international de développement de l’enfant, un programme de parentalité en groupe implanté notamment en Norvège, est efficace. Ce programme, ayant pour but de permettre aux parents d’acquérir de nouvelles compétences et de renforcer leurs capacités parentales, est un moyen de soutenir les parents dans leurs rôles parentaux. Dans le cadre de cette étude, les auteurs ont créé 81 groupes qui ont été assignés au hasard soit à une intervention subventionnée par l’État (38), soit à une liste d’attente comme groupe contrôle (43). Au total, 590 parents ont participé à l’étude. Les résultats démontrent que les parents qui ont participé au programme ont développé une auto-efficacité et une sensibilité émotionnelle plus grandes. Selon les auteurs, ces résultats indiquent que le programme a permis de renforcer la confiance en soi du parent et d’améliorer la communication émotionnelle sensible entre les parents et l’enfant. Une plus grande proximité avec leurs enfants est également constatée en plus d’une réduction des conflits parentaux liés à leur éducation. Les auteurs constatent, à la suite de l’intervention, un meilleur fonctionnement psychosocial et une réduction des difficultés d’intériorisation chez les enfants, mais ces effets étaient très faibles et doivent donc être interprétés avec prudence.

 

L’offre de services de garde en Suisse est réputée être limitée et coûteuse. En utilisant les données du Swiss Household Panel, une enquête longitudinale représentative au niveau national couvrant la période de 2002 à 2017, les auteures étudient le lien entre les modalités de garde d’enfants âgés de 0 à 4 ans et le bien-être subjectif des parents. Trois types de garde non parentale sont évalués, la garde formelle, officialisée par un contrat et généralement assurée par l’État, la garde informelle, réalisée par les grands-parents ou des proches, et la garde mixte qui fait référence à l’utilisation simultanée de services formels et informels. Plusieurs dimensions du bien-être subjectif sont évaluées, dont le stress parental, la santé mentale et physique, la satisfaction à l’égard de la relation de couple et celle à l’égard de la conciliation travail-famille. Les résultats démontrent que la garde par les grands-parents est liée positivement au bien-être subjectif des deux parents. La flexibilité de la garde des grands-parents semble jouer un rôle clé menant à une meilleure qualité de vie parentale. Comparativement à celle-ci, la garde d’enfants formelle et la garde d’enfants mixte sont liées à une diminution des effets positifs sur les parents. Les auteures suggèrent que davantage de ressources devraient être déployées pour améliorer l’accès aux services de garde et les congés parentaux, car des difficultés à concilier la vie de famille et le travail sont observées.

 

Le Conseil nordique des ministres a mis en place un programme sur les modes de vie durables, dont l’un des projets vise à développer une base de connaissances pour révéler et remettre en question les stéréotypes de genre en matière de consommation et de modes de vie. Ainsi, une revue de la littérature a été réalisée en 2021 par des chercheurs de cinq pays nordiques en partenariat avec une université suédoise afin de mieux comprendre comment les habitudes et les normes de consommation sont affectées par le genre, la classe et l’âge. Le rapport présente les résultats de recherche selon les thèmes suivants : l’alimentation, le logement et l’énergie, l’habillement et les biens de consommation, les transports, le travail et l’emploi du temps, la culture et le tourisme ainsi que l’activisme et l’influence. Les personnes orientées vers la prestation de soins – un idéal souvent associé à la féminité, quel que soit le sexe – sont plus engagées dans la durabilité et affichent des comportements plus durables. En outre, la répartition inégale du travail domestique et des soins non rémunérés, pour lesquels les femmes en tant que groupe assument plus de responsabilités que les hommes, fait en sorte que celles-ci se voient attribuer une plus grande responsabilité vis-à-vis de l’environnement en tant que consommatrices que les hommes. Les auteurs soulignent que l’éducation joue un rôle important dans la formation au développement durable et à la consommation responsable, notamment chez les jeunes qui sont des acteurs de changement importants.


 Autres liens intéressants :


                                            

Enfance et services de garde

 
 

Des chercheuses de l’Université de Montréal et de l’Université de Sherbrooke examinent les risques psychosociaux et scolaires chez les adolescentes et adolescents associés à l’exposition à la violence dans les médias à l’âge préscolaire. Elles s’appuient sur des données recueillies auprès de parents de 978 filles et 998 garçons, ayant participé à l’Étude longitudinale du développement des enfants du Québec, qui ont rapporté l’exposition de leur enfant à de la violence télévisée alors qu’il était d’âge préscolaire. À l’âge de 12 ans, les jeunes et leurs enseignantes ou enseignants ont évalué leur rendement psychosocial et scolaire, leur motivation et leur participation en classe. L’analyse révèle que les enfants exposés entre l’âge de 3 ans et demi et de 4 ans et demi à des émissions de télévision violentes présentent à l’âge de 12 ans davantage de détresse émotionnelle, une diminution de l’engagement en classe, de la réussite et de la motivation scolaires, contrairement à leurs pairs n’ayant pas été exposés à la violence à l’écran en bas âge. Chez les garçons exposés à la violence à la télévision pendant l’âge préscolaire, les chercheuses observent également une augmentation des troubles émotionnels, des troubles du comportement, de l’inattention ainsi qu’une tendance au retrait social.

 

La Société canadienne de pédiatrie dévoile la mise à jour d’un document de principes publié en 2017 à propos des recommandations relatives au temps d’écran. Les bienfaits et les risques potentiels des médias numériques sur la santé développementale, psychosociale et physique des enfants âgés de moins de 5 ans sont présentés. Quatre principes s’appuyant sur des données probantes sont suggérés : limiter le temps d’écran, en atténuer les effets négatifs, les utiliser en pleine conscience et donner l’exemple d’habitudes saines. En outre, être présent et engagé lors de l’utilisation des écrans par l’enfant et regarder le contenu avec lui pour favoriser la littératie aux médias numériques sont notamment des pratiques recommandées. Par ailleurs, laisser les enfants âgés de moins de 2 ans passer du temps devant des écrans n’est pas recommandé. Selon les auteurs, afin de promouvoir la santé et le développement des enfants dans un monde numérique, les professionnels de la santé et les éducatrices à la petite enfance devraient connaître les effets précoces des écrans et être en mesure de conseiller les familles quant à leur utilisation appropriée.

 

Cette étude vise à connaître le temps passé devant des écrans des tout-petits (19 à 35 mois) et des enfants d’âge préscolaire (3 à 5 ans) dans les services de garde en Alberta, ainsi que les politiques appliquées en la matière. Les données ont été recueillies auprès de 238 directrices et directeurs de centres de services de garde qui ont répondu à un questionnaire à propos de la démographie du centre, des jeux extérieurs et des pratiques de temps d’écran. Selon les résultats, 68 % des centres participants ont déclaré avoir une politique écrite sur le temps d’écran et 22 % ont indiqué ne pas en avoir parce qu’ils n’autorisaient pas le temps d’écran. Pour les tout-petits, 77,6 % des centres ont respecté la recommandation d’éviter tout temps d’écran. Près de la moitié (47 %) des centres permettaient le temps d’écran pour les enfants d’âge préscolaire; la majorité pour une période de moins de 30 minutes par semaine. Dans un petit nombre de centres, les enfants d’âge préscolaire passaient plus de 90 minutes par semaine devant un écran. Le fait d’avoir une politique écrite était associé à une probabilité plus élevée que les enfants passent du temps devant un écran en services de garde. Les auteures mentionnent que l’effet des politiques peut être limité ou même annulé si celles-ci sont seulement écrites dans un document et ne sont pas partagées avec le personnel éducateur par le biais de la formation.


L’inclusion dans les services éducatifs à l’enfance implique que les tout-petits aient accès à des activités d’apprentissage et reçoivent du soutien pour participer de manière significative à ces activités. À cette fin, le personnel doit disposer du soutien adéquat pour répondre aux besoins de chaque enfant. Ces mesures de soutien peuvent inclure le perfectionnement professionnel du personnel et l’accès à des services spécialisés qui sont intégrés dans le cadre général de la petite enfance. Les auteures de cette revue systématique de la littérature brossent un portrait de l’état des connaissances au sujet des services itinérants en éducation spécialisée en milieu de la petite enfance. Sur l’ensemble des études répertoriées, sept études qualitatives sont analysées. Elles révèlent que les prestataires itinérants sont pour la plupart formés en éducation spécialisée ou en intervention précoce. Ils fournissent majoritairement des services directs à l’enfant en situation de handicap, et non des services consultatifs qui eux permettraient au personnel éducateur de développer ses compétences. Les auteures soulignent le manque d’études expérimentales examinant la relation causale entre les services itinérants et les résultats chez les enfants.


Les auteurs de cette étude examinent l’influence des caractéristiques démographiques (le genre, l’ethnicité et la situation socioéconomique) des élèves de maternelle aux États-Unis sur les comportements d’intériorisation (ex. : anxiété, dépression, retrait social) et d’extériorisation (ex. : agressivité, défiance et hyperactivité) des enfants. À cette fin, ils ont utilisé les données de l’étude longitudinale sur la petite enfance de 2010-2011 (ECLS-K 2011). Les auteurs ont également vérifié si le fait de vivre en ville, en banlieue ou en milieu rural avait un effet modérateur sur les associations entre les profils démographiques et les problèmes de comportement. Les résultats démontrent qu’à l’entrée à la maternelle, les garçons présentaient des taux plus élevés de comportements d’extériorisation et d’intériorisation que les filles. En outre, les garçons vivant dans les villes et les banlieues sont entrés à la maternelle avec des problèmes d’intériorisation plus importants que ceux vivant en milieu rural. Les enfants noirs présentaient des taux plus élevés de comportements d’extériorisation, mais des taux plus faibles de comportements d’intériorisation par rapport aux enfants blancs. Les enfants issus de familles à faible revenu présentaient des taux plus élevés de problèmes de comportement, et ce, de façon plus marquée pour ceux vivant en ville et en communauté rurale.


Cette étude qualitative menée en Norvège auprès de 24 enfants âgés de 4 ans a pour objectif de mieux comprendre comment les enfants créent des identités et des espaces favorables à la santé en services de garde à l’enfance (ou maternelle). Parmi les onze filles et les treize garçons observés, huit éprouvent des difficultés cognitives, sensorielles, linguistiques, émotionnelles ou comportementales. Les résultats révèlent que la création d’espaces sains repose sur le jeu et les interactions sociales, et sont indépendants des difficultés des enfants ou de leur handicap. Les enfants ne parlaient pas de santé, d’activité physique ou d’exercice, mais décrivaient leur propre engagement dans des activités et actions préférées ainsi que leur façon de gérer leur vie quotidienne pour atteindre le bien-être. Les chercheurs ont identifié deux catégories qui regroupent la manière dont les enfants créent des espaces sains et construisent leur identité : la joie de bouger et l’aspiration au bien-être social. Lors d’entretiens, les enfants ont dit souhaiter l’engagement du personnel dans les jeux et les activités et compter sur leur soutien lorsque nécessaire.


Cette étude menée en Irlande compare dix étapes du développement rapportées par les parents lors d’une évaluation à 12 mois d’une cohorte de 309 enfants nés au début de la pandémie avec les données recueillies dans le cadre d’une étude longitudinale concernant des bébés nés entre 2008 et 2011 (cohorte BASELINE). Les parents ont évalué le niveau de développement de leur enfant à l’âge de 12 mois à travers dix compétences issues du rapport parental des échelles de développement mental de Griffiths. Les résultats suggèrent certains déficits potentiels dans la communication sociale des bébés nés durant la pandémie, notamment la capacité à faire au revoir de la main, à pointer du doigt et à utiliser un mot défini et significatif. À l’inverse, ces bébés présentent une meilleure habileté à ramper et un niveau de compétences similaire à la cohorte BASELINE en ce qui concerne les autres habiletés motrices. Selon les chercheurs, d’autres études avec des tests standardisés sont toutefois nécessaires pour confirmer ces résultats.


Selon le plan-cadre norvégien pour les jardins d’enfants, des outils numériques devraient être utilisés pour l’apprentissage, le jeu et la créativité. Sur la base de données ethnographiques vidéo d’un groupe de douze enfants âgés de 4 à 6 ans fréquentant un service de garde en Norvège, l’auteure explore la manière dont les différents outils numériques sont utilisés. Parmi ceux-ci, la chercheure note, entre autres, qu’une tablette pour l’ensemble du groupe pouvait être utilisée par les enfants à des moments précis, généralement après le dîner lorsque le groupe avait des jeux libres à l’intérieur. La structure d’utilisation de la tablette était bien connue des enfants; ils devaient lever la main pour être inscrits sur une liste d’attente et quand leur tour était venu, ils avaient dix minutes à leur disposition, chronométrées par l’enseignante ou l’enseignant, pour utiliser la tablette et l’éventail d’applications disponibles. Le plus souvent, l’enfant utilisait la tablette conjointement avec d’autres enfants qui pouvaient toucher l’écran simultanément et participer de façon interactive. Au contraire, lorsqu’un grand écran était utilisé, les enfants devaient être surveillés et se taire. Selon l’auteure, le concept d’outils numériques est très large, et il importe de repenser de manière critique les utilisations possibles et de déterminer pourquoi et dans quel but ils sont mis en œuvre.


Ce rapport de l’Organisation de coopération et de développement économiques démontre que certaines actions permettent de réduire les conséquences liées à la défavorisation sur le développement des enfants. Les auteurs soulignent d’abord que le fait de grandir dans un ménage à faible statut socioéconomique est le plus grand facteur de risque lié à l’apprentissage précoce des enfants, et que les retards d’apprentissage s’enracinent à mesure que les enfants progressent à l’école primaire. À l’âge de 5 ans, un enfant issu d’un milieu défavorisé présente un retard moyen de 12 mois dans son développement cognitif par rapport à ses pairs ayant un statut socioéconomique élevé. L’écart entre les enfants défavorisés et les enfants favorisés est encore plus grand sur le plan du développement socio-émotionnel, alors que les compétences dans ce domaine sont essentielles pour s’adapter et réussir dans un environnement scolaire. Certains enfants de ménages défavorisés obtiennent toutefois de bons résultats d’apprentissage, y compris à des niveaux similaires à ceux des enfants de ménages ayant un statut socioéconomique élevé. Parmi les interventions permettant d’éviter ou du moins de réduire les écarts d’équité dans les premières années de vie, les auteurs indiquent que la fréquentation d’un service de garde de qualité par les enfants défavorisés est significativement liée à de meilleurs résultats d’apprentissage. En outre, la lecture régulière à ces jeunes enfants par les parents, l’implication de ceux-ci auprès du service de garde ainsi que la qualité des services éducatifs offerts sont positivement liés à leur développement précoce.


Cette revue de la littérature s’intéresse à l’apprentissage précoce du domaine des technologies de l’information (TI) et de la pensée informatique ou computationnelle. Les auteurs présentent les recherches empiriques, les travaux théoriques et pédagogiques, les initiatives curriculaires ainsi que des outils technologiques et des médias développés au cours de la dernière décennie pour soutenir l’apprentissage dans ce domaine chez les enfants âgés de 3 à 8 ans. Des définitions clés des termes liés notamment à la pensée informatique et à la programmation sont d’abord présentées par les auteurs, puis ils expliquent comment le domaine des TI a trouvé sa place dans les normes et les cadres d’apprentissage des premiers niveaux d’éducation des enfants. Enfin, la revue aborde la mise en œuvre des programmes d’apprentissage dans ce domaine au sein des pays de l’Organisation de coopération et de développement économiques ainsi que les questions de l’équité et de l’accès à l’enseignement des technologies de l’information.

                                         

Intimidation


 

Les auteures de cet article réalisent une méta-analyse des études publiées jusqu’en janvier 2022 concernant les liens entre la perpétration d’actes d’intimidation et diverses facettes du statut social, comme la popularité, l’acceptation par les pairs, le rejet par les pairs et la préférence sociale. Elles se sont concentrées sur les études longitudinales, dont les résultats du statut social devaient être mesurés au moyen d’évaluations par les pairs ou par les enseignantes et les enseignants, et non autodéclarés. Les auteures ont découvert que les intimidateurs peuvent devenir plus populaires au sein d’un groupe de pairs avec le temps, mais sont aussi plus susceptibles d’être rejetés socialement. Il existe donc une relation ambiguë entre la perpétration d’actes d’intimidation et l’acceptation au sein d’un groupe de pairs. Les résultats démontrent enfin que les intimidateurs pourraient être appréciés par leurs amis, mais être moins acceptés par les pairs qui se sentent potentiellement menacés et le groupe en général. Autrement dit, les auteurs d’intimidation sont plus populaires, mais aussi plus rejetés par leurs pairs.

 

Les auteures de cette étude analysent la prévalence de différents types d’intimidation (physique, verbale, sociale et cyberintimidation) et leurs effets sur le bien-être émotionnel des préadolescentes et préadolescents. Les données utilisées proviennent d’une enquête menée en Australie auprès de 9 019 élèves du primaire âgés de 10 à 13 ans. Selon les résultats, les victimes d’intimidation, peu importe le type, avaient des scores plus élevés sur les indicateurs négatifs de bien-être (ex. : tristesse et inquiétudes), et des scores plus faibles sur les indicateurs positifs (bonheur, satisfaction de vivre et régulation des émotions). En outre, un tiers des élèves sondés ont déclaré avoir été victimes d’intimidation. Les formes d’intimidation les plus répandues sont verbales (24 %) et sociales (21 %). Parmi les élèves participants, 10 % avaient vécu de l’intimidation physique et 7 % de la cyberintimidation. Les garçons étaient plus susceptibles d’être victimes d’intimidation verbale et physique. Les élèves vivant dans des communautés plus défavorisées sur le plan socioéconomique étaient beaucoup plus susceptibles d’être victimes d’intimidation. L’intimidation a donc des répercussions sur le bien-être émotionnel des préadolescentes et préadolescents et selon les auteures, cette réalité doit être prise en compte dans le déploiement d’interventions en milieu scolaire.

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Dernière mise à jour :
15 décembre 2022