Ministère de la Famille
Vous êtes ici Liste d'outils

Septembre 2022

Logo du Bulletin de veille

Préparé par la Direction de la veille et des connaissances stratégiques.

La veille a pour but d’alimenter la réflexion stratégique en rendant disponibles des informations pertinentes, utiles, rigoureuses et fiables sur des thèmes stratégiques pour le ministère de la Famille. Elle permet d’identifier les nouvelles tendances, pratiques émergentes et enjeux susceptibles d’influencer la prise de décision et de repérer les signes permettant d’anticiper les changements importants. Les conclusions des publications présentées dans ce bulletin ne reflètent pas nécessairement les points de vue ou les positions du Ministère.             

Pour toute question, n'hésitez pas à communiquer avec l'équipe de la veille.                                                                 

Activités

Qc – Partage équitable des responsabilités familiales : Les défis des mères au foyer, travailleuses autonomes et aux horaires atypiques
Le 28 septembre 2022 à 16 h 15. Webinaire produit en collaboration avec Laurence Charton de l’Institut national de la recherche scientifique et le Réseau pour un Québec Famille. Inscription obligatoire.

Qc – Gérer les comportements difficiles à l’école comme à la maison
Le 15 novembre 2022 à 19 h. Webinaire pour les parents, les enseignants et les intervenants d’enfants du préscolaire, du primaire et du secondaire. Par Vincent Bernier, professeur au Département de didactique de l’Université du Québec à Montréal.                                                               

Famille

 

La mobilité des soins désigne les déplacements quotidiens nécessaires pour le travail de soins non rémunéré, comme se rendre à l’épicerie ou accompagner un enfant à un rendez-vous, effectués par des adultes ayant la responsabilité d’enfants et d’autres personnes non autonomes. À partir des données de l’Enquête origine-destination Montréal 2018 réalisée tous les 5 ans depuis 1970 et constituée d’un échantillon aléatoire de 5 % de la population montréalaise, les auteurs de cet article analysent les déplacements effectués par des personnes âgées de 25 à 60 ans. Les résultats montrent qu’une majorité de femmes sont responsables de la mobilité des soins, en particulier chez les ménages à faible revenu et ceux avec enfants. Ces déplacements sont plus souvent effectués en voiture ou à pied que les autres types de déplacement. L’utilisation des transports en commun pour la mobilité des soins est également plus importante chez les femmes que chez les hommes, en particulier pour celles vivant dans des ménages à faible revenu. En somme, les résultats démontrent que la mobilité des soins représente 28 % des déplacements quotidiens des adultes montréalais, d’où l’importance, selon les auteurs, d’aborder explicitement la mobilité des soins dans la planification des transports, et en particulier, dans celle des transports publics.


Cette étude porte sur les tendances relatives aux symptômes d’anxiété, de dépression et de détresse psychologique chez les adultes canadiens pendant la pandémie de la COVID-19. Les participants étaient 22 721 adultes âgés de 18 ans et plus de l’Enquête sur la COVID-19 et la santé mentale de 2020 et de 2021. La majorité des participants ont été classés comme n’ayant pas de problèmes de santé mentale (65,70 %); les autres, comme ayant des problèmes de santé mentale faibles à modérés (25,52 %) et comme ayant de graves problèmes de santé mentale (8,78 %). Les résultats démontrent que les parents de jeunes enfants ont été confrontés à un stress énorme pendant la pandémie, alors qu’ils faisaient face à des facteurs de stress liés au travail et aux finances, à des perturbations concernant l’école ou la garde d’enfants, à l’isolement au sein de leur foyer et à l’isolement social. Selon les auteurs, la détresse que vivent les parents due aux facteurs de stress peut entraîner une réduction de la qualité de l’éducation parentale, ce qui occasionne une moins bonne communication (augmentation des conflits, utilisation de mots durs, de hurlements ou de cris) et une augmentation du comportement d’internalisation et d’externalisation des enfants.

 

À partir des données recueillies lors de l’enquête en ligne COVID-19 New Mum, menée au Royaume-Uni auprès de 3 430 femmes ayant des enfants âgés de 12 mois ou moins, les auteurs de cette étude évaluent les impacts socioéconomiques de la pandémie sur les nouvelles mères et tentent d’établir un lien avec leur bien-être psychosocial. La capacité à payer le loyer et la nourriture ainsi que les dépenses essentielles sont les éléments qui sont d’abord mis en relation avec l’âge de la mère, la structure du ménage et le revenu familial, puis avec l’emploi des mères ou celui de leur partenaire. L’analyse des données révèle que 30 % à 40 % des femmes ont indiqué que la pandémie avait eu un impact sur leur capacité à payer leurs dépenses et que les risques d’être confrontées à cette difficulté sont plus élevés chez celles dont le revenu familial est inférieur à 20 000 £. Dans l’ensemble, les résultats démontrent que la pandémie a accru l’insécurité financière et est associée à un niveau de bien-être psychosocial inférieur chez les nouvelles mères. De plus, les auteurs soulignent la nécessité pour le gouvernement britannique d’évaluer les lacunes des politiques de soutien mises en œuvre et de fournir un rattrapage aux groupes vulnérables tels que les nouvelles mères, afin d’éviter, notamment, d’accroître les inégalités socioéconomiques et les impacts négatifs sur le bien-être des enfants.


Les auteurs de cette étude menée en Finlande évaluent les impacts de la parentalité tardive sur les trajectoires éducatives et professionnelles des femmes et des hommes. À partir de données provenant de bases de données finlandaises, les résultats démontrent que la parentalité tardive chez les femmes leur permet, notamment, d’améliorer leur trajectoire scolaire et professionnelle. En effet, elles peuvent atteindre de plus hauts niveaux de scolarité et peuvent ainsi mieux s’établir sur le marché du travail, de même qu’améliorer leur situation financière. Malgré cela, la parentalité tardive améliore davantage les revenus des pères que ceux des mères, accentuant ainsi les différences existantes entre les sexes.

 

Cette étude menée auprès de plus de 40 000 femmes norvégiennes trace l’évolution de leur satisfaction par rapport à leur relation de couple pendant la transition vers la parentalité. Ces femmes ont été interrogées au cours de leur grossesse et cinq ans après l’accouchement de leur enfant. Les auteures ont analysé les prédicteurs des changements potentiels de la satisfaction relationnelle, tels les vulnérabilités individuelles ou les facteurs de stress externes. De manière générale, les répondantes étaient satisfaites de leur relation de couple. Les congés parentaux et le soutien financier ont un effet positif sur la relation entre les parents, et donc un impact positif sur la satisfaction relationnelle perçue par la mère. Les grossesses imprévues ou non désirées, la dépression maternelle vécue après la naissance de l’enfant, l’émotivité négative de l’enfant et une durée de sommeil plus courte (moins de 12 à 13 heures sur 24 heures) chez le nourrisson étaient liées à des niveaux plus faibles de satisfaction des mères par rapport à leur relation de couple.

 

Cette étude explore les expériences des pères qui ont eu un enfant au début de la pandémie de la COVID-19 et les effets des restrictions au sein des milieux de soins au Royaume-Uni sur celles-ci. Les chercheuses ont réalisé des entrevues auprès de vingt participants dont l’enfant est né à une période au cours de laquelle la plupart des milieux empêchaient les pères d’accompagner la mère pendant les soins prénataux. De plus, au moment de l’accouchement, ces derniers étaient autorisés à rejoindre la mère seulement alors que le travail était commencé et ils devaient généralement quitter peu de temps après la naissance de l’enfant. L’expérience vécue par les pères durant cette période était négative dans l’ensemble. La plupart d’entre eux percevaient que leur exclusion à la période prénatale avait entraîné une déconnexion par rapport à la grossesse et avait affecté négativement le lien initial père-bébé à court terme. Plusieurs estimaient que cela avait eu un impact négatif sur la santé mentale de la mère et déclaraient avoir ressenti un sentiment d’isolement et de perte, jugeant que leur exclusion était absurde et irrationnelle. Le temps passé à la maison et les nouveaux modes de travail en contexte de confinement ont toutefois permis aux pères de renforcer les liens avec leur enfant, de sorte qu’ils ont été perçus plus positivement.

 

Par une approche qualitative, les auteures de cette étude étudient les répercussions des changements survenus au sein des services de garde en Angleterre pendant la pandémie de la COVID-19 quant au bien-être émotionnel des enfants. Durant cette période, les services de garde à l’enfance étaient fermés, sauf pour un nombre restreint de familles; les contacts sociaux étaient limités et les aires de jeux dans les parcs étaient fermées. Au total, 20 parents d’enfants âgés de 3 à 4 ans qui devaient commencer l’école en septembre 2020 ont été interrogés. Les entrevues portaient sur les modalités de garde des enfants, le comportement des enfants et la transition vers l’école. Les parents interrogés ont observé des changements dans le comportement de leurs enfants en raison du manque de routine, de l’ennui et de l’anxiété causés par le contexte pandémique. De plus, les parents ont été laissés à eux-mêmes pour soutenir leurs enfants, tenter de leur faire comprendre la situation et les préparer à la transition vers l’école, ce que les activités en services de garde permettent généralement. Le contexte pandémique a permis toutefois aux parents et aux enfants de passer plus de temps ensemble et par conséquent, de renforcer leurs liens. Cependant, ce même contexte a interrompu, notamment, les possibilités de socialisation pour les enfants en dehors du milieu familial.


L’approche Mimamoru (qui signifie regarder et protéger) est une stratégie pédagogique très utilisée dans l’éducation des jeunes enfants au Japon. Elle consiste, lors de conflits avec un autre enfant, par exemple, à ne pas intervenir directement, mais à observer attentivement l’enfant et à le laisser agir. Cette approche est basée sur la croyance que l’enfant est capable de résoudre le problème par lui-même sachant que le parent ou le personnel éducateur le surveille. Les auteures de cet article se sont donc intéressées aux contextes et aux raisons pour lesquelles les experts recommandent l’utilisation de cette approche dans des revues destinées aux parents japonais. Selon leur analyse, la justification la plus courante est qu’elle favorise l’autonomie et le développement de l’enfant. Son utilisation permettrait aussi d’éviter une parentalité surprotectrice, trop impliquée et intrusive. Selon certains experts toutefois, l’approche pourrait avoir l’effet inverse et entraver le développement émotionnel et l’autonomie de l’enfant puis augmenter le stress lié à l’éducation des enfants. La majorité des articles examinés comprenaient une discussion sur l’approche Mimamoru avec les tout-petits dans des contextes de conflits avec d’autres enfants, de problèmes de sommeil et de comportements représentant un certain risque pour l’enfant.

 Autres liens intéressants :


                                            

Enfance et services de garde

 
 

Cette étude porte sur le niveau de bien-être au travail des responsables des services de garde éducatifs à l’enfance (SGEE) au Québec pendant la crise pandémique de la COVID-19. Des questionnaires en ligne remplis par 327 gestionnaires en SGEE, en février et en mars 2021, ont permis de recueillir des données quantitatives sur le stress, l’épuisement professionnel, l’autocompassion et les symptômes dépressifs au travail de ces personnes. Les résultats préliminaires ont révélé que 71,6 % des gestionnaires en SGEE avaient un niveau de stress modéré et 21,3 %, un niveau de stress faible. De plus, tous les gestionnaires interrogés ont signalé un faible niveau d’accomplissement au travail et 52,1 % ont déclaré un niveau élevé d’isolement. Des symptômes dépressifs ont également été dénotés chez 12 % des répondantes et des répondants. Selon les auteures, des ressources supplémentaires sont nécessaires pour aider les gestionnaires en SGEE, particulièrement en ce qui a trait à leur santé mentale.

 

Les auteures de cette étude de cas axée sur le jeu s’intéressent à l’inclusion et au soutien offert aux enfants en situation de handicap par le personnel enseignant de maternelle en Ontario. Trois enseignantes ayant intégré des pratiques qui valorisent l’inclusion et la participation d’enfants en situation de handicap âgés de 3 à 6 ans dans leur classe ont participé à l’étude. Un minimum de trois heures d’observation ont été effectuées dans chaque classe à l’automne et des entrevues semi-structurées avec les enseignantes ont été menées à l’automne et au printemps de l’année scolaire. Des thèmes communs liés à la mise en œuvre d’un apprentissage basé sur le jeu qui favorise l’inclusion ont été relevés par les auteures, soit : une implication flexible et centrée sur l’enfant, un équilibre entre le soutien apporté à l’enfant et le respect de son autonomie ainsi que l’importance de soutenir les interactions sociales pendant le jeu actif. Les auteures ont aussi constaté que, plutôt que de se concentrer sur la façon dont les différences de capacité peuvent limiter la participation de certains enfants au jeu, les enseignantes ont privilégié la découverte des capacités et des préférences uniques des enfants, en valorisant leur voix. Elles ont reconnu les divers besoins de tous les enfants et ont adopté des stratégies visant à y répondre pour permettre une participation significative de tous au jeu.

 

L’Enquête sur les modes d’apprentissage et de garde des jeunes enfants réalisée par Statistique Canada dresse périodiquement un portrait de la fréquentation des SGEE des enfants âgés de moins de 6 ans dans chacune des provinces canadiennes. Les données concernent uniquement les services de garde, agréés ou non, qui sont offerts sur une base régulière par une personne autre qu’un parent ou un tuteur. Les résultats de l’édition 2022 reflètent une période de forte contagion à la COVID-19 au cours de laquelle le secteur des SGEE a dû s’adapter aux restrictions en lien avec les directives de la santé publique. Malgré cela, les données indiquent que le recours aux services de garde est demeuré le même que celui observé avant la pandémie. Cependant, en 2022, une baisse de la fréquentation des garderies en milieu familial à la faveur des centres de la petite enfance est observée. La clientèle a également évolué; on compte en effet moins de nourrissons et davantage d’enfants âgés de 4 et 5 ans dans les milieux de garde.


Les auteures de cette étude s’intéressent à la formation du personnel des services de garde à l’enfance par rapport au trouble du spectre de l’autisme (TSA) et aux stratégies d’intervention précoces en milieu naturel (contexte de la vie quotidienne) avec les enfants qui présentent un TSA. Elles ont interrogé 55 prestataires de services de garde qui ont accueilli au moins un enfant âgé entre 15 et 36 mois présentant un TSA dans une grande région métropolitaine aux États-Unis. Les questions du sondage auquel les prestataires ont répondu portaient sur leur confiance et leur expérience de prise en charge de tout-petits présentant un TSA, de même que sur leur intérêt à recevoir une formation sur les stratégies d’intervention fondées sur des données probantes spécifiques au TSA, et leur préférence quant au format de cette formation (en personne, en virtuel, ou sous forme de coaching). De manière générale, l’intérêt pour le développement professionnel et les formations spécialisées supplémentaires était élevé. La plupart des prestataires étaient disposés à assister à au moins une session de formation basée sur les compétences en matière de TSA. Ceux qui avaient vécu une expérience avec un enfant présentant un TSA dont les comportements interféraient avec l’apprentissage étaient d’autant plus susceptibles d’être intéressés par une formation à ce sujet.


L’auteure de cette étude a examiné les structures administratives, les conditions légales et les pratiques qui sont à l’origine d’un manque de mixité sociale dans les services de garde à l’enfance allemands. Des entrevues ont été menées auprès de membres du personnel municipal responsable de la planification des services et de gestionnaires de services de garde. En plus des entretiens, des documents institutionnels et organisationnels ont été analysés. Les entretiens avec le personnel municipal ont révélé des tensions entre la responsabilité légale de la garde éducative des municipalités et l’autonomie des prestataires, notamment quant à l’admission des enfants. La mise en place de processus d’inscription hétérogènes qui laissent la sélection finale entre les mains des prestataires pourrait contribuer au manque de mixité et d’inclusion sociale dans les services de garde. Selon l’auteure, pour prévenir la discrimination, les municipalités devraient unir leurs efforts à ceux des prestataires de services de garde en vue de concevoir et de mettre en place des procédures uniformes d’inscription et d’admission qui favorisent une répartition égale et inclusive des enfants de la communauté.


Cette étude fait état de l’évolution des services de garde à l’enfance en Finlande et en Suède. Les auteures présentent l’historique des services et les changements progressifs qui sont survenus au cours de trois périodes; de 1960 à 1990, de 1990 à 2010 et de 2010 à aujourd’hui, notamment par rapport aux idéologies et aux valeurs liées aux soins et à la pédagogie à la petite enfance. Les auteures s’intéressent aussi particulièrement au contexte politique et social lié à l’évolution des services de garde au sein de ces deux pays, à leur gouvernance ainsi qu’à leur financement. On apprend entre autres que des réformes importantes ont eu lieu au cours des douze dernières années dans ces deux pays. En outre, tous deux ont introduit ou révisé des programmes nationaux et ont intensifié le processus de professionnalisation du personnel des services de garde. Les auteures mettent en évidence certaines similitudes entre les deux pays, mais également des distinctions dans les idées qui sous-tendent le développement politique en matière de services de garde à l’enfance.


Cette étude vise à mieux comprendre la relation entre certaines dimensions du tempérament de l’enfant âgé de 1 à 2 ans, la qualité de la garde éducative offerte à l’enfant et son développement socioaffectif. Les données recueillies auprès de parents d’enfants qui fréquentent des services de garde à l’enfance aux Pays-Bas et d’éducatrices révèlent que la frustration, la timidité et l’apaisement sont des prédicteurs importants du bien-être et du développement socioaffectif de l’enfant durant les deux premières années de sa vie. L’apaisement était négativement lié au dysfonctionnement des enfants à 1 et à 2 ans. Les interactions de qualité entre l’éducatrice et l’enfant avaient aussi un impact important sur le bien-être et les compétences des enfants. Toutefois, la qualité globale du processus de l’environnement de garde (c’est-à-dire, le matériel, le programme, la supervision et d’autres caractéristiques) semblait, selon les résultats de cette étude, jouer un rôle mineur dans le développement socioémotionnel des nourrissons.


Les auteures de cette étude ont examiné comment certaines activités peuvent être le point de départ de l’enseignement des mathématiques en amenant les tout-petits à discerner les aspects des nombres. Durant trois semestres, des chercheurs et trois enseignants du préscolaire ont travaillé avec des enfants (N = 27) âgés de 12 à 27 mois au début de l’étude et provenant de trois écoles différentes situées dans deux municipalités suédoises. Cinq activités pédagogiques ont été présentées et analysées selon trois principes : le contexte, les nombres et leur différentiation. Les résultats indiquent que les activités doivent aborder les trois principes dans l’enseignement de la numératie aux tout-petits. La combinaison de ces trois éléments permet d’équilibrer les expériences et les intérêts antérieurs des enfants et de leur offrir de nouvelles expériences et de nouveaux défis vers un objectif d’apprentissage.

                                         

Intimidation


 

Ce rapport s’appuie sur des données autodéclarées de l’Enquête sociale générale de 2019 sur la sécurité des Canadiens et des Canadiennes, de l’Enquête sur la sécurité dans les espaces publics et privés de 2018 et des données déclarées par la police dans le cadre de l’Enquête sur les homicides de 2015 à 2020. Il brosse le portrait de la victimisation avec violence chez les Autochtones. Plus précisément, il est question des expériences de victimisation vécues pendant l’enfance, de l’étendue de la victimisation avec violence au cours des douze mois précédant l’enquête, des principales caractéristiques des crimes violents commis, des principales tendances et caractéristiques des homicides d’Autochtones de 2015 à 2020 et, enfin, des perceptions des Autochtones à l’égard du système de justice pénale et de leur sécurité personnelle. Les résultats du rapport démontrent notamment que 41 % des Autochtones ont déclaré avoir subi de la violence sexuelle ou physique de la part d’un ou d’une adulte au moins une fois avant l’âge de 15 ans (par rapport à 25 % des allochtones). Par ailleurs, plus du quart (26 %) des femmes autochtones ont subi de la violence sexuelle durant l’enfance, comparativement à 9,2 % des femmes non autochtones et à 5,8 % des hommes autochtones. Soulignons ici que ces données sont autodéclarées et rétroactives. Elles reflètent les expériences vécues durant l’enfance par les personnes aujourd’hui âgées de 15 ans et plus et ne sont donc pas nécessairement représentatives de la violence actuelle à l’égard des enfants, qui demeure rarement déclarée à la police et difficile à quantifier. 

Autres liens intéressants :


Pour toute question, n'hésitez pas à communiquer avec l'équipe de la veille.

Haut de la page

Dernière mise à jour :
22 septembre 2022