Ministère de la Famille
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Juillet 2022

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Préparé par la Direction de la veille et des connaissances stratégiques.

La veille a pour but d’alimenter la réflexion stratégique en rendant disponibles des informations pertinentes, utiles, rigoureuses et fiables sur des thèmes stratégiques pour le ministère de la Famille. Elle permet d’identifier les nouvelles tendances, pratiques émergentes et enjeux susceptibles d’influencer la prise de décision et de repérer les signes permettant d’anticiper les changements importants. Les conclusions des publications présentées dans ce bulletin ne reflètent pas nécessairement les points de vue ou les positions du Ministère.             

Pour toute question, n'hésitez pas à communiquer avec l'équipe de la veille.                                                                 

Activités

Qc – Webinaire : Comment se mobilisent les régions?
Échange sur les démarches concertées afin d’agir en prévention de la maltraitance, par le Collectif petite enfance, en collaboration avec Éclore Côte-Nord et le Centre intégré universitaire de santé et de services sociaux de l'Estrie – Centre hospitalier universitaire de SherbrookeRediffusion du webinaire qui a eu lieu le 8 juin 2022.

Qc – Webinaire : Concilier famille et travail à l'ère du numérique
Rediffusion du webinaire gratuit sur la conciliation famille et travail à l’ère du numérique qui a eu lieu le 1er juin 2022.                                                               

Famille

 

Les auteures de cette étude ont mesuré les écarts de revenus entre les hommes et les femmes au Québec, au cours des premières années de leur carrière. Les résultats révèlent que les écarts de revenus entre les hommes et les femmes qui ont un parcours semblable et qui travaillent à temps plein s’élèvent en moyenne à 9 %, et ce, dès l’année qui suit l’obtention de leur diplôme d’études postsecondaires. En outre, les femmes les plus qualifiées au Québec ont des revenus d’emploi moindres que leurs collègues masculins dès leur entrée sur le marché du travail et bien avant d’avoir des enfants. Bien que les jeunes femmes québécoises soient aujourd’hui beaucoup plus nombreuses que les hommes à décrocher un diplôme d’études postsecondaires, elles demeurent toujours moins rémunérées que leurs collègues masculins. Les auteures recommandent notamment de moderniser les politiques familiales afin de viser un partage plus équitable des responsabilités familiales entre les hommes et les femmes, en offrant plus de semaines de congé parental aux pères qui voudraient passer davantage de temps seuls avec leurs enfants.


Cette étude canadienne vise à mesurer la prévalence de symptômes de stress, d’anxiété et de dépression chez les femmes enceintes à différents stades de la grossesse (N = 2 574) et chez les nouvelles mères (N = 626) pendant les diverses vagues de la pandémie de la COVID19. Le recrutement des participantes a commencé le 26 juin 2020. Les résultats démontrent que les femmes ayant accouché pendant la pandémie avaient en moyenne plus de symptômes dépressifs comparativement aux femmes enceintes au cours de la même période. Les mêmes tendances ont été observées concernant l’anxiété et le stress : celles qui avaient accouché avaient en moyenne plus de symptômes que celles qui étaient enceintes. De plus, les résultats montrent une forte corrélation entre la dépression maternelle, l’anxiété et le stress durant la grossesse. Considérant que ces états ont été associés à la naissance prématurée et aux problèmes cognitifs de l’enfance, les auteurs recommandent le suivi des mères et des enfants ainsi que l’adoption de stratégies pour réduire les effets à long terme de la pandémie sur ces personnes.

 

Cette analyse de Statistique Canada porte sur la probabilité de transition des travailleuses et des travailleurs licenciés vers des études postsecondaires ou un nouveau domaine d’études après une perte d’emploi, selon le type d’unité familial (personnes seules, parents seuls, couples à un seul revenu et couples à deux revenus). Les résultats indiquent que la propension des travailleuses et des travailleurs licenciés à débuter des études postsecondaires ou à choisir un nouveau domaine d’études après leur perte d’emploi est assez similaire, peu importe le type de famille. Cette étude montre également que les parents seuls ne sont pas moins susceptibles que les couples à deux revenus d'entreprendre des études postsecondaires ou de changer de domaine d'études après avoir perdu leur emploi. De plus, les femmes sont plus susceptibles que les hommes de reprendre les études après une perte d’emploi.

 

Cette étude porte sur la dépression maternelle et le bien-être économique. L’analyse des données recueillies durant les 15 premières années de la Fragile Families and Child Wellbeing Study, une étude longitudinale de cohorte portant sur 4 898 enfants et leurs familles en milieu urbain aux États-Unis, permet de constater une association entre la dépression maternelle et le chômage. En outre, les mères ayant vécu des épisodes de dépression sont plus susceptibles de subir des difficultés matérielles et une réduction importante du revenu annuel de leur ménage. De plus, en présence de dépression persistante, les chercheurs observent de fortes répercussions sur la situation socioéconomique de ces ménages 15 ans après la naissance de l’enfant. Ainsi, ils recommandent de prendre en considération les impacts économiques de la dépression maternelle lors de l’évaluation du rapport entre le coût et l’efficacité des interventions en santé mentale.

 

Cette étude s’intéresse au lien entre le fonctionnement réflexif maternel et le développement émotif de l’enfant pendant les deux premières années de sa vie. Le fonctionnement réflexif maternel fait entre autres référence à la capacité de la mère à se représenter mentalement l’état psychologique de son enfant puis à répondre avec sensibilité aux besoins de ce dernier. Parmi les participantes, 181 étaient des mères d’enfants âgés de 0 à 1 an, alors que 200 étaient des mères d’enfants âgés de 1 à 2 ans. Selon les résultats obtenus au moyen de questionnaires, la relation entre le fonctionnement réflexif de la mère et la régulation des émotions de l’enfant n’est pas linéaire par rapport aux stades du développement de l’enfant. Les auteures soulignent l’importance d’être attentif aux stades de développement de la petite enfance pour comprendre comment le fonctionnement réflexif maternel influence la capacité d’un jeune enfant à se calmer et à s’adapter à son environnement.

 

Les auteurs de cette étude s’intéressent à l’influence des interactions précoces parent-nourrisson sur les mesures physiologiques de la régulation des émotions, soit le niveau de cortisol (hormone du stress) et le tonus vagal (indicateur de la modulation parasympathique des organes, et en particulier du cœur), chez l’enfant. L’influence de ces mesures physiologiques sur les réponses socioémotionnelles des enfants est également examinée. L’analyse des données fournies par 39 études menées auprès d’enfants âgés de 0 à 24 mois permet, malgré des résultats hétérogènes, de confirmer l’influence de la sensibilité maternelle lors de situations stressantes pour l’enfant. Les niveaux de cortisol étaient associés aux comportements des parents, de sorte que la parentalité positive abaissait le niveau de cortisol chez l’enfant, tandis que les comportements négatifs des parents l’augmentaient. L’attachement ne semblait pas être directement associé aux mesures physiologiques. Les résultats soulignent l’importance des interactions précoces dans le développement d’une régulation physiologique adéquate chez l’enfant.


Un enfant sur dix dans le monde souffre d’un handicap. Si la plupart des enfants en situation de handicap éprouvent des difficultés dans un seul domaine, des problèmes psychosociaux sont rencontrés à tout âge et s’accompagnent parfois d’autres difficultés fonctionnelles. Ce rapport présente une compilation de données statistiques sur les enfants en situation de handicap provenant de plus de 1 000 sources de 43 pays différents. Les résultats indiquent qu’en Amérique du Nord, 4 % des enfants âgés de 0 à 4 ans et 12 % de ceux âgés de 5 à 12 ans vivent avec un handicap. Selon une estimation basée sur un sous-ensemble de 103 pays couvrant 84 % de la population mondiale d’enfants âgés de 0 à 17 ans, les enfants en situation de handicap sont 34 % plus susceptibles d’avoir un retard de croissance comparativement aux enfants n’étant pas dans cette situation. Les enfants en situation de handicap sont aussi 25 % moins susceptibles de bénéficier d’une stimulation précoce ou d’une éducation préscolaire et sont 49 % plus susceptibles de n’avoir jamais fréquenté l’école. Des recommandations aux autorités publiques sont formulées par les auteurs pour que soient pris en compte les besoins des enfants en situation de handicap lors de la mise en place de programmes.

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Enfance et services de garde

 
 

Réalisé à partir des données de l’Enquête québécoise sur le développement des enfants à la maternelle (EQDEM) de 2017, ce mémoire de maîtrise en kinanthropologie (sciences de l’activité physique) porte sur la motricité fine ou globale des enfants vulnérables dans le domaine de développement Santé physique et bien-être. Les résultats montrent qu’il n’y a pas de différence importante dans les réponses des enseignantes et des enseignants de maternelle concernant la motricité globale et la motricité fine des enfants. Ils révèlent aussi que les garçons, tout comme les enfants plus jeunes de la cohorte, sont évalués comme étant plus vulnérables que les filles par rapport à certaines habiletés motrices. De plus, selon l’auteure, les indicateurs de défavorisation des parents (niveau de scolarité, taux d’emploi, revenu) auraient plus d’effets sur la motricité globale des enfants que sur leur motricité fine. Enfin, l’auteure affirme que, dès la maternelle, il faut offrir davantage de soutien aux enfants sur le plan de la motricité, puisque la vulnérabilité n’est pas irrémédiable pour la suite de leur cheminement scolaire.

 

Cette synthèse de connaissances vise notamment à décrire les principales composantes du développement socioaffectif de l’enfant âgé entre 0 et 5 ans ainsi que les facteurs de risque et de protection qui y sont associés. Les résultats mettent en évidence l’importance de soutenir le développement des compétences socioaffectives de tous les enfants, et ce, le plus tôt possible, par exemple en outillant le personnel des services de garde éducatifs à l’enfance dans leur travail d’accompagnement des enfants. Les auteurs recommandent de porter une attention particulière aux enfants et aux familles présentant des caractéristiques susceptibles d’augmenter la vulnérabilité des enfants sur le plan socioaffectif. Il s’agit notamment des enfants vivant dans un environnement familial difficile et susceptible d’influencer négativement la relation parent-enfant. Les auteurs rappellent aussi l’importance de s’attaquer aux déterminants sociaux de la santé qui contribuent au stress parental par différents types de mesures (les politiques familiales, les politiques de conciliation famille-travail, l’organisation des services de garde éducatifs et de santé, etc.).

 

Dans le contexte de la mise en œuvre d’un nouveau plan pancanadien de services de garde universels, le Centre canadien de politiques alternatives publie un rapport qui vise à déterminer si les provinces et les territoires sont en mesure d’atteindre l’objectif national de réduction des frais de garde de 50 % d’ici la fin de 2022 et d’abaisser la tarification quotidienne à une moyenne de 10 $ dans tous les services de garde réglementés d’ici 2025. Concernant les frais de garde pour poupons, parmi les 26 villes dont les données sont analysées dans ce rapport, 9 devraient atteindre ou dépasser l’objectif national de réduction des frais de garde en 2022, 12 devraient se rapprocher de la cible de moins de 20 $ à 100 $ par mois et 5 n’atteindront pas l’objectif, ratant la cible de plus de 100 $ par mois. Dans le cas des frais de garde pour bambins, 5 des 26 villes devraient atteindre ou dépasser l’objectif fédéral, 13 villes se rapprocheront de la cible tandis que 8 n’atteindront pas l’objectif. Selon les auteurs, l’abordabilité, l’accessibilité et la qualité sont des éléments clés qui doivent être développés de façon coordonnée pour que soient atteints les résultats escomptés.


Cette étude porte sur l’exactitude de la déclaration de parents canadiens au sujet du statut réglementé des services de garde que fréquentent leurs enfants. Les auteurs précisent que le secteur réglementé au Canada, qui est appelé « service de garde officiel », est celui régi par un organisme de réglementation (la province ou le territoire) qui encadre des aspects tels que les ratios enfants-personnel et la formation minimale des fournisseurs. Les résultats indiquent que 72 % des parents ont déclaré avec exactitude le statut réglementé des services de garde de leurs enfants, bien qu’un pourcentage plus élevé de parents aient déclaré avec exactitude le recours aux services de garde informels (92 %), comparativement aux services de garde officiels (70 %). Ainsi, environ 20 % à 30 % des parents croient que leur enfant fréquente un service de garde officiel alors que ce n’est pas le cas. De plus, 80 % des parents ont déclaré avec exactitude le statut réglementé des services de garde en garderie, comparativement à 49 % des parents pour les services de garde en milieu familial. Les parents ayant un faible niveau de scolarité et un faible revenu du ménage déclarent avec moins d’exactitude le statut réglementé des services de garde de leurs enfants comparativement à ceux ayant un niveau élevé de scolarité et un revenu plus élevé.


Afin de mieux comprendre les raisons du roulement élevé chez le personnel éducateur et les personnes responsables de services de garde aux États-Unis, cette étude compare le taux de rotation du personnel bénéficiant de programmes qui leur offrent une politique salariale, des avantages sociaux et des mesures de soutien à celui du personnel dont les programmes n’offrent pas ce type d’avantages. L’analyse s’appuie sur l’enquête menée auprès de 354 fournisseurs de services de garde lors de la troisième année de l’étude longitudinale Fragile Families and Child Wellbeing. Les résultats mettent en lumière les taux de roulement plus élevés des personnes responsables dans les programmes où certaines politiques salariales et certains avantages sociaux n’étaient pas offerts. Du côté du personnel éducateur, les politiques salariales et les avantages sociaux, de même que certaines politiques de soutien, influencent également le taux de roulement.


Le personnel éducateur dans le milieu de la petite enfance s’engage quotidiennement dans un travail physique, mental et hautement émotionnel. En effet, les éducatrices et les éducateurs doivent notamment répondre aux problèmes de comportement des enfants, résoudre les conflits et collaborer étroitement avec d’autres professionnels et les parents, ce qui implique un travail émotionnel important. Le travail émotionnel est essentiellement l’acte qui consiste à exprimer des émotions socialement souhaitées lors d’interactions liées au travail, sans égard à son émotion réellement ressentie. Le travail émotionnel en contexte éducatif à la petite enfance, qui demande au personnel éducateur de modifier ou de cacher ses émotions pour mieux prendre soin des enfants, se doit d’être mieux compris selon les auteurs de cet article. Ces derniers soulignent l’importance d’inclure la notion de travail émotionnel dans les recherches concernant le stress au travail et l’épuisement professionnel du personnel éducateur.


Cette étude examine les liens entre le développement social lors d’interactions entre pairs et le développement de l’empathie chez des enfants participant à un programme d’inclusion en milieu éducatif à l’enfance. Le programme offre la possibilité à des enfants présentant un handicap visuel et à des enfants qui n’en ont pas de jouer ensemble et d’apprendre les uns des autres. Des éducatrices d’un milieu préscolaire offrant ce programme aux États-Unis ont été interrogées dans le cadre de cette étude. Les résultats indiquent que des gains positifs dans le jeu interactif entre pairs de même que sur le plan de l’empathie ont été réalisés par les enfants participant à ce programme, quel que soit leur statut de déficience visuelle, et que certains d’entre eux peuvent avoir besoin d’un soutien individualisé pour réduire les troubles perturbateurs. Les bénéfices et l’efficacité de tels programmes, du point de vue du développement social et de l’empathie, sont confirmés par l’étude.


Ce rapport étudie les impacts de la pandémie de la COVID-19 sur la main-d’œuvre des services de garde éducatifs en Angleterre. Les données du Survey of Childcare and Early Years Providers réalisé entre mars et juillet 2021 ont été comparées aux données recueillies en 2018 et en 2019. De plus, les auteurs ont effectué des entrevues téléphoniques avec 35 gestionnaires de services de garde entre octobre 2021 et décembre 2021. Selon les résultats, le taux de rotation du personnel est stable et se maintient à 16 %. Les gestionnaires mentionnent, lors des entrevues, que les faibles revenus et le manque de financement sont les facteurs principaux expliquant l’instabilité du personnel. Le manque de flexibilité des horaires et des congés ainsi que la faible possibilité de conciliation travail et vie personnelle sont d’autres raisons pour lesquelles le personnel éducateur quitte leur emploi. Les gestionnaires sont inquiets des impacts que pourrait avoir une éventuelle propagation de la COVID-19 au sein du personnel.


Cet article traite des transformations et des nouvelles conditions auxquelles les programmes intergénérationnels d’éducation à l’enfance norvégiens ont été confrontés pendant la pandémie de la COVID-19. Une discussion de groupe et un sondage en ligne ont été effectués afin d’obtenir le point de vue de 64 éducatrices et éducateurs à l’enfance sur les activités intergénérationnelles, c’est-à-dire, entre enfants et personnes âgées, pendant la première année de la pandémie. Les résultats démontrent que le personnel éducateur a su s’adapter aux exigences liées notamment au contrôle des infections en excluant certaines pratiques intergénérationnelles (p. ex. les activités à l’intérieur) et en utilisant les technologies numériques et d’autres moyens de communication (courrier) pour réaliser les activités. Les auteures soulignent l’importance d’intégrer davantage les enfants, les personnes âgées, les familles et les communautés dans la planification et le développement d’activités intergénérationnelles.

 

Intimidation


 

Dans cette étude, les auteures analysent l’intimidation et la cyberintimidation sous l’angle du modèle écologique du développement, en considérant à la fois les caractéristiques individuelles des jeunes et l’influence de leur environnement. Les chercheuses ont utilisé une méthode mixte comprenant des données quantitatives et des entretiens qualitatifs. Trois groupes de personnes ont été interrogés : les étudiantes et les étudiants de 4e, de 7e et de 10e année (N = 670), leurs parents (N = 246) et leurs enseignantes et leurs enseignants (N = 103). Les données qualitatives recueillies ont permis de mettre en contexte les données quantitatives, tout en cernant certaines dimensions de l’intimidation et de la cyberintimidation impossibles à documenter autrement (p. ex. les valeurs, les normes et les motivations). Par ailleurs, l’inclusion des jeunes dans le processus de recherche a permis d’intégrer leur vision du monde dans la compréhension des phénomènes sociaux que sont l’intimidation et la cyberintimidation. 

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Dernière mise à jour :
27 juillet 2022