Ministère de la Famille
Vous êtes ici Liste d'outils

Novembre 2021

Logo du Bulletin de veille

Préparé par la Direction de la veille et des connaissances stratégiques.

La veille a pour but d’alimenter la réflexion stratégique en rendant disponibles des informations pertinentes, utiles, rigoureuses et fiables sur des thèmes stratégiques pour le ministère de la Famille. Elle permet d’identifier les nouvelles tendances, pratiques émergentes et enjeux susceptibles d’influencer la prise de décision et de repérer les signes  permettant d’anticiper les changements importants.

Pour toute question, n'hésitez pas à communiquer avec l'équipe de la veille.


Activités à venir

Qc – Comment réduire les barrières à l’implication des parents de milieux défavorisés dans l’éducation préscolaire de leur enfant? Parlons d'éducation avec la professeure Julie Poissant
Le 8 décembre 2021 à 18 h 30, webinaire, inscription obligatoire.

Qc – CPE chez les Premières Nations : Observer et transmettre. Les ressources concernant des centres de la petite enfance chez les Cris et chez les Innus
Ressources (vidéos, exercices, témoignages) destinées aux éducatrices et aux éducateurs ainsi qu’aux étudiantes et aux étudiants dans le cadre de formations liées à la petite enfance.

Famille

 
 

Cette synthèse documente la prévalence de l’isolement social et de la solitude des parents québécois lors de la période de la périnatalité et de la petite enfance, à partir des données d’enquêtes populationnelles québécoises menées auprès des parents et des familles, depuis les vingt dernières années. Dans l’ensemble, les constats montrent que la grande majorité des parents québécois ayant de jeunes enfants semblent bénéficier de relations sociales de qualité ou d’un soutien social adéquat. Cependant, une proportion non négligeable de parents pourrait souffrir d’isolement social ou de solitude, et ce, de diverses façons. En effet, entre 6 % et 27 % des parents ayant de jeunes enfants entretiennent des relations sociales de faible qualité ou bénéficient d’un faible niveau de soutien social (entre 6 % et 34 % des parents). Ces proportions sont plus élevées si l’on considère certaines caractéristiques démographiques et socioéconomiques des parents, dont ceux qui vivent en contexte de vulnérabilité. Selon l’auteure, les enquêtes populationnelles québécoises ne permettent pas de documenter adéquatement la prévalence de l’isolement social et de la solitude des parents pendant la période de la périnatalité et de la petite enfance. Elle suggère d’inclure une ou plusieurs questions plus étroitement liées à l’isolement social ou à la solitude dans les enquêtes populationnelles québécoises ciblant les parents et les familles pour mieux analyser ces phénomènes.

 

Cette recherche vise à mieux comprendre la relation entre la charge mentale des pères et des mères et les différentes sphères de leur vie parentale. La charge mentale est définie par l’auteure comme une sollicitation constante des capacités cognitives et émotionnelles d’une personne liée à la planification, à la gestion et à l’exécution d’une tâche ou d’un ensemble de tâches. Sept familles composées d’un père, d’une mère et d’enfants âgés de 2 à 4 ans ont été rencontrées en entrevue. Les parents ont également rempli cinq questionnaires portant, entre autres, sur leurs compétences parentales, les tâches familiales, l’engagement paternel et l’indice de stress parental. Les résultats démontrent, entre autres, un lien étroit entre l’intensité de la charge mentale et le sentiment d’efficacité des parents. Selon les participantes, la charge mentale accroît leur efficacité organisationnelle, mais lorsqu’elle devient trop importante, elle semble réduire le sentiment d’efficacité parentale.

 

Cet article vise à décrire les démarches entreprises par les familles d’enfants atteints d’autisme ou de déficience intellectuelle pour obtenir un diagnostic et évalue leur perception de la qualité des services reçus. Plus de 250 parents montréalais ont répondu à un questionnaire à la suite de leur expérience dans une clinique d’évaluation. Bien que généralement positives, les évaluations des parents s’avèrent plutôt négatives quant à l’accessibilité des services lors de la phase de préévaluation et à la flexibilité du processus d’évaluation. Des délais plus longs et un plus grand nombre de professionnels consultés sont des facteurs associés à des évaluations de qualité inférieure. Le processus de diagnostic des troubles neurodéveloppementaux au sein des services publics au Québec pose des défis d’efficacité et d’accessibilité. Des améliorations possibles sont proposées pour faciliter le dépistage et soutenir les familles au cours de cette démarche.

 

Cette étude menée auprès de parents d’enfants âgés de 6 mois compare les résultats obtenus sur l’implication des pères dans les activités parentales à l’aide de deux méthodes différentes. La première méthode prend la forme de questionnaires remplis par les deux parents sur la participation des pères et la seconde, celle d’un journal de bord quotidien rempli par le père. Les auteurs lient également ces méthodes de mesure à la notion d’alliance parentale, c’est-à-dire le degré d’engagement et de coopération entre les parents dans l’éducation des enfants (aussi appelé la coparentalité), et explorent cette alliance par rapport à l’implication des pères. Selon les auteurs, les deux méthodes de mesure ne sont pas interchangeables et les prochaines études sur ce sujet gagneraient à les combiner, dans l’objectif de développer de meilleurs programmes d’intervention pour promouvoir l’engagement des pères.

 

La pandémie de la COVID-19 et les restrictions imposées par les autorités de santé publique ont eu un impact sur toute la population, notamment sur les personnes atteintes d’une déficience intellectuelle et développementale. En outre, comme l’ont montré des études à grande échelle, ces personnes ont un risque plus élevé de complications graves et de décès associés au virus. Les conséquences à court et à long terme de la pandémie sur les enfants et les adultes atteints d’une déficience intellectuelle et développementale sont décrites dans cet article. En effet, ces personnes et leur famille ont dû s’adapter non seulement au chamboulement soudain de leurs habitudes, mais aussi à la perte de services cliniques. Par conséquent, le prolongement des fermetures et la dépendance aux formes de soutien informelles ont entraîné une augmentation des problèmes de dépression et des niveaux de frustration et d’anxiété chez ces personnes et leur famille. Selon les auteurs, considérant que cette population vulnérable se sent déjà ignorée et oubliée, il est impératif que les risques auxquels sont confrontés les adultes et les enfants atteints d’une déficience intellectuelle et développementale, ainsi que leur famille et les soignants, soient reconnus, valorisés et traités par une approche inclusive du handicap.

 

La pandémie de la COVID-19 augmente l’insécurité économique des familles et des enfants. En outre, la pauvreté est associée à des impacts défavorables sur la santé et le développement de l’enfant à court terme, ainsi qu’à un risque accru de maladies chroniques et de maladies mentales au cours de la vie. Les auteurs de cet article passent en revue les interventions qui ont été mises au point pour éliminer la pauvreté infantile et atténuer son impact sur le développement et la santé des enfants. Plusieurs études montrent que les interventions parentales peuvent atténuer bon nombre des effets négatifs de la pauvreté au début de la vie. L’entrée précoce en services de garde éducatifs à l’enfance (SGEE) des enfants vivant dans la pauvreté a un impact positif sur leurs compétences sociales et leur préparation à l’école. Les auteurs soulignent l’importance de la qualité du milieu de garde et l’apport des programmes conçus pour enrichir l’environnement de l’enfant et promouvoir les opportunités d’apprentissage précoce.

 

La pandémie de la COVID-19 affecte l’ensemble des familles et, plus particulièrement, celles à faible revenu qui ont des ressources limitées. Dans le cadre de cette étude, les chercheuses tentent de savoir si les caractéristiques des environnements familiaux qui prévalaient avant la pandémie de la COVID-19 prédisent le chaos vécu par les ménages pendant la pandémie. Le concept de chaos réfère ici à l’ampleur de la désorganisation, de l’instabilité, du bruit et de la promiscuité vécue à la maison par les familles en raison, notamment, du confinement obligatoire et des fermetures d’écoles. Selon les chercheures, le chaos nuit aux interactions parents-enfants, au développement du fonctionnement exécutif des enfants, au développement de leurs compétences scolaires, notamment en lecture, ainsi qu’à leur capacité d’autorégulation. De plus, on note qu’en présence de difficultés économiques du ménage, le chaos est associé à l’augmentation du stress chez l’enfant. Selon l’analyse des données recueillies auprès de 335 enfants de Tulsa et leur famille, en Oklahoma, la dépression parentale et le chaos domestique présents avant la pandémie sont des facteurs prédictifs significatifs du chaos qui règne pendant la pandémie.

 

Cette étude porte sur le rôle de l’intérêt personnel des parents dans l’utilisation des médias numériques par leur enfant. Des entretiens semi-directifs avec 31 pères et mères d’enfants âgés de 3 à 16 ans ont été menés aux Pays-Bas. Les résultats montrent que la possibilité pour les parents d’effectuer d’autres tâches sans être dérangés est la raison la plus fréquemment mentionnée pour permettre à leur enfant d’utiliser les médias numériques. Les autres motifs évoqués sont, notamment, de pouvoir prendre du temps pour soi, de gérer le comportement des enfants, d’éviter les discussions et d’avoir des moments pour utiliser eux-mêmes les médias numériques. La mesure dans laquelle l’intérêt personnel des parents joue un rôle dans l’utilisation des médias numériques par les enfants varie selon l’âge de ceux-ci. En effet, les entretiens montrent que les parents ayant des enfants plus jeunes leur fournissent activement des médias numériques ou créent des heures fixes auxquelles ils sont autorisés à les utiliser afin qu’ils n’aient pas à divertir eux-mêmes leurs enfants. Dans ces circonstances, les enfants utilisent les médias numériques seuls, sans la supervision d’un parent, et ce, dès leur plus jeune âge, ce qui augmente les chances qu’ils entrent en contact avec des contenus en ligne inappropriés.

 

Cette étude porte sur les interactions père-enfant pendant la pandémie de la COVID-19 et les facteurs ayant provoqué une augmentation du stress parental chez les pères. Elle prend en compte les perceptions de ceux-ci sur les problèmes d’adaptation psychologique des enfants et sur la qualité de leur relation avec eux. Plus de 100 pères d’enfants âgés de 0 à 18 ans ont participé à cette étude. Selon les résultats, le climat d’incertitude entraîné par l’aggravation de la situation économique familiale pendant cette période a eu des conséquences sur leur détresse psychologique. Le stress parental vécu par les pères a été exacerbé par les craintes liées à la propagation du virus et par l’anxiété qui en découle. La gravité des problèmes émotionnels, d’inattention et d’hyperactivité des enfants a considérablement augmenté pendant la période de confinement. Les auteurs soulignent l’importance d’offrir des interventions ciblées visant à soutenir la santé psychologique des pères et la relation père-enfant.

 Autres liens intéressants :

                                            

Enfance et services de garde

 
 

Grâce à une analyse croisée de deux grandes enquêtes réalisées au Québec, l’Enquête québécoise sur le parcours préscolaire des enfants de maternelle de 2017 et l’Enquête québécoise sur le développement des enfants à la maternelle de 2017, ce rapport met en lumière le rôle et l’influence des milieux de vie dans lesquels grandissent les tout-petits. Il examine l’état de développement des enfants à la maternelle, notamment en ce qui a trait aux expériences marquantes vécues, de la grossesse de leur mère jusqu’à leur entrée à l’école. En plus des considérations biologiques, les expériences précoces vécues par l’enfant, de même que le soutien et la stimulation qu’il a reçus dans ses différents milieux de vie, influencent son développement. La stabilité et la qualité des différents milieux de vie dans lesquels grandit l’enfant et la continuité de ces environnements entre eux, c’est-à-dire la cohérence sur le plan des stratégies éducatives, contribuent à son développement. Enfin, les leviers dont disposent les décideurs pour agir afin d’améliorer la qualité des milieux de vie, la stabilité de ces milieux et la continuité entre eux sont également discutés.

 

Cette étude vise à déterminer les profils de la qualité de l’interaction adulte-enfant chez les enseignants de maternelle en France et le personnel éducateur en centre de la petite enfance (CPE) au Québec. L’échantillon est composé de 40 éducatrices en CPE au Québec et de 41 enseignantes et enseignants de maternelle en France (dont 37 femmes), travaillant tous avec des groupes d’enfants âgés de 3 ans. Selon les résultats, la plupart des participantes québécoises à la présente étude se regroupent dans le profil de la plus haute qualité, alors que la majorité des enseignantes et des enseignants français sont regroupés dans un profil de qualité moyenne. Ces résultats appuient les conclusions d’une autre étude concernant la qualité plus élevée des CPE du Québec par rapport aux maternelles françaises. Les auteures précisent toutefois que l’outil utilisé dans cette étude, le CLASS Pre-K, pourrait favoriser des aspects particuliers de l’approche éducative québécoise, qui cible le développement holistique de l’enfant, au détriment de l’approche française, qui met l’accent sur la préparation à l’école. Les chercheuses suggèrent que la réduction de la taille des groupes des classes de maternelle française permettrait d’offrir un niveau de qualité plus élevé.

 

Dans le cadre de cette étude, les chercheurs ont recensé les ressources existantes produites par des gouvernements ou des organismes canadiens, disponibles en anglais et destinées au personnel des SGEE, en matière de nutrition, d’activité physique, de comportements sédentaires ou de sommeil. Au total, 192 ressources ont été retenues, analysées, et leur qualité a été évaluée. Selon leurs critères, les chercheurs considèrent que le tiers des ressources disponibles sont d’une grande qualité. La nutrition et l’activité physique sont des sujets largement couverts, alors que la sédentarité et le sommeil sont très peu abordés. Les chercheurs recommandent d’ailleurs de produire davantage de ressources sur ces sujets à l’avenir. Ils soulignent la nécessité d’offrir davantage de ressources de haute qualité à l’intention du personnel des services de garde concernant le temps d’écran, par exemple des cours ou des modules en ligne. Les auteurs envisagent de créer une base de données nationale qui regrouperait l’ensemble de la documentation et du matériel destinés aux SGEE.

 

À l’occasion de la première Journée nationale de la vérité et de la réconciliation, le 30 septembre 2021, afin de rendre hommage aux enfants disparus et aux survivants des pensionnats autochtones, à leurs familles et à leurs communautés, le Childcare Resource and Research Unit a profité de la publication de son bulletin hebdomadaire pour confirmer son engagement envers cette population. L’organisme s’engage donc à ce que son travail de recherche sur le rôle de l’éducation et de la garde des jeunes enfants reflète en permanence le bien-être des communautés autochtones, honore leur histoire, protège et promeuve les langues et les modes de vie traditionnels autochtones. Ce bulletin rassemble également une liste de ressources et d’outils de réflexion qui visent à soutenir les interventions en milieux autochtones, notamment dans le domaine de l’éducation à la petite enfance.

 

Pour les enfants handicapés et leur famille, la transition vers la maternelle peut être une période particulièrement difficile en raison du changement d’environnement et de services liés à cette transition. Pour faciliter ce changement, la collaboration de l’ensemble des personnes impliquées apparaît essentielle. L’objectif de cet article est de mettre en évidence des stratégies et des pratiques qui peuvent améliorer cette collaboration. Des exemples de pratiques et d’outils de planification qui peuvent être utilisés pour soutenir les enfants handicapés tout au long du processus de transition vers l’école maternelle sont également présentés. En outre, l’accent est mis sur la nécessité d’un soutien offert tant par l’école maternelle que par le service de garde d’enfants. Les auteures soulignent l’importance de la participation active des familles et du personnel au processus de transition et de la possibilité pour eux de partager des informations et des idées, de poser des questions et, au besoin, de trouver des moyens pour résoudre les problèmes.

 

Les auteurs de cette étude ont interrogé des éducatrices et des éducateurs de l’Indiana, aux États-Unis, au sujet de leur santé physique, émotionnelle et financière, avant et après le confinement lié à la pandémie de la COVID-19. La collecte de données a été réalisée au moyen d’un sondage, diffusé par courriel et sur les médias sociaux. Les personnes participantes, au nombre de 145, suivent la répartition suivante : 98 % sont des femmes, 30,6 % sont directrices de services de garde à l’enfance et 45,8 % sont propriétaires de leur service de garde. Selon les résultats, le confinement a mené à une nette détérioration de leur santé physique, émotionnelle et financière. Les symptômes physiques et comportementaux du stress étaient deux à trois fois plus élevés pendant la pandémie de la COVID-19 par rapport à avant. Selon des études, les éducatrices et les éducateurs de la petite enfance aux États-Unis représentaient déjà, en 2019, une main-d’œuvre très vulnérable avec une surreprésentation des femmes, de personnes de couleur et de personnes de faible statut socioéconomique. Ces personnes subissaient déjà, avant la pandémie, des inégalités liées au bien-être, au stress financier et psychologique, ce que le confinement et les restrictions sanitaires sont venus accentuer.

 

Cette étude s’intéresse aux expériences de la vie quotidienne du point de vue des éducatrices et des éducateurs à la petite enfance, en tenant compte des salaires peu élevés de la profession qui, depuis plus de cinq décennies, représentent un problème qui affecte le domaine de l’éducation à la petite enfance. Selon la chercheuse, peu d’études s’y sont intéressées. Afin de mieux analyser cette réalité, des entretiens semi-structurés ont été réalisés auprès de quatorze éducatrices de SGEE dans le comté de Greenville, en Caroline du Sud. Ces entretiens permettent de mieux comprendre comment les salaires peu élevés et l’absence d’avantages sociaux influencent leur décision de changer d’emploi, et sont l’occasion pour ces éducatrices de partager leur point de vue sur cette situation. Les résultats indiquent que l’investissement émotionnel des éducatrices et des éducateurs joue aussi un rôle majeur dans cette décision. Des recommandations en matière de politiques et de défense des intérêts des éducatrices en SGEE sont présentées.

 

Les auteures de cette étude ont examiné les manières dont le rôle du personnel des services de garde d’enfants âgés de 3 à 5 ans aux États-Unis est décrit dans la littérature et par le personnel lui-même. Le caractère hétérogène des services offerts dans ce pays complexifie cette perception, puisque la garde et l’éducation sont deux aspects essentiels de ces services. Selon les résultats, le personnel éducateur participant établit un fort contraste entre leur travail et la « garde d’enfants », et estime que son rôle est essentiel pour soutenir l’apprentissage précoce des enfants. En outre, bon nombre de participants ont fait référence à l’opinion publique généralement négative quant à la perception de la profession d’éducateur ou d’éducatrice à l’enfance lorsqu’ils ont établi ce contraste, voulant davantage mettre l’accent sur l’importance de l’expertise et de la planification pour devenir un professionnel de la petite enfance.

 

Les chercheurs de cette étude tentent de savoir si la réduction des barrières comportementales lors du processus de demande pour l’obtention d’une place en SGEE accroît le nombre d’inscriptions d’enfants issus de familles à faible statut socioéconomique. Des essais contrôlés ont donc été menés de manière aléatoire en Allemagne, en collaboration avec des SGEE subventionnés, permettant ainsi à plus de 600 familles de recevoir des informations sur les services de garde et le processus d’inscription, de même qu’une assistance personnelle pour les aider à faire leur demande. Les familles ciblées ont toutes un enfant âgé de moins d’un an et environ 40 % d’entre elles vivent en situation de précarité. Les résultats indiquent que l’atténuation des obstacles comportementaux pour les familles à faible statut socioéconomique augmente de 16 % la probabilité qu’elles inscrivent leur enfant à un service de garde.

 

Dans cet article, l’auteure se penche notamment sur les questions suivantes concernant le personnel enseignant du niveau préscolaire : « pourquoi devraient-ils être des apprenants » et « comment peuvent-ils continuer d’apprendre tout au long de leur carrière ». Selon les résultats de recherche, le manque de développement professionnel de bonne qualité a été mentionné comme étant l’une des raisons pour lesquelles le personnel enseignant quitte la profession. Cette problématique de rétention du personnel entraîne, à son tour, un programme d’études plus médiocre, du personnel enseignant inexpérimenté dans le système et des coûts financiers plus élevés pour remplacer le personnel. De plus, le développement professionnel continu est jugé essentiel pour maintenir la qualité de l’enseignement. Des méthodes propices à l’encouragement de l’apprentissage continu du personnel enseignant sont proposées par l’auteure, soit le financement des études supérieures pour les enseignants, la création de liens entre la recherche et la pratique, de meilleures ressources, des communautés d’apprentissage et le partenariat entre établissements.

 

Dans le cadre de cette étude sur la nature de l’apprentissage, 41 enfants finlandais de niveau préscolaire ont été interrogés. Pour répondre à la question « qu’est-ce qui est appris à l’école maternelle », le chercheur a rapporté l’éventail des connaissances et des compétences que les enfants ont déclaré avoir apprises à l’école maternelle. Pour eux, l’apprentissage signifie faire ou savoir des choses. En tant que contenu de l’apprentissage, les enfants ont le plus souvent mentionné les compétences et le contenu scolaires, suivis des compétences motrices et sportives, des arts et de l’artisanat, des compétences socioémotionnelles et des compétences quotidiennes. Concernant le contexte d’apprentissage, ils ont mentionné apprendre autant dans des espaces intérieurs que dans des espaces extérieurs, lors d’activités mises sur pied par le personnel éducateur ou lors d’activités plus informelles. L’auteur souligne l’apport pédagogique potentiel d’une variété de moyens et de contextes d’apprentissage chez les enfants.

 

Dans le cadre de cette étude, des enseignants ont observé le développement de la littératie de l’enquête (ou l’apprentissage par enquête) chez des enfants âgés de 4 et 5 ans soumis à une expérience ludique avec des jouets robotisés dotés d’une intelligence artificielle. La littératie de l’enquête est un processus d’apprentissage dynamique fondé sur l’émerveillement et l’étonnement qui amène l’apprenant à vouloir connaître et comprendre le monde. Elle repose sur la conviction que la compréhension naît d’un processus de collaboration et de communication entre des personnes qui posent des questions et qui cherchent des moyens d’y répondre, qui font des découvertes et qui les mettent rigoureusement à l’essai dans le cadre d’une activité commune. Ainsi, les enfants devaient créer une ville durable où leur robot et leur famille allaient vivre heureux. Les entretiens menés auprès des enseignants et des enfants et l’analyse de cette expérience démontrent que celle-ci a permis aux enfants de développer une collaboration créative et émotive avec leurs pairs. L’étude recommande la mise à niveau des compétences du personnel chargé de l’éducation à la petite enfance en matière d’utilisation de jouets dotés d’une intelligence artificielle pour favoriser le processus de littératie de l’enquête chez les enfants.

                                            

Intimidation

 
 

Basée au Royaume-Uni, l’Anti-Bullying Alliance est une coalition d’organisations et d’individus qui travaillent à prévenir et à contrer le harcèlement ainsi qu’à créer des environnements plus sécuritaires pour les enfants et les adolescents. L’organisme offre un outil de formation continue en ligne qui s’adresse aux personnes travaillant auprès des jeunes de tous âges. La formation comprend douze modules d’une durée de 30 à 45 minutes et permet de mieux comprendre le harcèlement et l’intimidation, de les prévenir et de développer des pratiques pour y faire face de manière adéquate. Certains modules se concentrent sur divers groupes de la population susceptibles d’être davantage victimes d’intimidation, comme les enfants handicapés ou ayant des besoins particuliers.

Autre lien intéressant :

 

Pour toute question, n'hésitez pas à communiquer avec l'équipe de la veille.

Haut de la page

Dernière mise à jour :
8 décembre 2021