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Intimidation

L’intimidation concerne tout le monde et tous peuvent en être témoins ou victimes à un moment ou à un autre. L’intimidation peut se vivre sous toutes sortes de formes et dans toutes sortes d’endroits, par exemple à l’école, au centre communautaire ou sportif, ou dans tout autre milieu. Dans tous les cas, l’intimidation a des conséquences importantes pour les personnes qui en sont victimes.

L’intimidation peut faire partie d’autres problématiques comme la discrimination, l’homophobie, la transphobie, la maltraitance ou la violence familiale ou sexuelle. Au Québec, l’intimidation est encadrée par différentes lois, notamment la Charte des droits et libertés de la personne, la Loi sur l’instruction publique et le Code criminel.

Différentes ressources peuvent vous apporter du soutien et vous aider à dénoncer la situation ou à faire cesser l'intimidation. Pour en savoir davantage, veuillez consulter la page Aide et banque d’outils pour prévenir et contrer l’intimidation.

Définition de l'intimidation

L'intimidation est une forme de violence et ne doit pas être tolérée. Il s’agit d’un geste, d’une intervention ou d’un commentaire qui menace, blesse, humilie ou prive quelqu'un d'autre de sa dignité. Dans une situation d'intimidation, la victime est sous l'emprise d'une autre personne ou d'un groupe et a de la difficulté à se défendre.

L’intimidation se caractérise généralement par des comportements, des paroles ou des gestes :

  • volontaires ou non;
  • répétitifs;
  • exprimés directement ou indirectement;
  • posés dans le but de nuire ou de faire du mal;
  • posés dans un contexte où les rapports de force sont inégaux entre deux ou plusieurs personnes, par exemple les relations de pouvoir ou de contrôle.

Voici des exemples d’intimidation indirecte :   

  • exclure une personne du groupe; 
  • l'isoler, la rendre moins populaire en faisant courir une rumeur à son sujet; 
  • révéler ses secrets, parler dans son dos ou écrire des méchancetés à son sujet.

Ce sont des comportements parfois difficiles à percevoir, mais tout aussi dommageables. 

Différentes formes d’intimidation
Formes d’intimidationExemples de comportements

Physique : gestes qui blessent une personne ou qui lui causent du tort sur le plan physique.

  • Faire trébucher
  • Bousculer intentionnellement
  • Frapper
  • Montrer les poings
  • Obliger une personne à faire des choses contre son gré (ex.: taxage)

Verbale : paroles qui blessent une personne ou lui causent du tort sur le plan psychologique.

  • Insulter
  • Menacer
  • Ridiculiser ou se moquer
  • Faire des remarques dirigées contre les gens qui sont différents, par exemple en raison de :
    • leur sexe;
    • leur orientation sexuelle;
    • leur identité de genre ou de leur expression de genre;
    • leur appartenance à un autre groupe ethnique.

Sociale : actions qui nuisent aux relations sociales d’une personne ou à son appartenance à un groupe.

  • Répandre des mensonges ou des rumeurs
  • Dénigrer, humilier
  • Isoler ou exclure d’un groupe

Matérielle : actions qui endommagent le milieu de vie d’une personne ou la privent de ses biens.

  • Détruire, vandaliser ou voler les biens d’une personne

L’intimidation peut aussi s’exercer en ligne, sur les réseaux sociaux ou dans les messages textes, les courriels, les blogues ou les sites Web. Cette forme d’intimidation se nomme cyberintimidation.

Je vis de l'intimidation

Il est important d’agir afin que les gestes d’intimidation cessent et ne se reproduisent pas. Voici quelques solutions pour y mettre fin :

Votre réaction peut aider à faire cesser les gestes d’intimidation.

Il peut être aidant de rester calme et de contrôler votre réaction physique et émotionnelle. Vous pouvez également parler directement, d’une façon ferme et non agressive, avec la personne auteure des gestes inappropriés pour faire cesser son comportement. Vous pouvez mentionner que vous trouvez la situation inacceptable et si possible, ne cédez jamais au chantage.

Si possible, ignorez les comportements inappropriés.

En ignorant ces comportements, vous ferez comprendre à la personne qui pose des gestes d’intimidation qu'elle n'a aucun pouvoir sur vous. Si possible, évitez la personne qui cherche à vous intimider. Et si vous ne pouvez pas entièrement éviter la personne, assurez-vous de ne jamais être seul avec elle.

Allez chercher du soutien.

Parlez à une personne de confiance ou à des amis. À tout moment, vous pouvez demander de l’aide professionnelle.

Dénoncez.

Dénoncez la situation en utilisant un moyen mis en place dans votre milieu. Vous pouvez demander à une personne de confiance de vous accompagner dans ce processus de dénonciation. Signalez toute infraction criminelle à la police; plusieurs gestes sont encadrés par la loi et peuvent même constituer des crimes.

Rappelez-vous que vous n’avez rien à vous reprocher. Pratiquez des activités ou des sports pour lesquels vous avez un intérêt afin de développer votre confiance et entourez-vous de gens en qui vous avez confiance.

Je suis témoin d’intimidation

Les témoins ont plus de pouvoir que l’on pense dans une situation de violence ou d’intimidation.

Lire le contenu de la note numéro 1 On sait que 88 % des scènes de violence se déroulent en présence de témoins et que les agressions cessent à l'intérieur de 10 secondes dans les 2/3 des situations lorsqu'un pair intervient directement. 

L’inaction peut parfois encourager les agresseurs à continuer de mal agir, en pensant que les témoins approuvent leurs gestes. L’important, c’est d’agir. Lorsqu’ils rient, lorsqu’ils appuient ou reprennent les gestes d’intimidation (par exemple en répandant une rumeur), les témoins contribuent à l'intimidation et en aggravent les conséquences sur les personnes victimes. 

Comme témoin, vous pourriez aussi avoir besoin d’aide.

Exemples d’actions que vous pouvez accomplir comme témoin : 

  • éviter de rire des gestes d’intimidation;
  • vous rapprocher de la personne ciblée pour qu’elle et l’auteur des gestes intimidants comprennent que c’est la personne victime que vous appuyez; 
  • exprimer verbalement votre désaccord à l’auteur, si vous vous sentez capable de le faire; 
  • demander aux autres témoins d’agir avec vous; 
  • offrir votre aide à la personne victime après l’événement; 
  • aviser quelqu’un en position d’autorité. 

Dans tous les cas, si vous craignez pour votre propre sécurité, pensez à aller chercher de l’aide ou optez pour la dénonciation auprès d’une autorité compétente.

Je pose des gestes d'intimidation

Il est parfois difficile de reconnaître que l’on pose des gestes d’intimidation.  Voici quelques conseils afin d’améliorer votre relation avec les autres:

  • réfléchissez à vos mots avant de les exprimer sous le coup de l’émotion;
  • soyez conscient que votre geste sera inévitablement connu;
  • réfléchissez à l’impact et aux conséquences que peut avoir votre geste sur les autres;
  • allez chercher du soutien professionnel; cela pourrait vous aider à mieux gérer vos émotions.

Quelles que soient vos motivations, vous êtes responsable de votre comportement. Plusieurs gestes sont encadrés par des lois et certains constituent même des crimes prévus par le Code criminel canadien Cet hyperlien s'ouvrira dans une nouvelle fenêtre., comme le fait de menacer l’autre de mort ou de blessures ou user de violence. 

Je suis un parent

Un enfant qui pose, subit ou voit des gestes d’intimidation n’ose pas toujours partager ses expériences avec ses parents. Ainsi, en tant que parent, il est d’autant plus important de rester à l’écoute de votre enfant et d’observer des changements soudains de comportement.

Plusieurs conseils et ressources sont disponibles afin de vous aider à accompagner votre enfant dans des situations d’intimidation. Pour en savoir davantage, consultez la page Intimidation à l’école.

Conséquences de l'intimidation

Subir de l’intimidation entraîne une grande variété de conséquences nuisibles, tant pour la personne qui en est victime que pour son entourage. Ces conséquences peuvent affecter la santé physique, la santé mentale et les relations sociales.

Voici quelques exemples de conséquences de l’intimidation :

  • sentiment de détresse;
  • peur;
  • anxiété;
  • stress élevé;
  • sentiment de culpabilité;
  • sentiment d’humiliation;
  • isolement;
  • symptômes dépressifs;
  • pensées suicidaires;
  • gain ou perte de poids;
  • divers malaises physiques, comme des maux de ventre ou de tête;
  • détérioration de l’état de santé général;
  • perte de confiance et d’estime de soi;
  • difficultés d’apprentissage;
  • problèmes de concentration;
  • absences de l’école;
  • décrochage scolaire;
  • exclusion sociale;
  • actes de délinquance.

Les conséquences de l’intimidation et de la cyberintimidation peuvent être différentes selon les personnes et leurs caractéristiques particulières.

Facteurs de risque

Il est difficile de définir précisément les caractéristiques des personnes qui subissent de l’intimidation.

Toutefois, certaines caractéristiques personnelles peuvent augmenter le risque d’être victime d’intimidation. Par exemple :

  • avoir une faible estime de soi;
  • être introverti (de nature renfermée);
  • avoir des relations difficiles avec les autres.

Ces caractéristiques peuvent aussi augmenter le risque qu’une personne utilise l’intimidation comme moyen de prendre sa place dans la société. En effet, certaines personnes qui sont ou qui ont déjà été victimes d’intimidation se mettent parfois à intimider les autres à leur tour.

L’intimidation vise souvent des groupes de personnes perçues comme différentes, à cause des préjugés qui existent à leur sujet. Ces préjugés peuvent entre autres porter sur :

  • l’appartenance à un groupe ethnique ou culturel;
  • l’orientation ou l’identité sexuelle;
  • l’apparence ou une caractéristique physique, comme le poids ou la présence d’un handicap;
  • la présence de problèmes personnels comme la toxicomanie, l’itinérance ou la délinquance.

Protection et prévention

Certaines caractéristiques aident à diminuer le risque qu’une personne vive des situations d’intimidation ou intimide les autres. Par exemple :

  • avoir confiance en soi;
  • savoir s’affirmer et s’exprimer;
  • avoir des habiletés sociales comme :
    • savoir entrer facilement en relation avec les autres,
    • être capable de se faire des amis,
    • être respectueux et aimable avec les autres, etc.

D’autres caractéristiques personnelles permettent de prévenir l’intimidation et d’avoir une influence positive sur les relations sociales. Par exemple :

  • favoriser l’égalité dans les relations entre les personnes;
  • favoriser les comportements humains dirigés vers les autres, qui visent à les aider et à contribuer à leur bien-être et à leur qualité de vie.

Joindre le ministère de la Famille - Centre des relations avec la clientèle

Dernière mise à jour : 3 mars 2023

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