Préparé par la
Direction de la veille et des connaissances stratégiques.
La veille a pour but d’alimenter la réflexion stratégique en rendant disponibles des informations pertinentes, utiles, rigoureuses et fiables sur des thèmes stratégiques pour le ministère de la Famille. Elle permet d’identifier les nouvelles tendances, pratiques émergentes et enjeux susceptibles d’influencer la prise de décision et de
repérer les signes permettant d’anticiper les
changements importants.
Pour toute question, n'hésitez pas à communiquer avec
l'équipe de la veille.
Activités à venir
Qc – Deuxième édition de
Parlons d'éducation
Une série de webinaires destinés au personnel œuvrant dans le milieu de l’éducation.
À partir du 24 février.
Qc – Publication d’une vidéo sur le projet Alex – L'éducation par la nature
(Association québécoise des centres de la petite enfance et Caroline Bouchard, Université Laval).
COVID-19
–
Services de garde et famille
L’objectif de cette étude est de comprendre de façon longitudinale l’expérience des enfants et des adolescents d’âge scolaire de la pandémie de COVID-19 ainsi que ses effets sur eux-mêmes et leurs parents. Ce deuxième rapport dresse un bilan du deuxième temps de mesure, qui s’est déroulé entre le 18 juin et le 21 juillet 2020. Il vise à cerner le bien-être des familles pendant la période de déconfinement progressif, c’est-à-dire lors du retour à l’école de plusieurs jeunes et de la mise en place d’un enseignement à distance pour les autres. Les résultats indiquent, entre autres, que le déconfinement a comme effet, chez les jeunes, de diminuer les conflits avec leurs frères et sœurs. Ces derniers rapportent également que le déconfinement leur permet de revoir leurs grands-parents, ce qui les rend heureux malgré la nécessité de respecter la restriction des contacts physiques avec eux. Par ailleurs, le discours des jeunes révèle un changement de perspective entre leur expérience du confinement, perçu comme un moment exceptionnel ayant une fin, et leur expérience du déconfinement. Ils sont confrontés à un nouveau monde, dont les codes régissant à la fois le fonctionnement scolaire et les interactions sociales ont changé pour une période qui reste encore indéterminée.
Autres liens intéressants :
Famille
Cet article est tiré d’une enquête ethnographique réalisée entre 2017 et 2019 combinant une analyse documentaire, des observations et des entrevues menées auprès de seize mères qui participent à des programmes de soutien à la parentalité et au développement de l’enfant dans leur quartier et auprès de quatorze intervenantes du milieu. L’auteure étudie les effets de la mise en œuvre d’un projet de mixité sociale dans un quartier de Montréal en pleine transformation sociale. Son objectif est de comprendre l’influence de la gentrification sur l’intervention sociale en matière d’éducation à la petite enfance et de soutien aux parents. Les résultats indiquent que malgré la mise en place de programmes de mixité sociale, la distance entre les mères des différents milieux sociaux demeure, surtout pour les mères les plus défavorisées.
Par l’analyse de six documents portant sur les familles autochtones et la parentalité produits par divers organismes officiels canadiens, cette auteure explore la construction des problèmes sociaux vécus par les Autochtones. Elle définit deux éléments centraux, soit la dépossession culturelle, provoquée par les politiques coloniales passées, et les pratiques parentales actuelles, considérées comme une source de problèmes. Des pistes de solution, dont les interventions graviteraient autour d’un renouveau culturel générateur de confiance, de fierté et d’estime de soi et d’un soutien dont l’accent serait mis sur les forces plutôt que sur les problèmes, sont aussi présentées.
Cette étude canadienne a pour objectif de répertorier l’éventail des programmes de pratiques parentales positives qui contribuent à la préparation à l’école des enfants de la période prénatale à l’âge de 6 ans. Les chercheuses ont retenu 99 études examinant des pratiques parentales positives comme la résolution de problèmes, les activités axées sur le langage ou sollicitant les fonctions exécutives, et enfin, les situations d’apprentissages préscolaires. Souvent campées dans des milieux socioéconomiques plus défavorisés, les recherches témoignent d’une évolution du cadre d’application des interventions liées à la préparation scolaire des enfants, passant de la théorie de l’attachement à des cadres biocomportementaux dans les études les plus récentes.
À partir des données de l’Étude longitudinale française depuis l’enfance, des chercheuses remettent en question la façon dont la pauvreté des enfants en bas âge est traditionnellement mesurée, c’est à dire uniquement selon des critères économiques. Elles prennent en considération les conditions de vie matérielles (comme l’impossibilité d’acheter de nouveaux vêtements, de partir en vacances ou encore de s’offrir des cadeaux), les conditions de logement (telles que le surpeuplement ou les difficultés à se chauffer) et la qualité des interactions parents-enfants (mesurée par l’allaitement ou le « peau à peau » pour les enfants de 2 mois, ou le fait de jouer et de lire des histoires aux enfants d’un an). L’étude révèle que le pourcentage d’enfants vivant en situation de pauvreté augmente : il passe de 10 % à 12 % lorsque les conditions de logement sont prises en compte, et à près de 20 % si l’on tient compte de la qualité de la relation parents-enfants. Les résultats démontrent que les milieux défavorisés ne sont pas homogènes et que tous ne répondent pas aux critères de pauvreté financière. Cette étude met en lumière la nécessité de mettre en place de nouveaux indicateurs pour mieux adapter les politiques publiques.
Cette étude tente de déterminer si les politiques publiques en soutien à la famille ont un effet sur le taux de fécondité des femmes. Les chercheurs établissent un lien entre les données démographiques et l’existence de politiques familiales axées sur la garde d’enfants de moins de 3 ans en Espagne et en Norvège. Les résultats démontrent qu’une politique familiale généreuse et pensée dans une perspective d’égalité entre les femmes et les hommes conduit à une augmentation de la fécondité. À l’inverse, lorsque le soutien aux familles est insuffisant ou irrégulier, les taux de fécondité demeurent faibles et les inégalités de genre se reproduisent.
À partir d’entretiens effectués avec des intervenants et des intervenantes en soutien parental en Suède, les auteures s’intéressent au paradoxe existant entre la parentalité, qui nécessite connaissances et expertise, et la perception des parents comme des experts de leur propre enfant. Selon elles, pour bien comprendre ce paradoxe, les pratiques de soutien parental doivent être envisagées comme un moyen de gouverner les parents dans un cadre néolibéral, par un contrôle indirect et horizontal de la parentalité et des familles, ce qu’elles appellent « gouverner en tant que pairs ». Ce cadre est caractérisé par la responsabilisation des parents, l’individualisation dans l’identification des problèmes sociaux et de leurs solutions, et le passage d’un contrôle direct des pratiques parentales à un contrôle indirect.
Cette étude du
National Bureau of Economic Research s’intéresse aux effets de la mise en place des congés parentaux et des services de garde sur l’égalité entre les hommes et les femmes sur le marché du travail. L’analyse des données administratives autrichiennes des 60 dernières années permet de mesurer l’impact des réformes des politiques familiales sur les revenus d’emploi des hommes et des femmes. Les résultats indiquent que la mise en place de ces deux mesures n’a pas contribué à réduire les inégalités entre les sexes.
En utilisant les résultats d’une enquête récente sur les nouvelles familles aux Pays-Bas, les auteures de cet article étudient l’impact des modalités de résidence, de la formation d’une nouvelle union et de la présence de beaux-enfants sur les rôles et les comportements parentaux à la suite d’une séparation ou d’un divorce. L’analyse des données obtenues sur 2 778 parents hétérosexuels divorcés ou séparés avec des enfants mineurs démontre que le lieu et les modalités de résidence ont une influence significative sur l’engagement des parents dans les soins et les loisirs de leur enfant. Les parents résidant avec leur enfant ont également une plus grande influence sur les décisions qui les concernent que les parents qui ne partagent pas la résidence de l’enfant. Par ailleurs, le fait d’être en couple est associé à une baisse de l’engagement parental, mais à une plus grande implication dans les décisions parentales.
Cet article situe l’expression « parent hélicoptère » dans son contexte historique et recense les significations et la terminologie qui lui sont associées. Il est question, dans la plupart des cas, de parents issus de la classe moyenne qui, se souciant particulièrement de leur enfant et désirant contrôler son parcours de vie, basculent dans la parentalité intensive, la surprotection, et imposent une pression et des exigences excessives à leur enfant. L’analyse de l’utilisation de cette expression dans la presse écrite britannique permet de brosser un portrait type du parent hélicoptère, et par conséquent, du phénomène social lié à une pratique de la parentalité souvent dépeinte comme étant problématique.
Ce rapport du Fonds des Nations unies pour l’enfance aborde l’impact social et économique de la pandémie sur les enfants et analyse les premières actions réalisées par les gouvernements des pays riches pour venir en aide aux familles durant la crise ainsi que les répercussions de ces actions sur le bien-être des enfants. Les auteurs prévoient que dans les pays les plus touchés, le nombre d’enfants vivant en situation de pauvreté est susceptible d’augmenter et de demeurer élevé pendant les cinq années suivant la crise. Ils estiment aussi que les conséquences de la pandémie risquent de se faire sentir sur plus de deux décennies. Toutefois, le rapport soutient que les dépenses publiques en matière de protection sociale permettront d’atténuer la mortalité infantile, le nombre d’homicides, ainsi que les retards et le décrochage scolaire. Le rapport propose des façons d’optimiser les politiques publiques afin de mieux soutenir les enfants.
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