Réalisé à partir des données de l’Enquête québécoise sur le développement des enfants à la maternelle (EQDEM) de 2017, ce mémoire de maîtrise en kinanthropologie (sciences de l’activité physique) porte sur la motricité fine ou globale des enfants vulnérables dans le domaine de développement
Santé physique et bien-être. Les résultats montrent qu’il n’y a pas de différence importante dans les réponses des enseignantes et des enseignants de maternelle concernant la motricité globale et la motricité fine des enfants. Ils révèlent aussi que les garçons, tout comme les enfants plus jeunes de la cohorte, sont évalués comme étant plus vulnérables que les filles par rapport à certaines habiletés motrices. De plus, selon l’auteure, les indicateurs de défavorisation des parents (niveau de scolarité, taux d’emploi, revenu) auraient plus d’effets sur la motricité globale des enfants que sur leur motricité fine. Enfin, l’auteure affirme que, dès la maternelle, il faut offrir davantage de soutien aux enfants sur le plan de la motricité, puisque la vulnérabilité n’est pas irrémédiable pour la suite de leur cheminement scolaire.
Cette synthèse de connaissances vise notamment à décrire les principales composantes du développement socioaffectif de l’enfant âgé entre 0 et 5 ans ainsi que les facteurs de risque et de protection qui y sont associés. Les résultats mettent en évidence l’importance de soutenir le développement des compétences socioaffectives de tous les enfants, et ce, le plus tôt possible, par exemple en outillant le personnel des services de garde éducatifs à l’enfance dans leur travail d’accompagnement des enfants. Les auteurs recommandent de porter une attention particulière aux enfants et aux familles présentant des caractéristiques susceptibles d’augmenter la vulnérabilité des enfants sur le plan socioaffectif. Il s’agit notamment des enfants vivant dans un environnement familial difficile et susceptible d’influencer négativement la relation parent-enfant. Les auteurs rappellent aussi l’importance de s’attaquer aux déterminants sociaux de la santé qui contribuent au stress parental par différents types de mesures (les politiques familiales, les politiques de conciliation famille-travail, l’organisation des services de garde éducatifs et de santé, etc.).
Dans le contexte de la mise en œuvre d’un nouveau plan pancanadien de services de garde universels, le Centre canadien de politiques alternatives publie un rapport qui vise à déterminer si les provinces et les territoires sont en mesure d’atteindre l’objectif national de réduction des frais de garde de 50 % d’ici la fin de 2022 et d’abaisser la tarification quotidienne à une moyenne de 10 $ dans tous les services de garde réglementés d’ici 2025. Concernant les frais de garde pour poupons, parmi les 26 villes dont les données sont analysées dans ce rapport, 9 devraient atteindre ou dépasser l’objectif national de réduction des frais de garde en 2022, 12 devraient se rapprocher de la cible de moins de 20 $ à 100 $ par mois et 5 n’atteindront pas l’objectif, ratant la cible de plus de 100 $ par mois. Dans le cas des frais de garde pour bambins, 5 des 26 villes devraient atteindre ou dépasser l’objectif fédéral, 13 villes se rapprocheront de la cible tandis que 8 n’atteindront pas l’objectif. Selon les auteurs, l’abordabilité, l’accessibilité et la qualité sont des éléments clés qui doivent être développés de façon coordonnée pour que soient atteints les résultats escomptés.
Cette
étude porte sur l’exactitude de la déclaration de parents canadiens au sujet du statut réglementé des services de garde que fréquentent leurs enfants. Les auteurs précisent que le secteur réglementé au Canada, qui est appelé « service de garde officiel », est celui régi par un organisme de réglementation (la province ou le territoire) qui encadre des aspects tels que les ratios enfants-personnel et la formation minimale des fournisseurs. Les résultats indiquent que 72 % des parents ont déclaré avec exactitude le statut réglementé des services de garde de leurs enfants, bien qu’un pourcentage plus élevé de parents aient déclaré avec exactitude le recours aux services de garde informels (92 %), comparativement aux services de garde officiels (70 %). Ainsi, environ 20 % à 30 % des parents croient que leur enfant fréquente un service de garde officiel alors que ce n’est pas le cas. De plus, 80 % des parents ont déclaré avec exactitude le statut réglementé des services de garde en garderie, comparativement à 49 % des parents pour les services de garde en milieu familial. Les parents ayant un faible niveau de scolarité et un faible revenu du ménage déclarent avec moins d’exactitude le statut réglementé des services de garde de leurs enfants comparativement à ceux ayant un niveau élevé de scolarité et un revenu plus élevé.
Afin de mieux comprendre les raisons du roulement élevé chez le personnel éducateur et les personnes responsables de services de garde aux États-Unis, cette étude compare le taux de rotation du personnel bénéficiant de programmes qui leur offrent une politique salariale, des avantages sociaux et des mesures de soutien à celui du personnel dont les programmes n’offrent pas ce type d’avantages. L’analyse s’appuie sur l’enquête menée auprès de 354 fournisseurs de services de garde lors de la troisième année de l’étude longitudinale
Fragile Families and Child Wellbeing. Les résultats mettent en lumière les taux de roulement plus élevés des personnes responsables dans les programmes où certaines politiques salariales et certains avantages sociaux n’étaient pas offerts. Du côté du personnel éducateur, les politiques salariales et les avantages sociaux, de même que certaines politiques de soutien, influencent également le taux de roulement.
Le personnel éducateur dans le milieu de la petite enfance s’engage quotidiennement dans un travail physique, mental et hautement émotionnel. En effet, les éducatrices et les éducateurs doivent notamment répondre aux problèmes de comportement des enfants, résoudre les conflits et collaborer étroitement avec d’autres professionnels et les parents, ce qui implique un travail émotionnel important. Le travail émotionnel est essentiellement l’acte qui consiste à exprimer des émotions socialement souhaitées lors d’interactions liées au travail, sans égard à son émotion réellement ressentie. Le travail émotionnel en contexte éducatif à la petite enfance, qui demande au personnel éducateur de modifier ou de cacher ses émotions pour mieux prendre soin des enfants, se doit d’être mieux compris selon les auteurs de cet article. Ces derniers soulignent l’importance d’inclure la notion de travail émotionnel dans les recherches concernant le stress au travail et l’épuisement professionnel du personnel éducateur.
Cette étude examine les liens entre le développement social lors d’interactions entre pairs et le développement de l’empathie chez des enfants participant à un programme d’inclusion en milieu éducatif à l’enfance. Le programme offre la possibilité à des enfants présentant un handicap visuel et à des enfants qui n’en ont pas de jouer ensemble et d’apprendre les uns des autres. Des éducatrices d’un milieu préscolaire offrant ce programme aux États-Unis ont été interrogées dans le cadre de cette étude. Les résultats indiquent que des gains positifs dans le jeu interactif entre pairs de même que sur le plan de l’empathie ont été réalisés par les enfants participant à ce programme, quel que soit leur statut de déficience visuelle, et que certains d’entre eux peuvent avoir besoin d’un soutien individualisé pour réduire les troubles perturbateurs. Les bénéfices et l’efficacité de tels programmes, du point de vue du développement social et de l’empathie, sont confirmés par l’étude.
Ce rapport étudie les impacts de la pandémie de la COVID-19 sur la main-d’œuvre des services de garde éducatifs en Angleterre. Les données du
Survey of Childcare and Early Years Providers réalisé entre mars et juillet 2021 ont été comparées aux données recueillies en 2018 et en 2019. De plus, les auteurs ont effectué des entrevues téléphoniques avec 35 gestionnaires de services de garde entre octobre 2021 et décembre 2021. Selon les résultats, le taux de rotation du personnel est stable et se maintient à 16 %. Les gestionnaires mentionnent, lors des entrevues, que les faibles revenus et le manque de financement sont les facteurs principaux expliquant l’instabilité du personnel. Le manque de flexibilité des horaires et des congés ainsi que la faible possibilité de conciliation travail et vie personnelle sont d’autres raisons pour lesquelles le personnel éducateur quitte leur emploi. Les gestionnaires sont inquiets des impacts que pourrait avoir une éventuelle propagation de la COVID-19 au sein du personnel.
Cet article traite des transformations et des nouvelles conditions auxquelles les programmes intergénérationnels d’éducation à l’enfance norvégiens ont été confrontés pendant la pandémie de la COVID-19. Une discussion de groupe et un sondage en ligne ont été effectués afin d’obtenir le point de vue de 64 éducatrices et éducateurs à l’enfance sur les activités intergénérationnelles, c’est-à-dire, entre enfants et personnes âgées, pendant la première année de la pandémie. Les résultats démontrent que le personnel éducateur a su s’adapter aux exigences liées notamment au contrôle des infections en excluant certaines pratiques intergénérationnelles (p. ex. les activités à l’intérieur) et en utilisant les technologies numériques et d’autres moyens de communication (courrier) pour réaliser les activités. Les auteures soulignent l’importance d’intégrer davantage les enfants, les personnes âgées, les familles et les communautés dans la planification et le développement d’activités intergénérationnelles.
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