Préparé par la
Direction de la veille et des connaissances stratégiques.
La veille a pour but d’alimenter la réflexion stratégique en rendant disponibles des informations pertinentes, utiles, rigoureuses et fiables sur des thèmes stratégiques pour le ministère de la Famille. Elle permet d’identifier les nouvelles tendances, pratiques émergentes et enjeux susceptibles d’influencer la prise de décision et de
repérer les signes permettant d’anticiper les
changements importants.
Pour toute question, n'hésitez pas à communiquer avec
l'équipe de la veille.
Activités à venir
Qc – Nouveau balado de Dialogues sur l’Enfance, la Famille et l’Intervention Sociale, série
Défis et enjeux de protection
Balado du Centre de recherche CRUJeF
Qc – Enregistrement de la présentation « Évaluer les capacités parentales selon les principes de l'attachement » (18 mars 2021)
Chantal Cyr (UQÀM)
Qc – Conférence-midi « Un projet familial à l’épreuve de l’infécondité. Vécus et stratégies d’adaptation de femmes sans enfant au Québec
»
Le 25 mai 2021, de 12 h à 13 h 30 - Laurence Charton (INRS), Partenariat Familles en mouvance
Qc – Webinaire « Les enfants comme co-chercheuses et co-chercheurs : Leçons d’une recherche participative et transdisciplinaire »
Le 27 mai 2021 - Centre de recherche universitaire sur les jeunes et les familles
Qc – Midi-recherche « Négligence avec l’enfant. Trajectoires développementales du langage de 3 à 5 ans »
Le 28 mai 2021, de 12 h 05 à 12 h 50 - Audette Sylvestre (Université Laval), équipe de l’Étude longitudinale sur le langage et la négligence
Famille
Ce document est produit par l’Observatoire des tout-petits, en collaboration avec des experts et des expertes du secteur de la petite enfance, qui proviennent des milieux de la recherche, de la santé publique et du terrain. Organisé en quatorze chapitres, il couvre un ensemble de thématiques allant du dépistage précoce des vulnérabilités à l’accès aux services de garde éducatifs de qualité, en passant par la conciliation famille-travail-études, le financement des organismes communautaires ou encore le logement des familles. Chaque chapitre présente des données sur l’enjeu social ciblé, les principales politiques publiques municipales, provinciales et fédérales visant à y répondre ainsi que leurs effets sur le développement des tout-petits, leurs parents et leurs conditions de vie. De plus, chacun des chapitres suggère des pistes pour améliorer les politiques publiques, tirées de recherches menées au Québec comme à l’international. Il ressort de ce portrait que des défis demeurent, notamment en ce qui a trait à la mise en œuvre de certaines politiques publiques. C’est le cas, par exemple, des barrières d’accès qui empêchent des familles vulnérables de bénéficier de certains services qui leur sont destinés.
Cette étude canadienne compare la situation économique des mères célibataires, qui figurent en général parmi les populations ayant le taux de pauvreté le plus élevé, à celle des femmes célibataires sans enfant afin de déterminer si les prestations fiscales pour enfants du gouvernement canadien ont un effet sur leur niveau de pauvreté. Les auteurs constatent que la bonification de la Prestation universelle pour la garde d’enfants en 2015 puis son remplacement par l’Allocation canadienne pour enfants (ACE) en 2016 ont permis de diminuer la pauvreté. Les résultats montrent que l’effet de l’ACE est encore plus marqué que celui du programme précédent. Toutefois, l’étude démontre que la situation des femmes célibataires sans enfants s’est également améliorée pendant la même période. Les prestations fiscales pour enfants ne sont donc pas les seules responsables de la réduction de la pauvreté des familles.
Cette étude établit l’association entre l’interférence technologique parent-enfant et le développement cognitif et socioaffectif chez les enfants âgés de 3 à 5 ans. Dans un premier temps, 100 parents d’Edmonton devaient signaler les interférences technologiques parent-enfant provoquées par six appareils différents, soit le téléphone portable, la tablette, le iPod, la télévision, l’ordinateur et la console de jeux vidéo. Dans un second temps, les enfants ont réalisé des tâches sur iPad et les parents ont rempli un questionnaire, permettant ainsi de mesurer le développement cognitif et socioaffectif des enfants. Les résultats révèlent que les interruptions dues aux appareils électroniques, majoritairement le téléphone portable, surviennent entre douze et seize fois par jour et qu’une interférence plus élevée est associée à une inhibition de réponse et à une autorégulation émotionnelle plus faible chez les enfants.
Statistique Canada mène, depuis le début de la pandémie, une série d’enquêtes concernant divers aspects de la vie des Canadiennes et des Canadiens. Une analyse des données recueillies du 15 au 21 juin 2020 examine le degré de satisfaction à l’égard de la répartition des tâches domestiques chez les couples, avec et sans enfants, au cours des premiers mois de la pandémie. Les résultats révèlent qu’une majorité de couples (68 %) éprouvent le même degré de satisfaction quant au partage des tâches domestiques qu’avant la pandémie; la proportion est toutefois légèrement inférieure (57 %) chez les femmes de moins de 55 ans. Bien que les femmes continuent d’accomplir la plupart des tâches domestiques, une comparaison avec les données d’une enquête menée en 2017 permet de constater une nette augmentation de la participation des hommes. Cette contribution accrue des hommes à certaines tâches domestiques pourrait être liée au fait que les femmes avaient possiblement moins de temps à consacrer aux tâches domestiques puisqu’elles ont davantage pris en charge les soins aux enfants.
Cet article décrit dans quelle mesure les compositions de la fratrie sont prises en compte dans l’ensemble des données secondaires. Les auteurs relèvent les enjeux théoriques et méthodologiques de leur absence dans la recherche sur la famille et recommandent de mieux tenir compte des diverses compositions des fratries. À leur avis, la recherche sur la famille devrait être plus inclusive des réalités familiales qui ne correspondent pas au modèle de la famille nucléaire. Malgré le fait que ces diverses structures familiales existent dans les sociétés, plusieurs obstacles entravent la prise en compte de cette complexité, notamment en ce qui a trait aux données disponibles.
Pour faire la lumière sur la situation psychologique des enfants et de leur famille pendant l’imposition des mesures de confinement par le gouvernement, des chercheurs ont questionné les parents (N = 2 672) d’enfants âgés entre 3 à 10 ans par le biais d'un questionnaire en ligne durant une période de confinement restrictif en Allemagne (en avril 2020). La plupart des parents avouent avoir subi un stress lié au confinement, et il en est de même pour leurs enfants. Ces derniers souffrent particulièrement de l’impossibilité de rencontrer leurs amis et les membres de la famille en dehors du foyer. Des symptômes de stress émotionnel apparaissent chez les enfants âgés de 7 à 10 ans, alors que les plus jeunes présentent des problèmes de comportement et d’hyperactivité. De plus, les résultats indiquent que le bien-être des enfants est plus à risque dans les familles monoparentales ainsi que chez celles qui comptent un seul enfant.
Le Centre d’études et de recherches sur les qualifications analyse les données des enquêtes
Génération menées auprès de jeunes Français et Françaises ayant terminé leur formation initiale en 1998 et 2010, puis interrogés sept ans plus tard (2005 et 2017). L’analyse permet de tracer un portrait de l’évolution de la situation professionnelle et familiale des jeunes en couple des deux générations. Dans l’ensemble, les couples se forment plus tardivement dans la cohorte de 2010, et sont moins nombreux à reproduire un modèle traditionnel où la femme assume la pleine responsabilité des tâches ménagères (49 % en 2005 contre 36 % en 2017). En 2005 comme en 2017, un quart des hommes en couple disent s’impliquer très fortement dans les tâches domestiques. Ces derniers, comme les femmes qui affirment être fortement investies dans l’univers domestique, sont alors plus souvent sans emploi ou travailleurs à temps partiel. Pour les deux générations, la forte implication des pères dans l’univers domestique demeure modeste.
Une étude de l’Institut national de la statistique et des études économiques basée sur les statistiques de l’enquête annuelle de recensement de 2020 en France dénombre 480 000 enfants mineurs vivant en résidence alternée, c’est-à-dire qu’ils partageaient de manière égale leur temps entre les deux domiciles de leurs parents, soit 12 % des enfants dont les parents sont séparés. Les autres enfants résident donc majoritairement ou exclusivement chez un seul de leurs parents, le plus souvent leur mère (86 %). De plus, la résidence chez la mère lorsque l’enfant est en bas âge est privilégiée et la proportion d’enfants en résidence alternée grimpe progressivement jusqu’à l’âge de 10 ans, pour redescendre graduellement par la suite. Les données indiquent également que les parents d’enfants en résidence alternée, le père comme la mère, sont davantage diplômés et occupent un emploi de cadre ou de professionnel. Toutefois, quatre fois plus de mères que de pères travaillent à temps partiel et celles-ci disposent bien souvent d’un logement plus petit que la résidence paternelle.
Cette étude néerlandaise examine la perception du partage du travail domestique chez les pères (N = 462) et les mères (N = 638) en prenant en considération la charge totale de travail, c’est-à-dire en incluant les tâches ménagères, le soin aux enfants et le travail rémunéré. Tirées de l’enquête
New Families in the Netherlands, les données montrent que la répartition inégale des tâches domestiques, et notamment du travail parental, est souvent perçue comme équitable par les deux parents. Selon les auteures, ces résultats mettent en lumière les difficultés du changement social : si une répartition inégale du travail domestique n’est pas perçue comme injuste, les partenaires ont tendance à penser qu’il n’est pas nécessaire de revoir leur organisation de manière plus équitable. De plus, les données montrent que lorsqu’un sentiment d’injustice est vécu par rapport au travail domestique, il est davantage vécu et exprimé par les mères que par les pères, car ceux-ci bénéficient directement du partage inégal du travail domestique.
Eur. ‒ A Longitudinal Examination of Daily Amounts of Screen Time and Technoference in Infants Aged 2–11 Months and Associations with Maternal Sociodemographic Factors
Cette étude longitudinale réalisée auprès de 1 580 mères danoises aborde l’exposition quotidienne aux écrans des enfants âgés de moins d'un an, ainsi que les interruptions des interactions mère-enfant dues à l’usage maternel d’un écran (technoférence). Les données ont été recueillies à l’aide d’un questionnaire durant la première année de l’enfant, soit à 2, 4, 7 et 11 mois. Les mères devaient indiquer le nombre de minutes que leur enfant passait quotidiennement devant un écran (téléphone, tablette, télévision, ou autre type d’écran). Les résultats révèlent que le temps quotidien moyen passé devant un écran varie entre six et sept minutes chez les nourrissons de moins d’un an. Les chercheurs observent que plus l’enfant vieillit, plus la durée d’exposition augmente. Le niveau de scolarité de la mère est négativement lié au temps d'écran du nourrisson. La fréquence de la technoférence, qui varie en moyenne de cinq à six fois par jour, augmente de façon significative dans les périodes où l’enfant a de 2 à 4 mois, et de 4 à 7 mois.
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